Newsletter Spectra Diagnostic N°18
ANALYSEURS
Optimiser le flux de travail des analyses d’urine
Le nouveau système d’analyse d’urine entièrement automatisé DxU Iris de Beckman Coulter, a été conçu pour optimiser le flux de travail des laboratoires en réduisant les examens en microscopique manuelle à moins de 3 % et le temps de traitement des échantillons jusqu’à 78 %.
L’analyse d’urine de routine est l’un des tests les plus fréquemment prescrits, représentant jusqu’à 30 % des échantillons totaux reçus au laboratoire. Or, ils nécessitent souvent un examen en microscopie manuelle, perturbant le flux de travail et augmentant la charge de travail.
L’automatisation du flux de travail de l’analyse urinaire de routine, avec la WorkCell DxU Iris, réduit la subjectivité et la variabilité des échantillons, ce qui permet aux laboratoires de toutes tailles de standardiser leurs processus, de réduire leurs délais d’exécution et de fournir des résultats de haute qualité. Le module DxU Iris offre en effet un classement automatique des particules et sédiments, minimisant ainsi le besoin d’intervention humaine.
Associant l’analyseur de microscopie urinaire DxU 850m Iris ou DxU 840m Iris à l’analyseur de chimie urinaire DxU 810c Iris pour créer une solution d’analyse urinaire évolutive et entièrement automatisée, la solution a été développée à l’aide de la technologie brevetée Digital Flow Morphology (Morphologie Numérique en Flux) avec un logiciel de reconnaissance automatique des particules (APR) pour permettre aux laboratoires de fournir des résultats standardisés en utilisant l’Intelligence Artificielle.
D’autre part, le logiciel iWARE, intégré en configuration standard sur l’analyseur, permet la validation et la vérification des résultats en une seule étape. L’opérateur peut ainsi augmenter l’efficacité de son processus d’analyse d’urine et minimiser les interventions. Enfin, une station de chargement et de déchargement supplémentaire (optionnelle) peut augmenter la capacité en portoirs d’échantillons, pour atteindre 200 échantillons embarqués sur la WorkCell et ainsi améliorer encore son efficacité.
Beckman Coulter France
ANALYSEURS
PCR en temps réel de faible encombrement
Le groupe Roche a agrandi la famille cobas avec le lancement du système cobas® 5800, un nouvel instrument pour le diagnostic moléculaire en infectiologie.
Cet analyseur de biologie moléculaire par PCR en temps réel offre d’excellentes performances et une expérience utilisateur commune avec le reste de la gamme cobas, pour un faible encombrement. Il assure l’automatisation, la consolidation, l’intégration et la standardisation, ce qui en fait une solution possible pour tous types de laboratoires. Ce système est conçu pour offrir un flux de travail entièrement automatisé qui englobe le transfert et la préparation des échantillons, l’amplification et la détection, le calcul des résultats et leur transmission au SIL. Le module unique autorise jusqu’à huit heures d’autonomie, réduisant ainsi le temps de manipulation, ce qui peut améliorer la productivité et la prévision des délais de traitement, tout en limitant les risques d’erreur.
Ce système proposera à terme le même menu que les systèmes cobas® 6800 et 8800, y compris le test cobas® SARS-CoV-2. Ce système offre une capacité embarquée étendue permettant aux laboratoires d’analyser simultanément plusieurs tests. Il fournit jusqu’à 144 résultats par période de travail de 8 heures et peut intégrer jusqu’à 6 tests différents sur un seul cycle. Grâce à ce nouveau système d’analyse moléculaire simple, la plupart des laboratoires vont pouvoir consolider plus de 90 % de leurs tests moléculaires de routine sur une seule et unique plateforme.
Roche Diagnostics France
ANALYSEURS
Biologie moléculaire automatisée, de l’extraction aux résultats
ELITechFrance, filiale du groupe ELITechGroup, lance sa nouvelle solution sample-to results pour le diagnostic moléculaire, notamment en infectieux : l’ELITe BeGenius® qui vient s’ajouter à l’ELITe InGenius® comptabilisant déjà plus de 100 systèmes en France.
L’ELITe BeGenius® est un instrument automatisé et intégré pour l’extraction et la purification des acides nucléiques, l’amplification et la détection d’une séquence cible par une PCR en temps réel, l’analyse des courbes de fusion et l’interprétation des résultats avec envoi directement sur le SIL du laboratoire.
Son design, composé de 12 extracteurs et de 24 thermocycleurs indépendants formant les 24 Genius Way, lui confère une haute flexibilité qui simplifie le flux de travail et répond à la diversité et à la quantité des échantillons reçus par les laboratoires.
Capable de rendre 24 résultats en 3 heures, il conserve tous les avantages déjà présents sur l’ELITe InGenius® : récupération possible des éluats, réalisation jusqu’à 4 PCR pour un même échantillon, possibilité de lancer plusieurs analyses simultanément, utilisation d’un large panel de matrices et temps opérateur réduit et limité à 2 interventions.
De plus, il permet l’utilisation des nombreux kits MGB déjà existants qui intègrent la technologie innovante MGB permettant l’obtention d’excellentes performances.
L’arrivée de ce nouvel instrument permet à la société de donner accès à l’universalité au laboratoire grâce à l’augmentation du débit proposé, la diversité des matrices compatibles, le large menu CE-IVD et prochainement IVDR disponible, les différentes applications (qualitative ou quantitative) envisageables et les différents patients (urgence, routine) analysables.
ELITechFrance
ANALYSEURS
Allergie : Les lgE en routine à partir de µL d’échantillon
HYCOR Biomédical, fabricant et distributeur mondial de solutions pour le diagnostic in vitro, propose notamment l’analyseur d’immunoessai NOVEOS, destiné aux laboratoires à volume moyen à élevé.
Ce système a été développé pour relever les défis auxquels les laboratoires sont confrontés, lors des tests de routine des IgE spécifiques. Cette innovation associe des technologies approuvées à des méthodes innovantes qui permettent d’obtenir des résultats de qualité et de réduire les coûts d’exploitation grâce à une meilleure efficacité.
Grâce aux nombreuses contributions de laboratoires et de cliniciens du monde entier, la conception axée sur les allergies offre des avantages concurrentiels importants. Le système ne nécessite que 4 μL d’échantillon par test, ce qui réduit les erreurs de quantité insuffisante, le rééchantillonnage et le traumatisme du patient. La technologie de pointe des microparticules limite les interférences de : Biotine, IgG/IgG4 et déterminants carbohydrates (CCD) liés à la phase solide. Le petit volume d’échantillon par test entraîne moins d’interférences avec les substances à base de sérum. L’approche des microparticules permet une franche augmentation de la surface menant à une très bonne sensibilité, une excellente précision dans les valeurs basses et offre jusqu’à 13 heures d’autonomie pour les techniciens de laboratoire. Cet instrument hautement automatisé avec une capacité opérationnelle complète fonctionne avec des réactifs liquides prêts à l’emploi permettant des tailles de lots beaucoup plus importantes.
HYCOR Europe B.V.
SARS-COV-2
Kit moléculaire Covid-19 et Grippe A et B
Le kit combo BD MAX™ Covid-19 – Grippe A&B est un test automatisé d’amplification par PCR en temps réel (RT-PCR). Il est destiné à la détection et à la différenciation simultanées et qualitatives des acides nucléiques du SARS-CoV-2, ainsi que des virus des grippes de types A et/ou B, sur des écouvillons naso-pharyngés prélevés par un professionnel de santé, sur des patients présentant une suspicion d’infection virale respiratoire avec des symptômes évocateurs de la Covid-19 ou de la grippe. Les signes cliniques et les symptômes de l’infection virale respiratoire dus au SARS-CoV-2 et au virus de la grippe peuvent être similaires.
Ce test multiplex vient compléter les gammes existantes, que ce soit sur les thématiques de la santé de la femme, infections gastro-intestinales, infections respiratoires, infections sexuellement transmissibles ou infections associées aux soins.
L’automate BD MAX™ est une solution intégrée pour le diagnostic moléculaire par approche syndromique. L’automatisation de cet instrument s’inscrit dans le flux des analyses du laboratoire, et il permet la prise en charge des patients en rendant un résultat à J0. Ainsi, il permet de répondre à la fois au laboratoire de biologie médicale libéral mais aussi au laboratoire de biologie hospitalière par son système ouvert.
BD
ANALYSES
Un test sanguin, automatisé et en POC, pour l’évaluation des traumatismes crâniens
Abbott a reçu le marquage CE pour un test sanguin en laboratoire permettant de dépister les traumatismes crâniens (TC), qui bénéficiera d’une vaste disponibilité dans les laboratoires et aidera les cliniciens à évaluer les suspicions de TC légers, dont les commotions. Ce test se veut une méthode objective et décisive d’évaluation des TC légers. Il sera réalisé sur l’instrument de laboratoire Abbott Alinity™ i, qui délivre un résultat en 18 minutes.
Le test Alinity i TBI mesure des biomarqueurs complémentaires dans le plasma et le sérum, l’ubiquitine c-terminale hydrolase L1 (UCH-L1) et la protéine acide fibrillaire gliale (GFAP), qui, en concentrations élevées, sont étroitement corrélés aux lésions cérébrales. Il délivre des résultats avec une sensibilité de 96,7 % et une valeur prédictive négative de 99,4 %.
Une première version en POC
Ce lancement fait suite au marquage CE récent du réactif Abbott i-STAT TBI Plasma, le premier test rapide et portatif sur plasma sanguin pour le dépistage des TC légers. Ce format a pour finalité de proposer un test rapide au chevet du patient dans les différents services de soins, et en dehors des milieux de soins traditionnels, c’est-à-dire sur le lieu de l’incident lorsqu’une évaluation rapide est nécessaire, comme lors d’événements sportifs. Ce dernier sera effectué sur l’instrument portatif i-STAT™ Alinity™ d’Abbott. Les résultats du test sont disponibles en environ 15 minutes après l’introduction du plasma dans la cartouche d’essai. Il délivre des résultats avec une sensibilité de 95,8 % et une valeur prédictive négative supérieure à 99 %.
On estime qu’environ 69 millions de personnes dans le monde sont concernées par un TC chaque année, suite à un coup, un choc ou un mouvement brusque de la tête. Les résultats des scanners cérébraux pour évaluer les TC légers sont majoritairement négatifs. Un test sanguin peut éviter le recours à un scanner, réduisant ainsi les coûts pour le patient et le temps passé aux urgences.
L’extension de l’utilisation du test sanguin de dépistage des TC à l’instrument Alinity i d’Abbott augmentera ainsi l’accès à ces tests, car cet instrument est déjà utilisé dans les principaux établissements soignant les TC en Europe.
« Les chocs à la tête sont souvent minimisés par les patients pour de nombreuses raisons », explique le Dr Beth McQuiston, directrice médicale du secteur Diagnostic d’Abbott. « Ce test sanguin est révolutionnaire, car il donne un résultat objectif pour faciliter l’évaluation de la commotion. Les patients pourront ainsi consulter un médecin et recevoir la meilleure prise en charge ».
Le test est destiné à faciliter l’évaluation des patients âgés de 18 ans ou plus en cas de suspicion de traumatisme crânien léger (score 13-15 de l’échelle de Glasgow) dans les 12 heures suivant la blessure, pour évaluer la nécessité d’une tomodensitométrie (TDM) de la tête.
Abbott
VIE DES SOCIÉTÉS
Biosynex poursuit son expansion avec Enalees et se rapproche de Theradiag
Comme annoncé dès novembre, Biosynex a finalisé début janvier l’acquisition de la branche santé humaine de la société Enalees, société spécialisée dans le développement et la fabrication de tests diagnostiques moléculaires rapides.
Créée en 2015, Enalees développe et commercialise des tests diagnostiques moléculaires rapides suivant une méthode d’amplification isotherme utilisable pour détecter douze maladies infectieuses équines, dont la Borrelia et la grippe équine. Après trois ans de commercialisation en France, la société équipe 80 % des cliniques vétérinaires équines. La société a également lancé l’an passé dix nouveaux tests à destination des maladies canines et félines, visant le leadership sur le marché français du diagnostic moléculaire rapide vétérinaire. Son catalogue est disponible en Europe et bientôt en Amérique du Nord. Installée récemment à Genopole, elle a augmenté ses moyens de productions et de lyophilisation jusqu’à plus d’un million de tests par an, pour son activité en santé animale et pour la fabrication à façon à destination de ses partenaires. Elle a également collaboré avec d’autres industriels pour développer un test de détection de l’ARN du SARS-CoV-2 par amplification isotherme, validé avec le concours de l’Institut Pasteur.
Biosynex acquiert ainsi la capacité de développer et de produire sur son site de Strasbourg des tests de diagnostic basés sur l’amplification isotherme de l’ADN d’agents infectieux, réalisables au coup par coup en environ trente minutes. Un développement est actuellement en cours en néonatologie et d’autres sont prévus dans le domaine des infections tropicales et respiratoires, à destination des laboratoires satellites disposant d’un équipement réduit ou dans les laboratoires hospitaliers d’urgence.
Parallèlement, Biosynex a annoncé détenir à présent 18,82 % du capital de la société Theradiag, société spécialisée dans le diagnostic in vitro et le théranostic. Dans ce contexte, les deux partenaires ont identifié les domaines de coopération et d’amélioration de performance stratégiques de leurs activités respectives.
Á ce titre, un premier contrat de distribution d’une durée de deux ans a été conclu sur le test PCR Ampliquick SARS-CoV-2 de Biosynex dont la promotion en milieu hospitalier sera confiée à Theradiag qui bénéficie d’une empreinte forte à l’hôpital, et en particulier dans la grande majorité des CHU.
D’autres projets communs devraient suivre, et il est d’ores et déjà envisagé que le Conseil d’administration de Theradiag accueille un représentant de Biosynex, dont la nomination sera soumise au vote des actionnaires.
Biosynex
Enalees
Theradiag
VIE DES SOCIÉTÉS
CliniSys monte en puissance en acquérant HORIZON et en s’associant à Sunquest
CliniSys | MIPS a annoncé l’acquisition d’HORIZON Lab Systems et son association avec Sunquest Information Systems. Dorénavant sous le nom de CliniSys, cette nouvelle structure devient l’un des tout premiers fournisseurs mondiaux dans le domaine de l’informatique de laboratoire et du diagnostic. Cette nouvelle structure vise l’amélioration des performances dans le domaine de la santé publique.
La vision de CliniSys se projette bien au-delà de l’enceinte du laboratoire clinique. Sa nouvelle approche en matière de solutions numériques pour le diagnostic et les laboratoires s’inscrit dans la continuité des soins et des communautés de santé. Son objectif est ainsi de contribuer à l’amélioration des performances dans le domaine de la santé publique. HORIZON Lab Systems participe à cette vision grâce à ses solutions logicielles dans le cloud, son expérience, et son expertise unique en matière de systèmes d’information de laboratoire pour l’environnement, l’analyse de la qualité de l’eau, la santé publique, la toxicologie et l’agriculture.
Le nouveau groupe compte plus de 1 300 collaborateurs, réparti dans 12 pays et parlant 21 langues différentes, et bénéficie d’une connaissance et d’une expertise larges du monde complexe des laboratoires et du diagnostic à l’échelle mondiale.
CliniSys souhaite ainsi proposer aux équipes des laboratoires des solutions de haute performance combinant les avantages du cloud et les apports des nouvelles technologies, telles que l’exploitation analytique avancée des données, l’IA et l’apprentissage automatique (machine learning).
Tous les laboratoires au monde contribuent à la surveillance et à la protection de la santé via de multiples indicateurs issus des soins médicaux, de la génétique, de l’environnement et des phénomènes physiques connexes. Avec CliniSys, des centaines de millions de résultats médicaux par mois sont produits, permettant de suivre les évolutions des maladies jusqu’aux pandémies, touchant les populations dans le monde entier.
CliniSys
Sunquest Information Systems
HORIZON Lab Systems
VIE DES SOCIÉTÉS
Roche Diagnostics s’allie à Hellomoov’ pour automatiser l’acheminement des prélèvements
Aujourd’hui, les laboratoires de biologie médicale impactés par la crise sanitaire ont besoin de solutions alternatives innovantes pour automatiser les tâches répétitives à faible valeur ajoutée, et ce, en toute sécurité. Pour répondre à cette demande croissante, Roche Diagnostics France s’est associé avec hellomoov’, référence mondiale de l’industrie en matière de moovitique (convoyage, transfert et manutention d’objets, produits et contenants), afin d’intégrer la technologie d’hellomoov dans son offre globale.
Ces deux savoir-faire sont exploités via deux axes :
• des solutions de moovitique permettant d’automatiser la prise en charge et l’acheminement des prélèvements entre la réception centralisée et les systèmes Roche Diagnostics situés dans la zone technique du laboratoire, quels que soient le type de produit et la configuration du bâtiment.
• des postes de travail ergonomiques conçus et réalisés sur-mesure en profilés aluminium. La modularité de ces solutions permet aux utilisateurs de les modifier ou de les faire évoluer à l’envie.
