Newsletter Spectra Diagnostic N°8
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BIOLOGIE POINT OF CARE
Ajout des tests de TP / INR en POC
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La société Nova Biomedical a annoncé l’ajout des tests TP / INR sur l’analyseur Allegro, un analyseur de sang capillaire pour les tests en Point-Of-Care (POC). Désormais doté de la capacité de tester les troubles de la coagulation et de surveiller l’efficacité des traitements anticoagulants, l’analyseur et son lecteur StatStrip-A rendent les résultats de 18 analyses pour aider les cliniciens dans leurs prises de décisions et les ajustements thérapeutiques. L’Allegro et son nouveau test TP / INR sont maintenant disponibles dans les pays réglementés par le marquage CE.
Novabio
HEMOSTASE
Un réactif DDi par immunoturbidimétrie
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La société HORIBA Medical poursuit le développement de sa gamme en hémostase avec le nouveau réactif Yumizen G DDi par méthode immunoturbidimétrique.
Le réactif est prévu pour être utilisé dans le diagnostic d’exclusion de la maladie thromboembolique veineuse (MTE), de la coagulation intravasculaire disséminée (CIVD) et le suivi des patients atteints de la COVID-19.
Dans le cadre du diagnostic d’exclusion de la thrombose veineuse profonde (TVP) et de l’embolie pulmonaire (EP), le seuil est de 0,5 µg FEU/mL. La valeur prédictive négative du réactif Yumizen G DDi est de 99 %.
Les laboratoires de biologie médicale ont des exigences à la fois de qualité et de délai de rendu de résultats de plus en plus élevées. Pour répondre à leurs attentes, la société basée à Montpellier propose une formulation 100 % liquide afin de limiter les interventions manuelles et de permettre d’atteindre des performances de reproductibilité et de répétabilité en adéquation avec les recommandations les plus exigeantes.
Le réactif Yumizen G DDi est prêt à l’emploi, sa disponibilité est immédiate et la stabilité à bord des automates est de deux semaines. De façon à préserver les échantillons, le volume de prélèvement est de seulement 10 µlitres. Ce réactif offre des résultats du test D-Dimères en moins de 5 minutes.
Pour s’adapter à tous les types d’activités, laboratoires d’urgence, laboratoires satellites et plateaux de routine, HORIBA Medical propose le test D-Dimères sur 5 instruments de la gamme Yumizen G, les semi-automates Yumizen G200/G400 et les automates Yumizen G800/G1500/G1550.
Avec ce nouveau kit, HORIBA Medical propose une gamme de réactifs de routine PT, aPTT, D-Dimères prêts à l’emploi en conditionnement liquide.
HORIBA Medical
CARDIO-VASCULAIRE
Un test de diagnostic pour la stratification du risque cardiovasculaire
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Aterovax, fort de son expertise dans le domaine cardiovasculaire, propose deux tests pour la quantification de la sPLA2-IIA.
Les Phospholipases A2 (PLA2) sont une famille d’enzymes jouant un rôle clé dans les processus inflammatoires par la génération d’intermédiaires chimiques.
Une hausse de la concentration des PLA2 sécrétées (sPLA2) et en particulier de la sPLA2IIA, est étroitement associée à la rupture de la plaque d’athéroscléroseet aux risques cardiovasculaires qui s’en suivent.
L’intérêt de la mesure de la sPLA2-IIA, biomarqueur d’évaluation des risques, unique et indépendant d’autres facteurs de risques cardiovasculaires, est validée par des études cliniques chez plus de 15 000 patients pour :
• la stratification des risques dans le management des syndromes coronariens aigus,
• la prédiction d’événements cardiaques récidivants chez les patients présentant des pathologies cardiaques chroniques,
• la prédiction des risques chez les patients apparemment en bonne santé indépendamment des facteurs de risque traditionnels.
Pour la quantification de la sPLA2-IIA, la société Aterovax propose le test AteroDX ISO® sPLA2-IIA ELISA (96 tests) et le test Myocheck® sPLA2-IIA en format test rapide immunochromatographique unitaire quantitatif sur le lecteur concile® Ω100 (20 tests).
ATEROVAX
MICROBIOLOGIE
Une solution pour les antibiogrammes rapides
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QuantaMatrix a pour mission d’apporter des solutions innovantes dans le domaine de l’antibiogramme rapide. Sur un simple échantillon d’hémoculture positive, l’automate dRAST réalise un antibiogramme phénotypique avec génération de concentrations minimales inhibitrices.
Les premiers résultats étant disponibles en 4h, cette solution est particulièrement adaptée aux patients en urgence de soin. Un système expert basé sur les tout derniers référentiels internationaux tels que EUCAST, CA-SFM ou CLSI, choix laissé au laboratoire, permet d’apporter les meilleures réponses aux cliniciens.
Doté de panels d’antibiotiques adaptés aux besoins européens, l’automate dRAST détecte également les marqueurs de résistance ouvrant la voie à une escalade ou désescalade du traitement antibiotique sans attendre. Le gain de temps est supérieur à 24h en comparaison d’un antibiogramme conventionnel.
Simple d’utilisation, sans Mc Farland ni maintenance, quelques microlitres de sang suffisent. L’antibiogramme rapide devient une analyse de routine sans technicité particulière, disponible à tout moment.
Le confort du patient, la pertinence des informations données aux biologistes et aux cliniciens, le contrôle des coûts ainsi que la lutte contre l’antibiorésistance sont les priorités de QuantaMatrix.
QuantaMatrix Europe
MALDI-TOF
Une nouvelle plateforme MALDI TOF IVD
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Bruker Microbiology (BA M&D) a lancé fin 2019 une toute nouvelle plateforme nommée MALDI Biotyper® Sirius 200 Hz.
Les bénéfices majeurs de cette dernière sont les suivants :
• une productivité accrue via un Laser SmartBeam 200 Hz et des pompes à vide plus puissantes (400 tests/heure)
• une disponibilité machine améliorée lors des interventions préventives ou correctives nécessitant une rupture du vide
• une électronique de nouvelle génération – appareil de paillasse pesant seulement 75 kg
• une LED Strip afin de suivre en direct et à distance le statut du système pour plus de convivialité « user friendly »
• une ionisation en mode positif pour l’analyse protéomique classique pour les identifications microbiennes (CE-IVD, RUO)
• une ionisation en mode négatif pour l’analyse lipidomique concernant des applications avancées (RUO, Research Use Only).
Bruker France SAS
IMMUNO-HEMATOLOGIE
Logiciel amélioré pour la traçabilité
Les automates Immucor couplés à la solution logicielle intermédiaire ImmuLINK®, permettent de contrôler facilement les données, comme la gestion des antériorités mais également de consulter et de valider les résultats à distance. Une nouvelle version ImmuLINK® est désormais disponible sur les automates Echo Lumena™ et Neo Iris™, dont voici les principales améliorations :
• Disponibilité des antigrammes sur ImmuLINK® permettant d’avoir une maîtrise de la traçabilité des tests de dépistage et d’identification des anticorps
• Amélioration des tests de compatibilité : ImmuLINK 2.0 peut désormais afficher le type de poche de sang de donneur pour chaque résultat d’un test de compatibilité. Pour un patient, plusieurs poches de sang de donneur peuvent être affichées sur la même page afin de voir les différentes unités disponibles compatibles avec le patient.
• Nouvel outil d’archivage et de purge : cette fonctionnalité a été améliorée pour permettre une meilleure gestion des flux et de traçabilité même avec une base de données importante.
Immucor
INFORMATIQUE DE LABORATOIRE
Nouvelles versions du logiciel de vérification de méthodes
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BYG Informatique intègre dans ses dernières versions EVM de nombreuses innovations, en particulier sur les modules qualité et vérification des méthodes de ses solutions, qui est un domaine d’expertise reconnu de la société. Les fonctionnalités innovantes de la solution VMLink portent sur :
• La gestion du Contrôle de Qualité Interne avec la mise en place d’une synthèse graphique du CQI, une parfaite gestion des périodes probatoires, une gestion intégrée du reciblage.
• L’intégration des Contrôles de Qualité Externes dans EVM et l’import automatisé vers les SHFORM 43.
• Des nouvelles fonctionnalités intégrées au module de vérification des méthodes telles que l’intégration de la procédure dite du test ANOVA (ANalisys Of Variance) permettant une comparaison de méthodes multi-instruments, le SHFORM disponible en mode groupé et la génération automatique du SHFORM au format Word en plus du format pdf déjà disponible.
• L’analyse des tendances qui permet d’accéder à des fonctionnalités telles que la synthèse des résultats CQ et leur comparaison avec les valeurs attendues par le fournisseur ou des sociétés savantes, la possibilité d’importer les résultats de CQ externalisés dans le but de comparer les résultats avec des groupes pairs, ou la comparabilité inter-automate permettant d’évaluer la différence des résultats obtenus pour un automate donné du laboratoire en comparaison avec les autres automates effectuant le même panel d’analyse.
BYG Informatique
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CORONAVIRUS : LA COURSE À L’INNOVATION CONTINUE
Abbott : Test PCR et sérologie
Avec le marquage CE du test PCR Abbott Real Time SARS-COV-2 sur m2000 le 20 Mars 2020, Abbott Molecular propose aux laboratoires un test automatisé et de qualité afin de réaliser 470 tests patients sur 24 heures. Cette PCR automatisée et de forte cadence sur m2000 sp (extraction des échantillons) et m2000 rt (amplification et détection) détecte 2 cibles spécifiques du SARS -COV-2, dans les gènes RdRp et N. Le contrôle interne qui accompagne chaque test permet d’éviter le risque de faux négatifs. La technologie PCR en temps réel sur m2000 est largement implantée en laboratoires de virologie. Une version du test adaptée à l’Alinity m doit bientôt être disponible, augmentant les capacités de dépistage avec une cadence de 900 tests patients sur 24 heures.
D’autre part, deux nouveaux coffrets de réactifs pour la recherche qualitative des anticorps de type IgG sur sérum ou plasma humain sont disponibles respectivement sur les analyseurs Alinity i et sur les analyseurs ARCHITECT i1000 sr et i2000sr. Ces réactifs utilisent une réaction par Chimiluminescence sur Microparticules (CMIA), et les 1ers résultats sont disponibles en 29 minutes. Les antigènes utilisés sont obtenus par recombinaison génétique, et le schéma réactionnel garantit toute absence d’interférence avec la biotine.
Les études de spécificité menées sur plus de 1000 échantillons provenant de populations très variées ont montré une spécificité de 99,63 %. La sensibilité, établie sur 122 échantillons provenant de 31 malades diagnostiqués positifs au COVID 19 avec un test PCR, est de 100 %, 14 jours après les symptômes. Les versions IgM de ces 2 tests seront disponibles prochainement.
