Newsletter Spectra Diagnostic N°22
ANALYSES
Immunodosage du virus Chikungunya
bioMérieux a reçu le marquage CE pour ses tests automatisés de diagnostic de l’infection par le virus Chikungunya (CHIKV) sur les instruments d’immunodosage de la gamme VIDAS®.
Ce virus est transmis à l’homme par certains moustiques. En raison de la propagation importante de ces moustiques à travers le monde, cette infection, à l’origine présente uniquement dans les régions tropicales, est maintenant décrite et peut être acquise localement dans de nombreux pays, y compris récemment dans les climats tempérés comme l’Amérique du Nord et l’Europe.
Ces nouveaux tests sérologiques, tels que recommandés par les directives internationales, permettent de détecter l’infection à Chikungunya pendant la phase aiguë et dans la phase chronique. Utilisés sur les plateformes de la famille VIDAS®, les tests VIDAS Anti-Chikungunya IgM et IgG fournissent des résultats fiables avec une meilleure traçabilité que les méthodes manuelles existantes. Leurs performances et leur précision permettent de différencier ce diagnostic d’autres syndromes fébriles similaires causés par des infections telles que la dengue ou le paludisme.
Basés sur le test sur échantillon unique et les concepts « Load & Go », ces tests simples d’utilisation sont accessibles à tous les laboratoires. S’appuyant sur l’expertise de bioMérieux dans les maladies infectieuses, ces dosages sérologiques permettent des résultats tranchés sans zone équivoque et une interprétation objective.
Ce nouveau panel complète la solution VIDAS® Dengue lancée l’an dernier. « Notre offre d’immunodosages dirigés contre les maladies à transmission vectorielle contribue à améliorer l’accès aux tests de diagnostic automatisés médicalement importants dans les pays à revenu faible et intermédiaire. L’importante base installée de VIDAS® dans ces pays permet une disponibilité rapide et large de ces tests », ajoute Pierre Boulud, DG Opérations Cliniques de bioMérieux.
ANALYSES
Diagnostic simplifié et rapide des infections à C. difficile en 15 minutes
La bactérie anaérobie obligatoire Clostridioides difficile est la cause la plus fréquente de diarrhée nosocomiale associée aux antibiotiques.
Sofia® 2 C. difficile FIA est un nouveau test CE-IVD fabriqué par Quidel Corporation. Conforme aux recommandations de la société européenne de microbiologie clinique et des maladies infectieuses (ESCMID), il permet la détection simultanée de la glutamate déshydrogénase (GDH) spécifique de C. difficile et des toxines libres A/B à l’origine des manifestations cliniques à partir d’échantillons fécaux de patients avec suspicion d’infection à C. difficile.
La détection simultanée de la GDH et des toxines libres de C. difficile peut aider à réduire le risque de surdiagnostic associé à l’utilisation de tests moléculaires ou de tests GDH en tant que test unique, car ils peuvent donner un résultat positif chez les porteurs asymptomatiques et les porteurs de variants non toxinogène de C. difficile.
Le test offre un flux de travail simplifié pour une utilisation rapide au coup par coup ou en série. La préparation de l’échantillon de selles ne prend qu’une minute et nécessite un seul réactif avec deux étapes simples. Le risque de contamination est minimisé et les résultats sont disponibles en 15 minutes pour des décisions rapides en termes de traitement et de contrôle de la transmission.
Le test est utilisé avec le fluorimètre Sofia® 2, un analyseur compact connectable au SIL qui permet la lecture et le stockage automatisés des résultats, évitant ainsi les variabilités inter-opérateurs dans l’interprétation des résultats comme on peut l’observer pour les tests à lecture visuelle.
Le test Sofia 2 C. difficile FIA vient compléter la gamme existante d’immunoessais fluorescents Sofia utilisés en France depuis de nombreuses années pour la détection de la grippe A/B, du VRS, de Legionella pneumophila, de Streptococcus pneumoniae et du Sars-CoV-2.
ANALYSES
Diagnostic du VHC détectant l’antigène et les anticorps
Le nouvel immunodosage Elecsys® HCV Duo de Roche est disponible dans les pays nécessitant le marquage CE. Il s’agit du premier test immunologique permettant la détermination simultanée et indépendante de l’antigène du virus de l’hépatite C (VHC) et des anticorps dirigés contre le virus, à partir d’un seul échantillon de plasma ou de sérum humain. Ainsi, le test peut être utilisé pour détecter le stade précoce de l’infection, ainsi que les patients qui ont spontanément éliminé le virus ou qui présentent les signes d’une infection chronique (pouvant conduire à d’autres maladies, comme le cancer du foie).
En utilisant la double détection de l’antigène de la nucléocapside du VHC et des anticorps anti-VHC, ce test aide à un diagnostic beaucoup plus précoce de l’infection active par le VHC que les tests détectant uniquement des anticorps : l’antigène de la nucléocapside apparaît tôt au cours de l’infection et est un marqueur indirect de la réplication virale. Cela permet une prise en charge plus précoce des patients, une réduction du nombre de prélèvements d’échantillons supplémentaires et une simplification des tests de laboratoires.
En 2019, 58 millions de personnes vivaient avec une infection chronique au VHC, mais seulement 21 % en étaient conscientes. L’OMS estime qu’en 2019, 290 000 personnes sont décédées de causes liées à l’hépatite C, comme la cirrhose et le cancer du foie, soit plus que celles dues au VIH ou au paludisme. S’il n’existe pas de vaccin contre le VHC, il existe des traitements antiviraux efficaces qui permettent de guérir plus de 95 % des personnes infectées.
Ce test, en association avec d’autres résultats de laboratoire et informations cliniques, peut être utilisé pour aider au diagnostic et au dépistage de l’infection par le VHC. Il peut également être utilisé comme test de dépistage pour prévenir la transmission du VHC aux receveurs de sang, de produits sanguins, de cellules, de tissus et d’organes. Les sous-résultats (HCV Ag et anti-HCV) sont destinés à aider à la sélection de l’algorithme de test de confirmation pour les échantillons réactifs.
Ce test immunologique par électrochimiluminescence «ECLIA» est destiné à être utilisé sur les analyseurs immunologiques cobas e 801 et cobas e 402.
INFORMATIQUE DE LABORATOIRE
Nouveau module pour la gestion de l’activité
CliniSys | MIPS a annoncé comme l’une des puissantes nouvelles fonctionnalités intégrées dans GLIMS, son nouveau module Business Activity Monitor (BAM).
Les tableaux de bord interactifs et dynamiques offrent une visualisation en temps réel des données de GLIMS. Les gestionnaires disposent ainsi d’un accès permanent aux informations de pilotage actualisées et, au laboratoire, les techniciens bénéficient d’un aperçu en temps réel des statuts du processus de travail.
Le module BAM propose un ensemble de requêtes standard, auxquelles peuvent s’ajouter les propres requêtes et tableaux de bord créés par le laboratoire pour l’adapter à ses besoins, en toute transparence. L’utilisateur choisit les indicateurs clés de performance, les activités ou toutes autres données qu’il souhaite afficher dans le tableau de bord. Il est également possible d’attribuer une valeur de référence à chaque « compteur ».
Ainsi, ce tableau de bord permet de voir, en un coup d’œil, si tout fonctionne normalement et de repérer d’éventuels goulets d’étranglement. Le fait de pouvoir cliquer sur les données d’un tableau de bord pour zoomer sur les détails est particulièrement pratique. Il est également possible de lancer des activités directement à partir du tableau de bord.
Enfin, les tableaux de bord sont de précieux indicateurs des tendances générales et permettent d’adapter la planification et les ressources en conséquence.
Gestion SIL des donneurs de transplant
Le système d’information de laboratoire (SIL) GLIMS de CliniSys | MIPS permet d’organiser et d’automatiser tous les processus : automatisation complète de la saisie des prescriptions, communication avec les automates, traitement et validation des résultats, contrôle de qualité, diffusion des résultats, facturation et statistiques.
GLIMS est déjà déployé pour les spécialités classiques dans les laboratoires de biologie médicale, mais aussi pour la gestion du dépôt de sang, la transfusion sanguine ainsi que la génétique humaine (laboratoire et consultation de génétique).
Une nouvelle étape est franchie, GLIMS devient le spécialiste des spécialités avec l’intégration du module HLA Transplant pour gérer le typage HLA et le suivi des résultats des anticorps via une interface utilisateur dédiée à cette spécialité. Ce module intègre les nouvelles techniques comme la haute résolution au niveau du résultat (NGS) mais aussi les fonctions comme le Virtual Crossmatch (VXM).
HLA Transplant s’interface avec les bases nationales ou européennes pour la gestion des donneurs comme Cristal, Syrenad et Euro transplant.
Détection CE-IVD du cancer de la prostate par IA
Indica Labs, un des principaux fournisseurs de logiciels et de services de pathologie computationnelle, a reçu le marquage CE-IVD pour HALO Prostate AI, un outil de dépistage basé sur l’apprentissage en profondeur conçu pour aider les pathologistes à identifier et à classer le cancer de la prostate dans les biopsies.
Chaque cas de prostate consiste en plusieurs images de carottes de biopsie, qui doivent être évaluées par un pathologiste et, le cas échéant, un score de Gleason est rapporté. Soit une charge de travail importante pour les pathologistes qui dépistent plusieurs cas quotidiennement. HALO Prostate AI est conçu pour travailler aux côtés du pathologiste afin d’améliorer l’efficacité et d’ajouter une strate de contrôle de la qualité pour garantir la précision du diagnostic.
Une IA de haute performance
L’algorithme de ce système a atteint de hauts niveaux tant pour sa sensibilité (95-100 %), sa spécificité (88-98 %) et sa valeur prédictive négative (98-100%) dans des études de validation réalisées sur 4 973 biopsies à l’aiguille, provenant de trois cohortes indépendantes d’hôpitaux en Autriche et en Allemagne. Démontrant son efficacité, il a notamment détecté les tumeurs chez 26 patients de l’étude de validation qui avaient été initialement signalés comme sains.
Dans une étude distincte comparant les scores de Gleason obtenus par le système à ceux obtenus par des pathologistes de dix hôpitaux répartis dans le monde, la concordance était élevée avec des scores Kappa quadratiques moyens représentatifs de 0,8 et 0,7.
« Je suis très enthousiasmé par l’avenir numérique de la pathologie », a commenté le Dr Tolkach. « Avec des outils tels que HALO Prostate AI, notre travail peut être considérablement optimisé tout en contrôlant des diagnostics de haute qualité, fiables et objectifs. HALO Prostate AI a montré une très grande précision dans la grande étude multi-institutionnelle pour la détection des tumeurs et Gleason Grading dans la prostate biopsies. C’est vraiment agréable de travailler en parallèle avec un assistant IA aussi puissant ».
HALO Prostate AI est déployé sur la plateforme HALO AP® marquée CE-IVD d’Indica Labs pour fournir un flux de travail de bout en bout entièrement validé et automatisé. Il peut fonctionner comme un système de gestion de cas autonome entièrement fonctionnel ou peut s’intégrer aux solutions SIL existantes pour permettre aux résultats de HALO Prostate AI ou d’autres diagnostics AI d’être accessibles directement à partir du SIL.
Santé Canada autorise le premier test PCR salivaire en POC au monde pour le Sars-Cov-2
MicroGEM US Inc., une société de biologie moléculaire basée aux États-Unis, a vu Santé Canada émettre une autorisation provisoire de commercialisation pour le système de test salivaire Sal6830 SARS-CoV-2, qui fournit des résultats de PCR au point de soins en moins de 30 minutes. L’autorisation intervient alors que le pays se prépare à la septième vague de Covid-19, entraînée par la sous-variante Omicron BA.5.
« Le Sal6830 représente un changement transformateur dans les tests pour le SRAS-CoV-2. Un échantillon de salive est beaucoup plus confortable à fournir qu’un écouvillon nasal intrusif, ce qui le rend idéal pour les enfants, les tests de routine et toute personne qui n’aime pas ou qui est anxieuse à l’idée de l’écouvillonnage. La collecte d’échantillons facile, combinée à une PCR précise à l’endroit où elle est nécessaire, garantit des décisions en temps réel sans retards dans l’envoi d’échantillons à un laboratoire. Il s’agit d’une avancée critique dans les capacités de test, garantissant la disponibilité d’un échantillonnage facile et de résultats de PCR sur site pour maintenir l’économie ouverte et protéger les lieux de travail et les communautés », a déclaré LeRoy Blake, directeur commercial de MicroGEM.
Évalué cliniquement pendant les vagues Delta et Omicron de la pandémie, ce système s’est avéré performant tout au long des mutations virales grâce à ses multiples cibles. Il est conçu pour capturer le virus intact, indicateur clé de l’infectiosité, puis met en œuvre un processus unique d’extraction d’ARN enzymatique thermophile, de purification par adsorption et de RT-PCR à grande vitesse à l’échelle microscopique pour détecter le SRAS-CoV-2. En avril 2022, le Sal6830 a reçu l’autorisation d’utilisation d’urgence (EUA) de la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis, pour un déploiement dans une variété d’endroits aux États-Unis, y compris les établissements de soins de santé, les plateaux de production de films et les installations gouvernementales et universitaires, les sites de test mobiles, et d’autres entreprises.
Ce test salivaire est simple à utiliser avec une collecte de salive facile, un flux de travail efficace et des instructions sur écran tactile.
Astrego devient Sysmex Astrego AB : développement d’un test antibiogramme rapide pour les infections urinaires
La société Sysmex Corporation, acteur majeur dans le domaine du diagnostic in vitro, a acquis en mai 2022 les actions en circulation de la société Astrego afin d’accélérer l’application clinique et la commercialisation d’un test rapide de sensibilité aux antimicrobiens à venir. Avec cette acquisition, Astrego est devenue une filiale à part entière de Sysmex, et le nom de la société a changé pour devenir Sysmex Astrego AB. Cette annonce fait suite à l’acquisition par Sysmex, en 2020, de 24,99 % des parts d’Astrego dans le but de commercialiser un test antibiogramme rapide pour les infections urinaires.