« Ce qui nous a particulièrement séduit dans ce projet de partenariat, c’est la dimension innovante des solutions hellomoov’ et leur compatibilité avec le secteur de la biologie médicale, leur fiabilité. Au-delà de notre volonté commune d’œuvrer pour la biologie médicale de demain, nous partageons les mêmes valeurs et poursuivons les mêmes objectifs : développer une solution combinée unique, créative et complémentaire qui répond aux besoins des professionnels travaillant dans les laboratoires » commente Benjamin Arthaud, chef de produits marketing chez Roche Diagnostics France.
Hellomoov
Roche Diagnostics France
VIE DES SOCIÉTÉS
Covid-19 : l’EMA recommande l’utilisation du traitement Kineret guidé par le biomarqueur suPAR
La société Virogates a vu son test suPAR recommandé par l’Agence Européenne du Médicament (EMA) dans le cadre de la thérapeutique contre la Covid-19. En effet, l’EMA recommande depuis le 17 décembre 2021 l’utilisation du Kineret® (anakinra) comme traitement de la Covid-19 guidé par le suPAR chez les patients adultes atteints d’une pneumonie nécessitant une supplémentation en oxygène et présentant un risque d’évolution vers une insuffisance respiratoire sévère déterminée par la concentration plasmatique du suPAR ≥ 6ng/mL. Cela fait suite à la publication de l’étude SAVE-MORE publiée dans Nature Medicine (1).
Principaux résultats de l’étude :
• Les résultats ont montré une diminution de 70 % du risque relatif de progression vers une insuffisance respiratoire sévère et une réduction significative de la mortalité à 28 jours avec le traitement par anakinra comparé aux soins standard.
• La diminution relative de mortalité était de 55 %, pour atteindre 80 % chez les patients ayant un orage cytokinique.
• Le délai moyen avant la sortie de l’hôpital et des soins intensifs (ICU) était réduit de 1 à 4 jours.
Le suPAR est un biomarqueur d’inflammation reflétant le niveau d’activation du système immunitaire, il permet grâce à sa valeur pronostique d’identifier précocement le risque d’évolution des patients. Aujourd’hui justifié dans la Covid-19, il est également utile pour aider au triage et à l’orientation des patients.
Le dosage est réalisable en turbidimétrie sur la majorité des modules de chimie déjà installés (Abbott, Roche, Siemens Healthineers).
(1) KYRIAZOPOULOU E et al., Early treatment of COVID-19 with anakinra guided by soluble urokinase plasminogen receptor plasma levels: a double-blind, randomized controlled phase 3 trial, Nature Medicine, 2021; 27:1752-1760
Virogates
PROFESSION
Disparition du Dr Claude Cohen, Président historique du SNMB
J’ai le triste devoir de vous informer de la disparition, dimanche 16 janvier 2022, de notre cher Président le Docteur Claude COHEN des suites d’une longue maladie.
Claude avait continué malgré sa maladie à s’occuper des affaires du syndicat avec un grand courage auquel il faut rendre hommage. Au-delà de son métier de médecin biologiste qu’il exerçait avec passion, cet infatigable travailleur a été, pendant plus de 25 ans, un président visionnaire et emblématique.
Sa mémoire restera profondément ancrée dans le cœur de tous les membres de notre syndicat et au-delà de tous ceux qui l’ont connu.
Dr Jean-Claude AZOULAY
Vice-Président Syndicat National des Médecins Biologistes
PROFESSION
COMMUNIQUÉ DU CNR
Avis de recherche du CNR sur les chocs toxiques staphylococciques d’origine menstruelle
Chers collègues,
Nous vous sollicitons pour vous proposer de participer à une étude sur les chocs toxiques staphylococciques d’origine menstruelle.
Il s’agit d’une étude prospective multicentrique française de type « cas-témoins » intitulée IPro-CTsm portée par le CNR des staphylocoques de Lyon (Pr Gérard Lina et Dr Anne Tristan) (1) visant à mieux définir les signes cliniques prodromiques du choc toxique staphylococcique menstruel en comparant les symptômes ressentis pendant les règles les jours précédant la survenue de choc toxique menstruel et au cours des règles précédentes chez des patientes souffrant de chocs toxiques menstruels (cas) et chez des femmes sans antécédent de chocs toxiques menstruels (témoins).
Si vous acceptez de participer à ce travail, votre rôle consisterait, pour chaque (rare) patiente âgée de 13 à 30 ans hospitalisée pour un choc toxique staphylococcique menstruel :
• à contacter le praticien en charge de la patiente pour lui proposer d’inclure la patiente dans l’étude,
• à envoyer la souche de staphylocoque éventuellement isolée sur un prélèvement vaginal au CNR de Lyon,
• à faire compléter un bref CRF papier d’une page recto-verso colligeant les principales caractéristiques de l’hospitalisation en réanimation (signes cliniques, suppléance d’organe, antibiothérapie, durée d’hospitalisation…),
• à proposer à la patiente de participer à ladite étude, à savoir remplir sur informatique un questionnaire anonyme portant sur les protections périodiques intimes et leurs modes d’utilisations, les signes cliniques observés durant les 3 dernières règles précédant le choc toxique staphylococcique, et les signes ressentis de façon générale au cours des règles. Il comprend également des données démographiques et socio-économiques.
Enfin, à demander à la patiente d’identifier dans son entourage, 3 à 5 femmes « témoins » (sans antécédent de choc toxinique menstruel), de 13 à 30 ans, utilisant comme protection périodique soit des tampons soit des coupes menstruelles. Ces femmes « témoin » rempliront de manière anonyme le même questionnaire que les patientes « cas ».
Vous trouverez le rationnel de l’étude, le questionnaire à remplir par les cas et les témoins ainsi que le CRF portant sur les caractéristiques de l’hospitalisation sur le site du CNR (2).
Nous vous remercions pour votre temps et sommes disponibles pour répondre à vos éventuelles questions.
CNR des Staphylocoques, Lyon
(1) CNR des Staphylocoques, Centre de Biologie Nord, Institut des Agents Infectieux, Lyon
https://cnr-staphylocoques.univ-lyon1.fr
(2) Documents utiles – https://cnr-staphylocoques.univ-lyon1.fr/icap_website/2332/41509
SCIENCES
BPCO : une mutation génétique confirmée comme facteur de prédisposition
La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est une maladie respiratoire chronique évolutive définie par une obstruction permanente des voies aériennes. Elle touche, dans la population française, 5 à 10% des plus de 45 ans selon Santé publique France.
De précédentes études génétiques ont associé cette pathologie à des gènes situés sur le chromosome 15 humain, qui codent pour des sous-unités du récepteur nicotinique de l’acétylcholine (nAChR). Dans une nouvelle étude, une équipe de scientifiques (1) a concentré ses recherche sur la variabilité d’un seul nucléotide (une base Adénine au lieu d’une base Guanine), dans le gène appelé CHRNA5, qui code pour la sous-unité alpha5 du récepteur nAChR, sur le chromosome 15. Cette version du gène est retrouvée chez 37 % des Européens.
Les scientifiques ont étudié l’effet de cette variation sur les cellules des voies aériennes. Chez le modèle animal porteur de cette version du gène, l’étude a notamment mis en évidence l’apparition d’un emphysème, un phénomène retrouvé chez les patients atteints de BPCO. Les scientifiques ont associé l’expression de cette version du gène avec une inflammation et un remodelage de l’épithélium des voies aériennes. En effet, les cellules progénitrices basales des voies respiratoires, situées sur la couche profonde de l’épithélium et responsables de son renouvellement, ont un fonctionnement altéré. Ce dysfonctionnement a notamment été observé par les chercheuses et chercheurs au cours du processus de cicatrisation de l’épithélium bronchique.
Ces résultats ont ensuite pu être confirmés chez l’Homme : l’analyse histologique de cellules issues de polypes nasaux prélevés chez 123 patients non-fumeurs a également montré une association entre le remodelage de l’épithélium et cette mutation du gène. « Cette version du gène constituerait un facteur de prédisposition génétique à la maladie, indépendamment du tabagisme. La BPCO survenant à la suite de lésions répétées des tissus des voies aériennes, provoquées par d’autres molécules tels que des polluants atmosphériques », commente Philippe Birembaut, (ancien) chef de service au CHU de Reims, et co-dernier auteur de l’étude.
Par ailleurs, l’analyse in vitro des cellules animales exprimant la version modifiée du récepteur nicotinique, a permis d’identifier les voies de signalisation impliquées, constituant ainsi une cible pharmacologique pour le développement d’un futur traitement personnalisé.
ROUTHIER J et al., An innate contribution of human nicotinic receptor polymorphisms to COPD-like lesions, Nature Communications, 2021; 12:6384
(1) Institut Pasteur / Université de Paris / CNRS / Inserm / Université de Reims Champagne-Ardenne / CHU de Reims / Institut Pasteur de Lille
SCIENCES
Leucémies myéloïdes : un marqueur de résistance lié aux mitochondries ?
La prise en charge et le traitement des leucémies aiguës myéloïdes (LAM) se sont beaucoup améliorés ces dernières années, mais la survie globale demeure encore faible. A partir de modèles animaux mais également en travaillant avec des patients, le chercheur Inserm Jean-Emmanuel Sarry et son équipe au Centre de Recherches en Cancérologie de Toulouse (Inserm/CNRS/Université de Toulouse III -Paul Sabatier) ont identifié un nouveau biomarqueur prédictif de la réponse à une bithérapie (combinaison d’une chimiothérapie et d’une thérapie ciblée) utilisée dans le traitement des LAM, ainsi que des mécanismes de résistance permettant d’expliquer les rechutes.
Alors que la plupart des scientifiques qui travaillent sur le sujet s’intéressent plutôt aux mécanismes génétiques associés aux résistances, l’équipe étudie les mécanismes non génétiques pour comprendre pourquoi certains patients sont plus susceptibles de faire des rechutes.
Identification d’une « signature Mitoscore »
Dans leur nouvelle étude, les chercheurs se sont intéressés à une bithérapie (chimiothérapie combinée à une nouvelle thérapie ciblée) récemment approuvée et de plus en plus utilisée dans le traitement des LAM.
A partir des transcriptomes de patients (l’ensemble des ARNm), ils montrent que les personnes répondant le mieux à la bithérapie et ayant un allongement de leur survie présentent un biomarqueur particulier : une « signature Mitoscore » associée à une forte activité mitochondriale.
Enfin, grâce au séquençage à l’échelle de la cellule unique de la maladie résiduelle après cette bithérapie, les chercheurs ont constaté un remodelage particulier de la fonction mitochondriale permettant aux cellules cancéreuses de s’adapter aux thérapies et d’induire la rechute du patient. Chez la souris, l’équipe montre aussi qu’un traitement fondé sur une molécule qui inhibe l’action des mitochondries permet de bloquer ce remodelage de la fonction mitochondriale, de prévenir les rechutes et d’allonger la survie des animaux.
L’équipe veut maintenant valider l’utilité de ce biomarqueur sur de très grosses cohortes et espère, à terme, permettre aux cliniciens de pouvoir proposer les thérapies de manière plus personnalisée, en donnant la bithérapie, en association ou non avec l’inhibiteur des mitochondries, aux personnes susceptibles d’en tirer un bénéfice.
BOSC C et al., Mitochondrial inhibitors circumvent adaptive resistance to venetoclax and cytarabine 2 combination therapy in acute myeloid leukemia, Nature Cancer, 2021; 2:1204–1223
MANIFESTATIONS
62es Journées d’études et de formation des Ingénieurs Hospitaliers de France (IHF) – Paris – 22 au 24 juin 2022
Les 62es Journées d’Etudes et de Formation des IHF : une rencontre très attendue par l’ensemble de la communauté de l’Ingénierie Hospitalière impatiente de se retrouver en présentiel autour d’un programme très riche, de grande qualité et de renouer les échanges in situ.
Parallèlement aux ateliers proposés sur les thèmes fondamentaux et les innovations autour de l’Ingénierie Hospitalière, cette édition décryptera l’impact des évolutions sociétales en termes de transformations technique & architecturale des établissements santé.
Les deux séances plénières proposeront ainsi de s’emparer des réflexions, démarches et réalisations engagées autour de deux enjeux prioritaires :
• la réduction de l’empreinte climatique des établissements de santé au travers de l’exigeant parcours vers la neutralité carbone,
• la programmation architecturale afin de positionner les usagers au centre des débats de conception et d’évolution des structures de santé.
A l’instar des éditions précédentes, 8 ateliers thématiques éclaireront les réflexions des congressistes autour des composantes de l’ingénierie hospitalière : Hôpital smart et numérique, Planification patrimoniale, Gestion des énergies, Conception architecturale et technique, Conduite de projet, Développement durable et résilience, BIM et virtuel, Management.
Rendez ‐ vous annuel incontournable, la 62ème édition des Journées IHF redevient LE lieu d’échange & de convivialité des Ingénieurs, Architectes, Techniciens et Directeurs des Etablissements de santé, Entreprises, Industriels Fournisseurs et Prestataires. Des Journées désormais certifiées QUALIOPI permettant ainsi la prise en charge des frais de formation par les Organismes Publics.
Autour des conférences, débats et de l’exposition, IHF invite donc l’ensemble des acteurs concernés à décrypter les évolutions, confronter leurs expériences, s’emparer des innovations et ainsi à redonner corps ‐ en présentiel ‐ à la communauté de l’Ingénierie Hospitalière.
Le format des Journées et les conditions d’accueil au Palais des Congrès de Paris se réinventent en continu pour permettre à l’ensemble des congressistes, exposants et visiteurs de s’informer et d’échanger dans le respect total des règles sanitaires.
62es Journées des IHF – www.journees-ihf.com
MANIFESTATIONS
Retrouvez dans Spectra Diagnostic N°18 :
BOURSE & BIOTECHS
Sanofi mise sur les fusions et acquisitions et l’innovation ouverte pour rattraper son retard technologique
Clémence THIERS, Arsia AMIR-ASLANI
MISE À JOUR DES CONNAISSANCES
Hypomagnésémie et diabète de type II
Aïssam EL MAATAOUI, Layachi CHABRAOUI
MISE À JOUR DES CONNAISSANCES
Apport de l’épigénétique aux diagnostics et aux traitements des allergies
Philippe KAHN
CAS BIOCLINIQUES
Atteintes oculaires à Fusarium proliferatum
Patrice BOUREE, Dorsaf SLAMA, Dominique MONNET, Raphael USUBILLAGA, Pierre DURAFOUR, Dominique SALMON
Newsletter Spectra Diagnostic N°17
ANALYSEURS
Une solution simple pour automatiser les tests spécialisés
La société Diasorin souhaite permettre l’automatisation de l’immuno-analyse spécialisée dans les laboratoires de toute taille et lance le LIAISON® XS, qui vient compléter la famille LIAISON®.
Cet analyseur hérite de la technologie éprouvée DiaSorin utilisée sur les autres systèmes de la gamme LIAISON®:
• utilisation d’embouts et de cuvettes à usage unique pour travailler en toute sécurité et fiabilité
• pas de maintenance journalière pour simplifier la routine
• réactifs identiques équipés d’une puce RFID pour assurer une traçabilité totale
• surveillance des différentes étapes de dosage.
Doté d’un chargement continu des échantillons et des réactifs, d’un logiciel intuitif pour une prise en main rapide, il permet de gagner du temps et d’optimiser l’organisation. Capable de gérer jusqu’à 48 tubes à bord, il s’adresse aussi bien aux laboratoires polyvalents qu’aux laboratoires spécialisés à la recherche de solutions innovantes automatisées en immuno-analyse. Il propose un menu et une expertise uniques en infectieux à travers, entre autres, la gamme des herpès virus, le Parvovirus B19, la maladie de Lyme, la sérologie Covid
TrimericS IgG ou encore l’hépatite E. Il permet de réaliser le test BRAHMS PCT®, les paramètres pour le diagnostic de l’HTA secondaire et le bilan phospho-calcique DiaSorin.
La société offre ainsi à tous les laboratoires la possibilité d’automatiser des tests à très forte valeur ajoutée comme le QuantiFERON® TB, la calprotectine et l’élastase afin d’optimiser le flux des échantillons.
ANALYSEURS
Nouvelle génération d’automate en immuno-hématologie
Ortho Clinical Diagnostics met à disposition des laboratoires une nouvelle génération d’automates au sein de la gamme VISION en immuno-hématologie constituée
d’ORTHO VISION® Swift et ORTHO VISION® Max Swift depuis juin 2021.
La gamme d’automates Swift apporte une solution plus performante avec moins d’interventions manuelles et plus de standardisation dans la continuité de l’ORTHO VISION pour gagner en sérénité et en efficacité.
Cette nouvelle gamme permet une gestion sans compromis en immuno-hématologie entre les urgences et la routine, en toute autonomie.