Contact Alinity i
Contact gamme Architect
Beckman Coulter un test IgG anti-SARSCov-2, marqué CE
Le 15 juin, la société Beckman Coulter recevait le marquage CE pour son test de détection des anticorps IgG : le test Access SARS-CoV-2 IgG, disponible en France. La société compte sur un marquage CE de son test IgM, développé simultanément, dans un futur proche.
L’entreprise a déjà fourni des tests à plus de 400 laboratoires aux USA et a commencé à en livrer dans le monde entier. L’entreprise dispose d’une base mondiale installée de plus de 16 000 instruments d’immunoanalyse et vise une production de plus de 30 millions de tests par mois.
Le test IgG Access SARS-CoV-2 détecte les anticorps IgG dirigés contre le domaine de liaison au récepteur (RBD) de la protéine Spike, que le SARS-CoV-2 utilise pour se fixer aux cellules humaines. Ces anticorps ont le potentiel d’être neutralisants, et pourraient jouer un rôle dans l’immunité à long terme.
D’une spécificité confirmée de 99,8 % et d’une sensibilité de 100 %, 18 jours après un test PCR positif, il peut être utilisé avec une variété d’analyseurs Beckman Coulter, y compris le DxI 800 à haut rendement, le DxI 600 pour les débits moyens et les DxCi et Access 2 pour les laboratoires de plus faibles dimensions. Le test peut être intégré de manière transparente dans les flux d’activité existants, sans traitement des échantillons par série.
Beckman Coulter France
bioMérieux : après les PCR, les tests sérologiques
bioMérieux, a annoncé le 21 mai l’obtention du marquage CE des tests sérologiques VIDAS® anti-SARS-CoV-2. Les deux tests – VIDAS® anti-SARS-CoV-2 IgM et anti-SARS-CoV-2 IgG – fournissent un résultat en moins de 30 minutes et ont démontré d’excellentes performances sur un grand nombre d’échantillons cliniques, avec respectivement 99,4 % et 99,9 % de spécificité. Ces tests viendront compléter les trois tests de biologie moléculaire déjà lancés pour la détection directe du virus.
Ces tests, désormais disponibles dans les pays reconnaissant le marquage CE, pourront être réalisés sur les systèmes de la gamme VIDAS® (MINI VIDAS®, VIDAS® et VIDAS® 3) qui sont très présents dans les laboratoires avec plus de 30 000 systèmes installés à travers le monde.
S’appuyant sur son expertise et sur la collaboration étroite entre la R&D, l’industrialisation et la production sur le même site en France, bioMérieux prévoit une augmentation rapide de ses capacités de production afin d’être en mesure de produire plusieurs millions de tests sérologiques par mois dès les prochaines semaines.
bioMérieux SA
Biomnis : PCR, sérologie et une volumétrie d’analyse accrue
Depuis le début de la pandémie, Eurofins Biomnis s’est mobilisé pour apporter son expertise en infectiologie et traiter les demandes d’analyses venant des hôpitaux et des laboratoires privés et en proposant dès le mois de mars un test de diagnostic RT-PCR aux hôpitaux et laboratoires de ville.
Le laboratoire propose désormais les examens sérologiques de type ELISA. Le premier permet de détecter et quantifier les IgG avec une spécificité de 99,3 % et une sensibilité de 97,6 %. Il est prescrit uniquement aux personnes ayant présenté des signes de gravité mais n’ayant pas réalisé le test RT-PCR. Le second détecte les Ig Totales (IgA+IgM+IgG) avec une spécificité de 99,8 % et une sensibilité de 100 % et s’adresse à une plus large population.
D’autre part, la pandémie du Covid-19 a conduit Eurofins Biomnis à se préparer à une volumétrie de tests inédite. Grâce aux moyens techniques mis en place, le laboratoire peut aujourd’hui réaliser 40 000 analyses par jour en infectiologie, nombre qui devrait encore augmenter dans les prochaines semaines.
En prévision de la hausse de la demande publique et privée, le laboratoire a réorganisé ses sites de Lyon et d’Ivry au moyen de réaffectations, formations et recrutements et a également investi dans du matériel automatisé afin d’industrialiser l’analyse des échantillons par les techniques RT-PCR et ELISA.
Biomnis
Biosynex : TDR, RT-PCR et PCR en POC
La société Biosynex commercialise trois nouvelles solutions diagnostiques pour l’infection à la COVID-19.
• Le test Biosynex Covid-19 BSS est un test TDR sérologique permettant, à partir d’une goutte de sang, de détecter en 10 minutes les anticorps spécifiques du Covid-19 qui apparaissent environ 10 à 15 jours après la contamination. La sérologie pourrait également être utilisée en complément de la PCR chez des patients hospitalisés tardivement et chez lesquels la charge virale serait indétectable par méthode PCR.
• Le test VitaPCR™ SARS-CoV-2, utilisé sur l’automate en Point of Care VitaPCR™ compact et intuitif, permet un dépistage moléculaire par PCR rapide et fiable (détection qualitative de l’ARN viral du SARS-CoV-2). Il rend un résultat en seulement 20 minutes à partir d’un simple échantillon prélevé avec un écouvillon naso- ou oro-pharyngé.
• Le Liferiver 2019-nCoV RT-PCR : ce système de PCR ouvert multiplex permet d’identifier 3 séquences d’ARN spécifiques du SARS-CoV-2 (gène ORF1ab, gène N et gène E). Cette technologie en système ouvert donne la possibilité aux laboratoires qui ont déjà une expérience en biologie moléculaire de réaliser des tests en série et d’obtenir les résultats en 2h environ à partir de la réception au laboratoire et du traitement de l’écouvillon.
Biosynex S.A.
Fujirebio : un kit PCR sans extraction d’ARN
Fujirebio Europe propose un nouveau test moléculaire innovant de détection du SARS-CoV-2. Ce kit de détection par RT-PCR, qui repose sur la technologie exclusive et breveté d’amplification isotherme appelé « amplification OMEGA », permet de détecter la COVID-19 directement à partir des prélèvements nasopharyngés ou oropharyngés sans extraction d’ARN. Cette technologie novatrice permet d’obtenir les résultats en environ 1h15, réduisant ainsi significativement le temps d’analyse et le délai de rendu. La simplicité et la flexibilité d’utilisation de ce kit permettent de rendre le dépistage de la COVID-19 accessible à des laboratoires ne disposant pas de système d’extraction d’ARN/ADN. Développé par Atila Biosystems, une start-up partenaire du groupe Fujirebio, le kit de détection iAMP® COVID-19, marqué CE- IVD, peut être utilisé sur l’automate RT- PCR PowerGene 9600 Plus ou tout autre système de qPCR capable de mesurer la fluorescence dans les canaux FAM/HEX en temps réel.
Ce nouveau test moléculaire complète le panel de biomarqueurs disponibles sur le système automatisé LUMIPULSE® G pour l’infectiologie (PCT, Ferritine), l’inflammation (IL-6) et les lésions pulmonaires épithéliales (KL-6) afin de prédire la sévérité de la maladie chez les patients infectés par le CoV-2 du SRAS.
Fujirebio France SARL
IDvet : un sérologique à haute spécificité
Créée en 2004 et basée sur le Parc Euromédecine à Montpellier, IDvet est spécialisée dans le développement et la production d’outils de diagnostic des maladies infectieuses animales et zoonotiques : elle inscrit ses activités autour du concept « One Health » qui présente la santé humaine et la santé animale comme intimement liées. Ses produits sont développés et fabriqués dans ses installations de 4000 m2, près de Montpellier, où l’entreprise emploie plus de 100 personnes.
PME indépendante capable de réagir très rapidement à l’émergence de nouvelles maladies infectieuses, IDvet a lancé dès le 12 mai un test sérologique permettant de détecter chez l’Homme les anticorps contre la Covid-19 ayant une spécificité de 99,9 %.
Basé sur la technique ELISA, il ne présente pas de réactions croisées avec d’autres agents pathogènes, y compris les autres coronavirus. Conçu pour une utilisation en laboratoire et permettant un haut débit d’analyses, Il peut être effectué sur les automates d’immuno-sérologie déjà disponibles, ou même manuellement. Ce test évalué par le CNR et marqué CE est dès à présent disponible et plus d’un million de tests a déjà été produit.
Ce test a été développé en un temps record en interne, notamment grâce au concours et à l’appui du CHU de Montpellier, via son CRB, et également à l’apport significatif de l’EFS Occitanie.
IDvet
Mobidiag : 2 tests moléculaires, selon les besoins de volumes
Face à l’épidémie, Mobidiag propose deux tests moléculaires, marqués CE, pour la détection de la Covid-19 élaborée pour s’adapter au volume d’échantillon à traiter.
• Pour les volumes importants : le test Amplidiag® Covid-19 est un test de RT-PCR en temps réel qui détecte en 45 minutes 2 gènes cibles du SARS-Cov-2 : orf1ab et N à partir de prélèvements nasopharyngés. L’interprétation des résultats est simplifiée grâce au logiciel Amplidiag® Analyzer.
L’intégralité du processus (extraction et préparation des plaques de PCR) peut être automatisée avec la plateforme Amplidiag® Easy.
• Pour des tests à la demande : grâce à son système fermé de cartouches à usage unique et prêtes à l’emploi, la solution Novodiag® Covid-19 permet de rendre des résultats rapidement (environ 1h), de façon sécurisée et simple (moins de 5 min de préparation) à partir de prélèvements nasopharyngés.
Conformément aux recommandations, ce test de RT-PCR détecte également les 2 gènes orf1ab et N.
Mobidiag
NG Biotech : premier test ultra-rapide développé en France
NG Biotech, qui développe des diagnostics rapides adaptés au contexte d’urgence médicale, en laboratoire comme en POC, a lancé dès la fin mars un TDR du virus SARS-CoV-2.
Marqué CE, le test en bandelette NG-Test® IgG-IgM Covid-19 détecte et différencie simultanément les anticorps IgM et/ou IgG, en seulement 15 minutes. Premier test ultra-rapide développé, fabriqué et validé cliniquement en France, c’est aussi le premier test commercialisé via un dispositif « tout-en-un », à usage unique, intégrant un auto-piqueur et un collecteur de sang capillaire et permettant une utilisation en POC comme en autotest. Le format cassette est également disponible.
NG Biotech ouvre un 2d site de production afin d’atteindre à très court terme une capacité de production de 2 millions de tests par mois, en priorité pour les besoins français.
Les performances biologiques du test sont parfaitement concordantes avec celles obtenues par la RT-PCR et sa valeur prédictive positive est de 100 %. Enfin les résultats concordent également avec les fenêtres sérologiques attendues pour un test sérologique.