Les infections urinaires sont des maladies infectieuses dont l’incidence est élevée et qui toucheraient 150 millions de personnes dans le monde. L’établissement d’un diagnostic correct et l’utilisation d’un antimicrobien efficace en temps opportun sont d’une importance cruciale dans le traitement des infections bactériennes. À cette fin, outre les résultats cliniques, des tests d’identification bactérienne et des tests de sensibilité aux antimicrobiens sont nécessaires. Cependant, dans la situation actuelle, ces tests peuvent prendre plusieurs jours, ce qui rend difficile la prescription d’un traitement ciblé sur la base des résultats des tests lors de la première consultation. Cette problématique participe à l’apparition de bactéries résistantes en raison d’une utilisation inappropriée des antimicrobiens. Mais ce problème ne se limite pas aux infections des voies urinaires.
La technologie micro fluidique unique et exclusive d’Astrego consiste à utiliser des micro-canaux permettant de capturer une seule bactérie – ou un nombre très limité de bactéries – parmi les multiples bactéries présentes dans un échantillon liquide. Ces microorganismes se développent de manière unidirectionnelle le long des minuscules canaux du test, ce qui permet de suivre la croissance bactérienne avec ou sans antimicrobien, et de ce fait d’obtenir un diagnostic rapide de l’infection urinaire dans un premier temps puis un résultat d’antibiogramme rapide, et ce en 45 minutes maximum.
Ce système de diagnostic rapide, orienté vers les unités de biologie délocalisée, s’intègre parfaitement dans la dynamique de Sysmex de participer à la lutte contre les résistances aux antimicrobiens, grâce à des paramètres innovants sur ses solutions de biologie urinaire UN-Series ou d’hématologie XN-Series et XN-31.
Nadmed lance le premier kit d’analyse NAD+ marqué CE
La société finlandaise Nadmed vient de lancer deux kits sur le marché : Q-NADMED et Q-NAD. Q-NADMED est le premier kit disponible pour l’analyse du NAD+ et du NADH sur sang total ; le premier kit marqué CE pour l’analyse du NAD ; et le seul kit conforme à la directive européenne IVDD pour l’analyse du NAD+ et du NADH sur sang à entrer sur le marché.
La technologie NADMED est basée sur une extraction exclusive et la mesure individuelle des métabolites NAD, ce qui permet d’obtenir une excellente précision comparable à celle de la spectrométrie de masse. Les kits Q-NAD utilisent la même approche pour les quatre métabolites du NAD : NAD+, NADH, NADP et NADPH.
L’absence d’une méthode rapide et fiable a constitué un défi pour la mesure du NAD+, une molécule qui est un régulateur majeur du métabolisme. Cette nouvelle technologie offre une solution unique, évolutive et rentable pour extraire tous les métabolites du NAD et éliminer les imprécisions du processus de mesure individuel. Ce système permet également de gagner du temps : alors que l’analyse par spectromètre de masse prend des jours, cette technologie est basée sur la quantification colorimétrique à partir du sang et est prête en quatre heures. En outre, cela rend l’analyse accessible aux laboratoires qui n’ont pas accès à la spectrométrie de masse, avec un coût bien moindre.
« La technologie de NADMED a fait l’objet d’un développement rigoureux au cours des trois dernières années, et elle est maintenant arrivée à maturité. Nous pensons que la méthode NADMED fera progresser la science et la pratique médicale en permettant des essais cliniques plus importants et plus rapides et, en temps voulu, des diagnostics. La mesure du NAD devrait être considérée à l’avenir comme un outil de diagnostic de première ligne pour lutter, par exemple, contre les maladies dégénératives et les troubles métaboliques », a déclaré Jari Närhi, PDG de NADMED Ltd.
Des co-enzymes essentiels
Des études récentes menées à l’université d’Helsinki montrent que des patients atteints d’une maladie musculaire mitochondriale présentaient une carence en NAD détectable dans le sang et qu’ils ont tiré un bénéfice remarquable d’un traitement de rappel de NAD. «L’analyse sanguine de la NAD est un nouvel outil très important pour détecter les déficiences en NAD, déterminer le dosage correct des stimulateurs de NAD et suivre le traitement», explique Anu Suomalainen Wartiovaara, professeur de médecine moléculaire clinique à l’université d’Helsinki et cofondateur de NADMED Ltd.
Les NAD (nicotinamide adénine dinucléotides) sont des coenzymes essentiels au métabolisme, qui régulent des centaines de réactions biochimiques dans toutes nos cellules. Il en existe quatre types (NAD+, NADH, NADP+ et NADPH) dont les rapports signalent la disponibilité des nutriments ainsi que la croissance et la réparation cellulaires dans les différents tissus et cellules. Les NAD sont nécessaires à tous les êtres vivants, du monde végétal au règne animal.
Nadmed Ltd. est une start-up fondée par l’université d’Helsinki. Elle propose des kits et des services de laboratoire pour la mesure précise, rapide et rentable des NAD à partir de tout échantillon biologique, y compris le sang.
Officialisation des premières labellisations Ségur pour les éditeurs de SIL
Le Ségur du numérique en santé affichait l’ambition de généraliser le partage fluide et sécurisé des données de santé entre professionnels et usagers pour mieux soigner et accompagner.
Cet été les premières labellisations Ségur (vague 1) pour les éditeurs de SIL ont été annoncées. Inlog est le premier éditeur à avoir obtenu ce sésame le 11/07/2022 pour sa solution EdgeLab (7.0.1) dans le cadre du DSR – Biologie médicale – SGL (Système de Gestion de Laboratoire).
Ont suivi GLIMS 10 (CliniSys | MIPS), HEXALIS 5.0 et KALISIL 4.0 (Dedalus Healthcare), LAMWeb 05.02 (HISTONE Informatique), TDNexLabs 2 (Technidata) et MOLIS 4.41-SP6.
Cette labellisation démontre que les utilisateurs pourront envoyer en toute sécurité les éléments du dossier de biologie dans le DMP et aux professionnels de santé grâce à des solutions compatibles avec les recommandations gouvernementales. Les hôpitaux pourront bénéficier de l’aide de l’ANS pour l’implémentation et l’usage.
Keensight Capital investit dans BYG4lab®, leader des logiciels de Data Management pour les laboratoires de biologie médicale
Keensight Capital investit aux côtés de l’équipe de direction de BYG4lab® et d’IRDI Capital Investissement, investisseur historique de la société.
La confiance que ce partenaire accorde aujourd’hui à l’entreprise est la preuve d’une dynamique de développement particulièrement favorable, comme l’explique Cyril VERHILLE, P.D.G de BYG4lab® : « Au cours des 10 dernières années, BYG4lab® est devenu un acteur de premier plan dans sa niche et est maintenant prêt à accélérer sa croissance en activant la diversification des produits et l’expansion géographique. L’investissement de Keensight Capital est un signal significatif de cette nouvelle phase de notre croissance. La double expertise de l’équipe de Keensight Capital, à la fois dans le domaine de la technologie et de la santé, et sa capacité à nous aider pour nous développer à l’international sont des atouts considérables pour faire passer l’entreprise au niveau supérieur »
Retrouvez le communiqué de presse illustrant cette avancée majeure sur notre site web : www.byg4lab.com
Mucoviscidose : les effets de la trithérapie sont là
L’association Vaincre la Mucoviscidose a publié le bilan 2021 de son Registre français de la mucoviscidose. Ce recueil des données épidémiologiques, mis à jour chaque année, permet d’évaluer l’état de santé et le suivi des patients atteints de mucoviscidose. Or, un an après la mise sur le marché du nouveau médicament Kaftrio®, ce bilan révèle déjà des premiers effets bénéfiques de la trithérapie auprès des personnes malades : augmentation de la population et de l’âge moyen, baisse drastique du recours à la greffe, allègement des traitements, meilleure fécondité. Mais ces évolutions ne doivent pas masquer une réalité douloureuse qui rend plurielle la maladie. Il y a ceux qui peuvent accéder à la trithérapie et les autres… Ce traitement avait fait l’objet d’une Autorisation temporaire d’utilisation (ATU) fin 2019 et avait profité à 450 patients avant l’obtention de l’AMM en juillet 2021.
Prescrit auprès de 2 200 personnes (soit 30 % des patients), le Kaftrio® a déjà des effets positifs sur la qualité de vie des personnes malades :
• une diminution drastique du nombre de greffe pulmonaire : 17 en 2021 (vs 86 en 2019),
• un allègement notable des prescriptions : pour les antibiotiques par intraveineuse (19 % des patients en 2021, 26 % en 2020, 29 % en 2019), pour les traitements digestifs et à visée respiratoire (oxygénothérapie, ventilation nasale ou réhabilitation respiratoire).
Autre conséquence due probablement à la prescription du Kaftrio® :
• une augmentation significative du nombre de débuts de grossesse (+29 %), supposant ainsi une meilleure fécondité chez les femmes.
• une chute des patients traités par Orkambi® (-59 %) au profit d’autres traitements, principalement Kaftrio®.
Malheureusement, encore 60% des patients sont exclus des nouveaux traitements appelés « modulateurs CFTR ». Ces patients sont non éligibles en raison de profils génétiques sur lesquels ces traitements sont inopérants ou de patients greffés pour lesquels ces modulateurs sont contrindiqués. Vaincre la Mucoviscidose a pour ambition, aux côtés des chercheurs et des soignants, de multiplier les initiatives pour que tous les patients puissent accéder à des traitements efficaces.
Le Registre français de la mucoviscidose, géré par Vaincre la Mucoviscidose, recueille chaque année des données précises auprès des centres de ressources et de compétences de la mucoviscidose (CRCM). Véritable outil épidémiologique, ce recueil permet d’analyser l’état de santé et le suivi médical des personnes atteintes de mucoviscidose et sert de base à de nombreuses études de recherche.
Registre français de la mucoviscidose
Après Israël et l’Ukraine, la polio fait son retour à Londres et aux États-Unis
De nouveaux cas de poliomyélite ont été détectés en Angleterre, en juin, et aux États-Unis, en juillet, après avoir été détectés en Israël en mars et en Ukraine en avril. Cette maladie, déclarée éradiquée dans ces pays, semble avoir repris une circulation inquiétante au vu des traces retrouvées dans les eaux usées.
L’étude du premier patient américain indique une contamination sur son territoire par un malade ayant reçu le vaccin antipoliomyélitique oral (VPO). Ce vaccin n’étant plus utilisé depuis 2000 aux États-Unis, le patient aurait été contaminé par une personne ayant reçu cette dose à l’étranger, selon les autorités américaines.
En France, à l’heure du vaccino-scepticisme, les autorités sanitaires restent vigilantes et rappellent la nécessité de vacciner les enfants, en l’absence de traitement.
La poliomyélite est une infection virale connue pour son extrême contagiosité. Le plan mondial de 1988 visant à l’éradiquer du globe d’ici à 2026 avait vu son incidence baisser de 99 % depuis les années 1980. La poliomyélite avait disparu du continent européen depuis 2002, de France depuis 1995, et des USA depuis 2013.
Une nouvelle zoonose transmise par les tiques découverte en Guyane
Vecteurs majeurs d’agents pathogènes, les tiques sont particulièrement bien connues en Europe pour leur rôle dans la propagation de zoonoses comme la maladie de Lyme. En se nourrissant au dépend de la faune sauvage, les tiques peuvent ensuite transmettre des pathogènes zoonotiques à l’humain. En Guyane, l’exploitation de zones naturelles reculées a conduit à l’émergence d’une nouvelle zoonose à tiques, inconnue jusqu’alors, l’anaplasmose de Sparouine.
L’anaplasmose de Sparouine est à ce jour une maladie rare avec un seul cas connu. Cependant, les conditions dans lesquelles cette maladie a été découverte sont illustratives des risques associés à l’exploitation de zones naturelles reculées. Elle est apparue sur un site d’orpaillage illégal au cœur de la forêt tropicale humide de Guyane. Pour les populations vivant sur ces sites, la crainte des autorités entrave l’accès aux centres de santé et les épidémies de paludisme y apparaissent régulièrement. C’est justement une campagne d’étude du paludisme, avec l’examen de plus de 360 prélèvements sanguins, qui a mis en évidence la présence d’une nouvelle bactérie pathogène, Anaplasma sparouinense, et ainsi la découverte fortuite de l’anaplasmose de Sparouine.
Lors du premier prélèvement sanguin en 2019, le patient ne présentait aucun symptôme particulier, bien que de nombreux globules rouges présentaient alors des inclusions cytoplasmiques indiquant une quantité importante de bactéries. Dix-huit mois plus tard, le patient a été admis au Centre Hospitalier de Cayenne pour fièvre, myalgies, céphalées, épistaxis et anémie sévère. Une large investigation microbiologique avait alors permis d’exclure la présence d’agents infectieux courants, et seul un examen ADN, réalisé a posteriori, a permis la découverte d’Anaplasma sparouinense. Le patient présentait un facteur de comorbidité, ayant subi dans le passé une splénectomie (ablation de la rate suite à une blessure traumatique) qui a pu aggraver les effets de l’infection. Un traitement antibiotique sur trois semaines a heureusement conduit au rétablissement du patient qui a pu ensuite quitter l’hôpital.
Ce nouvel agent pathogène appartient au genre bactérien Anaplasma, dont la bactérie la plus connue est Anaplasma phagocytophilum, responsable de l’anaplasmose granulocytaire humaine. Cette zoonose émergente est responsable chaque année de plusieurs centaines de cas, parfois mortels. Les études génétiques ont révélé que Anaplasma sparouinense est un nouvel agent infectieux, différent de toutes les espèces connues d’Anaplasma. Des analyses phylogénétiques ont également établi que des souches bactériennes proches sont naturellement présentes chez des paresseux et des tiques collectées sur des coatis au Brésil. Ces analyses montrent qu’il existe en réalité tout un groupe sud-américain d’Anaplasma émergeants, dont Anaplasma sparouinense est le premier membre décrit comme infectieux pour l’humain. La vie sur le site d’orpaillage, en contact direct avec la faune sauvage, fut sans doute un facteur déterminant pour le passage de l’agent infectieux vers l’humain. Il est encore trop tôt pour affirmer l’importance qu’aura l’anaplasmose de Sparouine dans le futur, et quel risque sanitaire la maladie pourrait alors présenter pour les populations sud-américaines. Sa simple existence rappelle toutefois que notre connaissance de la diversité des agents pathogènes circulant dans les zones naturelles reculées reste encore très partielle. L’expansion des activités humaines dans ces régions conduira inévitablement les populations à s’exposer au risque d’émergence de zoonoses similaires.