1. Réactivité : disposer d’un résultat pertinent à tout moment (TAT, automatisation des tests et productivité). La performance de la technologie ORTHO BioVue® est optimisée par l’efficacité des plateformes ORTHO VISION® Swift
2. Fiabilité renforcée : robustesse, réactivité pour une ventilation optimisée des urgences / routine et amélioration logicielle comprenant les toutes dernières solutions en matière de cybersécurité
3. Sérénité : traçabilité, standardisation et une ergonomie repensée : qualité graphique optimisée grâce à un écran magnifié apportant un confort visuel optimisé et des résultats facilement interprétables à distance associé à un confort acoustique.
ANALYSEURS
Apport de la microfluidique en EBMD
LumiraDx, société anglo-américaine, a la volonté de proposer une solution de rationalisation de l’offre en biologie décentralisée-délocalisée. Face à la multiplication d’automates différents en EBMD, la vision de LumiraDx est de proposer une harmonisation analytique, permettant de réduire les efforts humains et financiers mis en œuvre dans l’accréditation, de faciliter la gestion et la connexion du parc d’instruments et de simplifier la formation et la certification des utilisateurs.
Dans cette perspective, plutôt que de proposer un énième automate au panel limité, le fondement du développement a été la mise au point d’une technologie permettant de multiples principes de mesure (immunofluorescence, cinétique, électrochimie, enzymatique…) sur une seule plateforme ultra compacte.
L’automate, combinant électromagnétique et microfluidique, et dénommé judicieusement Platform, est ainsi introduit sur le marché en 2017. Déjà vendu à plus de 15 000 unités sur 90 pays, il est proposé en France depuis cet été, avec l’ouverture de la filiale LumiraDx SAS.
Ces deux technologies, associées sur un automate compact de 1,1 kg, permettent des performances équivalentes aux automates de laboratoire. Par exemple, le test antigénique Covid-19 SARS-CoV-2 Ag présente une sensibilité CT < 33, proche du seuil de contagiosité (limite de détection : 32 TCID50/mL). Le test LumiraDx a ainsi été classé « test le plus sensible » dans une méta-analyse* de 14 254 articles et évaluations (214 ensembles de données cliniques de précision, 112 323 échantillons), offrant des performances de premier ordre, plus proches des résultats RT-PCR que des tests bandelette à migration passive.
L’objectif d’étendre le panel de tests se poursuit cet hiver avec deux nouvelles cartes (en plus des tests D-dimères et INR) associant au test antigénique Covid, la grippe A/B et le VRS.
Plus de 30 tests ont été annoncés sur Platform lors de la cérémonie d’introduction à la bourse de New-York (NASDAQ – LMDX) en octobre 2021.
* BRUMMER LE et al., Accuracy of novel antigen rapid diagnostics for SARS-CoV-2: A living systematic review and meta-analysis, PLOS Medicine, août 2021; 18(8):e1003735
ANALYSEURS
Automatisation des tests RPR Syphilis
LAUNCH Diagnostics lance l’AIX-1000®, nouvel instrument de la société Gold Standard Diagnostics pour le diagnostic automatisé de la syphilis.
Les tests non tréponémiques RPR (Rapid Plasma Reagin) sont principalement réalisés manuellement dans les laboratoires. L’interprétation non automatisée des résultats rend la méthode difficile à accréditer.
L’AIX-1000® permet de résoudre la subjectivité de la lecture visuelle et le manque de traçabilité des résultats, facilitant ainsi la procédure d’accréditation : son automatisation complète des tests RPR (dépistage et titrage) libère du temps technique, et la lecture code-barres des tubes primaires garantit une traçabilité complète à travers une connexion bidirectionnelle au SIL. Cet appareil dispose d’une cadence de 140 tests/heure.
Enfin, l’AIX-1000® a démontré d’excellentes concordances de titres avec la méthode RPR manuelle de la société Arlington Scientific Inc.
ANALYSES
Automatisation du titrage d’anticorps anti-érythrocytaires
Bio-Rad innove avec l’implémentation d’une fonction de titrage d’anticorps entièrement automatisée sur l’automate d’immunohématologie IH-500.
Cette technique automatisée améliore la précision, la traçabilité, la fiabilité, et la vitesse de réalisation.
Cette automatisation élimine les erreurs potentielles des techniques manuelles tandis que le système IH-500 effectue automatiquement des doubles dilutions en série. Selon les besoins, l’automate effectue des dilutions allant de 1:1 à 1:32, de 1:1 à 1:2048 et de 1:64 à 1:2048.
Automatiquement adaptée à la pratique en laboratoire, la procédure de titrage sur le système IH-500 permet d’utiliser les réactifs Bio-Rad ainsi que les propres hématies du laboratoire. Il est possible de lancer des titrages d’un simple clic à partir du système IH-500, doté du réactif ID-Titration Solution*, la solution de titration conçue spécifiquement pour les cartes-ID. Celle-ci peut également être utilisée en méthode manuelle avec intégration dans le logiciel IH-Com.
Cette offre permet d’élargir les possibilités de titrage sur les trois cartes-ID : LISS Coombs, Coombs Anti-IgG ou NaCI. Elle convient à tout type de titrage, y compris au titrage des anticorps anti-A et anti-B. Entièrement intégré à IH-Com, le résultat du titrage est ajouté au profil du patient pour une prise en charge plus rapide.
ANALYSES
Distinguer Covid, grippe A et grippe B
Après la validation de son test Aptima SARS-CoV-2 sur les échantillons salivaires, Hologic étend son offre avec le test Aptima SARS-CoV-2/Flu pour différencier les virus de la grippe A, de la grippe B et du SARS-CoV-2 aux symptômes très similaires. Le test Aptima SARS-CoV-2/Flu est validé sur les écouvillons nasopharyngés (NP), oropharyngés (OP), nasaux et des cornets nasaux ou des spécimens de lavage/aspiration nasopharyngés et d’aspiration nasale obtenus sur des personnes présentant les signes et les symptômes d’infection des voies respiratoires ou répondant aux critères cliniques et/ou épidémiologiques de la Covid-19.
Les tests Aptima SARS-CoV-2 et Aptima SARS-CoV-2 /Flu sont conçus pour le système Panther® d’Hologic. Ils complètent ainsi le menu comprenant déjà les tests de dépistage des maladies infectieuses, les analyses relatives à la santé des femmes et les tests virologiques courants.
MATERIEL DE LABORATOIRE
Nouvelles pointes pour une grande flexibilité
Greiner Bio-One GmbH dévoile une nouvelle génération de pointes Sapphire, dont le lancement mondial a débuté en septembre. Produite et conditionnée en Autriche, la nouvelle gamme est à la fois complète et clairement structurée. Offrant des solutions pour tous les besoins, elle apporte la flexibilité indispensable à la manipulation quotidienne des liquides dans les laboratoires.
Les pointes sont fabriquées en polypropylène de grade médical et offrent un ajustement universel sur la plupart des micropipettes. Elles sont disponibles en version standard, à filtre, à faible rétention et à filtre à faible rétention.
En minimisant l’adhésion de l’échantillon à l’intérieur de la pointe, la surface à faible rétention assure une précision maximale, même avec des détergents et autres échantillons
visqueux ou complexes.
Les pointes à filtre empêchent de manière fiable le transfert de matériel biologique et d’aérosols, sans que cela n’affecte la précision du volume pipeté. Aucun additif n’est utilisé lors de la fabrication des filtres. Même après un contact accidentel, il est donc possible de continuer à utiliser les échantillons.
Associées aux micropipettes Sapphire, les pointes universelles offrent une solution de manipulation de liquides entièrement optimisée et harmonisée.
Les nouvelles pointes Sapphire sont disponibles en huit tailles différentes avec des volumes allant de 10 μL à 1250 μL, y compris une pointe effilée de 10 μL pour les plus petits volumes. Selon la version, les pointes Sapphire sont présentées en racks, en sachets ou en tours de recharge.
SERVICES
Business Intelligence industrielle appliquée à la biologie médicale
Pour répondre à l’importance du domaine d’expertise de la mesure des indicateurs, BYG4lab® propose sa nouvelle solution : B.I byBYG®.
Leur choix s’est porté sur une architecture industrielle reposant sur un entrepôt de données (Data Warehouse) dans le Cloud ou en local. En plus de s’appuyer sur un ETL industriel développé avec la solution de la société Talend, la solution utilise des outils reconnus sur le marché, tel que Power BI de Microsoft pour la génération des indicateurs, leur mise en forme graphique ou tabulaire et les éventuels rapports ou exports nécessaires.
En plus d’indicateurs spécifiques que l’utilisateur pourra construire, la société livre régulièrement à l’ensemble de ses clients des indicateurs « préformatés » que chacun pourra utiliser, tels que le taux de validation automatique, le taux d’utilisation des règles d’expertises, le taux de repasse, la gestion des flux, le TAT, les indicateurs associés aux CIQ, les indicateurs d’activités, la mesure du taux d’indisponibilité.
L’objectif est de doter les laboratoires d’outils modernes, ouverts et automatisés leur permettant de mettre en place les indicateurs de mesure adaptés à leur fonctionnement.
VIE DES SOCIÉTÉS
Biogroup se lance dans le transport d’échantillons par drones
Le 21 octobre 2021, Biogroup a réalisé le premier vol test de sa solution de transport des échantillons biologiques par drones, conçue en partenariat avec l’entreprise RigiTech. L’objectif est d’ouvrir une première route aérienne sécurisée en Isère entre deux sites des laboratoires Biogroup – Oriade-Noviale.
Aujourd’hui, au sein de Biogroup, des coursiers assurent des liaisons à heures fixes entre les sites de prélèvement et les sites techniques 3 à 4 fois par jour, et sur demande pour les prélèvements urgents.
L’utilisation du drone pour le transport des échantillons présente donc plusieurs intérêts majeurs selon Biogroup :
• la possibilité de faire des liaisons à toute heure du jour et de la nuit, un point primordial en cas d’urgence vitale,
• un réel gain de temps pour transporter les échantillons, et donc un rendu des résultats plus rapide,
• cette réduction du temps de trajet permet également de renforcer la proximité et le travail collaboratif entre les différents sites,
• un impact environnemental plus faible : les drones utilisés sont 100 % électriques.
« A travers cette phase test de 6 mois que nous allons initier avec ce premier vol, notre objectif est de prouver la fiabilité de ce nouveau mode de transport des échantillons biologiques et de démontrer sa valeur pour la prise en charge du patient. Nous avons l’ambition de déployer un réseau complet pour connecter l’ensemble de nos plateaux techniques aux différents points de prélèvement, afin de renforcer notre maillage du territoire et notre proximité avec les patients » commente le Dr Bernard Berlioz, directeur qualité de Biogroup – Oriade-Noviale.
Un partenariat inédit en France
Pour concevoir cette solution, Biogroup s’est appuyé sur le savoir-faire et la technologie de la start-up suisse RigiTech. Au-delà de la conception du drone, cette société propose une solution complète : elle développe à l’interne le logiciel qui permet la planification des routes, le contrôle des vols et facilitent l’obtention des autorisations auprès des acteurs de l’espace aérien.
Selon le Dr Bernard Berlioz, « elle dispose d’une expérience règlementaire solide en Europe et a déjà développé des solutions similaires de transport d’échantillons biologiques (notamment chez nos voisins italiens). La fiabilité et durabilité de ses solutions, les systèmes de sécurité à bord et sa technologie parfaitement adaptée à la logistique de laboratoires de biologie médicale ont fini de nous convaincre et nous sommes fiers de présenter ce partenariat aujourd’hui. »
Le drone utilisé est le Modèle Eiger, un drone VTOL hybride – entre un hélicoptère et un avion – capable d’atterrir et de décoller verticalement depuis des espaces réduits comme les toits des laboratoires et de parcourir des distances de 100 kms en 60 minutes, en transportant jusqu’à 2,5 kg d’échantillons biologiques grâce à ses ailes de 2,4 m d’envergure. Ainsi, « un trajet de 30 à 40 minutes en voiture sera effectué en 10 minutes par drone. »
Biogroup, également implanté en Belgique, au Luxembourg et en Angleterre, est un groupement de laboratoires de biologie médicale détenu exclusivement par des biologistes médicaux, pharmaciens ou médecins, en exercice au sein de ses laboratoires. Créé en 1998 par le Docteur Stéphane EIMER, il est aujourd’hui le premier groupe de biologistes libéraux indépendants. Il compte plus de 932 sites de biologie médicale en France, et gère chaque jour plus de 100 000 patients pour plus de 2 000 examens de routine et spécialisés (biologie moléculaire, allergie, auto-immunité…).
VIE DES SOCIÉTÉS
Boosté par ses ventes, Biosynex voit plus grand
BIOSYNEX, conseillé par Natixis Partners Debt Advisory, a signé en août 2021 un mandat d’arrangement et un term-sheet pour la mise en place d’un financement syndiqué d’un montant maximal de 109 M€ avec la Caisse d’Epargne Grand Est Europe.
Le term-sheet prévoit une composition en plusieurs tranches : un crédit renouvelable de 20 M€, un crédit confirmé de 34 M€ et un crédit non confirmé de 55 M€.
La société entend ainsi financer les besoins généraux du Groupe ainsi que la poursuite des opérations de croissances externes avec pour ambition de devenir leader européen dans le domaine du diagnostic rapide (point of care). Ces acquisitions porteront d’une part sur des technologies synergiques et complémentaires, et d’autre part, sur des distributeurs ou la constitution de filiales.
C’est ainsi qu’elle a lancé, en septembre, le 1er test Covid antigénique connectable. Grâce à l’utilisation d’applications smartphone spécialisées, comme celle de son partenaire SIL LAB Innovations, les personnes testées bénéficieront d’un parcours de soins rapide et sécurisé. Connecté au SI-DEP, ce nouveau système procure un gain de temps administratif grâce au transfert sécurisé et immédiat des données et une productivité sensiblement améliorée permettant au pharmacien ou au biologiste médical de traiter jusqu’à 300 patients par préleveur par jour.
Cette fonction de connectivité, développée en partenariat avec AVALUN, acteur des parcours de soins numériques acquis en avril dernier, va permettre au Groupe d’accélérer sa feuille de route sur le marché en plein essor de l’e-santé.
Ambition et prospectives
Cette ambition a été rendue possible par l’essor des ventes connu par Biosynex cette année. Au 1er semestre 2021, elle a réalisé un chiffre d’affaires de 225,0 M€, soit plus de 5 fois l’activité du 1er semestre 2020. La tendance s’est accélérée au 2d trimestre 2021 avec un chiffre d’affaires de 150,0 M€ contre 75,0 M€ pour le 1er trimestre, soit un doublement de l’activité en 3 mois.
La croissance a été portée notamment par la montée en puissance des tests antigéniques Covid-19, en version professionnelle ou en autotest. Le chiffre d‘affaires généré par les autotests représente 90,8 M€ sur la période. Son activité est aussi boostée à l’export, de par sa politique de développement à l’international. Le chiffre d’affaires en liaison avec la pandémie Covid-19 représente environ 90 % du total du 1er semestre.
Néanmoins l’entreprise anticipe dans les prochains trimestres une baisse de la demande sur ses tests SARS-CoV-2, parallèlement à la montée de la couverture vaccinale dans les pays développés. La prise de participation dans la société américaine ProciseDx et l’acquisition de la société AVALUN doivent lui permettre de diversifier son offre et de devenir un acteur de référence de la biologie délocalisée.
VIE DES SOCIÉTÉS
Olivier Brolli est nommé Président Directeur Général de DIAGAST
DIAGAST, biotech française parmi les leaders mondiaux des solutions d’Immuno-Hématologie garantissant la sécurité des transfusions sanguines, a nommé Olivier Brolli en tant que nouveau Président Directeur Général.
Olivier Brolli apporte à DIAGAST une riche expérience commerciale et de management, acquise dans les secteurs de l’In Vitro Diagnostic (IVD) et des Technologies de l’Information (TI). Il a pris ses nouvelles fonctions le 23 août 2021.
M. Brolli arrive de chez Leica Biosystems, Groupe Danaher, en France où il était Directeur Général pour la France (2019-2021) ; auparavant, il a été Directeur des Ventes et de l’innovation d’Abbott Diagnostics (2012-2018).
A 52 ans, il possède également une vaste expérience des ventes et du management, acquise auprès de grandes sociétés de TI telles que Dell Services (Directeur des ventes Heath Care 2010-2012) et Alcatel-Lucent (Directeur Régional, Entreprise et grands comptes 2004-2008 ; Directeur de Compte auprès des Nations Unies à Genève et New York, 2001-2003). Il est diplômé de l’EM Lyon et de l’ESSEC Business School.
« Je suis très heureux et honoré de rejoindre DIAGAST, une biotech française possédant un grand potentiel et qui opère à l’international dans le domaine de la sécurité des transfusions sanguines. J’ai hâte – avec l’ensemble des équipes – d’accompagner DIAGAST dans son parcours de croissance et d’explorer de nouvelles perspectives attrayantes sur ce marché », a déclaré Olivier Brolli.
VIE DES SOCIÉTÉS
Avec BYG4lab, TECHNIDATA intègre un middleware web dans son SIL
Les sociétés BYG4lab et TECHNIDATA ont signé un partenariat qui a permis de délivrer le nouveau TDMind, un middleware de dernière génération en environnement Web.