Créée en 2012, NG Biotech, société familiale implantée en Bretagne, est pionnière et leader du diagnostic rapide en santé féminine et dans le domaine de l’antibiorésistance. Sa gamme de tests est disponible dans plus de 50 pays.
NG Biotech
Orgentec : une gamme de RT-PCR, sérologie et TDR, et CQ
Orgentec propose une solution globale pour la COVID-19, en adéquation avec les recommandations HAS les plus récentes, de la biologie moléculaire à la sérologie en test rapide ou automatisée, jusqu’aux contrôles de qualité :
• Le kit RT-PCR Viasure Certest SARS-CoV-2, double cible, évalué par le CNR, dans un format pratique de barrettes prêtes à l’emploi
• Les contrôles de qualité en biologie moléculaire Vircell Amplirun (ADN) & Amplirun total (Virus entier), universels, lyophilisés et quantifiés
• Les tests rapides SD Biosensor Standard Q Combo & Duo, permettant la détection qualitative des anticorps IgG et IgM. Les performances cliniques à 14 jours sont supérieures ou égales à celles définies par la HAS.
• La plateforme CLIA YHLO iFlash1800 et ses réactifs associés IgG & IgM, automatisant depuis le tube primaire la sérologie de la COVID-19. Les performances cliniques à 14 jours sont également supérieures à celles définies par la HAS.
• Les réactifs Vircell Virclia® sur les plateformes Virclia et Lotus, des barrettes CLIA en format unitaire IgM+IgA et IgG. Ces tests Vircell existent également en microplaques ELISA.
• Les EEQ Instand Coronavirus dont SARS-CoV-2 (PCR) et UK Neqas SARS-CoV-2 (sérologie).
Orgentec SASU
Roche : test sérologique marqué CE
Roche a reçu le marquage CE et l’autorisation de la FDA pour son nouveau test de détection des anticorps Elecsys® Anti-SARS-CoV-2. La société a déjà commencé à expédier ce nouveau test aux principaux laboratoires du monde et va augmenter sa capacité de production pour atteindre plusieurs dizaines de millions d’unités par mois afin de satisfaire les besoins des systèmes de santé dans les pays acceptant le marquage CE ainsi qu’aux Etats-Unis.
Le test Elecsys® Anti-SARS-CoV-2 est un test immunologique in vitro de détermination qualitative des anticorps (IgG comprises) dirigés contre le SARS-CoV-2, présents dans le sérum et le plasma humains avec une sensibilité de 100 % (14 jours après la confirmation par PCR).
Sur la base de 5272 échantillons analysés, ce dosage en double antigène sandwich affiche une spécificité de 99,81 % et ne présente aucune réactivité croisée avec les quatre coronavirus humains responsables du rhume, ce qui pourrait réduire le risque de faux positifs. Les hôpitaux et les laboratoires de référence peuvent réaliser le test sur les analyseurs cobas e de Roche, très répandus. Ces systèmes entièrement automatisés peuvent fournir des résultats portant sur le SARS-CoV-2 en environ 18 minutes, avec un débit de tests allant jusqu’à 300 tests/heure, en fonction de l’analyseur.
Roche Diagnostics France
Siemens Healthineers : la sérologie s’ajoute aux PCR
Début juin, Siemens Healthineers a annoncé la disponibilité mondiale de son test sérologique de détection qualitative des anticorps totaux, permettant la détection d’anticorps IgM et IgG dirigés contre le SARS-CoV-2 dans le sang. Marqué CE, ce test a démontré une sensibilité de 100 % et une spécificité de 99,8 %.
L’entreprise est prête à augmenter sa production, avec une capacité dépassant les 50 millions de tests par mois pour toutes ses plateformes analytiques concernées. La société dispose d’une base installée de 20 000 systèmes dans le monde, dont le système d’immunoanalyse Atellica® Solution, qui réalise jusqu’à 440 tests/h et rend un résultat en 10 minutes.
Ce test détecte les anticorps ciblant une protéine des spicules du virus, qui le lie aux cellules avec un récepteur humain distinct que l’on trouve dans les poumons, le cœur, de multiples organes et les vaisseaux sanguins. D’après les études, certains anticorps (neutralisants) dirigés contre la protéine des spicules peuvent désarmer le SARS-CoV-2, vraisemblablement en interférant avec sa capacité de liaison aux cellules.
Ce test est également disponible sur les analyseurs ADVIA Centaur® XP et XPT, Dimension Vista® et Dimension® EXL™. L’entreprise souhaite également mettre au point un test IgG pour s’adapter aux besoins.
Le kit de test de dépistage moléculaire PCR Fast Track Diagnostics (FTD) SARS-CoV-2, pour détecter le virus provoquant le COVID-19 est également marqué CE depuis le 24 avril. Celui-ci a démontré des concordances positive et négative de 100 %. 500 000 unités ont déjà été vendues en Europe. L’entreprise prévoit d’expédier plus de 2,5 millions de tests moléculaires PCR par mois au fur et à mesure que sa capacité de production s’accroît. Ce test peut être effectué simultanément avec les tests FTD Pathogènes respiratoires 21 et FTD Grippe/HRSV, des panels de test syndromique moléculaire ciblant de nombreux pathogènes des infections respiratoires aiguës.
Siemens Healthineers
Snibe : le premier kit de sérologie marqué CE au monde
Le 19 février 2020, Snibe a annoncé que les kits Maglumi 2019-nCoV IgM/ IgG ont obtenu la marque CE et par cela ouvert la mise à disposition de ces tests notamment en Europe. Des évaluations biocliniques multicentriques rigoureuses ont permis de valider la technique et la fiabilité de ces tests avec une sensibilité clinique de 95,60 % et une spécificité de 96,00 % lorsque le test IgM 2019-nCoV et le test IgG 2019-nCoV sont combinés.
Un autre avantage est la rapidité d’obtention des résultats de patients potentiellement infectés ou non, en 30 minutes selon l’analyseur, avec le Maglumi X8, le système CLIA le plus rapide au monde, avec un débit allant jusqu’à 600t/h. Ces tests peuvent être aussi utilisés sur la série d’analyseurs MAGLUMI multi-tailles CLIA (MAGLUMI® 600, Maglumi® 800, Maglumi® 2000, Maglumi® 2000 Plus, Maglumi® 4000 Plus, Maglumi® X8 qui peut être connecté avec SATLAS-TLA™. Autres avantages de cette solution :
• la détection d’anticorps avec des résultats numériques en utilisant uniquement 10μl d’échantillon
• le premier fournisseur de réactifs d’anticorps Covid-19 avec une connectivité d’automatisation de laboratoire majeure (Thermo Scientific / Inpeco)
• une capacité de production élevée avec ligne de production automatique avancée
Snibe
Theradiag : 4 tests en direct ou en distribution
Début juin, la société Theradiag, spécialisée dans le diagnostic in vitro et le théranostic, comptait quatre tests validés par le CNR de Paris :
• deux tests distribués par Theradiag et marqués CE par leurs fabricants : le test PCR : Mikrogen – ampliCube Coronavirus SARS-CoV-2 et le test rapide Diagreat – 2019-nCoV IgG / IgM Antibody Rapid Test Kit
• deux tests labellisés sous la marque Theradiag : le test rapide Theradiag – TDR Covid-19 IgG+IgM THERA et le test ELISA Theradiag – ELISA COVID-19 THERA02 IgG et IgM.
Ces deux derniers tests sont également marqués CE et leur commercialisation, en France et plus largement à l’international, peut commencer via les réseaux commerciaux usuels de Theradiag.
La société rappelle que différents tests Covid-19 existent déjà sur le marché, et que les politiques de remboursement varient d’un pays à l’autre. En France, la prise en charge par la Sécurité sociale est différente selon la nature du test.
Pour rappel, ces deux derniers kits de diagnostic sont conçus et assemblés par Theradiag dans ses laboratoires français proches de Marne-la-Vallée. Ces kits sont en particulier utilisés par les laboratoires d’analyses médicales, pour la plupart déjà équipés d’automates d’immuno-sérologie à haut débit.
Theradiag
ZenTech : un TDR peu coûteux
La société de biotechnologie wallonne ZenTech, située à Liège et spécialisée dans le développement de kits de dépistage des maladies du système immunitaire, a lancé la production d’un nouveau test de dépistage, rapide et simple à mettre en œuvre.
En avril, ZenTech a mis à disposition du CHU de Liège 500 tests sérologiques Covid-19 pour évaluation et validation : cette expérimentation a démontré une spécificité de 98 % et une sensibilité de 100 %. Marqué CE, ce test s’est aussi révélé plus précoce dans la détection des IgM et IgG par rapport au test Elisa de référence.
Dès le 16 avril, la société a lancé en Belgique sa propre ligne de production de TDR pour fabriquer 1,2 millions de tests par mois, avec l’objectif, à terme, de 2 millions de tests par mois. Le gouvernement belge a déjà souhaité commander 3 millions d’unités et une quinzaine de pays se sont déjà portés acquéreurs.
10 à 15 minutes suffisent pour obtenir un résultat, et aucun équipement spécifique n’est requis ; il est aussi plus économique : 9,80 €/unité. Selon la société, ce n’est pas un auto-test pour autant. Concrètement, cela signifie qu’un professionnel de santé peut l’utiliser seul et que le matériel nécessaire est réduit au minimum, tel un test de grossesse.
ZenTech S.A.
Pénurie : Stilla démontre l’avantage de son approche groupée
Stilla Technologies, entreprise française pionnière dans l’analyse génétique de précision, propose une nouvelle approche de tests virologiques pour la Covid-19 à haut débit et faible coût en combinant sa technologie de PCR digitale avec la méthode des tests de groupes et publie la plus grande étude comparative réalisée à ce jour pour les tests de groupe du SARS-CoV-2.
D’après Stilla, la technique RT-PCR atteint ses limites : la demande de tests va croissant tandis que la pénurie guette, notamment quant aux réactifs nécessaires, et que le coût des tests n’est pas adaptable à la population mondiale. Les tests de groupe ont donc été proposés comme solution pour étendre les capacités de test.
Le taux de positivité des tests Covid-19 est généralement inférieur à 10 %, voire souvent autour de 1%. Plus de 90 % des tests sont donc négatifs, rendant judicieux les tests de groupe. L’idée est de mélanger les échantillons de 8, 12 ou 32 individus avant l’analyse. Seuls les mélanges rendant un résultat positif imposeront de refaire le test pour chaque individu séparément. Le nombre d’individus testés pour une quantité donnée de réactifs est multipliée 5. Cependant, un risque associé aux tests de groupe est leur sensibilité qui est réputée inférieure pour des grands groupes (n > 4).