DURON O et al., A case of novel chronic anaplasmosis in splenectomized patient in Amazon rainforest, Emerg Infect Dis, 2022; 28(8):1673-1676, doi:10.3201/eid2808.212425
iTEARS, ou le diagnostic par les larmes
L’identification de marqueurs moléculaires dans les échantillons des patients, tels que des protéines ou des gènes spécifiques provenant de structures vésiculaires appelées exosomes, pourrait améliorer la précision de certainss diagnostics. Cependant, les méthodes actuelles d’isolement des exosomes nécessitent des étapes de traitement longues et compliquées ou de grands volumes d’échantillons. Or, les larmes sont bien adaptées à la collecte d’échantillons car le fluide peut être recueilli rapidement et de manière non invasive, bien que seules de petites quantités puissent être récoltées. Luke Lee, Fei Liu et leurs collègues se sont donc demandé si un système de nanomembrane, qu’ils avaient initialement mis au point pour isoler les exosomes de l’urine et du plasma, pouvait leur permettre d’obtenir rapidement ces vésicules à partir des larmes, puis de les analyser à la recherche de biomarqueurs de maladies.
L’équipe a modifié son système original pour qu’il puisse traiter le faible volume des larmes. Le nouveau système, appelé « Incorporated Tear Exosomes Analysis via Rapid-isolation System » (iTEARS), isole les exosomes en seulement 5 minutes en filtrant les solutions de larmes sur des membranes nanoporeuses avec un flux de pression oscillant pour réduire l’obstruction. Les protéines des exosomes sont ensuite marquées avec des sondes fluorescentes pendant qu’elles sont encore sur le dispositif, puis transférées vers d’autres instruments pour une analyse plus approfondie. Les acides nucléiques ont également été extraits des exosomes et analysés. Les chercheurs ont ainsi réussi à détecter des patients atteints de divers types de maladies de l’œil, sur la base d’une évaluation protéomique des protéines extraites. De même, iTEARS a permis aux chercheurs d’observer des différences dans les microARN entre les patients atteints de rétinopathie diabétique et ceux qui ne souffraient pas de cette affection oculaire, ce qui suggère que le système pourrait aider à suivre la progression de la maladie. Selon l’équipe, ces travaux pourraient conduire à un diagnostic moléculaire plus sensible, plus rapide et moins invasif de diverses maladies – en utilisant uniquement les larmes.
LHUL et al., Discovering the Secret of Diseases by Incorporated Tear Exosomes Analysis via Rapid-Isolation System: iTEARS, ACS Nano, 2022; 16(8):11720–11732, doi:10.1021/acsnano.2c02531
MANIFESTATIONS
Retrouvez dans Spectra Diagnostic N°22 :
BOURSE & BIOTECHS
Les déboires de la thérapie génique en bourse :
Pas d’innovation sans réalité commerciale
David TONG, Elsa BOSTVIRONNOIS, Elouen LE GARREC, Arsia AMIR-ASLANI
BIOACTEUR
200 ans de Pasteur :
un scientifique adulé mais aussi contesté
Pr Patrice BOURÉE
MISE À JOUR DES CONNAISSANCES
La typhoïde : à propos d’une nouvelle épidémie à Mayotte
Patrice BOUREE, Sofia MALKI, Yagoob GAREDAGHI, Francine BISARO, Alireza ENSAF
TECHNOLOGIE APPLIQUÉE
Les éléments mobiles ADN sans intermédiaire ARNm de type « couper/coller »
Philippe KAHN
MISE À JOUR DES CONNAISSANCES
Mécanismes moléculaires et cellulaires de l’ostéoporose chez la femme ménopausée
Philippe KAHN
Newsletter Spectra Diagnostic N°21
MICROBIOLOGIE
Panel PCR de 16 pathogènes gastro-intestinaux
Après l’évolution de son test NxTAG Respiratory Pathogen Panel incluant une 23e cible, le SARS CoV-2, Luminex, une société de DiaSorin, étend son offre avec le lancement de son nouveau test NxTAG Gastrointestinal Pathogen Panel, marqué CE, pour la détection et l’identification de 16 pathogènes dans un même puits par une réaction PCR avec hybridation sur microbilles.
Le test NxTAG GPP est validé sur selles fraîches ou prélevées sur milieu Cary-blair provenant d’individus présentant des symptômes de gastroentérite et diarrhée infectieuse.
Ce kit est conçu pour fonctionner sur le système Magpix de Luminex après avoir extrait et amplifié les échantillons sur les plateformes existantes. Il vient compléter le test déjà existant NxTAG RPP+Cov2 ; ces 2 panels syndromiques peuvent être testés en parallèle sur une même plaque.
PUBLI-PRODUIT
Test direct à l’antiglobuline entièrement automatisé
Le test direct à l’antiglobuline (TDA), appelé également Test de Coombs direct, permet de mettre en évidence des anticorps ou des composants du complément fixés in vivo sur la surface des hématies du patient. Ce test est utilisé pour les investigations lors de réactions transfusionnelles, notamment pour diagnostiquer une anémie hémolytique auto-immune ou dépister une maladie hémolytique du nouveau-né.
Le nouveau test direct à l’antiglobuline C3d automatisé d’Immucor, disponible sur Echo Lumena®/Echo® (v2.0) et NEO Iris®/NEO® (v2.0), permet d’harmoniser le flux de travail du laboratoire avec un test entièrement automatisé. Les instruments d’Immucor permettent de configurer un profil de test pour effectuer le TDA IgG et C3d en même temps avec un délai d’exécution rapide.
Ce test entièrement automatisé apporte une facilité d’utilisation, des résultats reproductibles et une subjectivité réduite comparé au test en méthode manuelle.
VIROLOGIE
Deux tests de quantification des anticorps anti-SARS-CoV-2
Euroimmun, entreprise du groupe PerkinElmer, lance deux tests marqués CE : l’Anti-SARS-CoV-2 RBD ChLIA (IgG) et l’Anti-SARS-CoV-2 Omicron ELISA (IgG). Les deux tests permettent la détection des anticorps IgG formés contre le SARS-CoV-2 et sont disponibles en premier lieu pour les laboratoires des pays qui acceptent le marquage CE.
La recherche montre que les réponses immunitaires à l’infection par le SARS-CoV-2, qui sont principalement mesurées par les titres d’anticorps neutralisants, peuvent varier considérablement d’une personne à l’autre. Comprendre comment les taux d’anticorps diminuent avec le temps chez certains individus et certaines populations pourrait aider à répondre à des questions épidémiologiques, cliniques et virologiques cruciales, notamment celles qui conduisent à limiter la transmission du virus et à poursuivre le développement de vaccins et de solutions thérapeutiques contre la Covid-19.
L’Anti-SARS-CoV-2 RBD ChLIA (IgG) permet la mesure quantitative des anticorps IgG formés contre le domaine de liaison du récepteur (RBD) du virus. Ce faisant, il offre la possibilité de convertir la concentration d’anticorps déterminée en unités standardisées (BAU/mL). Ce test est adapté à la détermination des réponses en anticorps IgG après une infection ou après une vaccination avec un vaccin basé sur la protéine spike du virus. La société propose également les systèmes random access IDS-i10 et IDS-iSYS Multi-Discipline Automated System qui permettent le traitement automatisé des tests immunologiques par chimiluminescence comme celui-ci.
« Il n’existe actuellement aucune corrélation sérologique uniforme permettant de déterminer si le système immunitaire d’une personne est capable ou non de se défendre efficacement contre le SARS-CoV-2 », a expliqué le Dr Wolfgang Schlumberger, PDG d’Euroimmun. « C’est pourquoi la poursuite des recherches sur l’immunité humorale et la réponse de l’organisme à des agents pathogènes comme le SARS-CoV-2 reste importante. »
Concernant le nouveau test Anti-SARS-CoV-2 Omicron ELISA (IgG), Omicron restant le variant dominant du SARS-CoV-2 dans de nombreux pays du monde, ce test est basé sur la sous-unité S1 recombinante de la protéine spike de ce variant et peut être utilisé pour quantifier les anticorps IgG formés contre le virus.
Le portefeuille de tests diagnostiques Covid-19 de l’entreprise comprend également deux tests PCR en temps réel, un test Elisa antigénique pour le diagnostic aigu, ainsi que plusieurs tests sérologiques pour la détection différenciée d’anticorps (IgA, IgM, IgG) contre les antigènes du SARS-CoV-2. En outre, la société propose un Interferon-gamma Release Assay (IGRA) pour déterminer l’activité des cellules T réactives au SARS-CoV-2.
VIROLOGIE
Tests rapides et ultrasensibles de détection du SARS-CoV2
Deux nouveaux tests permettant la détection rapide du SARS-CoV-2 par RT-qPCR sont commercialisés par le Laboratoire OBO.
Le premier (Osantys SARS-CoV-2 RT-qPCR Kit) permet une détection directement sur des prélèvements nasopharyngés (ou oropharyngés) sans passer par une extraction d’acides nucléiques ou de travailler simultanément sur des prélèvements nasopharyngés et salivaires après extraction d’acides nucléiques.
Le deuxième (Osantys SARS-CoV-2 DUO RT-qPCR Kit) permet une détection standardisée directement à partir d’un lysat cellulaire (10 minutes de préparation) quelle que soit la nature du prélèvement (naso-, oro-pharyngé ou salivaire).
Ces tests multiplex sont simples d’utilisation, flexibles (sur tous types d’appareils qPCR), rapides (amplification en moins d’une heure), sensibles (10 GEC/rxn) et permettent la détection de tous les variants connus : alpha, bêta, gamma, delta, epsilon et omicron (incluant le BA4 et BA5).
Un test de détection des HPV à haut risque
Le nouveau test Osantys 15 HR-HPV qPCR KIT permet la détection multiplex qualitative de 15 types de papillomavirus humains à haut risque (HR) cancérogène par PCR en temps réel à partir des prélèvements génitaux (cervical, vaginal, vulvaire, urétral, anal) et urinaires purifiés.
Le test identifie spécifiquement les génotypes 16, 18 et 45, deux groupes de génotypes – G1 (31, 33, 52, 58) et G2 (35, 39, 51, 56, 59, 66, 68, 82) – et emploie un contrôle interne cellulaire. Grâce au groupe G1 et aux génotypages HPV16, HPV18 et HPV45, le test couvre tous les génotypes HPV-HR inclus dans le vaccin HPV nonavalent (Gardasil 9) et offre une évaluation supplémentaire des risques liés aux génotypes du groupe G2 non inclus dans le vaccin. Les génotypages HPV16, 18 et 45 permettent une prise en charge rapide (colposcopie) en cas de cytologie cervico-utérine normale.
Keensight Capital va booster BYG4lab pour accélérer son développement international
Keensight Capital, l’un des principaux fonds de capital-investissement dédiés aux investissements paneuropéens de Growth Buyout, a acquis une participation majoritaire dans BYG4lab, l’éditeur indépendant de logiciels de data management pour les LBM. Keensight Capital investira aux côtés de l’équipe de direction et d’IRDI Capital Investissement.
Fondée en 1982 et basée en France, BYG4lab développe des logiciels destinés à améliorer les performances des laboratoires, en offrant un certain nombre d’avantages clés : optimisation de la gestion des flux, intégration des instruments plus efficace, gestion de la configuration des méga-laboratoires, conception de tableaux de bord personnalisés, maximisation de la validation automatique et gestion du contrôle qualité. La société s’adresse à la fois aux laboratoires centraux et décentralisés, ainsi qu’à toutes les disciplines du domaine de la biologie médicale et dessert plus de 4 500 laboratoires individuels, dont certains des principaux acteurs européens.
BYG4lab propose une des offres les plus complètes du marché, pour tous les segments d’activités des laboratoires, et permet de connecter tout type d’appareil de diagnostic. Ses services couvrent l’ensemble de la chaîne logicielle, allant de la vente et l’installation des licences, à la maintenance et aux SAV.
Depuis son acquisition par Cyril Verhille en 2012, avec le soutien financier d’IRDI Capital Investissement, la société a connu un développement important. Elle est aujourd’hui composée d’une équipe de près de 100 employés, dont environ 40 % travaillent en R&D. Elle affiche une croissance annuelle à deux chiffres de ses ventes et bénéficie d’une solide réputation auprès de ses clients.
La Société bénéficie d’un modèle économique éprouvé sur un marché attractif, qui est voué à connaître une croissance continue. Keensight Capital soutiendra l’équipe de direction de BYG4lab dans son ambition de devenir le leader mondial des logiciels de data management pour les laboratoires, en s’étendant à de nouvelles zones stratégiques en Europe et en Amérique du Nord, en s’attaquant à d’autres secteurs d’activité, et en diversifiant davantage son offre et son réseau grâce au développement de nouveaux produits et partenariats. Ces leviers de création de valeur seront adressés de manière organique et par acquisitions.
« Au cours des 10 dernières années, BYG4lab est devenu un acteur de premier plan dans son secteur et est maintenant prêt à accélérer sa croissance en diversifiant ses produits et en étendant son rayonnement géographique. L’investissement de Keensight Capital illustre bien cette nouvelle phase de croissance. La double expertise de l’équipe de Keensight, à la fois dans le domaine de la technologie et de la santé, et sa capacité à nous aider pour s’étendre à l’international, seront des atouts considérables pour faire passer l’entreprise au niveau supérieur », a déclaré Cyril Verhille, PDG de BYG4lab.
« Nous avons identifié BYG4lab comme un acteur international de premier plan dans l’écosystème Healthtech, et son positionnement unique sur un marché à fort potentiel en termes de création de valeur nous a grandement impressionné. Nous sommes ravis de nous associer à Cyril et de soutenir son équipe de direction expérimentée dans la prochaine phase de croissance de BYG4lab », a déclaré Gregory Agez, Associé chez Keensight Capital.