Ce partenariat est un marqueur fort de la nouvelle stratégie « TD 2.0 » de TECHNIDATA qui a pour objectif de proposer une solution unique de pilotage de la production des résultats et d’accompagnement aux exigences de la gestion de la qualité au sein des laboratoires de biologie médicale. La société a donc collaboré avec BYG4lab, acteur européen majeur dans l’édition et l’intégration de solutions middleware en biologie médicale.
TDMind est un middleware de dernière génération développé par BYG4lab et parfaitement intégré à la solution TDNexLabs. Il permet de connecter et de monitorer toutes les unités de production analytiques des laboratoires de biologie médicale. Il assure entre autres le suivi des contrôles de qualité internes et externes, le suivi des maintenances, la traçabilité des réactifs et la saisie microscopique. Accessible via un navigateur web depuis tous les postes de travail, il répond aux besoins de cybersécurité, de modularité et de performance des laboratoires.
Forte d’une stratégie basée sur sa croissance et sur sa volonté de proposer les meilleures solutions au meilleur niveau fonctionnel, TECHNIDATA a tissé ces derniers mois plusieurs partenariats avec de nombreux acteurs du marché des SIL (Système d’Information de Laboratoire).
« Cela correspond à notre stratégie de poursuivre notre transformation à travers le projet TD 2.0 commencé en 2019. Ce projet dynamise déjà notre croissance qui sera de plus de 10 % en 2021 », précise Franck Séguy, Directeur Marketing, stratégie et innovation, Groupe TECHNIDATA.
Cette nouvelle solution TDMind (Middleware Integrated NexLabs Data), disponible dès 2022, permettra de compléter le portefeuille de TECHNIDATA et de fournir aux clients une solution pour répondre à leurs besoins en matière de solutions middleware en environnement web. Elle permettra également d’étendre l’offre de gestion des connexions d’automates multidisciplinaires.
« Le choix de BYG4lab n’est pas un hasard. Nous avons comparé les performances et le potentiel fonctionnel de nombreuses solutions de middleware, mesurer l’expérience et l’expertise des professionnels de ce secteur tout en nous projetant sur les perspectives relationnelles entre nos entreprises. La nouvelle solution de BYG4lab a répondu parfaitement à toutes nos attentes tant en termes de performances que d’évolutivité » complète Thierry Dieudonné, Directeur Général, TECHNIDATA France.
Cette nouvelle approche de management du laboratoire vise à améliorer la qualité des soins, le pilotage de la production et la performance des laboratoires de biologie médicale.
PUBLI-COMMUNIQUÉ
La Télé-expertise c’est bien, une Télé-expertise Rapide en Réseaux c’est mieux et c’est maintenant !
La société Conex Santé, qui propose une solution de Télé-expertise rapide, est très fière des accords de partenariat signés avec les groupes de laboratoires INOVIE & UNILABS. Les biologistes et les pathologistes sont au cœur du parcours de soin coordonné des patients et de la stratégie de Conex Santé. Avec le Service de Télé-expertise Rapide de 1er, 2e et 3e recours (S.T.R 1-2-3), INOVIE et UNILABS renforcent leurs actions pour la pertinence des soins et valorisent leurs engagements dans la coordination des soins. Nous remercions INOVIE et UNILABS pour leur confiance et leur engagement dans ce projet médical passionnant et innovant.
Avec Conex Santé, les biologistes et les pathologistes du secteur privé et du secteur public, valorisent leur expertise et leur prestation de service. La solution est parfaitement adaptée en combinaison avec des solutions d’algorithmes décisionnels, d’Intelligence Artificielle ou permettant de structurer les données, etc… Ils valorisent également avec Conex Santé, l’expertise de leurs correspondants appartenant à leur réseau, qu’ils soient requérants ou requis, médecins ou autres professionnels de santé. Le décret de juin 2021, l’avenant N° 9 et le rapport de la cour des comptes, sont trois signaux parmi bien d’autres qui illustrent l’intérêt et l’opportunité de la Télé-expertise pour les biologistes et les pathologistes.
Conex Santé souhaite devenir la solution de Télé-expertise rapide en réseaux préférée des biologistes et des pathologistes.
La Télé-expertise c’est bien, le S.T.R 1-2-3 c’est mieux ! »
VIE DES SOCIÉTÉS
Hologic lance la commercialisation de Novodiag® en Europe
Hologic, Inc. lance la commercialisation en Europe du système Novodiag®, une solution de diagnostic moléculaire entièrement automatisée pour les analyses à la demande de maladies infectieuses et de la résistance antimicrobienne. Ce lancement intervient après l’acquisition en juin 2021 par Hologic de Mobidiag Oy et offre les avantages du système Novodiag à un plus grand nombre de clients en Europe.
Le système Novodiag associe les fonctions de PCR en temps réel et de microarray. Les tests à la demande ciblés et syndromiques permettent d’identifier plusieurs pathogènes à partir d’un seul échantillon, afin d’identifier facilement et rapidement les patients présentant le plus de risques. Son éventail de tests CE-IVD comprend des dosages à la demande fortement multiplexés pour dépister les infections gastro-intestinales et la résistance aux antibiotiques, ainsi qu’un dosage ciblé pour la détection du SARS-CoV-2. Un solide portefeuille est également en cours de développement.
« L’acquisition de Mobidiag avait pour objectif de renforcer nos activités internationales de diagnostic. Avec le lancement par Hologic du système Novodiag, nous atteignons ce but », a déclaré Jan Verstreken, président du groupe international chez Hologic. « L’ajout du système Novodiag à notre portefeuille de solutions évolutives de diagnostic moléculaire va permettre de proposer un plus large choix de solutions à un plus grand nombre de clients en Europe, afin de répondre à leurs besoins, qu’il s’agisse de tester un seul patient ou toute une population. »
L’offre actuelle de solutions de diagnostic d’Hologic s’articule autour du système Panther®, une plateforme de pointe entièrement automatisée de l’échantillon au résultat, pouvant être utilisée dans les laboratoires à rendement moyen ou élevé. Le système Novodiag est une technologie multiplex élevée de précision qui propose un large éventail évolutif de dosages « low-plex » et « high-plex », simples, précis et économiques. Il complète le système Panther et les solutions évolutives Panther, et élargit l’offre d’Hologic afin de permettre à la société de répondre aux besoins croissants des clients en matière de diagnostic, des petits aux plus grands laboratoires.
Tuomas Tenkanen, PDG, Mobidiag, une société d’Hologic, a déclaré, « Mobidiag réalise déjà les avantages de faire partie de la famille Hologic et la commercialisation d’aujourd’hui permettra à Novodiag d’atteindre plus rapidement un marché plus large, en offrant les avantages d’un système à la demande doté d’une fonction multiplexe élevée, simple d’utilisation et un temps de traitement rapide. »
PROFESSION
Un tout nouveau CH à Maubeuge
Le 21 juillet dernier, le nouvel hôpital de Sambre-Avesnois a été livré après 3 années de travaux. Ce nouvel hôpital MCO d’une capacité de 265 lits et d’environ 34000 m² comprend un service d’accueil des urgences, des unités d’hospitalisation MCO et soins critiques, un plateau médico-technique, une plate-forme ambulatoire et des fonctions logistiques et tertiaires. Érigé à quelques kilomètres du Centre Hospitalier actuel, ce nouvel équipement vient renforcer et moderniser l’offre de soins sur le territoire de Sambre-Avesnois.
Imaginé par l’agence Brunet Saunier Architecture, le bâtiment est issu d’une réflexion centrée sur le confort d’usage du personnel hospitalier et des patients. Il présente les caractéristiques structurelles garantissant une modularité et une évolutivité des techniques et des modes de prises en charge des patients. En façade du bâtiment, la géométrie variable des panneaux et leur couleur variant du gris au doré en fonction de la luminosité font vivre le bâtiment tout au long de la journée. Les espaces intérieurs se veulent chaleureux, accueillants et lumineux et ce, dès l’entrée.
L’attention portée à la performance environnementale permet aujourd’hui de répondre à la norme RT2012 améliorée de -20 % notamment en gestion de l’eau et de consommations énergétiques. Construit avec la notion de durabilité, le bâtiment propose des redimensionnements d’espaces et de volumes facilités permettant ainsi de s’adapter aux évolutions futures d’activité.
Le plateau technique complet permet de garantir aux patients un accueil pluridisciplinaire avec 5 blocs opératoires, 1 laboratoire, 1 pharmacie centrale, 1 zone de stérilisation, 1 service de dialyse, 1 service de néonatalogie, des soins intensifs, 1 imagerie médicale, 1 zone de médecine nucléaire, 1 unité d’hospitalisation de courte durée ainsi qu’une hélistation.
L’accueil des premiers patients en consultation externe et le transfert des patients hospitalisés et de l’ensemble des équipes soignantes a été effectué progressivement à partir d’octobre. Le nouvel hôpital devrait ainsi être entièrement opérationnel pour le mois de novembre et être au service des 240 000 habitants de Sambre-Avesnois.
Centre Hospitalier de Sambre Avesnois
PROFESSION
1ère technologie d’autotransfusion ou de récupération sanguine peropératoire
Nommée same™ by i-SEP, la 1ère et l’unique technologie d’autotransfusion peropératoire capable de préserver les plaquettes en plus des globules rouges du patient, a été évaluée pour la première fois chez l’Homme.
i-SEP est une Medtech française, fondée en 2015 à Nantes, spécialisée dans l’autotransfusion périopératoire et la stratégie d’épargne sanguine (Patient Blood Management). i-SEP a développé et breveté une technologie innovante de séparation des composants du sang. Son ambition est de devenir le premier laboratoire à commercialiser un système d’autotransfusion capable de récupérer à la fois les globules rouges et les plaquettes lors d’interventions chirurgicales hémorragiques, et ce avec un équipement ergonomique et intuitif.
Depuis une quinzaine d’années en effet, des études anglo-saxonnes montrent que l’application des recommandations issues du Patient Blood Management permettent un bénéfice patient fort, la préservation des ressources sanguines et la réalisation d’économies significatives sur les coûts de santé. L’autotransfusion peropératoire est un des outils du PBM.
Une étude a été menée sur 50 patients en chirurgie cardiothoracique sur 8 mois, aux CHUs de Rennes, Bordeaux, Nantes et à l’HEGP à Paris. Cet essai clinique multicentrique visait à confirmer la performance et la sécurité du système de récupération sanguine peropératoire (RSPO) same™ by i-SEP.
Selon le Pr Alexandre Ouattara au CHU de Bordeaux, « En tant qu’anesthésiste-réanimateur en chirurgie cardiovasculaire, thoracique et digestive lourdes, je trouve la technologie d’i-SEP vraiment innovante car elle modifie le concept de transfusion autologue de façon pertinente. Son ergonomie et son intuitivité sont remarquables : la prise en main est immédiate et l’installation se fait en moins de 2 minutes ».
Selon les Docteurs Nicolas Nesseler et Alexandre Mansour, anesthésiste-réanimateurs au CHU de Rennes, « Les inclusions se sont bien passées, avec de très bons retours des équipes soignantes, à la fois des chirurgiens et des anesthésistes. Le dispositif est rapide et silencieux, ce qui est vraiment appréciable lors de procédures complexes comme la chirurgie cardiaque. En outre, la prise en main du dispositif est réellement aisée ».
Aucun événement indésirable relié au dispositif n’a eu lieu. L’ensemble des données de sécurité a été validé et les résultats de l’étude clinique confirment et surpassent les résultats précliniques in vitro obtenus en 2020 et publiés en mai 2021, avec notamment un rendement plaquettaire supérieur à 50 % en moyenne. Cette étude est une étape majeure pour la mise sur le marché du système same™ ; i-SEP ambitionne d’obtenir le marquage CE au premier semestre 2022.
SCIENCES
L’ARN transfert-messager, cible prometteuse de futurs antibiotiques
La difficulté de développer de nouveaux antibiotiques est au moins double : ils doivent être efficaces au point de dépasser les capacités d’adaptation des bactéries, et donc viser le cœur même de leurs processus biologiques ; tout en présentant cette efficacité radicale, ils ne doivent pas être toxiques pour les personnes soignées.
Des scientifiques de l’Institut de génétique et développement de Rennes (Université de Rennes 1/CNRS) viennent de mener deux études prometteuses. L’une décrit précisément un mécanisme-cible, propre aux bactéries et essentiel à leur survie. La seconde détaille un protocole permettant d’étudier les failles de ce mécanisme chez les bactéries les plus dangereuses pour la santé humaine, et ce sans risque de contamination.
Pour contrer les erreurs de traduction de l’ADN, délivrant des ARN défectueux, les bactéries possèdent un mécanisme de contrôle-qualité impliquant un ARN très sophistiqué, l’ARN transfert-messager (ARNtm), qui agit en coopération avec une petite protéine appelée SmpB : c’est la trans-traduction. L’ARNtm est un hybride entre les ARN messagers et les ARN de transfert.
La trans-traduction réalisée par le complexe ARNtm-SmpB permet d’étiqueter la protéine incomplète qui devient alors la cible d’enzymes capables de la détruire pour que ses éléments soient recyclés. L’ARNm défectueux connaîtra le même sort.
C’est ce mécanisme qu’a observé et décrit avec une grande précision une équipe de l’IGDR, grâce à la technique de cryo-microscopie électronique. Celle-ci permet de préserver par congélation rapide les propriétés des échantillons biologiques. L’imagerie à haute résolution de plusieurs structures du ribosome bactérien y montre les mouvements du complexe ARNtm-SmpB, depuis son arrivée jusqu’à son passage à travers les sites ribosomiques. L’ensemble de ses interactions avec le ribosome bactérien est ainsi décrit tout au long des étapes du processus.
Suite à ces observations, les structures et le processus révélés servent désormais de base à l’élaboration de nouveaux antibiotiques ciblant le processus de trans-traduction de bactéries pathogènes.
Pour faciliter l’élaboration de ces médicaments, l’équipe de l’IGDR a mis au point, en collaboration avec des collègues strasbourgeois et brésilien, un système de criblage à haut débit de la trans-traduction chez les bactéries dites ESKAPE, les plus préoccupantes aujourd’hui de par leur multirésistance aux antibiotiques actuels : Enterococcus faecium, Staphylococcus aureus, Klebsiella pneumoniae, Acinetobacter baumannii, Pseudomonas aeruginosa, Enterobacter spp. Ces bactéries ont été identifiées par l’OMS comme cibles critiques pour la découverte de nouveaux médicaments.
• GUYOMAR C et al., Structures of tmRNA and SmpB as they transit through the ribosome, Nature Communications, 2021; 12:4909, doi:10.1038/s41467-021-24881-4
• Marion THEPAUT M et al., Safe and easy in vitro evaluation of tmRNA-SmpB-mediated trans-translation from ESKAPE pathogenic bacteria, RNA, 2021; doi:10.1261/rna.078773.121
SCIENCES
Nouvelles molécules contre les cancers du sein HER2-positifs et leurs métastases cérébrales
De 20 à 30 % des cancers du sein présentent une expression aberrante de HER2, un récepteur tyrosine kinase stimulant la prolifération et la survie des cellules tumorales. Ces cancers du sein dits HER2+ sont agressifs et de mauvais pronostic clinique. Ces dernières années, le développement de thérapies ciblant HER2 reposant sur l’utilisation d’anticorps monoclonaux ou d’inhibiteurs de tyrosine kinase a permis d’améliorer considérablement le pronostic de ces cancers. Cependant, les cellules tumorales HER2+ échappent encore trop souvent à ces traitements par la mise en place de mécanismes de résistances, en favorisant par exemple l’expression de formes tronquées ou mutées de ce récepteur, résistantes aux traitements actuels. Une autre limitation est la faible capacité de ces traitements à franchir la barrière hémato-encéphalique conditionnant le ciblage des métastases cérébrales qui affectent jusqu’à 50 % des patients traités pour un cancer du sein HER2+ métastatique.
Dans une nouvelle étude, les scientifiques montrent que le récepteur HER2 contient, dans une région non encore ciblée par les thérapies actuelles, un motif de liaison aux protéines « ERM » (Ezrin, Radixin et Moesin) qui font le lien, in vivo, entre les protéines membranaires et le squelette cellulaire. Les ERMs maintiennent ainsi HER2 dans un état inactif. Dans les cancers du sein HER2+, l’expression d’une ERM, la Moesin, est fortement réduite. Pour pallier à cette diminution, les auteurs ont conçu un crible à haut-débit reposant sur l’interaction HER2/ERM, afin d’identifier un composé chimique capable de mimer les effets des ERMs sur HER2. Ils ont ainsi identifié le Zuclopenthixol, un antipsychotique actuellement utilisé chez l’Homme pour ses effets anti-hallucinatoires et sédatifs. A l’aide de lignées cellulaires normales et de cancer du sein, les scientifiques ont montré que le Zuclopenthixol, ou son analogue le Flupenthixol, inhibe l’activation de HER2, y compris de ses formes mutées et tronquées. Ils ont ensuite montré dans un modèle murin de xénogreffe orthotopique que ce composé bloque la progression tumorale des cancers du sein HER2+ et atténue considérablement la croissance de tumeurs HER2+ implantées dans le cerveau.