Une sensibilité « similaire à meilleure »
C’est là qu’entre en jeu la technologie de PCR digitale de Stilla Technologies, connue pour être plus sensible que la RT-PCR standard. Des études récentes l’ont vérifié pour la détection du SARS-CoV-2. Ainsi, l’association de la PCR digitale à la méthode des tests groupés permettrait d’adresser le principal problème de sensibilité, comme cela a été confirmé par une étude menée par le Service de Virologie de l’Hôpital Bichat (AP-HP) en collaboration avec le CREST (Ecole Polytechnique) et Stilla Technologies. Il s’agit de la plus grande étude comparative réalisée à ce jour comparant systématiquement des tests de groupe du SARS-CoV-2 à des tests individuels de référence. Il s’agit également de la première étude à évaluer les tests de groupe combiné à la PCR digitale.
Sur 448 échantillons testés, 26 et 25 ont été testés positifs par test de groupe en PCR digitale, pour des tailles de groupe de 8 et 16 échantillons. Contre 25 testés positifs avec les tests individuels de référence en RT-PCR. Ainsi, l’étude démontre une sensibilité similaire à meilleure pour les tests de groupes par PCR digitale, comparé aux tests individuels par RT-PCR.
En conclusion, cette nouvelle approche de tests de groupe par PCR digitale se révèlerait avoir une sensibilité diagnostique « similaire à meilleure » par rapport aux tests actuels en RT-PCR individuels. Or, cette méthode permet de réduire la quantité de réactif nécessaire jusqu’à 80 % tout en réduisant les coûts d’autant et en augmentant les capacités de test par PCR digitale jusqu’à 10 fois. Des avantages substantiels qui font de cette approche une arme précieuse à déployer dans le combat contre la pandémie.
Stilla Technologies
Skillcell, Vogo et Inovie lancent le test salivaire EasyCov
Après l’annonce de l’entrée en phase d’industrialisation et de commercialisation du test de dépistage salivaire EasyCov, les membres du consortium Skillcell et Vogo ont signé un partenariat avec le groupe de laboratoires de biologie médicale Inovie pour créer la première solution de dépistage de terrain intégrée de la Covid-19 en France. Le test de dépistage salivaire EasyCov, détectant l’ARN viral du SARS-CoV-2, constitue une innovation majeure au sein des dispositifs actuellement disponibles en combinant plusieurs atouts décisifs : simple, rapide (moins de 60 minutes), indolore, délocalisable et massivement déployable.
La solution globale, combinant le test EasyCov et la solution numérique développée par Vogo, sera distribuée et réalisée par Inovie, sur le terrain ou en laboratoire, selon les besoins. Issu des travaux de recherche du laboratoire Sys2Diag du CNRS, le test consiste à prélever moins d’1 mL de salive sous la langue du patient. Le prélèvement est déposé successivement dans deux tubes chauffés à 65°, grâce à un système nomade. Une fois le test réalisé par un opérateur médical habilité, le résultat est généré par la lecture colorimétrique du test EasyCov via l’application « EasyCov Reader ». Ce résultat et les données de santé du patient seront renvoyés en moins de 60 minutes après validation par un biologiste médical. L’étude effectuée comparativement à un test RT-PCR réalisé à partir d’un prélèvement naso-pharyngé, sur 180 personnes, a montré une sensibilité de 72,7 % et une spécificité de 95,7 %.
La capacité de dépistage actuelle d’Inovie représente jusqu’à 20 % des tests PCR quotidiennement réalisés en France. Avec ces nouveaux tests, Inovie pourra réaliser des tests rapides à grande échelle pour mener des campagnes de dépistage sur le terrain, à l’occasion par exemple de compétitions sportives ou de campagnes de contrôle pour les transports ou en entreprise.
Grâce à la solution d’analyse automatique des tests et le portail numérique interopérable avec le SIL du laboratoire, ce partenariat permet de créer une chaîne de dépistage entièrement intégrée et sécurisée répondant aux exigences réglementaires les plus strictes avec la mise en place du Système d’Information de DEPistage, SI-DEP, outil national visant à informatiser le processus de dépistage.
La capacité de production d’environ 200 000 kits EasyCov par semaine est aujourd’hui assurée et pourrait être rapidement élargie. Le prix public intégrant l’ensemble des prestations d’Inovie sera fixé à un tarif significativement inférieur aux tests PCR (74 euros en moyenne) aujourd’hui sur le marché.
Créée en Guadeloupe en 2017, Skillcell, filiale du groupe Alcen, développe des tests de diagnostic de terrain en plaçant la simplicité au cœur de son approche : tout le monde doit pouvoir utiliser les tests, n’importe où, n’importe quand.
Inovie
Skillcell
Vogo
Medicus AI lance CoVive, une appli gratuite d’accompagnement
et d’auto-surveillance de la Covid-19
CoVive est une application gratuite d’accompagnement personnalisé et de surveillance développée en réponse à l’épidémie et à la propagation de la Covid-19. Développée en partenariat avec BioneXt Lab, elle est disponible sous iOS et très prochainement sous Android.
Disponible dans le monde entier, CoVive vise à alléger la pression sur les systèmes de soins pour aider à «aplatir la courbe». En donnant aux utilisateurs des informations claires sur leur santé, et en mettant à leur disposition des fonctions d’auto-évaluation, d’explication des résultats des tests, ainsi que d’auto-surveillance, l’application se veut un compagnon rassurant, source d’informations fiables, qui guide l’utilisateur dans son parcours de santé. Elle a de plus pour vocation d’accompagner la phase de levée de confinement afin de permettre au système de santé de reprendre en charge de façon appropriée les autres patients, faciliter la vie des gens et la reprise des activités économiques.
« En situation de pandémie, les gens sont effrayés et ont une tendance accrue à la panique. Les premières semaines de l’épidémie de COVID-19 ont apporté une avalanche de désinformations et beaucoup d’incertitude. Très rapidement nous avons discuté avec BioneXt de la manière dont nous pourrions soutenir et construire quelque chose d’incontestablement utile pour les utilisateurs. CoVive est issue de notre savoir-faire habituel chez Medicus : délivrer une interprétation personnalisée et fournir un rapport intuitif, c’est donc sur ces points que nous avons concentrés notre valeur ajoutée pour les utilisateurs de CoVive » a déclaré le Dr Baher Al Hakim, Président de Medicus AI.
Depuis son siège au Luxembourg, BioneXt a collaboré avec Medicus AI pour personnaliser et adapter CoVive à de nombreux pays, dans plusieurs langues, en s’appuyant toujours sur les préconisations officielles et les sources d’informations locales, afin de fournir des renseignements pertinents et actualisés, conformes aux directives, aux informations de contact, et aux recommandations locales.
CoVive a été développée avec le soutien de Roche Diagnostics, leader du diagnostic in vitro, qui accompagne Medicus AI pour personnaliser l’application, l’adapter aux recommandations et exigences nationales et en favoriser l’adoption auprès des patients.
CoVive est la première application SARS-CoV-2 à recevoir une certification CE de dispositif médical de classe 1. Dans sa phase initiale, CoVive est disponible en anglais, français, allemand, portugais, grec et arabe.
BioneXt Lab
CoVive, Medicus AI
Roche Diagnostic France
SCIENCES
Vers un marqueur d’une future LAL chez les profils prédisposés
La prédisposition génétique à la leucémie infantile est fréquente (de 1 à 5 %), mais moins de 1 % des porteurs développeront la maladie. On estime que les stimuli infectieux jouent un rôle majeur dans l’étiologie des types les plus courants de leucémie aiguë lymphoblastique (LAL), mais les facteurs cruciaux menant à l’oncogenèse chez les enfants sont inconnus. Des travaux menés à l’Institut de recherche biomédicale de Salamanque (IBSAL) (Espagne) et relayés lors du « EHA25Virtual », le salon virtuel de l’European Hematology Association, se sont attachés à comprendre le mécanisme par lequel des infections courantes déclenchent la maladie, afin d’identifier des stratégies de prévention potentielles. Ils ont notamment découvert que la perturbation du microbiome intestinal par un traitement antibiotique en début de vie suffit à induire la leucémie chez des souris prédisposées.
Le Dr Carolina Vicente-Duenas (conférence S100) explique : « Comme il existe une diaphonie évidente entre les bactéries commensales et le système immunitaire, le microbiome intestinal pourrait servir de pôle d’intégration de signaux environnementaux comme l’exposition aux infections, modulant le risque de développer une LAL à cellules B. Dans un modèle surin de LAL à précurseurs B humaine, nous avons démontré que le profil du microbiome fournit un biomarqueur qui pourrait être utilisé pour identifier les porteurs prédisposés à risque de développer une leucémie. De plus, nous avons démontré qu’une carence du microbiome intestinal suite à un traitement antibiotique en début de vie constitue un facteur de risque pour le développement de la leucémie. Nous prévoyons que le risque de développer la leucémie puisse être réduit par une modulation du microbiome intestinal en début de vie. »
European Hematology Association
Un traitement biologique sûr et efficace contre le THH
Avec une prévalence de 1 sur 5000, la télangiectasie hémorragique héréditaire (THH, ou maladie de Rendu-Osler-Weber) est le deuxième trouble hémorragique héréditaire le plus courant au monde. Les patients souffrant de THH sont confrontés à des saignements gastro-intestinaux chroniques s’aggravant progressivement et à de graves saignements de nez récurrents (épistaxis), donnant lieu à une anémie ferriprive chronique et souvent très grave. Les patients souffrant de THH dépendent souvent de perfusions de fer ou de transfusions de sang régulières pour maintenir des hémogrammes sains. Actuellement, il n’existe aucun traitement approuvé par la FDA contre la THH.
Cette étude menée par le Massachusetts General Hospital (Harvard Medical School, Boston, Massachusetts, USA) a été relayée par le Dr Hanny Al-Samkari (conférence S320), lors du « EHA25Virtual », le salon virtuel de l’European Hematology Association : « Les anomalies génétiques sous-jacentes qui causent la THH donnent lieu à des élévations des taux de VEGF (Vascular Endothelial Growth Factor). Par conséquent, les médicaments existants ciblant le VEGF (les anti-angiogéniques) peuvent être efficaces dans le traitement du THH. Une étude rétrospective multicentrique internationale du nom de InHIBIT-Bleed a évalué le bévacizumab, un anticorps biofabriqué ciblant le VEGF, administré en intraveineuse afin de traiter les saignements chez 238 patients souffrant de THH. » Après avoir reçu des perfusions pendant une durée médiane d’un an, les patients ont vu une amélioration du taux d’hémoglobine moyen de 8,6 g/dL à 11,8 g/dL, une réduction de 50 % du score de gravité moyen d’épistaxis, une réduction de 82 % des besoins de transfusion de globules rouges et une réduction de 70 % des perfusions de fer.