BYG4lab
IRDI Capital Investissement
Keensight Capital
Fujirebio acquiert les diagnostics neurodégénératifs d’ADx
Fujirebio Holdings, Inc. (Tokyo, Japon) a acquis ADx NeuroSciences (Gand, Belgique) pour un montant de 40 millions d’euros. Après la conclusion de l’acquisition, ADx NeuroSciences deviendra une filiale à part entière de Fujirebio Europe NV.
ADx NeuroSciences est spécialisée dans la production d’anticorps sur mesure et le développement de tests pour les entreprises pharmaceutiques et de diagnostic in vitro. En tant que membre de Fujirebio, ADx NeuroSciences continuera à servir ses partenaires et clients actuels dans le développement de biomarqueurs diagnostiques et à étendre son portefeuille de biomarqueurs et d’anticorps pour aider à détecter les maladies neurodégénératives telles que la maladie d’Alzheimer et la maladie de Parkinson. Son portefeuille actuel comprend, en plus de plusieurs anticorps spécifiques phospho-tau pour la mesure dans le plasma, des biomarqueurs ciblant la dégénérescence synaptique et soutenant le pronostic de ces maladies dévastatrices.
Fujirebio combinera le savoir-faire et le portefeuille de biomarqueurs d’ADx NeuroSciences avec sa propre gamme de produits DIV, et avec ses partenariats stratégiques CDMO (contract development and manufacturing) pour offrir des solutions de test pour l’industrie du diagnostic. L’acquisition concentre également un savoir-faire, une expertise et des ressources supplémentaires dans le centre d’excellence Fujirebio Neuro.
« En accueillant ADx NeuroSciences dans le groupe de sociétés Fujirebio, Fujirebio sera en mesure d’étendre ses activités de fourniture d’anticorps et ses offres de développement et de fabrication sous contrat dans le domaine neurodégénératif à nos partenaires à l’échelle mondiale », a déclaré Goki Ishikawa, président et chef de la direction de Fujirebio Holdings, Inc. « Fujirebio s’est engagée à investir dans le développement de kits de diagnostic dans le domaine des maladies neurodégénératives, telles que la maladie d’Alzheimer et la maladie de Parkinson. Nous sommes ravis de collaborer avec l’équipe d’ADx NeuroSciences pour développer le marché mondial des tests de biomarqueurs de la neurodégénérescence. »
« C’est une opportunité unique pour nous d’intégrer complètement la stratégie de plateforme ouverte basée sur les CDMO de Fujirebio de cette manière », a déclaré Koen Dewaele, PDG d’ADx NeuroSciences. « Nos partenaires bénéficieront des synergies entre nos équipes et de la rapidité avec laquelle nous pourrons proposer nos anticorps et nos tests à l’industrie du diagnostic et sur diverses plateformes, le tout sous la marque d’excellence de haute qualité qui a fait la réputation de Fujirebio. »
Conex Santé remporte 2 trophés e.santé !
Avec le COVID Long au cœur de son projet médical
La startup innovante Conex Santé a gagné lors de son pitch le 28 juin dernier, 2 trophées à l’université de la e-santé de Castres, parmi plus de 120 candidatures nationales et internationales !
La récompense du cas d’usage COVID Long illustre la qualité et l’utilité de ce projet médical innovant qui améliore les conditions de travail des soignants, pour améliorer l’accès et la qualité des soins des patients.
« Nous remercions aussi tous nos partenaires, professionnels de santé associés et engagés dans ce cas d’usage Covid (ARS, GHT, ELSAN,CPTS…). La dynamique de Conex Santé s’accélère dans toute la France et je tiens à remercier toute mon équipe pour son engagement sur le terrain aux côté des professionnels de santé ! » a déclaré Patrice Ancillon, Président de la startup.
Quant au trophée des internautes, remporté grâce aux votes en ligne de la communauté des professionnels de santé, il démontre l’engagement et la satisfaction de ces derniers à utiliser la Conex Santé. La Covid-19 concerne aujourd’hui 1 million de patients en France et tous les acteurs du réseau médical, laboratoires, CPTS, professionnel(le)s de santé et infirmier(e)s sont impliqués dans ce parcours de soins.
« Nous sommes convaincus que ce projet de santé est une opportunité pour les biologistes afin de le porter au sein de leur territoire en partenariat avec leurs réseaux de professionnels de santé (CPTS, EDS, ESMS…). Nous serions ravis d’en discuter avec les biologistes concernés » a ajouté Olivier Hage, Directeur Marketing, Conex Santé.
Osantys, l’arrivée d’un nouvel acteur du diagnostic moléculaire
Une jeune société française, le laboratoire OBO, se spécialise dans le domaine de la biologie moléculaire appliquée au diagnostic médical. Elle développe, produit et commercialise sous son nom de marque Osantys des tests de diagnostic moléculaire in vitro au service de la santé humaine. Elle propose des solutions de PCR en temps réel aux laboratoires de biologie médicale en France et à l’international dans le domaine de l’infectiologie et de l’oncologie.
De par l’histoire forte des associés fondateurs avec le monde de la biologie médicale, Jean-Louis Oger et Olivier Bausset, biologistes médicaux, le laboratoire OBO bénéficie d’une très grande expérience et connaissance des besoins de ses clients. Installé dans le sud de la France, le laboratoire OBO propose actuellement deux kits en RT-qPCR Covid, un test en qPCR HPV. En 2023 un test qPCR IST s’ajoutera à la gamme de la société.
Deigma et Roche associés pour une solution de prescription connectée à domicile
Roche Diagnostics France et la start-up normande Deigma unissent leurs forces pour proposer une innovante solution de prescription connectée et de traçabilité des prélèvements à domicile.
La solution conçue par Deigma en partenariat avec Roche, co-construite avec les différentes parties prenantes (laboratoires, réseaux d’IDE), est une plateforme numérique interopérable – associée à une application mobile – qui permet de moderniser la prise en charge des prélèvements biologiques réalisés par les IDE à l’extérieur des laboratoires, au domicile des patients par exemple.
Auparavant, quand les LBM devaient attendre d’avoir reçus les prélèvements pour les enregistrer dans leur système d’information, cela provoquait des pics d’activité intense. Avec cette nouvelle solution, les informations relatives au prélèvement (date, identité du préleveur, identité du patient, liste des examens depuis la photo de l’ordonnance…) sont digitalisées par l’IDE et transmises automatiquement et en temps réel aux laboratoires et au middleware Roche.
Cela simplifie ainsi la tâche des IDE qui n’ont plus à renseigner ces informations à la main, et allège significativement la charge administrative du secrétariat des laboratoires. Cela permet également de réduire le délai préanalytique ainsi que le risque d’erreur humaine, de renforcer la fiabilité des informations transmises et une meilleure traçabilité des prélèvements.
L’utilisation se fait en plusieurs étapes :
1/ L’IDE scanne un QR code sur le sachet ou la boîte du prélèvement avec son application mobile pour horodater le prélèvement et s’identifier comme préleveur.
2/ L’IDE associe au dossier l’identité du patient en scannant un QR code.
3/ L’IDE peut compléter le dossier avec différents éléments : photo de l’ordonnance, mutuelle, code-barre du tube, informations cliniques du prélèvement… Le logiciel détecte automatiquement les examens réalisés depuis la photo de l’ordonnance.
4/ Toutes ces informations sont ensuite automatiquement intégrées dans le SIL. La prescription est créée alors que les prélèvements sont toujours au domicile du patient.
Dr Elisa Grimoin, co-fondatrice et Présidente de Deigma, commente : « Notre approche est singulière puisque les IDE sont pleinement impliquées dans les évolutions de notre solution au travers d’interviews et de groupes de travail, nous les mettons au centre de nos décisions. C’est ainsi, ensemble avec Roche Diagnostics France, que nous proposons la solution la plus innovante du marché au profit des laboratoires, des IDE et des patients. Nous partageons cette aventure et cet enthousiasme à participer à la transformation digitale des pratiques du monde de la santé. »
Mark Osewold, président de Roche Diagnostics France, conclut : « Nous sommes très heureux de présenter aujourd’hui le partenariat avec cette jeune pousse innovante qu’est Deigma. D’autant plus que c’est un projet qui a vu le jour au sein de notre Digital Lab, espace dédié à l’innovation et à la cocréation sur notre site de Meylan. Cette solution inédite permet d’améliorer la qualité et la traçabilité des prélèvements biologiques et répond donc à des problématiques majeures pour la santé des patients et pour les laboratoires. Je suis convaincu que les solutions comme celle-ci portées par le digital, les objets connectés et la data sont au cœur des enjeux de la biologie médicale de demain ».
Deigma
Roche Diagnostics France
Disparition du docteur Jean-Marie DELARBRE, membre du bureau du SNBH
C’est avec beaucoup de tristesse que nous avons appris le décès du Docteur Jean-Marie Delarbre, membre du bureau du SNBH, survenu le 7 juin à l’aube de ses 63 ans.
Le docteur Delarbre était responsable du pôle de Biologie au GHR Mulhouse Sud Alsace. Il était originaire de la région bordelaise et avait fait son internat à Tours. Nommé Praticien Hospitalier en 1994, il avait débuté sa carrière au Centre Hospitalier de Cahors et avait rejoint Mulhouse en 1995. Spécialiste de renom en microbiologie, il faisait partie du Collège de Bactériologie, Virologie, Hygiène qu’il avait présidé.
Il avait rejoint le conseil du bureau du SNBH en 2005 et y avait exercé la fonction de trésorier adjoint de 2012 à 2020.
Son implication pour l’hôpital public n’est plus à démontrer et il passait beaucoup de temps dans son service. Très impliqué aussi dans la préparation des colloques organisés par le SNBH pour la partie microbiologie, il participait cette année encore au comité scientifique.
« Jean-Marie, toi qui te consacrais à ton travail, saches que nous n’oublierons jamais ta bonne humeur et tes qualités relationnelles. »
Un « chic type » que nous regretterons beaucoup.
La réforme des vigilances, pour la sécurité de tous
La réactovigilance consiste en la surveillance des incidents ou des risques d’incidents mettant en cause des DMDIV après leur mise sur le marché. Elle s’applique à l’ensemble des DMDIV, indépendamment de leur classification (Article L.5222-1, Code de la Santé Publique) : les réactifs et les automates de laboratoires, les récipients pour les échantillons, mais aussi les autotests destinés à accompagner le patient dans la prise en charge de sa maladie (lecteur de glycémie à bandelettes, appareil d’autocontrôle de l’INR…) et les autotest utilisés en dehors du suivi médical et sans prescription (test de grossesse…).
Toute personne ayant connaissance d’incidents ou de risques d’incidents concernant un DMDIV est amenée à effectuer un signalement via le portail dédié (1).
La réforme des vigilances, pérennisant la matériovigilance-réactovigilance (MVRV) régionale et inscrivant son existence dans le code de la santé publique, est entrée en vigueur le 31 mars 2022. Dans chaque région (sauf la Normandie à ce jour) sont présents, un ou plusieurs, coordonnateurs régionaux de matériovigilance et réactovigilance.
Les coordonnateurs régionaux ont plusieurs missions, dont l’évaluation des signalements de réactovigilance transmis par les correspondants locaux de leur région avant traitement par l’ANSM. Ils font également le lien entre l’ANSM et les acteurs de santé au niveau local.
N’hésitez pas à explorer leur site internet (2) afin de découvrir dans le détail leurs missions en région, les outils indispensables au signalement et toute l’actualité concernant la réactovigilance !
(1) https://signalement.social-sante.gouv.fr/psig_ihm_utilisateurs/index.html#/accueil
(2) Réactovigilance – Matériovigilance Réactovigilance Régionales – www.mrvregionales.fr/reactovigilance/
Evaluateurs techniques : le COFRAC recrute aussi en ana-cyto-path
Le Cofrac a réalisé une première estimation des ressources nécessaires pour évaluer l’ensemble des demandes d’accréditation reçues et assurer, par la suite, leur suivi. Elle conduit, sur la base de leur retour d’expérience au regard du nombre de missions habituellement réalisées par les évaluateurs aujourd’hui qualifiés, à des besoins particuliers de recrutement d’évaluateurs techniques (ET) :
• En Biologie médicale / Génétique : 20 ET pour une base de réalisation de 2 missions par an et par ET selon la répartition suivante :
– 10 ET en Cytogénétique pour la Génétique Constitutionnelle et la Génétique Somatique ;
– 10 ET en Biologie Moléculaire en Génétique Somatique et/ou Constitutionnelle et dont la moitié possèderaient en plus des compétences en séquençage haut-débit (NGS) ;
• En Biologie médicale / Histocompatibilité (groupage HLA) : 1 à 2 ET d’horizons différents, pour une base de réalisation de 2 missions par an et par évaluateur technique ;
• En Biologie médicale / Immunologie cellulaire spécialisée : 2 à 3 ET, pour une base de réalisation de 2 missions par an et par évaluateur technique ;
• En anatomo-cytopathologie (ACP) : 15 ET d’horizons différents, dont un quart ayant également des compétences en Génétique, pour une base de réalisation de 2 missions par an et par évaluateur technique.
Les profils s’adressent aux biologistes médicaux ou médecins anatomo-cytopathologistes, en exercice depuis plusieurs années ou ayant arrêté leur exercice professionnel depuis moins d’un an, et disposant d’une bonne connaissance du référentiel d’accréditation.
Prochaines formations ET
Afin de renforcer les échanges et l’immersion dans la fonction d’évaluateur, la formation des ET en biologie médicale se renouvelle et s’articule maintenant sur 4 jours et demi avec une alternance entre théorie et pratique. 1 journée et demie est consacrée à la communication avec la simulation d’investigations.
Au-delà de ces simulations, de nombreux autres exercices applicatifs sont proposés avec notamment une approche de l’évaluation d’un site pré-post et de la traçabilité métrologique, ou encore une expertise d’un dossier de vérification de méthode et des analyses de situations rencontrées en évaluation.
Les prochaines sessions de formation pour les futurs ET en biologie médicale sont déjà programmées du 29 août au 20 septembre 2022, ou du 17 novembre au 9 décembre 2022.
Cofrac
Contact Unité Support et Evaluateurs
Surveiller son immunité anti-Covid par un glucomètre
Les vaccins contre le SARS-CoV-2 et l’infection par le virus lui-même peuvent protéger contre de futures infections, mais sur un laps de temps inconnu. Le taux d’anticorps anti-SARS-CoV-2 d’une personne est une bonne indication de la protection immunitaire, mais la mesure de référence par test Elisa nécessite un équipement coûteux et des techniciens spécialisés.