Ce travail montre que des molécules mimant la Moesin, tel que le zuclopenthixol, constituent une nouvelle classe d’inhibiteurs de HER2, actifs à la fois sur la tumeur primaire et sur les métastases cérébrales des cancers HER2+, et qui pourraient apporter un bénéfice important pour le traitement de ces cancers.
FAURE C et al., Allosteric inhibition of HER2 by Moesin-mimicking compounds targets HER2-positive cancers and brain metastases, Cancer Res, 2021; doi :10.1158/0008-5472.CAN-21-016
MANIFESTATIONS
Retrouvez dans Spectra Diagnostic N°17 :
BOURSE & BIOTECHS
La bourse poursuit son envolée
Anastasia MORGUNOVA, Nicolas PAUILLAC, Arsia AMIR-ASLANI
BIOTECHNOLOGIES
La bioproduction : une opportunité économique à ne pas rater pour la France
Mélanie BOTHOA, Grégory HANSEN, Damien PEPE, Brindha SELVARAJ, Julien MIOT, Nicolas PAUILLAC, Arsia AMIR-ASLANI
CAS BIOCLINIQUES
La diphtérie : toujours présente dans le monde
Patrice BOUREE, Yagoob GAREDAGHI, Dorsaf SLAMA, Dominique SALMON
TECHNOLOGIE APPLIQUÉE
Espoirs et perspectives du diagnostic médical grâce aux miARN
Philippe KAHN
TECHNOLOGIE APPLIQUÉE
Les solutions automatisées pour l’immuno-hématologie en 2021
Jean-Yves PY
Newsletter Spectra Diagnostic N°16
ANALYSEURS
Résultats accélérés en spectrométrie de masse
Suite à l’obtention du marquage CE, bioMérieux lance VITEK® MS PRIME, la nouvelle génération de son système de spectrométrie de masse MALDI-TOF, pour l’identification microbienne en routine, en quelques minutes.
Le système est doté d’innovations qui permettent une mise à disposition plus rapide des résultats d’identification. Cet instrument de paillasse compact et automatisé augmente la productivité du laboratoire et améliore ainsi la prise en charge des patients.
François Lacoste, Directeur Exécutif, R&D, déclare : « Nous avons pu bénéficier des retours d’expériences des laboratoires à mesure que nous développions VITEK® MS PRIME. Le système intègre de nombreuses fonctionnalités innovantes pour faciliter la vie du laboratoire, avec une automatisation et une facilité d’entretien améliorées, ainsi qu’une base de données robuste qui s’enrichit constamment de nouveaux pathogènes émergents et d’espèces cliniquement pertinentes. Il est parfaitement compatible avec VITEK® 2 pour les antibiogrammes et le logiciel MYLA® pour l’intégration et l’analyse des données. »
« Des fonctions uniques comme la gestion de la priorisation des tests urgents et le « load and go » continu permettent une plus grande efficacité et de meilleurs résultats, ce qui est essentiel dans la lutte contre l’antibiorésistance » explique Pierre Boulud, Directeur Général Délégué, Opérations Cliniques.
Cet appareil permet une identification des pathogènes plus rapide et plus précise, en utilisant au mieux l’importante base de données d’espèces cliniquement pertinentes dans le but de favoriser un traitement ciblé et plus précoce.
Le lancement commercial est prévu sur certains marchés européens (dont la France) et asiatiques au second semestre 2021 et s’étendra au reste du monde tout au long de 2022. bioMérieux consacre plus de 75% de son budget R&D à la résistance aux antibiotiques et à la gestion raisonnée de ces molécules.
EQUIPEMENT DE LABORATOIRE
Automatisation des flux de tubes des laboratoires
HORIBA Medical annonce la commercialisation mondiale du trieur de tubes « Cube S », automate développé et produit par la société catalane NGNY. L’entreprise, ainsi que tous ses représentants, proposent donc cet instrument à tous les laboratoires partenaires que ce soit pour les paillasses d’hématologie, de chimie clinique ou d’hémostase.
Les principaux services rendus par le Cube S sont le gain de productivité, la traçabilité et l’amélioration des flux de tubes des laboratoires pour, in fine, sécuriser et optimiser l’organisation de la paillasse.
Ce trieur est une machine compacte qui automatise l’identification du tube (sécurité/traçabilité), le tri pré/post-analytique et le stockage des tubes. Positionné sur les paillasses du laboratoire et connecté au système d’information du laboratoire (SIL), il permet un gain de temps substantiel pour le personnel de laboratoire qui aurait dû réaliser ces taches (à faible valeur ajoutée) manuellement.
Grâce à sa cadence élevée (600 tubes/heure), il réalise ces actions très rapidement. Compatible avec la majorité des tubes et portoirs du marché du diagnostic in vitro, ce trieur a la capacité de s’intégrer dans tous les laboratoires, et de trier les tubes vers un nombre de destinations quasiment illimitées. L’ergonomie de son écran tactile permet une utilisation simple et immédiate de l’automate.
IMMUNO-HEMATO
Test de titrage des anticorps non-ABO entièrement automatisé
Immucor propose désormais le test de titrage des anticorps non-ABO entièrement automatisé sur l’instrument NEO Iris®.
Le suivi immuno-hématologique de la femme enceinte inclut la recherche d’anticorps anti-érythrocytaires tout au long de la grossesse. En cas de présence d’anticorps anti-érythrocytaires dans le sang maternel, une identification de leur spécificité est indispensable. Si un anticorps à risque hémolytique fœtal ou néonatal est détecté, sa quantification est obligatoire tout au long de la grossesse notamment par le test de titrage des anticorps anti-érythrocytaires.
Le test de titrage sur l’instrument NEO Iris offre plusieurs avantages :
• une meilleure efficacité comparée aux méthodes manuelles permettant de standardiser la méthode et d’obtenir des résultats reproductibles
• une procédure entièrement automatisée allant de la série de dilution jusqu’à la lecture du titre final par l’instrument
• une amélioration de la précision grâce à la technologie Capture® permettant une meilleure discrimination pour la détection des anticorps spécifiques IgG
• une flexibilité grâce à la disponibilité de plusieurs panels d’hématies.
INFORMATIQUE DE LABORATOIRE
Tableau de bord pour le suivi en temps réel de l’activité
Il s’agit d’un « tableau de bord » puissant et entièrement paramétrable qui permet de recueillir diverses données à partir de plusieurs sources. Les résultats sont visualisables à travers de graphiques et des tableaux, le but étant de donner aux utilisateurs une vue d’ensemble des indicateurs les plus pertinents pour faciliter la prise de décisions.
Ce module permet d’intégrer les informations provenant de sources de données diverses ; des bases de données SQL Server, Oracle, Firebird ou Progress, jusqu’aux feuilles de calcul Excel, fichiers CSV, JSON, Cubos OLAP, etc.
Intégré ou indépendant, il s’agit d’une application Web capable d’être utilisée à partir de n’importe quel navigateur actuel. Il peut être intégré dans les produits CliniSys | MIPS et toute autre application permettant d’incorporer un formulaire Web, ou indépendamment via un navigateur externe.
Le Dashboard propose à l’utilisateur de nombreux éléments pour l’analyse des informations : des filtres, des graphiques, des diagrammes, de tableaux, des arbres, des images, etc. La visualisation des données est possible depuis des appareils mobiles tels que des téléphones portables ou des tablettes.
Le paramétrage des utilisateurs ainsi que de leurs droits et profils se fait directement dans l’application.
BIOLOGIE MOLECULAIRE
Dépistage Covid par PCR en 20 minutes
La PCR en temps réel est la technique la plus sensible et la plus spécifique pour détecter l’ARN viral chez les patients suspectés d’infections. La centralisation des analyses sur plateau technique permet-elle de fournir une réponse de biologie moléculaire en moins de 30 minutes ?
VitaPCR est une plateforme moléculaire basée sur une PCR en temps réel pour une détection moléculaire rapide, directement à partir d’écouvillons nasopharyngés, du SARS-CoV-2 et d’autres virus respiratoires. Le système combine une sensibilité élevée avec une facilité d’utilisation, offrant une précision et des résultats exploitables en seulement 20 minutes, au plus près du besoin.
Le nouveau kit de test PCR rapide SARS-CoV-2 Gen2 réduit la limite de détection à 30 copies/réaction, positionnant le système VitaPCR aux niveaux de sensibilité les plus élevés pour les tests moléculaires rapides.
Le tampon de collecte d’échantillons Gen2 permet un stockage qui préserve les échantillons jusqu’à une semaine à 4 °C. Cela permet aux mêmes échantillons d’être directement utilisés pour le génotypage des variants des échantillons positifs.
Le pack de connexion VitaDataLink prend en charge la norme de messagerie HL7, permettant d’interfacer le VitaPCR avec le système informatique du laboratoire.
EQUIPEMENT DE LABORATOIRE
Prélèvement plus doux et sécurisé
Les blessures par piqûre représentent encore aujourd’hui un risque considérable pour le personnel de santé. Elles sont très souvent la cause de maladies infectieuses dans le domaine de la santé publique. Greiner Bio-One complète sa gamme VACUETTE® avec le dispositif de prélèvement sanguin sécurisé EVOPROTECT. Il s’agit d’un produit de sécurité novateur qui répond aux exigences strictes de la directive européenne 2010/32. Un mécanisme de sécurité se déclenche alors que le dispositif est encore dans la veine, protégeant ainsi la personne réalisant le prélèvement sanguin de tout risque de blessure.
Ce mécanisme semi-automatique est activé par simple pression d’un déclencheur placé sur le côté du produit. À l’aide d’un mécanisme à ressort, l’aiguille se retire doucement de la veine, sans intervention supplémentaire de l’utilisateur. Un clic clairement audible indique que le mécanisme a bien été activé. L’aiguille reste irréversiblement enfermée dans le boîtier.
D’autre part, ce dispositif a été conçu pour que le prélèvement sanguin soit le plus agréable possible tant pour le patient que pour l’utilisateur.
Enfin, le même dispositif peut à la fois servir pour un prélèvement sanguin et pour une perfusion de courte durée. Cela évite de devoir réaliser une seconde ponction.
VIE DES SOCIÉTÉS
Règlement IVDR : la disponibilité des tests DIV en danger ?
MedTech Europe, l’association professionnelle européenne de l’industrie des technologies médicales, y compris des diagnostics, des dispositifs médicaux et de la santé numérique, a mené une enquête en juillet 2021 pour recueillir des données auprès des fabricants de DIV sur l’état de ce marché et leur capacité à être certifié selon le nouveau règlement sur les DIV (IVDR (EU) 2017/746) dans les dix mois. L’enquête, qui représente une couverture estimée à 90 % du chiffre d’affaires du marché, a été commandée par le groupe de travail des autorités compétentes en matière de dispositifs médicaux (CAMD) sur le contrôle de la capacité de certification.
Seuls 24 à 61 % des DIV actuels devraient être certifiés
Les résultats montrent qu’au moins 22 % des tests IVD actuels seront abandonnés suite au règlement IVD. En outre, un nombre beaucoup plus important de DIV ne devraient pas recevoir de certification à la date limite du 26 mai 2022 en vertu du nouveau règlement. La perte proportionnelle la plus importante viendra des petits et moyens fabricants, qui fabriquent des produits de niche en plus petits volumes et qui peuvent être plus enclins à faire faillite.
À partir des données de l’enquête, MedTech Europe estime que dans le meilleur des cas, 61 % des DIV actuels seront certifiés d’ici le 26 mai 2022 et que dans le pire des cas, seuls 24 % le seront. Cette marge d’incertitude provient des données montrant que les certificats des organismes notifiés n’avaient pas encore été délivrés pour 88 % des DIV 10 mois avant l’application de l’IVDR. Les DIV qui requièrent un ou plusieurs certificats d’organisme mais qui n’ont pas leur(s) certificat(s) au 27 mai 2022, doivent être retirés du marché de l’UE (les dispositions transitoires existantes ayant une portée limitée).
« La pandémie a montré à l’Europe à quel point les tests médicaux DIV – comme les tests COVID-19 – sont importants pour nos systèmes de santé. Les dirigeants européens doivent agir de manière décisive pour mettre en place les bons éléments dans le système et ensuite donner suffisamment de temps pour permettre à tous les tests médicaux DIV d’être certifiés selon le nouveau règlement DIV. Si ces deux conditions ne sont pas remplies, nous prévoyons la perte d’un grand nombre de diagnostics essentiels pour les patients européens dans toutes les disciplines médicales et classes de risque », a déclaré Serge Bernasconi, PDG de MedTech Europe.
Les organismes de certification, denrées rares
L’enquête montre également que 53 % des fabricants déclarent ne pas être en mesure de signer avec un organisme notifié pour certifier leurs systèmes de gestion de la qualité et leurs DIV. Les PME sont affectées de manière disproportionnée par le manque d’organisme notifié – 64 % des PME n’ont pas de contrat avec ne serait-ce qu’un seul organisme notifié, contre 25 % des grands fabricants qui n’en ont pas. Le nombre d’essais nécessitant un certificat d’organisme notifié est environ 10 fois plus élevé dans le cadre du règlement sur les DIV que dans celui de la directive actuelle.
Si la capacité des organismes notifiés a été citée par les répondants comme une préoccupation majeure, ce n’est pas le seul défi en matière d’infrastructure. 74 % des fabricants qui ont répondu à l’enquête ont signalé des problèmes pour commencer ou terminer la certification.
MedTech Europe a précédemment appelé les décideurs de l’UE à trouver de toute urgence des solutions qui donnent au système réglementaire IVD suffisamment de temps pour être prêt à fonctionner. Toute solution de ce type doit d’abord garantir qu’une infrastructure minimale viable est en place, y compris la désignation d’un nombre suffisant d’organismes notifiés.
Les membres de MedTech Europe sont fermement engagés à se conformer au règlement IVD mais ne pourront le faire que lorsque le nouveau système réglementaire sera opérationnel et le permettra. Cette enquête indique à quel point il est urgent que les décideurs de l’UE prennent des mesures concernant le cadre réglementaire de l’IVDR et l’approche rapide de la date d’application, afin de sauvegarder et de soutenir le diagnostic médical en Europe.
VIE DES SOCIÉTÉS
Publication de l’intérêt du marqueur MDW de Beckman Coulter dans la détection précoce du sepsis aux urgences
Une étude prospective vient de révéler que la largeur de distribution des monocytes (MDW), associée à la numération différentielle des globules blancs, permet de détecter avec précision le risque de sepsis et d’infection grave lors de la présentation du patient aux urgences, et plus particulièrement chez les patients présentant une faible probabilité de sepsis.
Publiée récemment dans Critical Care, l’étude a analysé 1 517 patients adultes dans les services de soins d’urgence de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière (AP HP-Sorbonne Université) à Paris, et de l’Hospital Universitari Germans Trias i Pujol à Badalona, en Espagne.
Elle révèle que des valeurs anormales de MDW, lorsqu’elles sont examinées parallèlement aux paramètres physiologiques standards au moment de la présentation du patient aux urgences, multiplient les risques de sepsis-2 par 5,5 et de sepsis-3 par 7,6. De plus, il a été constaté que la MDW augmente graduellement avec la progression des formes légères d’infection vers le sepsis et qu’elle est la plus élevée chez les patients en choc septique. Ces résultats sont en accord avec deux études nord-américaines récentes, confirmant la solidité et la reproductibilité des performances de la MDW dans différentes populations de patients.
« La détection précoce du sepsis est justifiée pour mettre en place un ensemble de traitements spécifiques ciblés », a déclaré le Dr Pierre Hausfater, professeur de médecine d’urgence à La Sorbonne Université et chercheur principal de l’étude. « Les services d’urgence sont l’un des principaux endroits où les patients septiques peuvent être diagnostiqués et entrer à l’hôpital. Contrairement à la procalcitonine (PCT) et à la protéine C-réactive (CRP), qui ne sont généralement demandées qu’en cas de suspicion clinique d’infection ou de septicémie, la MDW et la numération des globules blancs sont disponibles très tôt dans le cadre d’une formule sanguine complète (FSC) de routine. C’est pourquoi la MDW peut jouer un rôle dans l’amélioration de la FSC pour identifier et classer les patients à risque, sans modifier l’actuel déroulement de l’évaluation clinique initiale. C’est là toute la puissance du nouveau biomarqueur MDW. »
Le biomarqueur de la largeur de distribution des monocytes (MDW) de Beckman Coulter est une mesure quantitative de la variabilité de la morphologie des monocytes. Le MDW a récemment reçu l’agrément pour assister la détection précoce des infections sévères et du risque de sepsis, et est disponible dès aujourd’hui avec les résultats de FSC au début du triage des patients adultes.
D’autres applications à l’étude
Les chercheurs de l’étude ont également proposé le rôle clinique du MDW en tant que test de dépistage systématique du sepsis, où un MDW anormal peut déclencher les tests de bilan du sepsis couramment demandés pour les biomarqueurs inflammatoires PCT ou CRP.