« Il est important de noter que le bévacizumab a été bien toléré et sans danger, avec des effets indésirables remarqués chez 38 % des patients (pression artérielle élevée, fatigue et protéinurie étant les plus courants), aucun n’étant mortel. En conclusion, le bévacizumab par intraveineuse pourrait être considéré comme une option de traitement standard pour les patients souffrant de THH et de saignements modérés à graves. »
European Hematology Association
MANIFESTATIONS
Les 4es JFBM : la Biologie Médicale au défi de la Covid-19
Une première version de la ligne des JFBM avait été élaborée en janvier 2020 avec comme fil rouge annoncé du programme scientifique des 4es JFBM : la biologie médicale, support de performance.
Depuis, la performance de la Biologie Médicale s’est concentrée sur une cible forte, ce virus inconnu de tous et qui a réussi à franchir toutes les barrières et à s’installer dans le monde entier.
Il a paru comme une évidence au comité scientifique de focaliser son programme autour du Covid-19.
Ainsi, différents thèmes seront abordés sous forme de tables rondes et de communications scientifiques : gestion de la crise en France et chez nos amis francophones, répercussion sur les maladies chroniques, répercussions sociales, changements dans nos organisations, mobilisation et coopération entre toutes les ressources possibles (laboratoires de recherche, laboratoires vétérinaires), mise en place de plateformes nationales, rôle des internes en biologie médicale, rôle de l’industrie du DMDIV…
Comme lors de la précédente édition, le comité scientifique réunit des représentants de nos collèges nationaux historiques (Collège d’Hématologie des Hôpitaux, Collège de Bactériologie-Virologie-
Hygiène des Hôpitaux et Collège National de Biochimie des Hôpitaux), de la SFBC, de l’IFCC/ EFLM, du SNMBCHU, du LABAC, de la SFIL et bien sûr de nos amis francophones de la FIFBCML. Grande nouveauté cette année, la présence de la FNSIP-BM.
Comme les années précédentes, 4 prix posters seront remis par le Jury à l’issue de la présentation sous forme d’un challenge de 380 secondes de posters sélectionnés.
Nous vous espérons nombreux, hospitaliers ou libéraux, à venir nous rejoindre en Bretagne. Kenavo !
Carole Poupon
Présidente du Comité Scientifique des 4es JFBM
JIB 2020 : l’appel à communication est ouvert
Les JIB 2020 auront lieu du 4 au 5 novembre 2020 au Palais des Congrès de Paris. Les abstracts des communications peuvent être adressés jusqu’au 7 septembre 2020. La meilleure communication orale et le meilleur poster recevront un prix de 1000 €. Les différentes thématiques proposées pour la soumission des abstracts sont les suivants :
• Nouveaux biomarqueurs : Identification et application cliniques
• Médecine personnalisée : Test pré-clinique, dosage du médicament, résistance aux traitements
• Nouvelles technologies : NGS, spectrométrie de masse, multiplex
• Algorithmes des décisions biocliniques : Oncologie, Infectiologie, Maladies métaboliques
• Urgences et biologie délocalisée : POTC, gaz du sang
• Organisation innovante, gestion de la qualité, accréditation et mise en œuvre de l’article 51
• Traitement des données biologiques, Analyse de données (IA, Big data) et Sécurisation de données (RGPD)
• Biologie et e-santé : Télémédecine, nouvelles applications mobiles
• Biologie humaine et environnementale : Environnement professionnel, contrôle de l’environnement, gestion des déchets, prévention…
JIB 2020
Les 25es Journées d’Ingénierie Biomédicale de l’AFIB maintenues en 2020
Solidaires et impliqués durant la phase aigüe de la crise sanitaire, les ingénieurs biomédicaux maintiennent les 25es Journées d’Ingénierie Biomédicale. Elles se dérouleront comme prévu à Lyon du 07 au 09 octobre 2020.
Dans un contexte d’organisation sanitaire en constante évolution, la 25e édition des Journées AFIB se plongera dans la mutation des parcours de soins. Des parcours plus que jamais liés à des enjeux technologiques (nouvelles techniques, dispositifs connectés, cyber‐sécurité…) et impactés par les évolutions démographiques, épidémiologiques et géographiques auxquels doivent s’adapter l’ensemble des professionnels de santé. Face à ces défis, l’ingénierie biomédicale sera primordiale pour accompagner et développer de nouvelles approches.
Parallèlement, eu égard à la période inédite que viennent de traverser les hôpitaux, le programme scientifique des Journées 2020 a été aménagé pour permettre un premier retour d’expériences de la crise liée à la Covid19. Des sessions spécifiques aborderont les difficultés rencontrées dans la gestion des plateaux techniques et dans la continuité de fonctionnement des hôpitaux. Chacun pourra y trouver des éléments pour consolider la manière d’anticiper de potentielles futures situations exceptionnelles de cette ampleur.
Rendez‐vous annuel incontournable des Ingénieurs Biomédicaux et de leurs partenaires industriels, constructeurs et fournisseurs, les Journées AFIB 2020 seront une nouvelle fois un lieu d’échange et de convivialité. Les conditions d’accueil du Centre des Congrès de Lyon entièrement repensées permettront à l’ensemble des participants et des visiteurs d’échanger dans le respect total des gestes barrières.
AFIB
MANIFESTATIONS 2020 À 2023
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New design guide for the Sunshine Coast
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Newsletter Spectra Diagnostic N°7
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TRIBUNE
S’appuyer sur cette crise sanitaire sans précédent
pour mieux anticiper les prochaines
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Au moment où j’écris ces lignes, l’heure est loin d’être encore au bilan. Nous savons déjà qu’il nous faudra apprendre de cette crise sanitaire sans précédent pour mieux nous préparer aux prochaines. Or les années à venir nous en réservent probablement d’autres, encore plus graves.
À l’heure actuelle, tous les biologistes médicaux et leurs équipes sont engagés dans une lutte contre ce virus. Les laboratoires de ville étant engagés dans la bataille mi-mars, quand la prise en charge des patients a débordé de l’hôpital.
À l’heure de cet engagement, aux côtés des autres professionnels de santé, nous pouvons nourrir des regrets à l’encontre de nos « élites », politiques ou hauts fonctionnaires, qui ont écrit, discuté et voté la loi 2013 sur la biologie médicale… sans vraiment terminer le travail.
En 2010, avec l’aide déterminante du Syndicat des biologistes, la profession s’est battue devant la Cour de justice européenne pour que la biologie médicale soit reconnue comme une profession médicale à part entière. Et nous avons gagné… sauf qu’aujourd’hui nous ne sommes toujours pas entrés comme tels dans le Code de santé publique.
Nous en mesurons avec désespoir les conséquences majeures : pas cités, pas aidés, pas protégés. Nous avons en effet été systématiquement oubliés des services du ministère chargés de préparer les textes de consignes de mise à disposition des masques chirurgicaux, FFP2, etc. Pourtant, ils savent nous solliciter, comme ce fut le cas lorsque j’ai été appelé en urgence pour participer à la rédaction et à la mise en place de l’arrêté de nomenclature pour la prise en charge du Covid-19, et de la circulaire de prise en charge des patients par les laboratoires de ville.
Seule « consolation », nous avons toutefois demandé et obtenu, lors de la signature de l’accord de maîtrise des dépenses de biologie pour les 3 ans à venir, un décalage de son application par Nicolas Revel en cas de chute de nos activités.
Mais ceci est bien peu de chose face à la situation que nous devons affronter. Mes préoccupations vont d’abord vers nos personnels, mes confrères pour qui le dévouement est l’essence de nos métiers. Comme les autres professionnels médicaux, nous sommes au service des patients, de tous ceux qui ont besoin de notre spécialité médicale. Nous pensons aussi bien sûr à tous les Français qui auront du mal à se relever de cette épidémie.
Apprendre de nos erreurs, préparer le pire, voilà ce que nous devrons faire sans attendre, dès que cet épisode aura été surmonté. Il faudra le faire tous ensemble, pas seulement les politiques et les fonctionnaires de leurs côtés. Nous aurons ainsi plus de solutions concrètes et adaptées à mettre en œuvre.
Dr François Blanchecotte
Président du SDB
SPECIAL CORONAVIRUS
Coronavirus : la course infernale des biologistes et des industriels du diagnostic in vitro
Même si le dépistage massif n’est pas (encore ?) à l’ordre du jour en France, il est déjà anticipé par les laboratoires et par leurs fournisseurs.
Les tests nécessaires à la détection du coronavirus ont dans un premier temps été effectués avec les réactifs de l’Institut Pasteur, et restreint aux hôpitaux publics concernés et correctement équipés. Samedi 7 mars, un nouvel arrêté a autorisé les laboratoires de ville à effectuer les prélèvements nasopharyngés nécessaires pour le dépistage du Covid-19, à condition de manipuler ces échantillons respiratoires dans un laboratoire LSB2, certifié PSM2. Cette autorisation, rajoutée aux arrivées massives attendues dans les hôpitaux, a encouragé les industriels du diagnostic in vitro à innover pour proposer de nouveaux tests et des capacités de production nouvelles. Chronique d’une course infernale.
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Novacyt, le premier marquage CE
Dès le 14 février, Primerdesign, filiale de Novacyt, lançait la version marquée CE de son test nCoV. Ce test moléculaire avait été proposé dès le 31 janvier en usage réservé à la recherche (Research Use Only, RUO). Cette rapidité de réponse lui a valu une forte valorisation boursière puisque les commandes sont très vite arrivées, en provenance d’Asie, des USA ou encore du Royaume-Uni, avant même la version destinée aux laboratoires cliniques.
Le test nCoV de Primerdesign a été conçu pour détecter uniquement la souche 2019 du virus, ce qui, selon la société, le différenciait d’un certain nombre de tests concurrents distribués à cette date, qui étaient moins spécifiques et pouvaient réagir à d’autres virus apparentés. Le test Primerdesign peut générer un résultat en moins de deux heures. Sa stabilité à température ambiante élimine la problématique de la chaîne du froid dans les climats tropicaux, améliore son efficacité et réduit les coûts de transport. Le test est adaptable à plusieurs plateformes de tests moléculaires, y compris l’instrument Genesig® q16 et q32 de Primerdesign, et peut donc être utilisé dans de petits et grands laboratoires, voire en POC si nécessaire. En France, le test est distribué par Atothis et Servibio.
Afin de faire face à la demande massive et mondiale que Novacyt a reçu, la société a acquis rapidement de grandes quantités de matières premières et a accru considérablement sa capacité de production par l’intermédiaire d’un sous-traitant en Europe continentale. La combinaison des deux capacités de production devrait permettre de fabriquer jusqu’à 2 millions de tests Covid-19 par mois, multipliant ainsi la capacité de production initiale par 10. En date du13 mars, Primerdesign a vendu et enregistré un montant de commandes de tests Covid-19, marqués CE ou destinés à la recherche, supérieur à 4,3 millions d’euros, dont la commande du Public Health England, agence gouvernementale du Royaume-Uni. Ce montant représente environ huit mois de chiffre d’affaires de la division en temps normal.