C’est là qu’interviennent les glucomètres, qui sont facilement disponibles, faciles à utiliser et peuvent être intégrés à des services cliniques à distance. Des chercheurs ont adapté ces appareils pour détecter d’autres molécules cibles, en couplant la détection à la production de glucose. Par exemple, si un anticorps de détection dans le test se lie à un anticorps dans le sang du patient, une réaction se produit qui produit du glucose, ce que l’appareil détecte très bien. L’invertase est une enzyme intéressante pour ce type d’analyse car elle convertit le saccharose en glucose, mais il est difficile de fixer l’enzyme aux anticorps de détection par des approches chimiques. Des chercheurs de Baltimore (Maryland, USA) ont donc voulu voir si la production d’une protéine de fusion composée à la fois d’invertase et d’un anticorps de détection fonctionnerait dans un test qui permettrait de lire les niveaux d’anticorps du SRAS-CoV-2 avec un glucomètre.
Ils ont conçu et produit une nouvelle protéine de fusion contenant à la fois l’invertase et un anticorps de souris qui se lie aux immunoglobulines (IgG) humaines : la protéine de fusion se liait aux IgG humaines et produisait avec succès du glucose à partir du saccharose. L’équipe a ensuite fabriqué des bandelettes réactives sur lesquelles figurait la protéine de pointe du SARS-CoV-2. Lorsqu’elles ont été plongées dans des échantillons de patients atteints par la Covid-19, les anticorps du SARS-CoV-2 des patients se sont liés à la protéine de pointe. L’ajout de la protéine de fusion invertase/IgG, puis de saccharose, a entraîné la production de glucose, qui pouvait être détecté par un glucomètre. Ils ont validé le test en effectuant l’analyse avec des glucomètres sur divers échantillons de patients, et ont constaté que le nouveau test fonctionnait aussi bien que quatre tests Elisa différents. Selon les chercheurs, cette méthode peut également être adaptée pour tester les variantes du SRAS-CoV-2 et d’autres maladies infectieuses.
LEONARD EK et al., Antibody–Invertase Fusion Protein Enables Quantitative Detection of SARS-CoV-2 Antibodies Using Widely Available Glucometers, Am Chem Soc, 2022; 144(25):11226–11237, doi:10.1021/jacs.2c02537
Le SARS-CoV-2 caché dans les plaquettes prédit les Covid-19 sévères
Environ 5 à 10 % des personnes atteintes de Covid-19 évoluent vers une forme grave ou critique : pneumonie sévère évoluant en syndrome de détresse respiratoire aiguë, accompagnée de la propagation du virus des voies respiratoires vers d’autres sites, ciblant les cellules de l’immunité innée comme les macrophages. L’aggravation respiratoire se produit en général durant la seconde semaine après les premiers symptômes. Elle coïncide avec des troubles de la coagulation dont des épisodes de micro-agrégation de plaquettes mal comprises, notamment au niveau des poumons. Cependant, le traitement anticoagulant des patients COVID-19 est d’une efficacité limitée.
A leur rôle essentiel dans l’hémostase, les plaquettes associent des fonctions immunologiques bien établies contribuant à l’inflammation et peuvent dans certaines pathologies virales, héberger et transporter des virus. De plus, des études récentes ont montré que les mégacaryocytes, précurseurs des plaquettes, sont capables de migrer de la moelle osseuse vers les poumons où ils produisent localement des plaquettes. Celles-ci finissent leur courte vie capturées par les cellules de l’immunité innée (macrophages) qu’elles activent. Les plaquettes pourraient donc être impliquées dans la physiopathologie des Covid sévères à plusieurs titres : dans la genèse des troubles de l’hémostase (thromboses) ; en favorisant la dissémination virale lors de leur circulation ubiquitaire ; enfin dans « l’orage cytokinique » déclenché par les macrophages qu’elles auront activés.
Comment prédire une issue fatale à la Covid-19 ? Les scientifiques ont fait l’hypothèse que les plaquettes, issues de mégacaryocytes infectées par SARS-CoV-2 dans la moelle ou les poumons, pourraient être porteuses de virus contribuant aux troubles de l’hémostase et à la dissémination virale observés dans la Covid-19 et pourraient contribuer au développement critique de la maladie. En effet, chez les patients gravement malades, les chercheurs ont pu montrer que dans les tissus d’autopsies, les mégacaryocytes de la moelle et des capillaires pulmonaires étaient infectés. Ces mégacaryocytes infectés sont capables de produire des plaquettes infectées qui atteignent les poumons où, en interagissant avec les macrophages pulmonaires, elles déclenchent un orage cytokinique riche en facteurs affectant l’intégrité des vaisseaux et en molécules inflammatoires.
La détection dans le sang de ces plaquettes infectées dans les deux premières semaines après les premiers symptômes, est un marqueur prédictif de l’issue fatale chez la quasi-totalité des patients (19 cas sur 20 analysés). De plus, les virus contenus dans les plaquettes gardent leur caractère infectieux. Une fois capturées par les macrophages, les plaquettes infectées leur transmettent l’infection in vitro selon un processus qui est bloqué en ciblant la protéine GPIIbIIIa à la surface de la plaquette par l’agent antiagrégant plaquettaire Abciximab.
Ces effets néfastes pourraient donc être ciblés cliniquement en une seule fois à l’aide de médicaments anti-plaquettaires spécifiques, ce qui augmenterait les chances de survie des patients. Les résultats des chercheurs permettent également de prédire le pronostic fatal suffisamment tôt afin d’anticiper une conduite médicale appropriée.
ZHU A et al., Infection of lung megakaryocytes and platelets by SARS-CoV-2 anticipate fatal COVID-19, Cell Mol Life Sciences, 2022; doi:10.1007/s00018-022-04318-x
MANIFESTATIONS
Retrouvez dans Spectra Diagnostic N°21 :
CAS BIOCLINIQUES
La variole du singe, ou Monkeypox, arrive en Europe
Patrice BOUREE, Yagoob GAREDAGHI, Francine BISARO, Alireza ENSAF
CAS BIOCLINIQUES
La leishmaniose viscérale de l’enfant dans le bassin méditerranéen :
Actualités épidémiologiques et de la prise en charge
Karim AOUN et Pierre MARTY
MISE À JOUR DES CONNAISSANCES
Enfants et VIH : un problème grave en Afrique
Vincent JEANTILS
CAS BIOCLINIQUES
La bilharziose de l’enfant.
A propos de 4 cas de Madagascar
Patrice BOUREE, Yagoob GAREDAGHI, Francine BISARO, Alireza ENSAF
Newsletter Spectra Diagnostic N°20
BIOLOGIE MOLECULAIRE
Nouveau kit CTGCTV seconde génération
Le nouveau test BD MAXTM CTGCTV2 permet la détection de Chlamydia trachomatis, Neisseria gonorrhoeae et Trichomonas vaginalis à partir d’écouvillons vaginaux, prélevés par les patientes ou un praticien (dans un environnement clinique), à partir d’écouvillons endocervicaux, d’échantillons d’urine masculine ou féminine, ou à partir d’échantillons de cytologie en milieu liquide (LBC). Ce test est destiné au diagnostic des infections à Chlamydia trachomatis, à Neisseria gonorrhoeae et/ou Trichomonas vaginalis chez les individus asymptomatiques et symptomatiques. Ce nouveau test possède une seconde cible moléculaire pour la détection de Neisseria gonorrhoeae (GC). De plus, cette nouvelle génération ne nécessite pas d’étape de préchauffage pour les échantillons d’urines et écouvillonnés.
L’automate BD MAXTM est une solution intégrée pour le diagnostic moléculaire par approche syndromique. L’automatisation de cet instrument s’inscrit dans le flux des analyses au laboratoire, et permet un rendu du résultat à JO. Le système BD MAXTM et les réactifs associés constituent une solution de biologie moléculaire flexible s’adressant aux laboratoires de biologie médicale privés et hospitaliers.
Becton Dickinson France S.A.S.
BIOLOGIE MOLECULAIRE
Panel syndromique pour les infections articulaires
bioMérieux a reçu l’autorisation De Novo de la FDA pour son panel BIOFIRE® Joint Infection (JI). Ce panel détecte 31 agents pathogènes impliqués dans la plupart des infections articulaires aiguës et couvre également 8 gènes d’antibiorésistance afin d’optimiser l’antibiothérapie et de favoriser un usage raisonné des antibiotiques.
Les infections articulaires (arthrite septique) constituent des urgences médicales qui peuvent toucher les patients à tout âge. La rapidité et la précision du diagnostic en assurent une meilleure prise en charge. Cependant, ce diagnostic reste difficile à établir par les méthodes disponibles.
Le panel de bioMérieux est le tout nouveau panel syndromique destiné à faciliter ce diagnostic : en un seul test rapide et simple, les agents pathogènes les plus répandus peuvent être identifiés rapidement en cas de suspicion. Le même test peut aussi détecter les gènes d’antibiorésistance afin de guider au mieux le choix d’antibiothérapie.
Il offre un délai d’exécution court d’environ 1 heure et un vaste menu de 39 cibles. Le panel BIOFIRE® JI fournit des résultats à partir d’échantillons de liquide synovial provenant directement de l’articulation concernée. Il fonctionne sur les systèmes entièrement automatisés BIOFIRE® FILMARRAY® 2.0 et BIOFIRE® Torch avec seulement 2 minutes de préparation des échantillons. bioMérieux envisage un lancement commercial aux Etats-Unis d’ici l’été et la procédure pour l’obtention du marquage CE sera lancée dans les prochaines semaines.
BIOLOGIE MOLECULAIRE
Une PCR Covid à 3 cibles pour de futures mutations
La nouvelle version du test de Cepheid, nommé Xpert® Xpress CoV-2 plus, a reçu le marquage CE. Cette nouvelle version ajoute un 3e gène cible pour améliorer la détection des futurs variants du SARS-CoV-2. La société aborde ainsi de manière proactive la diversité génétique croissante du virus en optimisant la couverture génétique, afin de permettre une détection systématique des futures mutations virales.
Ce test est conçu pour être utilisé sur les plus de 40 000 systèmes GeneXpert® de Cepheid en place dans le monde entier. Ce test peut offrir une détection rapide à la demande du SARS-CoV-2 dans un délai de 20 minutes seulement pour des résultats positifs. Le test effectue un arrêt prématuré en cas de positifs uniquement ; le compte-rendu des négatifs est délivré en 30 minutes environ.
Ce test rejoint Xpert® Xpress CoV-2/Flu/RSV plus et les autres tests du portefeuille de tests respiratoires PCRplus de Cepheid, qui offrent des résultats respiratoires rapides, précis et
exploitables.
ANALYSES
PUBLI-PRODUIT
Alegria®2, l’alliance entre l’innovation et la technologie SMC® reconnue mondialement
Sebia est le premier fournisseur mondial d’équipements et de réactifs d’électrophorèse protéique clinique pour le dépistage et le suivi de pathologies dans les domaines de l’oncologie, des maladies métaboliques, génétiques, auto-immunes et inflammatoires. Lors du congrès IFCC EuroMedLab 2022, Sebia a dévoilé le système Alegria®2, spécialisé dans les tests auto-immuns et infectieux.
Cette nouvelle génération de l’Alegria® améliore l’expérience utilisateur, la sécurité, l’autonomie et le temps de rendu du résultat.
L’Alegria®2 conserve la technologie innovante SMC® (Sensotronic Memorized Calibration) développée et brevetée par la société ORGENTEC (Groupe Sebia).
Cette technologie assure une traçabilité complète et automatisée des ID patients et des réactifs, permettant ainsi à l’opérateur de limiter ses interventions et de
travailler en toute confiance !
Avec plus de 130 tests disponibles d’ici fin 2022, l’Alegria®2 offre de nouvelles perspectives en auto-immunité. Son large panel de tests spécialisés vous permet de traiter vos analyses de routine comme vos urgences. Enfin, le format unitaire des barrettes de test couplé au logiciel embarqué simple et intuitif de L’Alegria®2, confère à l’opérateur une souplesse d’utilisation et une gestion optimale de vos réactifs.
En automatisant chaque étape du processus analytique, du dépôt de l’échantillon jusqu’au rendu du résultat patient, la solution Alegria®2 s’intègre parfaitement à votre environnement et optimise votre flux de travail.
PUBLI-PRODUIT
Contourner l’interférence de l’isatuximab dans le traitement du myélome multiple
Au fil des ans, de nouveaux médicaments et de nouvelles stratégies thérapeutiques ont amélioré l’espérance de vie des patients atteints de myélome. Le traitement initial peut prendre plusieurs formes différentes, par exemple une combinaison de 2 ou 3 médicaments avec ou sans greffe de cellules souches autologues.
Les anticorps monoclonaux ont eu un impact significatif sur le paysage du traitement des myélomes multiples.
Pour les patients éligibles, le daratumumab (DARZALEX®) est approuvé comme première ligne de traitement. Pour les patients en rechute et réfractaires, un second anticorps monoclonal anti-CD38, isatuximab (SARCLISA®), a été approuvé en 2020. Ils induisent tous deux l’apoptose des cellules tumorales chez ces patients.
Ces immunoglobulines IgG Kappa peuvent engendrer des interférences sur les gels d’immunofixation, lesquels sont utilisés pour l’évaluation de la réponse au traitement.
Sebia a développé la gamme HYDRASHIFT incluant HYDRASHIFT daratumumab et HYDRASHIFT isatuximab pour éviter ces interférences et ainsi améliorer le suivi des patients atteints de myélome multiple.
Nouveaux biomarqueurs de la maladie d’Alzheimer
Fujirebio, leader dans le développement de biomarqueurs pour les maladies neurodégénératives, poursuit ses efforts dans le développement de ces marqueurs et proposent depuis avril dernier les tests sanguins Lumipulse G pTau 181, β-Amyloid 1-42 et 1-40 pour les systèmes d’immunodosage complètement automatisés LUMIPULSE G. Ces tests CLEIA (chemiluminescent enzyme immunoassay) sont capables de mesurer quantitativement la protéine Tau phosphorylée à la thréonine 181, la β-Amyloid 1-42 et la 1-40 dans le plasma humain en tout juste 35 minutes.