Le test et le dépistage du nouveau biomarqueur hématologique MDW sont disponibles sur les analyseurs hématologiques DxH 900 et DxH 690T de Beckman Coulter dans le cadre d’une FSC.
VIE DES SOCIÉTÉS
Veracyte finalise l’acquisition d’HalioDx
La société californienne de diagnostic génomique d’échelle mondiale Veracyte, Inc. s’est offert HalioDx, renforçant sa présence sur les marchés mondiaux tout en élargissant ses compétences scientifiques et son champ d’application au diagnostic de 8 des 10 principaux cancers en termes d’incidence aux États-Unis.
« Cette importante acquisition est la pièce maîtresse d’une série de décisions et d’acquisitions stratégiques qui, selon nous, vont permettre à Veracyte de matérialiser sa vision qui vise à améliorer le destin de millions de patients atteints de cancers à toutes les étapes de leur parcours de soin » a déclaré Marc Stapley, directeur général de Veracyte. « L’infrastructure et les moyens de production d’HalioDx en Europe combinés à son expertise en immuno-oncologie et ses tests diagnostiques « best-in-class » vont alimenter notre croissance dans le domaine du diagnostic du cancer. »
Tandis que Veracyte souhaite ainsi construire une société leader mondial du diagnostic, HalioDx y voit l’opportunité d’augmenter significativement l’échelle et la portée de ses offres, de continuer à investir dans leurs partenariats avec les entreprises biopharmaceutiques pour mieux comprendre et prédire la réponse des patients à l’immunothérapie, mais aussi de déployer plus efficacement leur plateforme Immunoscore®.
La transaction s’est chiffrée à 260 millions d’euros, soit environ 147 millions d’euros en espèces et 113 millions d’euros en actions. HalioDx est devenue une filiale à 100% de Veracyte.
Les tests de Veracyte sont déjà disponibles pour le diagnostic des patients atteints de cancers du poumon, de la prostate, du sein, de la thyroïde, de la vessie et de fibrose pulmonaire idiopathique. Ses tests de sous-typage du cancer du rein et du lymphome sont en cours de développement, ce dernier en tant que diagnostic compagnon. Grâce à la licence mondiale exclusive de Veracyte sur une plateforme d’instruments de diagnostic de premier ordre, la société est en mesure de fournir ses tests aux patients du monde entier.
VIE DES SOCIÉTÉS
ELITechGroup acquiert GONOTEC, un acteur majeur du marché de l’osmométrie à point de congélation
ELITechGroup, leader du marché de la technologie des osmomètres à tension de vapeur, annonce l’acquisition de GONOTEC, un acteur majeur du marché de la technologie des osmomètres à point de congélation. L’achat de la société réunit deux leaders du marché de l’osmométrie, fournissant aux laboratoires une gamme complète d’osmomètres répondant à des besoins spécifiques.
« L’acquisition stratégique de GONOTEC étend les capacités mondiales du Groupe ELITech à fournir des produits innovants aux segments de marché du diagnostic in vitro, de la biotechnologie, de la chimie, de l’environnement, de l’agroalimentaire, de la pharmacie et de la recherche. Avec plus de 90 ans d’innovation combinée, nous avons pour objectif de devenir le numéro un mondial de l’osmométrie », a déclaré Bryce McEuen, vice-président d’ELITechroup Biomedical Systems. « De plus, cette acquisition augmente notre présence géographique et notre capacité à servir les laboratoires avec des niveaux optimisés de support et de prestation. »
VIE DES SOCIÉTÉS
LumiraDx ouvre une filiale en France
La société anglaise LumiraDx a ouvert sa filiale française LumiraDx SAS cet été en région parisienne. Déjà présent dans 90 pays et spécialisé dans les automates de petite cadence ou délocalisés au plus près des patients, LumiraDx commercialise l’automate multiparamétrique Platform, déjà déployé à plus de 15 000 exemplaires en Europe et aux Etats-Unis. Principalement utilisé dans le dépistage de la Covid-19, l’instrument Platform a été développé, à l’origine, pour couvrir un large spectre d’examens en cardiologie, maladies infectieuses et coagulation avec une technologie unique combinant électromagnétique et micro-fluidique.
Cet instrument dispose aujourd’hui d’un panel de tests incluant les tests SARS-CoV-2, D-Dimère et INR, et LumiraDx prépare l’arrivée de tests complémentaires combo, notamment Grippe A/B + Covid, ainsi que VRS + Covid et CRP.
La nouvelle équipe en France est dirigée par Ludovic BAL, qui possède 20 ans d’expérience dans le Diagnostic In Vitro et plus précisément dans la biologie délocalisée, et qui a exercé au sein de sociétés telles que Biosite et Alere et durant les 5 dernières années au poste de Directeur Commercial International de la solution Middleware EBMD pour la société Abbott.
VIE DES SOCIÉTÉS
Création de la société DIVAEC : Diagnostic In Vitro – Accompagnement, Expertise, Conseil
Après 15 années d’expérience en ventes et marketing dans les domaines de la biologie moléculaire, de la microbiologie et de la biochimie, Magali Milhau se lance en tant que consultante indépendante et fonde la société DIVAEC, partenaire marketing des industries du DIV.
Son but est d’accompagner et de soutenir les PME et les multinationales en prenant en charge certaines missions ventes & marketing, pour lesquelles les sociétés ont un manque de ressources ou simplement un besoin ponctuel.
Avec la double compétence «expertise marketing» et «maîtrise du secteur du Diagnostic In Vitro», DIVAEC propose des prestations sur-mesure qui permettront aux industries du DIV de bénéficier d’un gain de temps précieux et d’une économie financière non négligeable, en externalisant une partie de leurs projets.
PROFESSION
Dédiée au mieux-être, une Maison des Soignants ouvre à Paris
Le 1er septembre 2021, ouvrait la Maison des soignants, le premier lieu entièrement dédié à l’amélioration du mieux-être des étudiants et professionnels de la santé. Les portes ouvertes organisées la veille proposaient visite des lieux, conférences, stands, rencontres et animations avec de nombreux intervenants et personnalités, sportifs, philosophes, professionnels de la santé, chefs, artistes… Tous associés pour faire connaître ce lieu privilégié, et aider à combattre la souffrance psychologique de ceux qui œuvrent pour la santé des autres.
La santé des soignants et la prévention sont des priorités de la Stratégie nationale de santé 2017-2022. Selon les dernières études initiées par l’association SPS, de nombreux professionnels de la santé présentent un état de vulnérabilité et ont besoin d’être aidés et soutenus, mais ne savent pas où s’adresser. Plus précisément :
• près d’1/4 des soignants présentent, chaque jour, des troubles du sommeil,
• plus d’1/3 ne prennent pas de repas assis,
• ils posent 2 fois moins de journées d’arrêt de travail que le reste de la population,
• 48 % pensent que leur souffrance psychologique pourrait impacter la qualité des soins au point de mettre en danger les patients,
• 85 % ont exprimé un manque de soutien psychologique durant la crise sanitaire et ressentent un mauvais état de santé,
• 74 % souhaitent avoir recours à des Interventions Non Médicamenteuses (INM) (mindfulness, relaxation, hypnose, activité physique…) pour prendre soin d’eux.
Un lieu unique
L’ouverture de la Maison des soignants s’intègre dans la mission de santé publique de SPS. Cet espace exclusivement dédié aux étudiants et professionnels de la santé (médicaux, paramédicaux et autres professionnels au contact de la population) leur permet de :
• se retrouver et échanger, rejoindre une communauté, et ainsi ne pas se sentir seuls,
• se ressourcer, se détendre et prendre soin d’eux,
• se former et s’informer sur le mieux-être.
Dans cet espace de près de 800 m2 situé à deux pas de l’Arc de Triomphe, des professionnels très engagés – tous sélectionnés par le comité scientifique de SPS – proposent : des consultations, des groupes de paroles, des ateliers de ressources et d’actions à la prévention, des formations, des conférences.
PROFESSION
Une chute considérable du nombre de greffes d’organes depuis la pandémie
Selon une nouvelle étude publiée le 31 août 2021 dans Lancet Public Health, portant sur 22 pays comprenant la plupart des pays européens et représentant environ 70 % de l’activité de greffe mondiale, le nombre de transplantations d’organes solides réalisées lors de la première vague de la pandémie en 2020 a chuté de 31 % par rapport à l’année précédente et de plus de 15 % sur l’ensemble de l’année 2020. Ce travail, sans précédent, qui évalue avec précision comment la Covid-19 a impacté tout un pan de la médecine, a été conduit par le professeur Alexandre Loupy et le docteur Olivier Aubert (Université de Paris, Hôpital Necker), tous les deux également chercheurs Inserm (Paris Transplant Group).
Au début de la crise sanitaire de la Covid-19, les responsables des programmes de transplantation d’organes ont fait part de leurs préoccupations concernant la poursuite de l’activité de greffe d’organes solides durant l’épidémie. Les recommandations ont donc été de ne maintenir dans la plupart des pays dans le monde que les transplantations urgentes, notamment les greffes de cœur et de foie, quand l’organisation hospitalière le permettait, mais aucune étude d’impact mondiale de la Covid-19 n’avait été réalisée.
Celle-ci a révélé une diminution globale de l’activité de greffe mais aussi d’importantes variations, l’activité de transplantation ayant chuté de plus de 90 % dans certains pays. Selon des calculs de modélisation statistiques, cela correspondait à la perte de plus de 48 000 années de vie pour les patients.
Parallèlement l’étude montre que certains pays ont réussi à maintenir le rythme des procédures de transplantation tandis que dans certaines régions, les transplantations de reins et de foies de donneurs vivants ont complétement cessé. Ces résultats incitent à une analyse plus approfondie au niveau régional, national et mondial pour expliquer ces disparités. Par exemple, la transplantation rénale a connu la plus forte réduction dans presque tous les pays en 2020 par rapport à 2019 et plus précisément les transplantations de donneurs vivants ont nettement diminué (reins : -40 % ; foie : -33 %).
Selon le Dr Olivier Aubert, « la première vague de Covid-19 a eu un impact dévastateur sur le nombre de transplantations dans de nombreux pays, affectant les listes d’attente des patients et entraînant malheureusement une perte substantielle de vies humaines. […] Comprendre comment les différents pays et systèmes de santé ont répondu aux défis liés à la Covid-19 peut faciliter l’amélioration de la préparation à une pandémie et la façon de maintenir en toute sécurité les programmes de transplantation pour fournir des procédures de sauvetage aux patients », conclut le Dr Olivier Aubert.
AUBERT O et al., COVID-19 pandemic and worldwide organ transplantation: a population-based study, Lancet Public Health, 2021; online, doi:10.1016/S2468-2667(21)00200-0
SCIENCES
Accroître la précision de la détection précoce du cancer de l’ovaire
Un test sanguin en cours de développement dans le Queensland pourrait aider à réduire le taux de mortalité élevé par cancer de l’ovaire en améliorant considérablement la précision de la détection précoce.
Ce test aurait détecté avec succès plus de 90 % des cancers de l’ovaire précoces, contre 50 % pour les méthodes actuelles. Selon le chef de projet, le professeur agrégé Carlos Salomon Gallo, les résultats validés chez 500 patients sont extrêmement encourageants et suggèrent que ce test pourrait être utilisé en première intention pour le dépistage de la population : « Notre recherche vise à parvenir à une identification rapide du cancer de l’ovaire lors des premier et deuxième stades de formation, où les lacunes actuelles de détection sont évidentes. »
Ce test cible les exosomes, qui parcourent de longues distances par la circulation et ont la capacité extraordinaire de « capturer un instantané » de ce qui se passe à l’intérieur des organes. « En mesurant ces biomarqueurs, nous espérons pouvoir identifier si les femmes ont un cancer de l’ovaire à un stade précoce grâce à un simple test sanguin. »
Le projet a reçu 2,7 millions de dollars du Medical Research Future Fund (MRFF) du gouvernement australien pour valider la méthode dans une plus grande cohorte de patients et pour la mise en œuvre clinique.
Des travaux complémentaires sont prévus avec l’University College de Londres pour évaluer le test avec les données du plus grand essai de dépistage du cancer de l’ovaire au monde. « Nous aurons accès à des échantillons prélevés entre un et cinq ans avant le diagnostic de cancer de l’ovaire et déterminerons à quel point notre test peut identifier ces femmes précocément », a déclaré le Dr Salomon Gallo.
SCIENCES
Covid-19 : vers un test de contagiosité et de risque de forme sévère
Une étude française montre que la mesure de la réponse antivirale interféron de type I (IFN-I) au niveau nasal pourrait être utilisée pour aider à l’identification des patients à risque de transmission du virus de la Covid-19. Cette mesure de l’IFN-I, réalisée grâce à une technique innovante à partir du même écouvillon que celui utilisé pour le dépistage du SARS-CoV-2, permettrait également d’identifier les patients à risque de développer une forme grave de la Covid-19.
En mai 2020, l’absence de détection dans le sang d’IFN-I a été mise en évidence chez environ 20 % des patients en réanimation pour une forme grave de la Covid-19. Ce défaut pouvait notamment être expliqué par la présence d’auto-anticorps, qui allaient empêcher son action antivirale.
A la suite de ces travaux, des services cliniques des HCL et du CHU de St Etienne, aidés de chercheurs de nombreux organismes, ont caractérisé la réponse IFN-I anti-SARS-CoV-2 chez des patients présentant des manifestations légères de la Covid-19, ainsi que chez des patients présentant des formes graves, admis en réanimation.
L’interféron, nouveau marqueur de contagiosité du SARS-CoV-2
Dans cette nouvelle étude, les chercheurs ont mesuré la réponse IFN-I, à partir du même écouvillon que celui utilisé pour le dépistage du SARS-CoV-2 grâce au système PCR multiplex BIOFIRE® FILMARRAY® de bioMérieux. Selon les résultats, chez les sujets présentant des formes légères, la réponse IFN-I nasale était proportionnelle à la quantité de virus, elle-même liée au risque de transmission. La mesure de la réponse IFN-I nasale pourrait donc être utilisée comme marqueur d’une infection active. Ce test pourrait aider à l’identification rapide des patients à risque de transmission, afin d’adapter les mesures de quarantaine.
Prédire les patients à risque de forme sévère
D’autre part, chez des patients possédant des auto-anticorps anti-IFN-I en réanimation pour une forme sévère de la Covid-19, une absence de réponse IFN-I a été mise en évidence dans les prélèvements nasaux qui contenaient pourtant de grandes quantités de particules virales. Ces résultats ont été confirmés dans un modèle mimant en laboratoire ce qui se passe au niveau de l’épithélium nasal (développé par l’équipe VirPath) : les auto-anticorps anti IFN-I sont capables d’inhiber l’action antivirale de ces molécules, entrainant une réplication virale importante et une perte de l’intégrité physiologique des épithéliums cultivés in vitro.
La mesure de la réponse IFN-I au niveau nasal et l’évaluation de la présence d’auto-anticorps dans le sang pourraient ainsi être utilisées pour aider à stratifier les patients et ce, dès le début de l’infection, au moment de l’écouvillonnage pour le dépistage standard du SARS-CoV-2.
LOPEZ J et al., Early nasal type I IFN immunity against SARS-CoV-2 is compromised in patients with autoantibodies against type I IFNs, J Exp Med, 2021; 218(10):e20211211
SCIENCES
Un capteur capable de tester rapidement l’antibiorésistance
Des chercheurs de l’Université de Colombie-Britannique ont mis au point une méthode de surveillance des réponses bactériennes aux antibiotiques dans les établissements de santé qui ouvre la porte à une antibiothérapie personnalisée pour les patients.
À l’aide de la technologie de détection par micro-ondes, le professeur Mohammad Zarifi de l’UBC Okanagan et son équipe du laboratoire Okanagan Microelectronics and Gigahertz Applications (OMEGA) ont développé un capteur micro-ondes à faible coût, sans contact, portable et réutilisable qui agit comme un outil d’évaluation rapide et fiable pour mesurer la résistance aux antibiotiques.
Ce capteur a été développé pour lutter contre les inconvénients des tests de sensibilité aux antibiotiques (AST) actuels, car il réduit le temps et les coûts nécessaires pour effectuer le test, tout en augmentant la portabilité de l’AST.
« De nombreux types de bactéries évoluent en permanence pour développer une résistance aux antibiotiques. Il s’agit d’un problème urgent pour les hôpitaux du monde entier, alors que la technologie des capteurs et du diagnostic a mis du temps à s’adapter », explique Zarifi, qui enseigne à la School of Engineering.
Coûteuses, les pratiques AST existantes, peuvent prendre jusqu’à 48 heures pour traiter les résultats. Le nouveau capteur, développé par l’équipe de l’UBC, peut différencier les variations de croissance bactérienne avant que des indices visibles ne soient évidents. Par conséquent, le dosage ou le type d’antibiotiques peut être ajusté pour lutter contre l’infection bactérienne spécifique.
La prochaine phase de développement vise à intégrer des algorithmes d’IA à ce dispositif de détection pour développer des capteurs intelligents, ce qui constituerait un grand pas vers une antibiothérapie personnalisée.