Eurobio, un marquage CE multiplexe
Le 18 février, Eurobio Scientific est le premier à recevoir le marquage CE pour un test PCR multiplexe en temps réel : le panel AllPlex™ Coronavirus. En effet, la société francilienne, ex-DiaxonHit, est le distributeur français exclusif du test développé et fabriqué en quelques semaines par le groupe coréen Seegene, son partenaire depuis plus de dix ans.
Le 3 mars, ayant reçu l’aval de l’ANSM après évaluation par le CNR, le groupe a débuté la commercialisation de son panel, exclusivement en France. Comme le précise la société, « le développement rapide de ce test et son marquage CE ont été rendus possibles du fait de la présence de nombreux malades positifs en Corée du Sud, où est localisé le siège de Seegene. La validation du CNR se base sur des séries d’évaluations pratiquées sur de vrais extraits d’échantillons scientifiques, prélevés sur des patients malades. »
Certains clients équipés de la plateforme Seegene ont déjà passé commandes pour ce nouveau test, déjà utilisé en Corée et en Italie. Il permet la détection et la différenciation simultanée dans un seul puits de PCR, en moins de deux heures, de 2 gènes d’identification du Covid-19. Ainsi, la technologie multiplexe détecte simultanément plus de 20 pathogènes respiratoires et différents génotypes de virus (grippe, coronavirus, VRS).
En parallèle, Eurobio Scientific a lancé son propre test EBX Coronavirus en RUO. Ce test PCR en temps réel multiplexé, pour la détection du virus SARS COv2, est directement utilisable sur tout instrument ouvert, y compris les systèmes portatifs. Il permet la détection en 1h15 des 3 gènes d’identification du virus tel que recommandé par l’OMS. La société, qui prépare le marquage CE, précise que « l’instruction du dossier dépend notamment de l’accès à un matériel biologique pour le moment rare en France et prendra le temps nécessaire ». La société a également établi un plan d’organisation et de production pour faire face à la future demande massive. Ce test peut être distribué aux laboratoires à l’échelle mondiale, puisqu’il est fonctionnel sur tous les instruments ouverts, en particulier les T-COR 8™ distribués en exclusivité par Eurobio Scientific en France et conçus pour les applications d’urgences, en test unitaire réalisé patient par patient, ou en POC.
ELITech Group, une autre collaboration coréenne
Le 3 mars, ELITechGroup annonçait la sortie du kit GeneFinder™ Covid-19 Plus RealAmp développé par la société coréenne Osang Healthcare. Le kit, certifié CE-IVD, détecte le SRAS-CoV-2 sur tous les principaux appareils de PCR ainsi que sur la plateforme ELITe InGenius®. Il y complétera le menu des 37 tests de maladies infectieuses certifiés CE-IVD déjà disponibles sur cet analyseur.
Le kit détecte le gène RdRP, le gène E et le gène N, en parfaite conformité avec les directives de l’OMS. Le contrôle interne endogène permet de confirmer la qualité de l’échantillon extrait.
M. Roberto Meda, vice-président de MDx ELITechGroup, et M. Sam Cho, vice-président exécutif, directeur du marketing d’Osang Healthcare se sont dit ravis de proposer la première solution «Sample-to-Result» pour la détection du virus du SRAS-CoV-2. La disponibilité rapide d’une telle solution a, là-aussi, été rendue possible grâce à la collaboration entre le groupe ELITech et la société coréenne. Osang Healthcare est un fabricant de dispositifs médicaux de diagnostic in vitro dans les domaines de la biochimie, de l’immuno-analyse et des diagnostics moléculaires, qui distribue ses produits dans plus de 100 pays depuis plus de 23 ans.
bioMérieux, 3 tests dont 2 automatisés
Le 11 mars, le français bioMérieux a annoncé le lancement à venir de 3 tests visant le Covid-19, déjà cliniquement validés et au marquage CE imminent. Si le premier vise les laboratoires hospitaliers et la recherche, les deux autres sont dédiés à l’utilisation à haut débit, dans les laboratoires de ville notamment.
Le test PCR en temps réel Argene SARS-CoV-2 R-Gene®, validé par le CNR sur prélèvement respiratoire, permet de tester une centaine de patients à la fois, dans tout laboratoire équipé de technique PCR et fournit un résultat en 3 ou 4 heures. Il devrait bénéficier rapidement d’un marquage CE et d’une autorisation d’utilisation en urgence auprès de la FDA américaine. Produit à Verniolle dans l’Ariège, il sera vendu dans plus de 160 pays. Selon bioMérieux, l’une des forces de ce test réside dans sa fiabilité en cas de mutation du virus, comme l’a expliqué Mark Miller, médecin et directeur exécutif des affaires médicales du groupe, à la revue Challenges : « Ce test a pour avantage d’assurer un diagnostic fiable du SARS-CoV-2, dans sa forme actuelle mais aussi en cas d’éventuelles mutations. »
D’autre part, un nouveau test totalement automatisé utilisant la technologie Biofire® Filmarray® a été développé avec le Département de la Défense américain. Utilisable pour le diagnostic individuel d’un patient en urgence, il offre un résultat en 1 heure. Détectant spécifiquement le SARS-CoV-2, il est destiné aux plateformes Filmarray® 2.0 et Filmarray® Torch (Photo 1), toutes deux marquées CE. Ce test a reçu l’autorisation d’utilisation en urgence de la FDA, et est en préparation du marquage CE sur ce second trimestre.
Enfin, bioMérieux va sortir une version « RP2.1 », soit une version étendue de son « panel respiratoire 2 Biofire® Filmarray® », intégrant le SARS-CoV-2 en plus des 21 pathogènes les plus fréquemment responsables d’infections respiratoires qu’il permet déjà de détecter, en environ 45 minutes. Ce panel sera également disponible sur les deux mêmes plateformes après réception des autorisations réglementaires, probablement au 3e trimestre 2020.
Là encore, ces 3 tests seront produits sur des sites (France et USA) bénéficiant de l’expertise nécessaire à la fabrication à l’échelle industrielle.
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Roche, un test à haut débit
Le 13 mars, Roche annonçait simultanément que son test cobas® SARS-CoV-2 était marqué CE et disponible en Europe, et qu’il avait reçu une autorisation d’utilisation d’urgence auprès de la FDA. Ce test est destiné à la détection qualitative du SRAS-CoV-2 dans des écouvillons nasopharyngés et oropharyngés pour les hôpitaux ou laboratoires de référence équipés des systèmes automatisés cobas® 6800 ou 8800 de la société suisse.
« La mise à disposition de tests de qualité et à fort volume nous permettra de répondre efficacement à ce que l’OMS a qualifié de pandémie », déclarait Thomas Schinecker, PDG de Roche Diagnostics.
Les systèmes entièrement automatisés cobas 6800/8800, répandus dans les laboratoires de ville, fournissent des résultats en 3h30 et à un débit élevé : jusqu’à 96 résultats en trois heures ; soit de 1440 résultats à plus de 4000 résultats par 24 heures selon l’automate utilisé. Le test peut être exécuté simultanément à d’autres fournis par la société. « Notre base installée est de 695 machines pour Cobas 6800 et de 132 pour Cobas 8800 », détaillait un porte-parole de Roche Diagnostics aux Echos.
Après autorisation, Roche prévoit de diffuser des millions de tests chaque mois, et s’engage à fournir autant de tests que possible, en allant jusqu’aux limites de sa capacité de production.
Comportant un contrôle négatif, un contrôle positif et un contrôle interne, le test cobas SARS-CoV-2 est un test à double cible à puits unique, qui comprend à la fois la détection spécifique de SARS-CoV-2 et de pan-sarbecovirus, soit la famille des sarbecovirus qui comprend le SARS-CoV-2.
La société précise que « les résultats négatifs n’excluent pas l’infection par le CoV-2-SARS et ne doivent pas être utilisés comme seule base pour les décisions de prise en charge des patients. » Ils doivent être combinés à la clinique, aux antécédents du patient et aux informations épidémiologiques.
Hologic mise sur l’automatisation
Le 17 mars, Hologic annonçait que le test SARS-CoV-2 de l’Institut Pasteur a été adapté par le laboratoire du CNR de Lyon pour être totalement automatisé sur son système Panther Fusion®. Ces tests aujourd’hui réalisés en routine dans les CHU de Lyon et Toulouse permettent de répondre aux besoins croissants liés à l’épidémie. Le test a également reçu l’autorisation d’utilisation d’urgence de la FDA aux USA, où la société vient d’installer son 1000e appareil. Les résultats sont délivrés en 2h30.
Selon Antoine Bara, directeur général de Hologic France, « la fonctionnalité Open Access a été spécialement conçue pour offrir toute la souplesse nécessaire aux centres experts afin d’automatiser leurs propres tests et de faire face efficacement aux menaces émergentes le plus rapidement possible, tout en continuant de répondre aux autres besoins diagnostiques, la machine pouvant réaliser simultanément plusieurs types de tests ».
Il existe en France plus de 50 systèmes Panther® déjà installés, parmi lesquels 8 CHU équipés en Panther Fusion®. Le système Panther® peut traiter jusqu’à 320 échantillons en 8 heures, pour le diagnostic de nombreux agents pathogènes : VIH, VHC, VHB, HPV, ainsi qu’une large gamme de virus respiratoires et de bactéries responsables d’infections sexuellement transmissibles.
Des innovations de par le monde
De nombreuses sociétés de biotechnologies et instituts de recherche tout autour du globe cherchent à se faire une place dans cette course au test de dépistage ; en voici quelques exemples.
La société Abbott a lancé son propre test, actuellement réservé aux marchés américains où il a également reçu l’autorisation d’utilisation en urgence. La société a immédiatement expédié 150 000 tests aux laboratoires équipés de son sytème m2000™ Real Time, et a augmenté ses capacités de production pour atteindre une capacité d’un million de tests par semaine. 175 laboratoires à travers le pays sont équipés de ce système.
La société californienne Cepheid a obtenu l’autorisation américaine d’utilisation en urgence, et en priorité dans les hôpitaux, pour un nouveau test délivrant des résultats en 45 minutes. La société Eurofins, en plus des États-Unis et de l’Allemagne, propose désormais des tests de détection du SRAS-CoV-2 en France, en Espagne et au Brésil, les Pays-Bas devant commencer le traitement des échantillons sous peu. La capacité mondiale créée est actuellement d’environ 10.000 tests par jour répartis à peu près également entre l’Europe et l’Amérique.