« Les projections d’augmentation du nombre de personnes souffrant de démence posent d’importants défis de santé publique à l’échelle mondiale, pour lesquels un diagnostic précoce sera d’une importance considérable », a déclaré Goki Ishikawa, président et PDG de Fujirebio Holdings, Inc. « Fujirebio est prêt à relever ce défi en mettant à disposition des tests plasmatiques entièrement automatisé à partir de notre plateforme reconnue LUMIPULSE G. Cette innovation ouvre un nouveau chapitre dans le domaine des tests de neurodégénérescence. »
Ces tests sanguins viennent compléter le panel des quatre principaux tests du liquide cérébrospinal (LCS) (Aβ1-42, Aβ1-40, tTau et pTau 181) déjà disponibles sur cette plateforme. Grâce au lancement de ces nouveaux tests de neurodégénérescence, les tests automatisés de biomarqueurs sanguins pour la maladie d’Alzheimer (MA), et notamment le test du plasma pTau 181, pourraient bientôt dépasser le stade de la recherche et devenir une routine clinique.
Système expert d’aide à la validation : un catalogue enrichi
Le pôle biologique de la société VALAB a modélisé de nouvelles analyses enrichissant le catalogue de son système expert d’aide à la validation biologique, Valab®.
Vingt analyses d’IgE spécifiques ont été modélisées pour le diagnostic et le suivi des maladies allergiques. Ces analyses incluent le dosage des allergies de type respiratoire (Phadiatop, Phléole, Pollens de Bouleau…) et de type alimentaire (Trophatop, Lait de vache…). Le paramétrage de ces analyses se base sur un mécanisme de seuil de positivité ainsi que sur la vérification de la cohérence d’antériorités valides.
La deuxième nouveauté est la modélisation des influences des indices HIL (Hémolyse, Ictère et Lipémie) sur les analyses existantes dans Valab®. Les interférences identifiées lors d’un contrôle visuel des échantillons étaient, jusqu’à maintenant, interprétées dans l’expertise du système sous la forme d’une information qualitative. Suite à l’actualisation de la mesure automatisée des interférences par des analyseurs, l’échelle de valeur rendue est prise en compte par des influences progressives sur les analyses concernées. Cette modification prend en compte plus de 74 influences concernant principalement le domaine de la biochimie et de la coagulation.
Roche et BMS collaborent sur des algorithmes de pathologie numérique et des tests de diagnostic du cancer
Les progrès de l’informatique et de l’IA dans le domaine de la pathologie numérique semblent prometteurs pour répondre à la demande d’une évaluation plus précise et plus complète des résultats. L’imagerie de lames entières, associée à des outils modernes d’analyse d’images basés sur l’IA, a le potentiel de transformer la pratique de la pathologie.
C’est pourquoi Roche (Suisse) a conclu une collaboration avec Bristol Myers Squibb (États-Unis) pour soutenir, d’une part, le développement de deux tests destinés aux essais cliniques, et d’autre part, le développement et le déploiement de deux nouveaux algorithmes de pathologie numérique. Roche fournit la solution de pathologie numérique, depuis la coloration des tissus jusqu’à la production d’images numériques de haute définition, qui pourront être analysées par les algorithmes automatisés d’analyse d’images cliniques.
Dans le cadre du premier projet de cette collaboration, Roche Digital Pathology crée un algorithme d’analyse d’images basé sur l’IA pour aider les pathologistes à interpréter le test PD-L1 (SP142) de VENTANA, déjà commercialisé. BMY Squibb utilisera cet algorithme pour générer des données sur les biomarqueurs à partir des échantillons d’essais cliniques. Dans le cadre du second projet, Roche tirera parti de sa collaboration avec PathAI, annoncée récemment dans le cadre du programme Open Environment, pour intégrer un algorithme développé par PathAI pour l’analyse des biomarqueurs CD8 dans le logiciel de flux de travail NAVIFY Digital Pathology. L’algorithme alimenté par l’IA sera utilisé par BMY pour analyser les échantillons d’essais cliniques qui ont été colorés avec le test CD8 de Roche et pour générer des données quantitatives spatiales sur les biomarqueurs. Les données issues des deux projets seront utilisées pour faciliter le diagnostic du cancer et faire progresser les options de traitement personnalisé. Ces outils d’imagerie pathologique devraient en effet contribuer à enrichir les essais cliniques de recherche d’options thérapeutiques ciblées. L’élargissement de l’accès à ces outils d’imagerie innovants grâce à l’environnement ouvert de Roche Digital Pathology peut potentiellement permettre des diagnostics plus précis, une meilleure prise de décision clinique et conduire à des stratégies de traitement plus personnalisées.
bioMérieux acquiert Specific Diagnostics et ses antibiogrammes rapides
bioMérieux a encore renforcé son arsenal dans la lutte contre l’antibiorésistance par l’acquisition de Specific Diagnostics (États-Unis), un spécialiste des solutions d’antibiogramme rapide. Specific a développé un système qui fournit un antibiogramme phénotypique directement à partir d’hémocultures positives. Le système Specific Reveal Rapid AST a été développé sur la base d’une technologie unique et brevetée de signature métabolomique et offre un instrument facile à utiliser avec un menu ciblé, un faible encombrement et une conception modulaire pour un débit adaptable, bien adapté pour répondre aux besoins des laboratoires cliniques.
Ce système fournit des résultats exploitables pour les bactéries Gram-négatives directement à partir d’hémocultures positives en cinq heures en moyenne. Cela aide les cliniciens à relever le défi des infections sanguines, permettant soit une désescalade opportune vers un traitement ciblé, plus approprié et moins coûteux, soit une escalade rapide vers un traitement plus efficace en cas d’infection multirésistante. Cette solution s’intègre parfaitement aux solutions de bioMérieux : Bact/Alert Virtuo, Vitek MS Prime, Biofire BCID2, Vidas PCT et Vitek2. Avec cet ajout, la gamme sepsis de bioMérieux permet d’obtenir le jour même des résultats d’antibiogramme pour les bactéries Gram-négatives afin de permettre une thérapie plus ciblée et d’améliorer les résultats pour les patients.
« Cette acquisition renforce notre engagement de longue date à maintenir l’efficacité des antibiotiques pour les générations futures », a déclaré Alexandre Mérieux, PDG de bioMérieux.
Becton Dickinson acquiert Cytognos et sa cytométrie en flux
Becton, Dickinson and Company (États-Unis) a finalisé l’acquisition de Cytognos (Salamanque, Espagne) auprès de Vitro SA (Séville, Espagne).
Cytognos est spécialisée dans les solutions de cytométrie en flux pour le diagnostic du cancer du sang, la détection des maladies résiduelles minimales (MRM) et la surveillance immunitaire des maladies du sang. Cette acquisition renforce la stratégie de BD orientée sur le monitoring des maladies chroniques en élargissant son portefeuille de diagnostics du cancer du sang, de tests d’évaluation immunitaire et des solutions informatiques associées. En surveillant les MRM, il est possible de détecter de faibles niveaux de cellules cancéreuses après un traitement, afin de déterminer si la maladie est toujours présente ou s’il y a un signal de récidive.
Les produits Cytognos sont marqués CE IVD et disponibles uniquement en Europe et dans d’autres pays où l’approbation réglementaire des produits a été obtenue. En outre, Cytognos fournit plusieurs tests de recherche pour le myélome multiple, les MRM et la surveillance immunitaire, ce qui élargit le portefeuille de BD dans ce domaine. Cytognos apporte également des solutions informatiques dans le domaine en plein essor de l’immunologie.
Avec cette acquisition, BD obtient un accès exclusif aux tests avancés sous licence du Consortium EuroFlow, un réseau scientifiquement indépendant dans les domaines de l’hématologie et de l’immunologie, regroupant des scientifiques et des chercheurs de plus de 20 universités et hôpitaux européens. BD, qui avait déjà des accords de licence avec EuroFlow pour plusieurs autres tests, renforce ainsi sa collaboration avec ce réseau.
Becton, Dickinson and Company (BD)
Encadrer pour encourager la désescalade thérapeutique en oncologie
L’ESMO, organisation professionnelle de premier plan en matière d’oncologie, a publié dans Annals of Oncology un nouveau cadre règlementaire pour guider la recherche et l’interprétation des données sur la désescalade thérapeutique en oncologie.
La règlementation de l’ESMO pour « la modulation adaptée au risque de désescalade thérapeutique des traitements anticancéreux » vise à proposer aux oncologues, aux organismes de recherche et aux décideurs réglementaires, un ensemble de définitions et de critères communs permettant de progresser dans la personnalisation des traitements, à destination des
patients.
Ce nouveau cadre règlementaire met en avant deux principaux objectifs :
• dissiper les incertitudes sur la manière d’interpréter les données issues de nouveaux essais, à travers une classification à trois niveaux de preuves pour la désescalade thérapeutique ;
• mieux communiquer auprès des patients exprimant des réticences à participer à la recherche sur la désescalade par crainte d’être sous-traités.
« Les essais de non-infériorité randomisés et contrôlés sont la référence lorsqu’il s’agit de tester des traitements moins actifs, mais leur réalisation nécessite de nombreuses années, des échantillons de très grande taille et de lourds investissements financiers. Pour faire progresser ce domaine de recherche, dirigé plus souvent par des groupes universitaires que par l’industrie pharmaceutique, nous devons être en mesure de concevoir des études de haute qualité avec moins de patients et des durées de réalisation plus courtes, qui peuvent être utilisées pour évaluer la désescalade dans des populations à très faible risque. Ce cadre règlementaire vise donc à aider les investigateurs à mieux adapter la conception des essais au type de biomarqueurs et à la situation clinique qu’ils souhaitent aborder, ainsi qu’à définir les conditions nécessaires pour que les résultats soient considérés comme valides à différents niveaux de preuve », a expliqué le Professeur Fabrice André, du Centre de cancérologie de Gustave Roussy.
TRAPANI et al., Risk-adapted modulation through de-intensification of cancer treatments: an ESMO classification, Annals of Oncology, 2022; en ligne,doi:10.1016/j.annonc.2022.03.273
Vers un nouvel outil de diagnostic précoce de la maladie de Parkinson
Les agrégats de protéines sont à l’origine de nombreuses pathologies liées à l’âge. Parmi ces agrégats, l’ α-synucléine est un biomarqueur des troubles neurodégénératifs liés la maladie de Parkinson. Le détecter à un stade précoce est rendu difficile de par sa faible concentration, son état transitoire et le polymorphisme des agrégats.
La stratégie la plus aboutie actuellement, appelée RT-QuIC, repose sur l’amplification des agrégats de protéines préexistants. Elle s’effectue par ajout de thiofalivine T, marqueur fluorescent des fibres qui constituent les agrégats, qui requiert plusieurs jours d’incubation. Les résultats, déjà longs à obtenir, ne donnent pas d’information quantitative sur la concentration et la morphologie des agrégats d’α-synucléine.
Dans ce contexte, des scientifiques de l’Institut Européen des membranes (CNRS/Université de Montpellier) et de l’Institut des neurosciences de Montpellier (Inserm/Université de Montpellier) ont adapté à la détection des agrégats protéiques à l’origine des troubles neurogénédératifs une méthode dédiée au séquençage de l’ADN utilisant une technologie à base de nanopores. Elle consiste à immerger un pore de taille nanométrique dans une solution d’électrolyte et à mesurer le courant ionique à un voltage constant. La perturbation sur le courant induite par le passage des agrégats dans le nanopore peut alors être corrélée à ses propriétés. Pour cela, ils ont développé un dispositif original utilisant des nanopipette qui permet d’accélérer l’agrégation de l’ α-synucléine à partir des agrégats préexistants et de les détecter en temps réel.
Cette nouvelle méthode baptisée RT-FAST (real-time fast amyloid seeding and translocation) réduit à 90 minutes le temps nécessaire à l’identification des agrégats d’α-synucléine. Mais mieux encore, elle permet d’obtenir une information sur la concentration des agrégats préformés et permettrait, dans le futur, d’accéder à leur taille et à leur morphologie, paramètres qui pourraient s’avérer pertinents pour le développement d’outils de diagnostic précoce de la maladie de Parkinson.
MEYER N et al., Real-Time Fast Amyloid Seeding and Translocation of α‑Synuclein with a Nanopipette, ACS Central Science, 2022; 8(4):441-448, doi:10.1021/acscentsci.1c01404
Nouvelles pistes de compréhension de la maladie d’Alzheimer
Les progrès de l’analyse du génome humain, couplés à la mise en place de grandes études d’associations pangénomiques permettent aujourd’hui des avancées importantes dans le domaine de l’identification des facteurs de risques génétiques de la maladie d’Alzheimer.
Des chercheurs et chercheuses de l’Inserm, de l’Institut Pasteur de Lille, du CHU de Lille et de l’Université de Lille – en collaboration avec des équipes européennes, américaines et australiennes – ont ainsi identifié 75 régions du génome associées à cette maladie. Parmi elles, 42 sont nouvelles, n’ayant encore jamais été impliquées dans la maladie, ouvrant de nouvelles pistes de traitement et de diagnostic. « La suite de notre travail a consisté à caractériser ces régions du génome que nous avions identifiées pour leur donner du sens par rapport à nos connaissances biologiques et cliniques, et donc mieux comprendre les mécanismes cellulaires et les processus pathologiques à l’œuvre », souligne Jean-Charles Lambert.
Les scientifiques ont, d’une part, pu confirmer l’importance des deux processus pathologiques cérébraux déjà bien documentés : l’accumulation de peptides béta-amyloïdes et la modification de Tau, qui se retrouve sous la forme d’agrégats dans les neurones.
D’autre part, ces analyses révèlent également qu’un dysfonctionnement de l’immunité innée et de l’action de la microglie serait à l’œuvre dans la maladie d’Alzheimer. La microglie se rapporte aux cellules immunitaires présentes dans le système nerveux central et y élimine les substances toxiques.
Enfin, cette étude montre pour la première fois l’implication dans la maladie de la voie de signalisation dépendante du facteur de nécrose tumorale alpha (TNF-alpha).