JAIN MC et al., Rapid and real-time monitoring of bacterial growth against antibiotics in solid growth medium using a contactless planar microwave resonator sensor, Scientific Reports, 2021; 11:14775
MANIFESTATIONS
Retrouvez dans Spectra Diagnostic N°16 :
BOURSE & BIOTECHS
L’innovation passe par les fusions & acquisitions pour les géants pharmaceutiques
Sophie DE CANNIERE, Arsia AMIR-ASLANI
QUALITÉ
Répondre au défi organisationnel du déploiement d’un parc important d’automates de biologie délocalisée
Nathalie CANES, Nils KUSTER, Camille BOUTIN, Audrey TOURRE, Jean-Philippe POUILLES, Pascale HOARAU, Jean-Paul CRISTOL
LABORATOIRE PRATIQUE
Accréditation des EBMD : un exemple hors les murs de mesure de la charge virale C
André-Jean REMY, Sébastien FONTAINE
CAS BIOCLINIQUES
Anomalies de nombre des plaquettes : le frottis sanguin toujours d’actualité
Marielle IGALA, Léonard KOUEGNIGAN RERAMBIAH, Léonie Esther LEDAGA LENTOMBO, Josaphat IBA BA, Jean Bruno BOGUIKOUMA
CAS BIOCLINIQUES
Infection de la hanche due à Mycobacterium szulgai, une pathologie rare
Patrice BOUREE, Olivier FOGEL, Nicolas VEZIRIS, Dorsaf SLAMA, Maxime CORRE, Camélia FRANTZ, Etienne CONAVI, Luc EYROLLE, Dominique SALMON
TECHNOLOGIE APPLIQUÉE
Valeurs de référence du bilan de thrombophilie chez l’adulte marocain en bonne santé
Fatine HIDKI, Hanaa BENCHAREF, Sara ATFAOUI, Bouchra OUKKACHE
Newsletter Spectra Diagnostic N°15
BACTERIOLOGIE
Nouveau lecteur d’antibiogrammes en milieux gélosés
I2a, acteur majeur dans le domaine de la bactériologie, continue le renouvellement de sa gamme de lecteurs d’antibiogrammes en milieux gélosés. Ainsi, après le SIRscan ORION® en 2020, i2a innove en 2021 avec le SIRscan LYNX® .
Ce lecteur semi-automatique d’antibiogrammes gélosés allie à la fois la puissance d’un système ouvert (règles d’interprétation totalement personnalisables) et une méthode par capture d’image, permettant aux laboratoires une prise en charge de l’ensemble de leurs antibiogrammes.
Des évolutions technologiques lui apportent en outre des images de grande qualité grâce à un système d’éclairage et de capture d’image perfectionné.
Cet automate s’appuie sur le nouveau logiciel de lecture et d’expertise développé par i2a, le SIRxpert®. La traçabilité et la sécurité étant primordiales pour les laboratoires, le SIRxpert® permet de répondre à ces exigences en renforçant les contrôles d’accès et en traçant toutes les opérations.
Par ailleurs, la détection des sigles, la gestion des numéros de lots et la gestion des DLUO (Date Limite d’Utilisation Optimale) de façon automatique, sont autant de fonctionnalités offertes aux utilisateurs des disques i2a (SIRscan Discs®).
Pour accompagner ces utilisateurs et faciliter les flux du laboratoire, tous les résultats peuvent être contrôlés et validés depuis des postes déportés.
Avec le renouveau de sa gamme SIRscan, i2a réaffirme sa détermination à accompagner les laboratoires dans leurs projets d’automatisation et conforte sa position de leader et d’expert dans l’automatisation de la lecture et de l’interprétation des antibiogrammes en milieu gélosé.
BIOCHIMIE
5 nouvelles indications pour des tests cardiovasculaires
Roche Diagnostics France a présenté 5 nouvelles utilisations de biomarqueurs cardiaques clés utilisant la technologie Elecsys® : la troponine T cardiaque haute sensibilité (cTnT-hs ; aide au diagnostic de syndrome coronarien) et le peptide natriurétique NT-proBNP (aide au diagnostic pour la gestion de l’insuffisance cardiaque). Ces nouvelles indications ont pour objectif d’aider les cliniciens à identifier le risque cardiovasculaire, mieux diagnostiquer les patients et permettre un traitement précoce.
Peptide natriurétique NT-proBNP
Le test de NT-proBNP développé et commercialisé par Roche est un marqueur objectif pour l’aide au diagnostic chez les personnes soupçonnées d’avoir une insuffisance cardiaque congestive et la détection de formes légères de dysfonctionnement cardiaque. Il est en outre indiqué pour la stratification du risque des patients atteints de syndrome coronarien aigu et d’insuffisance cardiaque congestive, et peut être utilisé pour surveiller le traitement chez les patients atteints de dysfonctionnement ventriculaire gauche.
L’une des nouvelles utilisations d’Elecsys® NT-proBNP vise à permettre aux professionnels de santé de mieux identifier le risque de développer des maladies cardiovasculaires chez les personnes atteintes de diabète de type 2. L’identification précoce des personnes à risque permet de débuter un traitement cardioprotecteur plus tôt, ce qui pourrait éviter 65 % des hospitalisations ou des décès.
La deuxième nouvelle indication pour le NT-proBNP identifie les personnes à risque de développer une fibrillation auriculaire (FA), qui peut entraîner un AVC, des lésions cérébrales et le décès. Plus de 37 millions de personnes sont atteintes de FA dans le monde. Le NT-proBNP, en association avec un électrocardiogramme (ECG), peut aider à diagnostiquer avec succès la FA afin d’instaurer le traitement.
Troponine T cardiaque haute sensibilité
Le test Elecsys cardiac Troponin T haute sensibilité (cTnT-hs) de Roche, détecte la troponine cardiaque qui est le biomarqueur recommandé par les directives de la Société Européenne de Cardiologie (ESC) pour le diagnostic de l’infarctus du myocarde en pratique clinique. En combinaison avec un ECG, elle est devenue la référence en matière de diagnostic de syndrome coronarien. L’utilisation de l’algorithme h0/h1 recommandé par l’ESC avec le test Elecsys cTnT-hs accélère considérablement la prise en charge des patients, maximisant ainsi le potentiel de traitement efficace. Dans le même temps, une prise de décision plus rapide peut aider à désengorger les urgences et diminuer les coûts de santé.
Concernant les évolutions du biomarqueur Elecsys® cTnT-hs, il fournit désormais des données pour aider à prédire le risque d’infarctus du myocarde et la mortalité chez les patients ayant subi une chirurgie non cardiaque. Chaque année, plus de 200 millions d’adultes subissent une chirurgie non cardiaque majeure, dont plus de 10 millions souffrent d’événements cardiaques indésirables majeurs dans les 30 premiers jours suivant une chirurgie non cardiaque et plus de 80 % d’entre eux sont cliniquement asymptomatiques. La nouvelle utilisation prévue pour Elecsys® cTnT-hs aide à prédire le risque périopératoire d’infarctus du myocarde et d’arrêt cardiaque dans les chirurgies non cardiaques pour permettre aux cliniciens d’adapter la chirurgie et les soins postopératoires.
La deuxième nouvelle utilisation prévue pour ce test fait de ce biomarqueur une aide à l’évaluation du risque à long terme d’événements cardiovasculaires (décès, infarctus du myocarde, revascularisation coronarienne, insuffisance cardiaque ou accident vasculaire cérébral ischémique) chez les personnes asymptomatiques.
Enfin, Elecsys® cTnT-hs est le gold standard pour le tri des patients suspectés de syndrome coronarien aigu dans les services des urgences et les unités de soins intensifs. Sa troisième nouvelle utilisation peut aider à améliorer la sortie précoce et la prise en charge ambulatoire de ces patients.
INFORMATIQUE DE LABORATOIRE
Appli de surveillance épidémiologique des variants du SARS-CoV-2
bioMérieux a lancé EPISEQ® SARS-COV-2, une solution logicielle pour aider les laboratoires dans l’identification des variants du virus SARS-CoV-2 à partir de données de séquençage de patients positifs.
Mise à jour automatiquement chaque semaine, la plate-forme identifie les variants sur la base des nomenclatures internationales (PANGO et NextStrain), notamment les nouveaux variants préoccupants. Elle est compatible avec trois des plates-formes de séquençage les plus répandues (Illumina, Oxford Nanopore, Thermo Fisher) et facile d’utilisation par tous types de laboratoires, même sans connaissance en bioinformatique ou hors ressource informatique.
L’export des génomes viraux et des mutations identifiées facilite le partage d’information aux services de santé publique et aux études épidémiologiques.
S’appuyant sur ses compétences en microbiologie et en informatique, bioMérieux a développé et lancé en 2019 BIOMÉRIEUX EPISEQ®, plate-forme de traitement de données génomiques sur le cloud qui aide les laboratoires à utiliser les technologies de séquençage de nouvelle génération (NGS) et à interpréter leurs résultats.
EPISEQ® SARS-COV-2 est la troisième application hébergée sur cette plate-forme après EPISEQ® CS – qui utilise la forte capacité discriminante du NGS pour aider à suivre et à combattre les infections nosocomiales bactériennes – et EPISEQ® 16S, qui aide les médecins à étudier l’importance du microbiome et en particulier son lien avec la santé et les pathologies humaines.
INFORMATIQUE DE LABORATOIRE
Nouvelle génération de middleware pour la biologie
TECHNIDATA a lancé TDMind (Middleware Integrated NexLabs Data), une nouvelle génération de middleware intégré, dédié au pilotage de plateaux techniques et à la production de résultats d’analyse, et intégrant des modules optionnels de management de la qualité.
Cette interface web homogène permet d’accéder à :
• des sessions de validations optimisées,
• une gestion analytique performante grâce à des fonctions intégrées de gestions des contrôles de qualité internes et externes, de moyenne mobile,
• une gestion des réactifs,
• des compteurs de suivi d’activité, des tableaux de bord, des alertes…
• la station de gestion de l’immuno-hématologie,
• une traçabilité exhaustive disposant d’une présentation claire et accessible.
Le développement s’appuie sur des technologies modernes et évolutives pour supporter les évolutions de la profession. Les diverses fonctionnalités du produit comprennent notamment un module de contrôle qualité performant et un module de validation des méthodes de production intégrant l’édition automatique des rapports SH-FORM 43.
La solution bénéficie d’une intégration au SIL TDNexLabs pour une complémentarité assurant un fonctionnement en mode « dégradé » lors de l’indisponibilité du SIL ou une panne de réseau ; les fonctions de connexion des automates sont ainsi maintenues.
INFORMATIQUE DE LABORATOIRE
SIL nouvelle version pour davantage de fonctionnalités
CliniSys | MIPS a annoncé le lancement de GLIMS 10, dont les nouvelles fonctionnalités et le potentiel enrichis améliorent l’expérience utilisateur, la sécurité et l’interopérabilité. L’évolution du SIL haute performance GLIMS, avec davantage de flexibilité pour organiser les processus et optimiser le flux de travail, soutient la croissance des laboratoires et l’efficacité, pour permettre aux utilisateurs de se concentrer sur l’amélioration des soins apportés aux patients.
GLIMS 10 développe encore la puissance, la convivialité et l’adaptabilité de GLIMS 9, pour répondre aux besoins modernes du laboratoire, aujourd’hui et dans le futur. GLIMS 10 accroit sa richesse fonctionnelle pour les spécialités, telles que :
• Microbiologie : l’automatisation des tâches et de la lecture des plaques permet un flux de travail numérique zéro papier qui accroît l’efficacité et optimise le temps et les efforts du microbiologiste tout en réduisant le risque d’erreur humaine. GLIMS 10 s’interface également avec différents systèmes d’automatisation des laboratoires de microbiologie, pour améliorer encore la productivité.
• Biochimie : avec le groupage d’échantillons, comme par exemple pour le test PCR Covid-19, plusieurs échantillons de différents sujets peuvent être combinés pour un test unique, ce qui augmente significativement l’efficacité des tests et les délais d’exécution.
• Génétique : le nouveau module GLIMS Genetics offre un flux de travail complet et personnalisé en matière de génétique, pour les petits et les grands laboratoires en réseau multi-sites. Il permet la gestion des familles, soutient la prise de décision automatisée et propose des outils de gestion des patients et de prise de rendez-vous.
D’autres nouvelles fonctionnalités sont l’enregistrement des non-conformités, le « Business Activity Monitor » amélioré, le suivi des consultations, l’amélioration de la confidentialité et de la sécurité des données, le support complet du codage LOINC, etc.
SARS-COV-2
Une nouvelle génération de tests sérologiques quantitatifs Covid 19
Abbott élargit son panel de tests sérologiques Covid-19 avec le nouveau test SARS-CoV-2 IgG II quant. Cette nouvelle génération de test sérologique permet de détecter les anticorps spécifiques de la zone RBD de la protéine Spike (S), principaux anticorps produits après une vaccination.
Ce test montre une sensibilité de 99,35 % et une spécificité de 99,6 % et n’est pas impacté par les variants anglais et sud-africains.
Corrélé avec l’activité neutralisante des anticorps, le dosage d’une sérologie quantitative IgG anti-S aide au diagnostic de la Covid 19 et permet de surveiller la réponse en anticorps chez les personnes qui ont reçu le vaccin Covid-19. Ce qui n’est pas le cas avec les tests sérologiques qui ciblent la protéine Nucléocapside (N).
Depuis le 6 avril 2021, le Conseil d’Orientation de la Stratégie Vaccinale recommande pour toutes les personnes sévèrement immunodéprimées la prescription d’une sérologie quantitative anti-S 30 jours après administration de la deuxième dose et de la troisième dose.
Le test SARS-CoV-2 IgG II quant est disponible sur ARCHITECT et Alinity.
SARS-COV-2
Détermination en 10 minutes de l’efficacité de la vaccination Covid-19
Le variant Delta, particulièrement contagieux, continue de se propager. Bien que la vaccination contre le coronavirus augmente en parallèle, elle ne déclenche parfois qu’une faible réponse immunitaire. Un test d’anticorps est un bon moyen de connaître son propre statut immunitaire. La société de technologie médicale Nal von Minden a mis au point un test rapide permettant de détecter de manière fiable les anticorps contre l’agent pathogène de la Covid-19 dans le sang. Le résultat du test est obtenu en 10 minutes. Le test NADAL Covid-19 S1-NAb est disponible dès à présent.
La vaccination contre le coronavirus peut déclencher une réponse immunitaire faible, voire nulle, en particulier chez les personnes au système immunitaire affaibli ou souffrant d’autres pathologies individuelles préexistantes : « Plusieurs études indiquent que les vaccins sont moins efficaces pour ces groupes de personnes. Les plus touchés sont les patients dont le système immunitaire est ralenti par la prise de médicaments – par exemple, après des greffes d’organe, certaines thérapies contre le cancer ou parce qu’ils ont une maladie auto-immune comme le diabète ou les rhumatismes. »
En outre, les vaccins eux-mêmes n’offrent une protection efficace prouvée comprise qu’entre 65 et 95 %, selon le vaccin, selon l’Institut Robert Koch de Berlin (01 06 2021).
Ce nouveau test rapide permet désormais de détecter les anticorps qui peuvent potentiellement neutraliser le coronavirus et ainsi protéger contre l’infection par la Covid-19.
Une minuscule piqûre dans le doigt – de la moitié de celle d’un contrôle de la glycémie – suffit. La gouttelette de sang est ensuite déposée sur la cassette de test. Le résultat peut être lu dans les 10 minutes et n’est pour l’instant réalisable que par des professionnels de la santé.
Il est recommandé de le réaliser au plus tôt deux semaines après la première vaccination. En cas de test négatif, il peut être renouvelé deux semaines après la deuxième vaccination et peut être repassé à tout moment par la suite car, jusqu’à présent, personne ne sait exactement combien de temps dure la protection vaccinale et si, le cas échéant, une autre dose est recommandée.
VIE DES SOCIÉTÉS
Sebia renforce sa position sur le marché du DIV par l’acquisition d’Orgentec
Sebia, premier fournisseur mondial d’équipements et de réactifs d’électrophorèse protéique clinique pour le dépistage et le suivi de pathologies, principalement dans les domaines de l’oncologie (myélome multiple), du diabète, des hémoglobinopathies et de certaines pathologies rares, a acquis fin juin la société Orgentec Diagnostika.
Cette dernière, entreprise de diagnostic in vitro spécialisée, était détenue jusqu’à présent par Water Street Healthcare Partners, un investisseur stratégique exclusivement axé sur la santé. Cette acquisition offrira des possibilités de développement et élargira les capacités de Sebia dans les domaines des maladies auto-immunes, infectieuses et également dans le cadre de services cliniques.
La transaction devrait être finalisée au cours du prochain trimestre pour un montant non divulgué.