L’université d’Oxford a mis au point un test rapide : le prélèvement nasal est réparti en trois flacons où ils réagissent directement avec le réactif de détection de l’ARN viral. Après 30 minutes, si deux flacons passent du rose au jaune (le 3e flacon servant de témoin), le test est positif (Photo 2).
Nécessitant peu de matériel technologique, si ce n’est un bloc chauffant pour maintenir l’ARN à température, ce test peut être particulièrement utile dans les régions rurales ou les centres de soins montés en urgence.
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un résultat visible à l’œil nu
Autres réactifs marqué CE et distribué en France (au 19 mars 2020) (1)
• Standard M nCoV Real-Time Detection kit (SD Biosensor via Orgentec)
• Viasure SARS-CoV-2 Real Time PCR Detection (Certest via Orgentec)
• Viasure SARS-CoV-2 S gene (Certest via BD (1 cible))
• VitaPCR SARS-CoV-2 Assay (Credo Biomedical/Trentron Biomedical via Biosynex (1 cible))
• Presto 2019-nCoV Direct qPCR kit (AAZ)
• Virella SARS-CoV-2 seqc real time RT-PCR kit (Gerbion via AAZ (1 cible))
• Novel Coronavirus (2019-nCoV) Nucleic acid diagnostic kit (PCR Fluorescence probing) (Sansure Biotech via BlueDNACompanion)
• AmoyDx Novel Coronavirus (2019-nCoV) Detection kit (Amoy Diagnostics via BlueDNAcompanion)
• Novel Coronavirus (2019-nCoV) Nucleic acid detection kit (Fluorescence PCR method) (Suzhou Tianlong Biotechnology via ABL)
• Bosphore Novel Coronavirus (2019-nCoV) Detection kit v2 (1 mastermix) (Anatolia Geneworks via LaunchDiagnostics)
• Bosphore Novel Coronavirus (2019-nCoV) Detection kit (2 mastermix) (Anatolia Geneworks via LaunchDiagnostics)
• Vitassay qPCR SARS-CoV-2 (Vitassay Healthcare via Servibio)
• Mutaplex Coronavirus real time PCR kit (Immundiagnostik via Servibio (1 cible))
(1) Ministère des solidarités et de la santé
https://solidarites-sante.gouv.fr
• Abbott – www.abbott.com
• ABL S.A. – www.ablsa.com
• BD, Becton Dickinson – www.bd.com/fr-fr
• bioMérieux – www.biomerieux.fr
• Biosynex – www.biosynex.com
• BlueDNACompanion – www.bluednacompanion.fr
• Cepheid – www.cepheid.com
• ELITech Group – www.elitechgroup.com/france
• Eurobio Scientific – www.eurobio.fr
• Eurofins – www.eurofins.fr
• Hologic – www.hologic.com
• LaunchDiagnostics – www.launchdiagnostics.com/francais
• Novacyt – https://novacyt.com/fr/
• Orgentec – www.orgentec.fr
• Roche Diagnostics – www.roche-diagnostics.fr
• Servibio – www.servibio.com
• Université d’Oxford – www.ox.ac.uk/coronavirus-research
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BIOLOGIE MOLECULAIRE
Un outil pour stratifier les patients atteints de MICI
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Theradiag, fort de son expertise du monitoring des biothérapies, permet à chaque patient malade d’une MICI de suivre l’efficacité de son traitement par biothérapie avec la solution Tracker©.
Désormais, dès le diagnostic, la solution PredictSure IBD™ offre aux cliniciens et surtout aux patients l’opportunité de déterminer la sévérité de leur maladie et ainsi d’avoir un aperçu de l’évolution future de leur maladie.
Les résultats du test moléculaire apportent les informations adéquates pour adapter au mieux le traitement dès le début de la maladie et faire des choix de mode de vie plus éclairés.
Ainsi, l’offre globale de Theradiag pour les patients atteints de MICI assure un accompagnement plus complet depuis le test prédictif de la sévérité lors du diagnostic au monitoring du traitement tout au long du parcours des patients.
Theradiag
BIOLOGIE MOLECULAIRE
L’innovation technique en typage HLA
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Leader en immunohématologie depuis des années et fort de son expérience, Immucor s’est impliquée dans le domaine de la transplantation d’organe avec la mise au point de sa solution Mia Fora Flex permettant le typage HLA. Afin d’offrir des tests précis et fiables, la société a développé cette nouvelle gamme MiaFora MFlex. Soucieux de ses patients et de la rapidité du rendu de leurs résultats, elle améliore sa dernière solution NGS pour proposer une technique de séquençage HLA en multiplexe.
Grâce au multiplexing, les nouveaux kits vont permettre de réduire le nombre de tests avec une optimisation des flux et une réduction de la durée d’analyse technique. Le multiplexage permet donc à l’utilisateur d’amplifier dans un seul puits les gènes A / B / C / DRB1 / DRB345 / DQA1 / DQB1 / DPA1 / DPB1 avec un seul programme de PCR (classe I et classe II combinées). Le pooling et l’indexation des échantillons sont ici grandement facilités.
Pour accompagner ce kit d’un logiciel performant, la société lance également la dernière version du logiciel MiaFora, la version 4.5. Cette nouvelle version a réduit drastiquement le temps d’analyse des résultats par l’utilisateur permettant de le libérer pour d’autres tâches. Le logiciel dispose de trois algorithmes uniques permettant d’obtenir un résultat précis et fiable. L’utilisateur a accès en temps réel et sans contrainte à toutes les données de l’échantillon obtenu lors du séquençage.
IMMUCOR France S.A.S.
HEMOSTASE
Test en version liquide du fibrinogène fonctionnel
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Le kit Fibriphen™ LRT (Liquid Reagent Technology), fabriqué par Hyphen BioMed (HBM) et distribué par Sysmex France, est un nouveau coffret, en version liquide prête à l’emploi, destiné au dosage du fibrinogène fonctionnel, selon la méthode de Clauss. Ce dosage est basé sur la détermination de la capacité du fibrinogène présent dans un plasma citraté dilué, à former un réseau de fibrine polymérisé grâce à l’action de la thrombine ajoutée en quantité constante et en large excès.
Cette nouvelle présentation en « tout liquide » reprend toutes les caractéristiques du kit Fibriphen™, en version lyophilisée, avec toujours une stabilité à bord des automates supérieure à 10 jours1 et une disponibilité immédiate après 5 minutes de stabilisation. Le réactif, composé de Thrombine bovine calcique à 100 NIH, est conçu, grâce à une technologie HBM, pour conserver la même concentration en thrombine jusqu’à sa date de péremption sans perte d’activité. Une large zone de mesure est possible, dépendant de chaque système analytique, celle-ci est d’environ 0,25 à 12 g/L avec re-dilution2.
Ce kit vient ainsi enrichir la gamme des réactifs de routine chronométrique, prêts à l’emploi, disponibles sur les analyseurs d’hémostase CS Series.
1 Nécessité sur certains automates d’utiliser un réducteur d’évaporation
2 Zone de mesure déterminée sur automate Sysmex CS-Series
Sysmex France
HEMOSTASE
Test en version liquide du temps de Thrombine
Le kit Hemoclot™ Thrombin Time LRT (Liquid Reagent Technology), fabriqué par Hyphen BioMed (HBM) et distribué par Sysmex France, est un nouveau coffret, en version liquide prête à l’emploi, destiné à la mesure du temps de thrombine. Il mesure le temps nécessaire à la coagulation induit par une quantité contrôlée et constante de thrombine bovine, en présence de calcium dans un plasma citraté.
La thrombine bovine purifiée, utilisée dans la conception de ce test est sous forme α, ce qui confère au kit Hemoclot™ Thrombin Time une sensibilité optimisée. La durée de stabilité à bord des automates a aussi été significativement améliorée, passant désormais à 14 jours au lieu de 7 jours auparavant.
Ce kit vient compléter la gamme de réactifs liquides, directement prêts à l’emploi, des réactifs de routine disponibles sur les analyseurs Sysmex CS-Series.
Sysmex France
EQUIPEMENT DE LABORATOIRE
Nouveaux racks plus économes en plastique
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Les nouveaux Racks ECO d’Integra ont été conçus pour réduire la consommation de plastique et optimiser l’espace de recyclage. Disponibles pour les GripTips standards de 12,5 à 1 250 μl – en versions 96 et 384 pointes – ces racks contiennent 60 % moins de plastique, tout en respectant les niveaux élevés de qualité de la société.
La combinaison des Racks ECO avec la boîte unique PopTop d’Integra promet d’apporter stabilité, confort et facilité pendant le pipetage. La boîte PopTop a été conçue pour pouvoir être utilisée d’une seule main et s’ouvre par une simple pression sur le couvercle, ce qui permet de remédier au problème récurrent de devoir poser la pipette pendant que l’on travaille. Le risque d’erreurs diminue fortement lors des séances de pipetage, ce qui simplifiera le travail et aidera à obtenir les meilleurs résultats possibles.
Le fait de passer aux Racks ECO pour les pipettes portables réduira considérablement la quantité de plastique utilisée au laboratoire ; de plus, les racks vides se compriment facilement pour minimiser l’espace nécessaire dans le bac de recyclage du laboratoire. Pour une alternative encore plus écologique, la boîte robuste PopTop est également compatible avec les recharges Green Choice de la société suisse.
Integra Biosciences
EQUIPEMENT DE LABORATOIRE
Pipette à écartement automatique des pointes
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La pipette à écartement automatique des pointes Voyager d’Integra Biosciences est une solution polyvalente pour le transfert d’échantillons à partir de tubes vers des plaques ou des microplaques 96 puits en 384 puits. Différentes versions sont disponibles, en 4, 6, 8 ou 12 canaux, s’adaptant ainsi à une grande variété d’applications de culture génomique, protéomique et cellulaire. L’espacement des pointes peut être réglé automatiquement de 4,5 à 33 mm par simple pression d’un bouton, ce qui permet de transférer simultanément plusieurs échantillons en un clin d’œil, jusqu’à 12 fois plus rapidement qu’avec des pipettes monocanales traditionnelles.
Le réglage d’une seule main à l’aide d’un bouton-poussoir permet d’effectuer facilement les transferts simultanés d’échantillons, augmentant ainsi la vitesse et le débit. En plus de ce gain de temps, la pipette électronique Voyager permet de prévenir les erreurs de pipetage – en réduisant les étapes de transfert – et diminue les risques de microtraumatismes répétés. L’interface intuitive à molette tactile donne à l’utilisateur un moyen rapide et ergonomique de modifier les paramètres de pipetage, et un choix de 10 préréglages et jusqu’à 40 protocoles définis par l’utilisateur permettent d’accroître encore plus la productivité.
La pipette Voyager s’utilise avec les pointes de pipette exclusives GripTip de la société suisse – dans des plages de volume comprises entre 0,5 et 1250 µl – conçues pour ne jamais se desserrer, fuir ou se décrocher, garantissant des résultats fiables.