Ces résultats permettent de confirmer et de renforcer nos connaissances des processus pathologiques impliqués dans la maladie, et d’ouvrir de nouvelles voies pour la recherche thérapeutique. Ils confirment par exemple l’intérêt de mener des essais cliniques sur des traitements ciblant la protéine précurseur de l’amyloïde, de poursuivre les travaux sur les cellules microgliales, initiés il y a quelques années mais aussi de cibler la voie de signalisation du TNF-alpha.
BELLENGUEZ C et al., New insights into the genetic etiology of Alzheimer’s disease and related Dementias, Nature Genetics, 2022; 54:412–436 (2022), doi: 10.1038/s41588-022-01024-z
MANIFESTATIONS
Retrouvez dans Spectra Diagnostic N°20 :
BOURSE & BIOTECHS
Secteur du diagnostic in vitro spécialisé dans le domaine des biomarqueurs en bourse :
du potentiel technologique à la réalité commerciale oui mais pas pour tout le monde
Charlotte DE MOL, Tine THURMAN, Philippe LE, Arsia AMIR-ASLANI
MISE À JOUR DES CONNAISSANCES
Les boucles R (structures hybrides) : cibles thérapeutiques et diagnostiques ?
Philippe KAHN
MISE À JOUR DES CONNAISSANCES
Point sur les éléments transposables L1 impliqués dans certaines pathologies
Philippe KAHN
CAS BIOCLINIQUES
Hypocalcémie sévère chez un patient épileptique, révélatrice du syndrome de Fahr avec hyperparathyroïdie
Hicham ESSELMANI, Asmaa YASSINE, Touria FATIHI, Otmane TOUZANI, Abdellatif BOUNSIR, Abderrazak LFAKIR
LABORATOIRE PRATIQUE
Intérêt de l’index kappa dans le diagnostic de la Sclérose en Plaques
Mathilde MARLAS, Chloé BOST, Bénédicte PUISSANT-LUBRANO
Newsletter Spectra Diagnostic N°19
INFORMATIQUE DE LABORATOIRE
Application mobile gratuite à la prise de décision clinique
bioMérieux, acteur mondial du diagnostic in vitro, a lancé MYACUTECASE™. Cette application mobile, la première du genre développée par cette société, sert à interpréter les résultats des tests de biomarqueurs VIDAS® réalisés aux urgences ou en soins intensifs.
Dans les hôpitaux, surtout en cas d’urgence, les solutions de diagnostic peuvent être limitées pour les patients présentant des pathologies aiguës et complexes. Les cliniciens ont besoin d’observer chaque patient et d’identifier le protocole thérapeutique adéquat rapidement et précisément. Vu le grand nombre de biomarqueurs disponibles aujourd’hui, leur interprétation, parfois complexe, est cruciale pour optimiser la prise en charge des patients et pour aider à sauver des vies. Afin d’interpréter correctement un test de diagnostic in vitro en particulier, il est très important de faire correspondre le diagnostic médical et les décisions avec les directives correspondantes, les recommandations des experts et les bonnes pratiques.
Facile d’utilisation, cette première version concerne quatre tests utilisés aux urgences et en soins intensifs : VIDAS® D-Dimer Exclusion™ II, VIDAS® NT-proBNP2, VIDAS® B.R.A.H.M.S PCT™, VIDAS® High sensitive Troponin I.
Grâce aux supports pédagogiques de cette application, les hôpitaux ont accès à un outil de formation continue en santé comprenant du contenu à haute valeur médicale et disponible à la demande. Cela comprend des informations sur les différents stades de la maladie ciblée, les parcours diagnostiques correspondants, les biomarqueurs pertinents et leur utilisation dans diverses situations. On retrouve au sein d’un même support numérique l’ensemble des informations habituellement présentes dans la notice technique d’un test, la brochure, les diverses directives nationales et internationales évaluées par des pairs, et d’autres documents utiles.
Mark Miller, Directeur Exécutif, Affaires Médicales, explique : « Avec MYACUTECASE™, notre objectif est de permettre aux cliniciens de choisir le bon test de biomarqueur à utiliser pour un patient précis mais aussi de faciliter l’interprétation des résultats. Un accès rapide et facile aux informations sur les tests et les maladies, aux recommandations d’experts et aux bonnes pratiques leur permettra d’améliorer la prise en charge des patients et, potentiellement, de sauver des vies. »
Une solution créée pour et avec les cliniciens
Pierre Boulud, Directeur Général Délégué, Opérations Cliniques, précise : « MYACUTECASE™ est une application très innovante qui aidera les laboratoires et les cliniciens à travailler ensemble mais qui permettra aussi aux cliniciens de mieux interpréter les résultats des tests d’urgence VIDAS®. Nos solutions digitales jouent un rôle stratégique dans notre offre. Elles constituent des opportunités uniques d’améliorer la qualité des tests diagnostiques et d’accroître leur valeur médicale au service des patients. »
Cette solution est répertoriée comme logiciel de diagnostic in vitro. Elle a été codéveloppée par des experts et des utilisateurs tests. Plus de 20 cliniciens ont participé à sa conception et à sa validation.
Désormais disponible gratuitement sur l’App Store d’Apple®, à la fois en français et en anglais, elle est amenée à évoluer en intégrant des nouveaux paramètres de test et des nouvelles langues. A l’avenir, elle sera aussi compatible avec d’autres systèmes d’exploitation comme Androïd.
ANALYSES
Contourner l’interférence de l’Isatuximab dans le traitement du myélome multiple
Au fil des ans, de nouveaux médicaments et de nouvelles stratégies thérapeutiques ont amélioré l’espérance de vie des patients atteints de myélome. Le traitement initial peut prendre plusieurs formes différentes, par exemple une combinaison de 2 ou 3 médicaments avec ou sans greffe de cellules souches autologues.
Les anticorps monoclonaux ont eu un impact significatif sur le paysage du traitement des myélomes multiples.
Pour les patients éligibles, le daratumumab (Darzalex®) est approuvé comme première ligne de traitement. Pour les patients en rechute et réfractaires, un second anticorps monoclonal anti-CD38, isatuximab (Sarclisa®), a été approuvé en 2020. Ils induisent tous deux l’apoptose des cellules tumorales chez ces patients.
Ces immunoglobulines IgG Kappa peuvent engendrer des interférences sur les gels d’immunofixation, lesquels sont utilisés pour l’évaluation de la réponse au traitement.
C’est pourquoi Sebia a développé la gamme HYDRASHIFT incluant HYDRASHIFT daratumumab et HYDRASHIFT isatuximab pour éviter ces interférences et ainsi améliorer le suivi des patients atteints de myélome multiple.
ANALYSES
Dosages des IgG HSV-1 et des IgG HSV-2 automatisés
Après leur lancement sur la plateforme ARCHITECT, les deux nouveaux réactifs pour le dosage des IgG dirigés contre les virus Herpes Simplex Virus 1 et Herpes Simplex Virus 2 de la société Abbott sont disponibles sur les modules d’immunoanalyse Alinity i.
Ces réactifs peuvent être utilisés sur sérum, plasma et tubes avec gel séparateur. Ils sont destinés à l’aide au diagnostic d’une infection à Herpes, et comme aide à la détermination du statut immunitaire, chez les adultes, et notamment chez la femme enceinte.
Les performances établies en comparaison à une méthode d’Immunoblot sont les suivantes :
• la sensibilité est de 98 % chez l’adulte et de 99 % chez la femme enceinte
• la spécificité est de 99 % chez l’adulte et de 100 % chez la femme enceinte.
Le principe analytique (CMIA : ChimiLuminescence sur Support Microparticulaire) évite toute interférence avec la biotine, même à des concentrations élevées. Les résultats sont qualitatifs et exprimés en index, correspondant au rapport du signal de l’échantillon sur le signal du calibrateur. Un index inférieur à 1 signe un résultat négatif, un index supérieur ou égal à 1 marque un résultat positif.
Il n’y a pas de zone douteuse.
Sont disponibles avec chacun des réactifs, des calibrateurs (1 niveau) et des contrôles (2 niveaux) spécifiques.
La disponibilité de ces paramètres vient compléter la gamme de réactifs TORCH déjà disponibles sur les analyseurs Alinity i (Toxo IgG, Toxo IgM, Toxo IgG avidité, Rubéole IgG, Rubéole IgM, CMV IgG, CMV IgM, CMV IgG avidité ainsi que les marqueurs des hépatites B).
ANALYSES
Prescription d’antibiotiques : un dosage de la CRP en EBMD
D’après l’O.M.S., la résistance aux antibiotiques atteint désormais des niveaux dangereusement élevés dans toutes les régions du monde. De nouveaux mécanismes de résistance apparaissent et se propagent dans le monde entier, compromettant notre capacité à traiter les maladies infectieuses courantes. Un article récent (1) estime à près de 1,3 millions par an le nombre de décès attribuables à l’antibiorésistance dans le monde en 2019. Si les tendances se confirment dans les années à venir, ce nombre pourrait atteindre 10 millions de décès dans le monde en 2050. Les infections résistantes feraient alors plus de morts que le cancer (8,2 millions).
En France, l’antibiorésistance est la cause de 5 543 décès par an chez des patients atteints d’infections à Bactéries Résistantes et 124 806 patients développent une infection liée à une bactérie résistante. Ainsi à la demande du Premier ministre, le premier Comité Interministériel pour la Santé (CIS) a été consacré en 2016 à la préparation et à l’adoption d’une feuille de route interministérielle visant à maîtriser l’antibiorésistance. Le 07 février dernier, le ministère des Solidarités et de la Santé présentait la Stratégie Nationale 2022-2025 de Prévention des Infections et de l’Antibiorésistance.
Dans ce cadre, LumiraDx présente maintenant le test CRP sur son innovante Platform, dosage immunologique microfluidique, rapide et facile à utiliser, conçu pour quantifier en 4 minutes les concentrations de CRP dans des échantillons de sang total (capillaire prélevé au bout du doigt ou veineux) et de plasma. D’après une étude du Pr Cooke (2), le test de la protéine C réactive (CRP) en biologie délocalisée améliore la précision du diagnostic et la gestion des patients présentant des symptômes d’infections des voies respiratoires pour les médecins, en réduisant les prescriptions d’antibiotiques et, en fin de compte, en atténuant la résistance aux antimicrobiens.
(1) Antimicrobial Resistance Collaborators, Global burden of bacterial antimicrobial resistance in 2019: a systematic analysis, The Lancet, 2022
(2) COOKE et al., Respiratory tract infections (RTIs) in primary care: narrative review of C reactive protein (CRP) point-of-care testing (POCT) and antibacterial use in patients who present with symptoms of RTI, BMJ, 2020
ANALYSES
Détection quantitative des anticorps de la Covid-19
Bio-Rad Laboratories, Inc. a lancé son test Platelia anti-SARS-CoV-2 S IgG Quant pour la détection quantitative des anticorps IgG anti-Spike du SARS-CoV-2, le virus associé à la Covid-19.
Disponible dans les pays acceptant le marquage CE, ce test fournit une évaluation précise des niveaux d’anticorps susceptibles de détecter la réponse immunitaire adaptative du patient à la Covid-19 et d’aider à déterminer l’efficacité des vaccins contre la Covid-19. Il utilise toute la protéine Spike pour permettre une détection plus large des anticorps IgG du SARS-CoV-2. Le test est calibré par rapport à la norme internationale de l’OMS pour la détection quantitative en BAU/mL des anticorps IgG anti-Spike, afin de favoriser une standardisation des résultats permettant les comparaisons entre les laboratoires.
« Le test Platelia anti-SARS-CoV-2 S IgG Quant permet une plus grande compréhension des réponses à long terme des anticorps au SARS-CoV-2 et, nous pensons que ce test va contribuer à améliorer la gestion des campagnes de vaccination ainsi que des études de séroprévalence, » a affirmé Dara Wright, Vice-présidence exécutive de Bio-Rad, Présidente, Clinical Diagnostics Group. « En outre, il est flexible. Ce test peut être utilisé manuellement, ou de façon automatisée sur nos systèmes Evolis et Evolis Twin Plus, ainsi que sur d’autres systèmes gestionnaires de microplaques ouverts et compatibles, après validation » a-t-elle ajouté.
Ce test vient compléter le test Platelia SARS-CoV-2 Total Ab de Bio-Rad, qui détecte les anticorps anti-nucléocapsides totaux et permet de différencier les populations exposées au SARS-CoV-2 de celles non exposées. Ces deux tests sont conçus pour détecter les réponses immunitaires adaptatives du patient.
Bio-Rad propose une large gamme de produits destinés à prendre en charge le dépistage diagnostic de la Covid-19, la confirmation des résultats de tests, la surveillance ainsi que la recherche et le développement de traitement/vaccin, grâce à des tests moléculaires utilisant la technologie PCR en temps réel ou la Droplet Digital PCR et des tests immunologiques.
VIE DES SOCIÉTÉS
Un partenariat Dedalus-Ibex pour booster l’IA en pathologie digitale
Dedalus et Ibex Medical Analytics, un des leaders du marché des diagnostics du cancer basés sur l’intelligence artificielle (IA), ont constitué un partenariat stratégique visant à combiner la puissance des algorithmes d’IA de qualité clinique d’Ibex à la solution complète de pathologie digitale de Dedalus.
Le nombre croissant de patients atteints de cancer et la pénurie mondiale de pathologistes qualifiés conduit les laboratoires d’anatomo-pathologie à rechercher activement des solutions d’amélioration de l’efficacité, qui permettent de maintenir des niveaux de précision élevés et de réduire le temps de diagnostic et les coûts.
La solution de pathologie digitale complète de Dedalus doit répondre aux besoins des laboratoires d’anatomo-pathologie et assurer l’interopérabilité avec les solutions multi fournisseurs existantes, pour permettre une évolution progressive, transparente et en douceur vers une numérisation complète de l’activité d’anatomo-pathologie.
Expert en solutions de laboratoire depuis plus de 30 ans, Dedalus équipe plus de 5700 laboratoires dans le monde. Cette expertise s’avère décisive dans l’implémentation réussie des technologies de pointe dans les laboratoires, pour rendre les systèmes aussi agiles, efficaces et précis que possible.