Orgentec Diagnostika se compose de trois divisions :
• Orgentec Diagnostika, basée à Mayence (Allemagne), qui développe, produit et commercialise des gammes de tests automatisés destinés au diagnostic des maladies auto-immunes et infectieuses ;
• Corgenix Medical Corporation, basée à Broomfield (Colorado, USA), qui offre une gamme large et unique de produits et de services pour les industries pharmaceutiques, de diagnostic médical et les laboratoires cliniques ;
• Arotec Diagnostics Limited, basée à Wellington (Nouvelle-Zélande), qui développe et produit des matières premières stratégiques pour les fabricants de test de diagnostic biologique.
Jean-Marc Chermette, président et directeur général de Sebia, a déclaré : « 70 % des décisions médicales sont prises sur la base des résultats des tests de diagnostic in vitro. Grâce à cette acquisition, nous ajoutons des nouvelles solutions à haute valeur ajoutée pour les laboratoires réalisant ces tests pour les patients et leurs prescripteurs. Nous voyons de nombreux domaines de collaboration dans nos programmes de R&D et des synergies fortes pour nos réseaux commerciaux respectifs. Je suis très heureux d’accueillir toutes les équipes d’Orgentec au sein du groupe Sebia ».
Fondée en 1967, Sebia a son siège social à Lisses, en France, et est présente dans plus de 120 pays. Elle est détenue par CVC Capital Partners, Téthys Invest et la Caisse des Dépôts et placements du Québec.
AROTEC Diagnostics Limited
Corgenix Medical Corporation
Orgentec Diagnostika
Sebia
VIE DES SOCIÉTÉS
bioMérieux distribuera le système d’antibiogramme rapide de Specific Diagnostics
bioMérieux, acteur mondial du DIV, et Specific Diagnostics, société produisant des systèmes innovants de diagnostic destinés à la microbiologie clinique, ont annoncé que bioMérieux distribuera le système d’antibiogramme rapide SPECIFIC REVEAL de Specific Diagnostics, récemment lancé en Europe.
Dans les cas d’infections du sang, à traiter en urgence et potentiellement mortelles, chaque minute compte pour administrer une antibiothérapie ciblée. Il s’agit également de répondre à un enjeu plus large lié à la lutte contre l’antibiorésistance, afin de contribuer à préserver l’efficacité des antibiotiques pour les générations à venir.
Développé par Specific Diagnostics et reposant sur sa technologie unique et brevetée de signature métabolomique, ce nouveau système d’antibiogramme rapide fournit des résultats pour les infections du sang en 5 heures en moyenne, directement à partir d’une hémoculture positive.
Cet instrument facile d’utilisation offre un menu ciblé, une taille réduite et une configuration évolutive pour répondre aux besoins des hôpitaux de toutes tailles.
Ce partenariat complète idéalement l’offre de bioMérieux, qui comprend déjà le système d’hémoculture rapide BACT/ALERTv® VIRTUO® , des systèmes d’identification rapide comme VITEK® MS PRIME ou BIOFIRE® BCID2, ainsi que VITEK® 2. Avec l’ajout du système d’antibiogramme rapide REVEAL, les hôpitaux peuvent accéder dans les meilleurs délais à des résultats entièrement exploitables, combinant identification microbienne et antibiogramme. Les médecins pourront diagnostiquer et traiter les patients encore plus tôt, établissant ainsi un nouveau standard en matière de soin.
Cet accord de distribution co-exclusive concernera l’Europe où le système est marqué CE-IVD. En outre, bioMérieux investira 10 millions de dollars par le biais d’un Convertible Promissory Note pour soutenir les activités commerciales. En 2019, bioMérieux a participé à une première levée de fonds de Specific Diagnostics, aux côtés d’autres investisseurs. Après cette transaction, bioMérieux détient environ 8 % du capital de Specific Diagnostics.
bioMérieux SA
Specific Diagnostics
VIE DES SOCIÉTÉS
Large levée de fonds pour le diagnostic médical sans contact de Quantiq
Startup fondée en 2020 par le duo original d’un physicien expert en Intelligence Artificielle et d’un entrepreneur Alain Habra et Fabien Niel, Quantiq poursuit son chemin ambitieux et accélère son développement. Pépite cultivée au sein de Station F et accompagnée par Wilco Healthcare et AGORANOVE, Quantiq a résolument trouvé une place de référence grâce à de nombreux partenariats opérationnels et stratégiques avec notamment les acteurs de la télémédecine et les hôpitaux.
Après une première étape en mars de 700 000 euros auprès de business angels investis et engagés, ce sont à cette étape la Bpifrance, la CIC, Banque Populaire et Wilco qui apportent un soutien financier majeur à Quantiq à hauteur de 1 700 000 euros.
La technologie de diagnostic sans contact mesure les principales constantes : rythme cardiaque, la fréquence respiratoire et prochainement la saturation en oxygène (SpO2) en analysant le visage du patient à l’aide d’un simple smartphone. Quantiq se place ainsi en partenaire de la télémédecine, de la télésurveillance, du télésuivi en permettant aux professionnels de soins de mesurer les constantes des patients lors de toutes les téléconsultations, sans que le patient n’ait besoin d’utiliser un matériel autre que son téléphone. Consultaway est ainsi la première solution de téléconsultation et de suivi de patients qui propose ce nouveau service à tous ses utilisateurs.
Pour le Docteur Yacine Tandjaoui-Lambiotte, pneumologue et réanimateur au CHU Avicenne, « le système de soins a urgemment besoin de solutions innovantes et agiles. Ce que propose Quantiq est un changement de paradigme, une révolution technologique comme il y en a tous les 20 ans. »
Grâce au développement d’autres métriques, telles que la pression artérielle, en cours de développement, la start-up espère s’impliquer aux côtés de grands laboratoire pharmaceutiques dans le diagnostic de certaines pathologies spécifiques notamment les maladies rares. Ce volet est en cours de déploiement dans le cadre d’essais communs avec des centres hospitaliers et des laboratoires pharmaceutiques.
Face aux enjeux d’accès aux soins pour tous sur tout le territoire, la solution Quantiq veut s’inscrire résolument dans les fondamentaux de Ma Santé 2022.
PUBLI-COMMUNIQUÉ
Prévention primaire des maladies cardiovasculaires
Le saviez-vous ?
Aujourd’hui en France la réduction des maladies cardiovasculaires est un enjeu de santé publique.
• En France, les pathologies cardiovasculaires sont à l’origine de près de 150 000 décès chaque année, soit 28 % des décès annuels. Elles représentent la 2e cause de mortalité dans la population générale, la 1e chez les femmes.
• Ces pathologies constituent aussi un enjeu crucial pour la soutenabilité de notre système d’assurance maladie : en 2017 près de 16,6 Mds € ont été remboursés par le régime général pour la prise en charge de près de 4 millions de personnes
atteintes de maladies cardiovasculaires.
La prévention primaire, à travers l’éducation en santé de l’usager, déjà initiée depuis plusieurs années, est un levier important pour baisser l’incidence des maladies cardiovasculaires.
Comment encourager sa mise en œuvre par les professionnels de santé et favoriser son adoption par les usagers ?
Pour répondre à cette problématique, le syndicat Les Biologistes Médicaux, l’association de patients Alliance du Cœur, la Confédération des Syndicats Médicaux Français, le Syndicat National des Cardiologues, la Société Française de Biologie Clinique ainsi que Roche Diagnostics France s’associent pour mener une réflexion autour d’un parcours innovant de prévention primaire des maladies cardiovasculaires.
L’objectif est de construire un parcours de prévention primaire renforçant la collaboration entre les différents professionnels de santé et les associations de patients qui s’appuie sur des outils digitaux et de dépistage innovants.
SCIENCES
Cancer : le dialogue des cellules CAR-T pour une immunothérapie plus efficace
L’immunothérapie, ou l’idée de « rééduquer » le système immunitaire d’un patient, est une avancée majeure dans la lutte contre le cancer. L’une des stratégies d’immunothérapie est basée sur la reprogrammation génétique des lymphocytes T (appelés aussi cellules tueuses) du patient. Les cellules sont reprogrammées pour exprimer un récepteur antigénique chimérique CAR (Chimeric Antigen Receptor), qui permet la reconnaissance et la destruction spécifique des cellules tumorales qui expriment une molécule cible.
La thérapie par cellules CAR-T a montré d’impressionnants résultats thérapeutiques conduisant à sa mise sur le marché en France en 2018 pour le traitement des cancers du sang (lymphomes et leucémies B) chez l’enfant et l’adulte. Néanmoins, le taux de succès du traitement par cellules CAR-T varie grandement d’un patient à l’autre. La composition du produit de cellules CAR-T infusé (c’est-à-dire les cellules T du patient récupérées, modifiées en culture, multipliées puis réinjectées dans le patient) contribue vraisemblablement à l’hétérogénéité des réponses.
En combinant des techniques d’imagerie innovantes et divers outils offrant des informations à l’échelle unicellulaire in vivo, les travaux de l’Unité Dynamiques des Réponses Immunes de l’Institut Pasteur ont permis d’identifier comment les différentes sous-populations de cellules CAR-T agissent au sein du microenvironnement tumoral. Les résultats démontrent que les cellules CD4+ CAR-T et CD8+ CAR-T présentent des fonctions très complémentaires, étant spécialisées respectivement dans l’activation immunitaire et la destruction des cellules tumorales.
De plus, ces recherches redéfinissent le mode d’action des cellules CAR-T, jusqu’alors considérées comme des cellules tueuses au fonctionnement complètement autonome. En effet, ces travaux révèlent que les cellules CAR-T dialoguent étroitement avec le microenvironnement tumoral grâce à la production d’une cytokine (l’interféron-gamma) et que ce dialogue est essentiel pour l’activité thérapeutique des cellules CAR-T.
Cette compréhension plus fine du mode d’action des cellules CAR-T offre de nouvelles pistes pour améliorer encore leur efficacité thérapeutique.
Morgane BOULCH M et al., A cross-talk between CAR T cell subsets and the tumor microenvironment is essential for sustained cytotoxic activity, Science Immunology, 2021; 57(6):eabd4344Ortho Clinical Diagnostics
SCIENCES
Premiers résultats de l’étude européenne AURORA sur les changements moléculaires déterminant le cancer su sein métastatique
L’analyse approfondie des données relatives aux 381 premières patientes du programme de recherche AURORA a mis au jour d’importantes spécificités moléculaires et cliniques qui éclairent d’une lumière nouvelle le cancer du sein métastatique (CSM) et son évolution.
AURORA est un programme de recherche académique international basé sur le screening moléculaire, qui a pour but de mieux comprendre le cancer du sein métastatique.
Ce programme est unique en son genre, par son large éventail d’échantillons appariés de tumeurs primaires et métastatiques, provenant de patientes se trouvant soit au stade du diagnostic de la maladie métastatique soit après un premier traitement, ainsi que par sa collecte de données cliniques de haute qualité. En analysant ces échantillons et ces données, les chercheurs sont en mesure d’étudier les changements moléculaires qui se produisent lorsque le cancer du sein commence à se propager, et ensuite tout au long de l’évolution métastatique.
Pour l’instant, les chercheurs ont identifié les changements moléculaires les plus fréquents dans les échantillons métastatiques. Ces changements portent sur les gènes conducteurs (dans 10 % des échantillons) et sur les variabilités du nombre de copies d’un gène (dans 30 % des échantillons). Ces observations pourraient mener au développement de nouvelles stratégies thérapeutiques pour les patientes atteintes d’un CSM.
Le programme a déjà permis de constituer le plus grand ensemble de données de séquençage ARN (RNAseq) dans le CSM. Les analyses des données RNAseq d’échantillons appariés primaires et métastatiques de mêmes patientes révèlent que, dans 36 % des cas, le sous-type intrinsèque du cancer mammaire se modifie entre la maladie primaire et la maladie métastatique, généralement vers une forme plus agressive. Cette observation peut avoir des implications thérapeutiques et mérite une évaluation plus approfondie.
Les analyses révèlent également que les métastases ont exprimé moins de gènes liés au système immunitaire et présentaient une composition cellulaire immunitaire différente, pouvant engendrer un microenvironnement plus propice au développement de métastases.
L’analyse de la durée de survie des patientes avec la maladie révèle que les personnes atteintes d’un cancer mammaire HR+ (hormone receptor-positive) HER2- (HER2-négatif) qui présentaient simultanément une charge tumorale mutationnelle élevée (TMB pour tumour mutational burden) dans leurs tumeurs primaires, se caractérisaient d’une part par une survie globale plus courte et d’autre part par un délai de récidive plus court. Ces deux observations indiquent que la TMB est un facteur indépendant de mauvais pronostic.
Enfin, les chercheurs ont également constaté que plus de 50 % des patientes présentaient des changements moléculaires pouvant être associés à des thérapies ciblées existantes, mettant ainsi en évidence l’impact potentiel du dépistage moléculaire dans la prise en charge du CSM.
Ces constatations feront l’objet d’une validation additionnelle pour l’ensemble de la cohorte de patients AURORA.
La charge du cancer du sein métastatique
Il est difficile de déterminer avec précision le nombre de cas de cancer du sein qui finissent par métastaser dans d’autres parties de l’organisme, mais on estime ce pourcentage à 30 %. Cette forme avancée de la maladie est responsable de la grande majorité des décès imputables à un cancer du sein. Le CSM est plus difficile à traiter et reste actuellement fondamentalement incurable. Certaines patientes atteintes de cette maladie vivent plus longtemps que d’autres, sans que l’on sache pourquoi. En 2020, quelque 685.000 personnes sont mortes du cancer du sein dans le monde.
AURORA : une vaste étude de recherche académique
L’initiative AURORA a été lancée par le Breast International Group (BIG) en 2014. Jusqu’à présent, l’étude AURORA a porté sur 1.150 patientes, tandis qu’un projet ambitieux visant à y intégrer d’autres populations de patients dont les attentes n’ont pas encore été rencontrées, telles que le cancer du sein triple négatif, est en cours.
Le programme AURORA est dirigé par BIG, en collaboration avec la Clinical Trials Support Unit de l’Institut Jules Bordet (IJB-CTSU) et Frontier Science (Scotland) Ltd.
Ce programme exclusivement académique a été rendu possible par les généreuses contributions de plusieurs instances – Breast Cancer Research Foundation®, Fondation Cancer (Luxembourg), NIF Foundation, Barrie and Deena Webb, Candriam, Fondation Futur 21, Sogerim, Think Pink Belgium (SMART Fund) – et de nombreux donateurs particuliers. AURORA bénéficie également du soutien du Fund Friends de BIG, dont la gestion est assurée par la Fondation Roi Baudouin.
Breast International Group (BIG)
Frontier Science (Scotland) Ltd
Institut Jules Bordet
SCIENCES
Un vaccin contre l’asthme efficace chez la souris
L’asthme est une maladie chronique qui touche environ 4 millions de personnes en France et 340 millions dans le monde. L’asthme allergique se caractérise par une inflammation des bronches et une gêne respiratoire provoquée par l’inhalation d’allergènes, le plus souvent des acariens. Cette exposition aux acariens et autres allergènes entraine la production d’anticorps – immunoglobulines E (IgE) et cytokines de type 2 (comme les interleukines IL-4 et IL-13) – dans les voies aériennes. Cela entraine alors une cascade de réactions aboutissant à une hyperréactivité des voies respiratoires, une surproduction de mucus et une éosinophilie.
Les corticoïdes inhalés sont les médicaments de référence pour contrôler l’asthme. Cependant, dans le cas d’asthme sévère, ce traitement ne suffit pas. Il faut alors avoir recours à des traitements par anticorps monoclonaux thérapeutiques ciblant justement les IgE où les voies IL-4 et IL-13, qui sont très onéreux et contraignent les patients à effectuer des injections pendant des années, voire tout au long de leur vie.
Pour pallier ce problème, les chercheurs de l’Inserm, de l’Institut Pasteur et l’entreprise NEOVACS ont mis au point un vaccin conjugué, appelé kinoïde, en couplant les cytokines recombinantes IL-4 et IL-13 avec une protéine porteuse
appelée CRM197 (forme mutée non pathogène de la toxine diphtérique, utilisée dans de nombreux vaccins conjugués).
Les résultats précliniques (dans des modèles animaux) démontrent que ce vaccin induit une production durable d’anticorps dirigés spécifiquement contre l’IL-4 et l’IL-13. En effet, six semaines après la première injection du vaccin conjugué, 90 % des souris présentaient des fort taux d’anticorps. Plus d’un an après la primo-immunisation, 60 % d’entre elles avaient encore des anticorps capables de neutraliser l’activité de l’IL-4 et l’IL-13.
Les chercheurs ont aussi montré un effet sur les symptômes de l’asthme : ce vaccin était capable de fortement diminuer les taux d’IgE, l’éosinophilie, la production de mucus et l’hyperréactivité des voies respiratoires dans un modèle d’asthme allergique aux acariens. Cette étude suggère donc l’efficacité à la fois prophylactique et thérapeutique du vaccin dans ce modèle d’asthme et aucun effet indésirable n’a été observé chez l’animal.
Les travaux de l’équipe de recherche doivent désormais faire l’objet d’un essai clinique.
CONDE E et al., Dual vaccination against IL-4 and IL-13 protects against chronic allergic asthma in mice, Nature Communications, 2021; 12:2574
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