Ibex souhaite révolutionner le diagnostic du cancer en exploitant l’IA et les technologies de machine learning à une échelle sans précédent. Ainsi, sa plateforme Galen™ a démontré de très bons résultats dans de multiples études cliniques, sur divers types de tissus, mais aussi dans différents workflows cliniques. Elle est déployée dans des laboratoires à travers le monde où elle est utilisée dans le cadre de la pratique clinique quotidienne.
Cette solution conjointe, permettant un workflow fluide à partir d’une application unique, analysera les cas avant l’examen des pathologistes, en fournissant des outils d’aide à la décision qui permettront de se concentrer uniquement sur les lames cancéreuses et les zones d’intérêt, de rationaliser les comptes-rendus, d’améliorer l’efficacité des laboratoires et d’accroître la fiabilité du diagnostic.
Dedalus
Ibex Medical Analytics
VIE DES SOCIÉTÉS
Le profilage génomique complet par Roche pour la recherche et bientôt pour le DIV
Roche a étendu son portefeuille de solutions génomiques en oncologie en France avec le kit AVENIO Tumor Tissue CGP, première solution de CGP issue de la collaboration entre Roche et Foundation Medicine, filiale à 100 % de Roche.
Ce premier co-développement est une étape importante dans la vision de Roche et de Foundation Medicine qui souhaite permettre une prise en charge personnalisée des cancers en facilitant l’accès au profilage génomique complet (CGP) et en développant son utilisation.
Ce test de séquençage de nouvelle génération dédié pour l’instant à l’activité de recherche sera à terme proposé dans une future version à destination des biologistes moléculaires et des cliniciens pour le diagnostic et le traitement des cancers.
Le kit couvre l’ensemble des étapes du séquençage, de l’extraction de l’ADN et de la préparation de la librairie à la génération de résultats par la plateforme d’analyse FoundationOne via l’interface AVENIO Connect. Il utilise un panel de 324 gènes correspondant au panel FoundationOne afin de détecter les 4 classes d’altérations génomiques et d’évaluer les signatures génomiques. Ces gènes fournissent des informations précieuses sur les biomarqueurs connus aujourd’hui et les biomarqueurs émergents.
Chacun des kits permet l’analyse de 24 échantillons, avec un workflow complet de l’isolement de l’ADN aux résultats des variants en 5 jours. Le kit fonctionne sur les systèmes NextSeq 500/550 RUO (Research Use Only) et NextSeq 550 Dx d’Illumina en mode recherche. En janvier 2020, Roche a conclu un accord avec Illumina pour développer, fabriquer et commercialiser les tests AVENIO pour les tissus et le sang, qui puissent être utilisés sur les systèmes IVD DIV d’Illumina.
Foundation Medicine veut transformer les soins du cancer
Le cancer résulte d’anomalies du génome et sa prise en charge ne dépend plus uniquement des informations issues du tissu d’origine. En effet, c’est un ensemble de dizaines, voire de centaines, d’anomalies qui sont en partie déterminées par des caractéristiques génomiques spécifiques.
« Pour traiter efficacement le cancer, nous devons comprendre ce qui le dirige au niveau moléculaire. Le CGP permet de prendre des décisions éclairées sur les options de traitement disponibles, y compris les thérapies ciblées, les immunothérapies, les traitements antitumoraux et la participation aux essais cliniques, en fonction du profil génomique unique de la tumeur d’un patient », a déclaré Thomas Schinecker, PDG de Roche Diagnostics.
Contrairement aux panels plus petits tels que les tests «hotspot» ou «single gene», les tests CGP fournissent des informations complètes en un seul test et peuvent également fournir des informations sur des signatures génomiques complexes telles que la charge tumorale mutationnelle (TMB), l’instabilité des microsatellites (MSI) et la perte d’hétérozygotie (LOH).
« Le lancement de ce kit élargira considérablement l’accès au profilage génomique complet (CGP) à l’échelle mondiale en fournissant une solution internalisée pour ceux qui ne peuvent pas avoir accès à nos solutions par le biais de nos laboratoires centralisés », a déclaré Brian Alexander, directeur général de Foundation Medicine.
PROFESSION
Caen recrée des mini-tumeurs cancéreuses pour prédire la réponse aux traitements
La plateforme ORGAPRED de l’université de Caen Normandie produit des copies miniatures de tumeurs cancéreuses à partir de véritables échantillons de cellules issues de tissus tumoraux pour tester et prédire la réponse des patients aux traitements médicaux, mais aussi d’évaluer l’action d’une molécule pharmaceutique, de valider de nouvelles stratégies thérapeutiques …
« Les organoïdes (structure multicellulaire tridimensionnelle qui reproduit in vitro la micro-anatomie d’un organe) ont des caractéristiques et des fonctions qui reflètent la complexité du vivant. Ce qui en fait d’excellents outils pour la recherche clinique et pour la recherche fondamentale », explique Laurent Poulain, docteur en biologie et co-responsable de la plateforme ORGAPRED.
En 2017, l’unité de recherche ANTICIPE se lance dans un projet ambitieux de création de mini-tumeurs, un long parcours et une prouesse méthodologique. Il leur faudra trois ans pour parfaire les méthodes de culture, d’analyse et de conservation de ces mini-tumeurs de l’ovaire. Leur réussite ayant attiré des demandes de l’extérieur, l’idée est née d’une plateforme dédiée à la production d’organoïdes tumoraux. C’est ainsi qu’ORGAPRED est créé à Caen en 2020 avec, déjà au catalogue, une quarantaine de lignées d’organoïdes dérivés de tumeurs de cancers de l’ovaire, des voies aérodigestives supérieures, du côlon, du pancréas et du sein. « Pour monter ORGAPDRED, nous nous sommes rapprochés d’une unité de recherche de Lille travaillant, elle aussi, sur ces méthodes. Nous avons travaillé de concert pour créer deux plateformes partenaires et se coordonner de façon à répondre au mieux aux besoins des chercheurs et des cliniciens de tout le Cancéropôle Nord-Ouest », précise Louis-Bastien Weiswald, docteur en biologie et co-responsable de la plateforme ORGAPRED.
Les perspectives qui s’ouvrent aujourd’hui sont multiples : les organoïdes ou mini-tumeurs pourraient également être utilisés pour évaluer l’action d’une molécule pharmaceutique, valider de nouvelles stratégies thérapeutiques ou identifier des biomarqueurs de réponse aux traitements, et conduire vers une médecine plus prédictive.
PROFESSION
Les cancers en France : vers un registre national de fonctionnement centralisé
Les données concernant l’épidémiologie des cancers en France donnant l’incidence, la prévalence et la mortalité du cancer reposent sur des estimations. Celles-ci sont calculées à partir des données collectées par les registres territoriaux, généraux et spécialisés du cancer, couvrant environ 24 % de la population nationale. Les méthodes d’estimation se sont améliorées avec actuellement la publication des incidences pour 74 sous-types de cancers. Le fonctionnement des registres reste difficile du fait de la complexité du recueil des données et des ressources financières difficiles à pérenniser. Les pays européens à faible densité de population se dotent tous progressivement de registres nationaux. L’Académie nationale de médecine considère cette étape comme importante en vue d’une prochaine harmonisation européenne.
Recommandations de l’Académie nationale
Au terme de ce rapport, l’Académie nationale de médecine a émis des recommandations ici résumées :
1. Assurer la pérennisation du soutien national aux registres du réseau Francim dans la double optique de la collecte des indicateurs actuellement enregistrés et de leur mise à jour régulière sans interruption. Par ailleurs, une déclaration obligatoire devrait faire l’objet de réflexions au niveau institutionnel.
2. Assurer progressivement un enregistrement national des cancers plus géographiquement représentatif tout en restant basé sur des données vérifiées incluant les diagnostics anatomo-pathologiques.
3. Assurer la poursuite de la confrontation des données des registres avec celles des autres bases pour évaluer les insuffisances de communication entre elles et la qualité des données enregistrées. Il est conseillé la mise en place d’une convention de coopération avec en particulier le Health Data Hub. A terme, si les choses évoluent positivement, un système de surveillance national plus simple et performant pourrait voir le jour.
4. Assurer l’hébergement de l’enregistrement national des cancers au sein de l’INCa. Il doit contenir a minima les informations permettant d’avoir en temps réel l’incidence et la mortalité des cancers par lieu de résidence.
5. Associer les partenaires fournisseurs de données au sein du Registre National et déterminer précisément leur rôle. Cela permettrait une optimisation de fonctionnement du système et une identification plus rapide de phénomènes de variations importantes d’incidence et de mortalité.
6. Déterminer le statut juridique de l’enregistrement national et assurer la protection des données du registre. Ces informations sont nominatives et consenties par les patients; il doit s’agir d’un registre d’intérêt public, autorisé par la CNIL, et sécurisé en temps et en durée.
7. Garantir un financement pérenne tout en optimisant l’utilisation des finances publiques. Les fonds dédiés au programme national sur le numérique en santé devront participer au financement du registre national.
8. Intégrer ce registre national à l’espace européen.
SCIENCES
Les anticorps produits dans la tumeur rénale prédictifs de la réponse au traitement
L’immunothérapie, en stimulant la réaction immunitaire du patient, a révolutionné la prise en charge de nombreux cancers, mais la plupart des patients y sont résistants.
Des chercheurs du Centre de Recherche des Cordeliers (Inserm/Université de Paris/Sorbonne Université), avaient montré il y a plusieurs années l’existence, au sein de certaines tumeurs, d’amas cellulaires appelés structures lymphoïdes tertiaires (SLT) riches en cellules immunitaires, dont des lymphocytes B et T, et comparables à des micro-ganglions au sein des tumeurs.
Il a été récemment montré que la présence de ces SLT est associée à une bonne réponse à l’immunothérapie. Pour en comprendre les mécanismes, les chercheurs ont analysé les tumeurs de cohortes de patients atteints de tumeurs du rein par une technique de transcriptomique spatiale ; il s’agit, simultanément, de mesurer l’expression de l’ensemble des gènes contenus dans les tissus d’un organe complexe, ici une tumeur, et de localiser avec précision ces expressions et donc la position des cellules contenant ces gènes.
Grâce à cette technique, ils ont pu établir une carte de la localisation des cellules immunitaires dans ces tumeurs rénales, selon qu’elles contenaient ou non des SLT. Ils ont ainsi observé la présence, dans les SLT des tumeurs, de lymphocytes B à toutes les étapes de maturation, y compris à l’étape plasmocyte qui produit les anticorps spécifiques des antigènes à neutraliser. Ils ont également montré que ces plasmocytes migrent au sein de la tumeur pour délivrer les anticorps de façon ciblée. Ainsi, la présence de plasmocytes est corrélée à la présence d’anticorps qui se fixent sur certaines cellules tumorales et les détruisent.
Parallèlement, ils ont observé, lorsque les cellules cancéreuses sont recouvertes d’anticorps, que le traitement par un « réactivateur » des lymphocytes T est associé à une meilleure réponse à l’immunothérapie et à une plus longue survie des patients, sans progression de la maladie.
Ces observations suggèrent que la présence d’anticorps sécrétés par les plasmocytes au sein des tumeurs pourrait potentialiser l’effet du traitement « réactivateur » des lymphocytes T, en particulier via la libération d’antigènes par les cellules tumorales détruites.
Ces résultats permettent à la fois d’envisager d’identifier les patients susceptibles de répondre à l’immunothérapie grâce à l’analyse de leur tumeur, et d’étudier de nouvelles pistes thérapeutiques via la coopération des lymphocytes B et T au sein des tumeurs.
MEYLAN M et al., Tertiary lymphoid structures generate and propagate anti-tumor antibody-producing plasma cells in renal cell cancer, Immunity, 2022; 55:527-541.e5
SCIENCES
Une nouvelle cible thérapeutique contre le myélome multiple
Le myélome multiple est un cancer causé par la prolifération anormale des plasmocytes. Des scientifiques (Institut Pasteur/Inserm/Université de Paris/Hôpital Saint Louis AP-HP) ont découvert un nouveau mécanisme permettant de tuer efficacement et sélectivement ces cellules cancéreuses, en travaillant sur une toute autre maladie, l’ulcère de Buruli. Cette maladie tropicale négligée (1), causée par Mycobacterium ulcerans, provoque des nécroses cutanées parfois importantes et irréversibles, dues à la production de « mycolactone », une toxine qui agit en ciblant le translocon (Sec61).
Le translocon est un canal ancré dans la paroi du réticulum endoplasmique et est donc indispensable à la sécrétion de protéines. En bloquant Sec61, la mycolactone retient ces protéines à l’intérieur de la cellule et entraîne leur dégradation par le protéasome, ce qui génère un stress pouvant évoluer vers un processus de mort programmée.
Grâce à des modèles murins et des tumeurs issues de biopsies de patients, les chercheurs ont démontré que la mycolactone était hautement toxique pour les plasmocytes du myélome multiple, y compris ceux devenus résistants aux inhibiteurs du protéasome, et ceci à doses non toxiques pour les autres cellules du corps. De plus, ils ont montré que la mycolactone et les inhibiteurs du protéasome avaient un effet synergique, potentialisant leurs effets anti-cancéreux respectifs.
« Cette étude apporte la preuve de concept que le translocon est une nouvelle cible thérapeutique du myélome multiple. La prochaine étape consistera à identifier des molécules médicamenteuses inhibant Sec61, qui pourraient constituer un nouveau traitement de ce cancer. Par ailleurs, nous allons étudier si cette cible pourrait être commune à d’autres cancers » explique Caroline Demangel, responsable de l’unité Immunobiologie de l’infection à l’Institut Pasteur.
(1) Définition de l’OMS : Les maladies tropicales négligées (MTN) sont un ensemble diversifié de 20 maladies et groupes de maladies avec un unique point commun : leur impact sur les communautés appauvries. Ensemble, elles touchent plus d’un milliard de personnes avec des conséquences dévastatrices sur la santé, le social et l’économie.
DOMENGER A et al., The Sec61 translocon is a therapeutic vulnerability in multiple myeloma, EMBO Mol Med, 2022; e14740
MANIFESTATIONS
Retrouvez dans Spectra Diagnostic N°19 :
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