Les laboratoires peuvent désormais calculer leur retour sur investissement, quant aux gains de temps et d’argent, lors de l’achat de cette pipette, en utilisant le calculateur de RSI d’Integra.
Integra Biosciences
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VIE DES SOCIÉTÉS
Thermo Fisher Scientific acquiert Qiagen
Thermo Fisher Scientific Inc. et Qiagen NV, l’un des principaux fournisseurs mondiaux de diagnostics moléculaires et de technologies de préparation d’échantillons, ont approuvé la proposition du premier d’acquérir le second pour 39 € par action, soit 23 % de plus que le prix de l’action de Qiagen la veille de l’accord (2 mars 2020). Ceci valorise la société néerlandaise à environ 11,5 milliards de dollars, dont 1,4 milliard de dollars de dette nette.
Employant environ 5 100 personnes sur 35 sites dans plus de 25 pays, Qiagen a généré en 2019 un chiffre d’affaires de 1,53 milliard de dollars. Selon Thierry Bernard, DG intérimaire de la société néerlandaise, vice-président senior et responsable du secteur d’activité des diagnostics moléculaires, cette étape « est conçue pour apporter une valeur monétaire importante à nos actionnaires, tout en nous permettant d’accélérer l’expansion de nos solutions ».
Thermo Fisher Scientific Inc. compte plus de 75 000 employés pour une combinaison variée de technologies, de commodité d’achat et de services pharmaceutiques grâce à ses marques leaders du secteur, notamment Thermo Scientific, Applied Biosystems, Invitrogen, Fisher Scientific, Unity Lab Services et Patheon.
Les 4 avantages majeurs de cette fusion
1/ Elargir leur offre commune en diagnostics spécialisés : Thermo Fisher, reconnu pour ses diagnostics spécialisés – allergie, auto-immunité, transplantation, oncologie clinique – s’adjoint ainsi l’expertise de Qiagen dans le diagnostic moléculaire, notamment sur les tests de dépistage des maladies infectieuses.
2/ Compléter leurs offres de pointe en sciences de la vie : pour les chercheurs, les technologies innovantes de Qiagen en matière de préparation d’échantillons, de tests et de bio-informatique sont complémentaires de celles de Thermo Fisher en matière d’analyse génétique et de biosciences.
3/ Elargir la portée commerciale et géographique de leurs offres : Thermo Fisher pourra tirer parti de sa vaste portée commerciale, notamment grâce à la clientèle Fisher Scientific et de ses plates-formes de commerce électronique complètes, pour offrir à ses clients le large portefeuille de produits de Qiagen. Pour ce dernier, c’est l’occasion de davantage investir les marchés émergents et à forte croissance sur lesquels Thermo Fisher est bien implanté.
4/ Offrir des avantages financiers : la transaction devrait être immédiatement rentable en termes d’actions. Thermo Fisher s’attend à réaliser des synergies totales de 200 millions de dollars d’ici la troisième année suivant la clôture, dont 150 millions de dollars de synergies de coûts et 50 millions de dollars de bénéfice d’exploitation ajusté grâce aux synergies de revenus.
Qiagen N.V.
Thermo Fisher Scientific Inc.
BYG Informatique et InfoPartner (Partner4Lab) fusionnent
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Le 28 Février, Byg Informatique a annoncé l’acquisition de l’ensemble des activités de la société InfoPartner (Partner4Lab). Partner4lab, éditeur de logiciels situé à Nancy, est spécialisé dans les domaines de l’épidémiologie, de l’hygiène et plus globalement de solutions Middleware permettant le pilotage de l’activité bactériologique des laboratoires de biologie médicale.
« Cette acquisition est parfaitement en ligne avec notre objectif de proposer à nos partenaires et clients des solutions globales permettant d’améliorer la production, la qualité et le pilotage de l’activité de leurs laboratoires. Partner4lab a une expertise et une base installée importante en bactériologie, épidémiologie et hygiène au travers des suites logiciels Infectio et Pilot4lab. Ces activités sont parfaitement complémentaires de celles de BYG. Par ailleurs, notre ADN et notre positionnement stratégique sont identiques : une indépendance qui n’exclue pas le partenariat. Le groupe compte aujourd’hui plus de 65 collaborateurs et constitue le 1er groupe européen dans son domaine. Nous avons un rôle à jouer pour accompagner nos clients dans l’évolution de leur métier et l’acquisition de partner4lab renforce cette position » a expliqué Cyril Verhille, CEO de BYG Informatique et de partner4lab.
« L’acquisition de partner4lab par BYG est exactement ce que nous souhaitions : pouvoir donner une nouvelle dimension à partner4lab en intégrant une entreprise capable de valoriser son profond savoir-faire en bactériologie et en épidémiologie. BYG est une entreprise à taille humaine tournée vers la satisfaction de ses clients et ayant une forte capacité d’innovation. La perspective d’unifier nos forces est très excitante pour les équipes » explique Thierry Alliotte, président d’IHS Project et ancien président de partner4lab.
Byg Informatique
Partner4lab
PROFESSION
HAS : Vers un programme de dépistage néonatal de 13 maladies
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Actuellement en France, le programme national de dépistage néonatal concerne 5 maladies, recherchées à partir d’une goutte de sang recueillie sur papier buvard : la phénylcétonurie, l’hypothyroïdie congénitale, la drépanocytose, l’hyperplasie congénitale des surrénales et la mucoviscidose. Suite à la recommandation de la HAS, le dépistage du déficit en acyl-CoA déshydrogénase des acides gras à chaînes moyennes (MCAD) va être intégré au programme en 2020.
Or, l’innovation technique représentée par la spectrométrie de masse en tandem permet aujourd’hui de multiplier le nombre de maladies dépistées à la naissance, à partir d’un même prélèvement sanguin. La HAS a donc évalué la pertinence d’étendre le dépistage néonatal par cette technique à 24 erreurs innées du métabolisme et a ensuite émis, en février, de nouvelles recommandations. Plus précisément, elle a défini les critères de sélection et les a appliqués pour évaluer l’intérêt de leur dépistage. Bien que rares, ces pathologies graves et héréditaires ont un impact global sur la morbi-mortalité. Un diagnostic précoce permettrait d’en guider la prise en charge.
Sur les 24 pathologies évaluées, la HAS préconise l’introduction de 7 d’entre elles dans le programme national de dépistage néonatal par spectrométrie de masse : la leucinose (MSUD), l’homocystinurie (HCY), la tyrosinémie de type 1 (TYR-1), l’acidurie glutarique de type 1 (GA-1), l’acidurie isovalérique (IVA), le déficit en déshydrogénase des hydroxyacyl-CoA de chaîne longue (LCHAD), et le déficit en captation de carnitine (CUD). Parmi les 17 pathologies non retenues, certaines seront réévaluées d’ici 3 ans, pour tenir compte des avancées scientifiques attendues.
Cet élargissement du programme de dépistage va nécessiter une évolution de l’organisation des 13 centres d’expertise existants à ce jour en France mais aussi des maternités. Pour les centres, dont le nombre doit rester limité pour maintenir une expertise poussée, l’enjeu sera de gérer l’augmentation du nombre d’analyses différentes pour chaque échantillon recueilli. Pour les maternités, l’organisation doit permettre la coordination entre biologistes et cliniciens en particulier pour réaliser le prélèvement entre 48 et 72h après la naissance, et transmettre les buvards au laboratoire dans un délai maximum de 24h.
Enfin, la HAS a assorti cette recommandation générale de recommandations pratiques, quant aux modalités techniques, matérielles, algorithmiques ou encore d’informations aux parents, de formations des personnels concernés et d’adéquation des moyens humains et financiers dédiés à la mise en œuvre et au suivi de ce dépistage.
HAS
Le test HPV enfin remboursé pour le dépistage primaire du CCU
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Le programme national de dépistage organisé du cancer du col de l’utérus, démarré début 2019, voit ses modalités évoluer en profondeur suite aux nouvelles recommandations de la HAS l’été dernier. Dorénavant, le test HPV, qui était auparavant de seconde intention, devient le test de dépistage premier pour les femmes de 30 à 65 ans.
Depuis l’arrêté du 4 mai 2018, le dépistage du cancer du col de l’utérus (CCU) s’appuyait sur un programme national de dépistage organisé (PNDO), à savoir un examen cytologique chez les femmes asymptomatiques de 25 à 65 ans tous les 3 ans. Ce dépistage organisé avait ainsi démarré début 2019, alors que la place des tests HPV dans cette stratégie soulevait déjà des questions. Priorité était donc donnée à la mise en place du programme de dépistage du CCU.
Au regard de l’évolution du contexte de dépistage (cf. Encadré) et de la disponibilité de nouvelles données scientifiques, la DGS a souhaité que la HAS réévalue la place du test HPV dans la stratégie de dépistage du CCU.
La HAS rejoint les conclusions 2016 de l’INCa
L’examen cytologique (frottis cervico-utérin ou FCU) détecte les lésions précancéreuses avec une sensibilité de 51 à 53 % et une spécificité de 96 à 98 %. Son interprétation est subjective et variable selon les observateurs. Le test de l’HPV permet la détection des acides nucléiques des génotypes d’HPV à haut risque, non pour identifier ces infections en elles-mêmes mais celles associées au risque de développer une lésion cervicale précancéreuse ou cancéreuse.
D’après les résultats de l’étude comparative rendus par la HAS en juillet 2019, le test HPV présente une meilleure sensibilité pour la détection des lésions précancéreuses et est plus efficace pour réduire l’incidence des lésions précancéreuses et des cancers chez les femmes de plus de 30 ans. Il offre une durée de protection plus longue contre les lésions précancéreuses et le cancer invasif après un test négatif mais sa spécificité pour détecter les lésions précancéreuses est moindre. De plus, chez les femmes de moins de 30 ans la prévalence de ces infections est élevée et il existe un risque de sur-diagnostic.
Le test HPV recommandé en première intention
S’appuyant sur ces conclusions, la HAS a formulé ses recommandations, pour les femmes concernées, à savoir les femmes immuno-compétentes, n’ayant pas eu d’hystérectomie totale et âgées de 25 à 65 ans, vaccinées ou non contre les HPV (1).
Tout d’abord, pour les femmes de 25 à 30 ans, la HAS a recommandé le maintien des modalités de dépistage : 2 FCU à un an d’intervalle, puis 3 ans après si les deux premiers sont normaux. Pour les femmes âgées de 30 à 65 ans, en revanche, le test HPV devient le dépistage de première intention du CCU. Le premier test HPV sera réalisé 3 ans après le dernier des FCU recommandés entre 25 et 30 ans, puis sera réitéré tous les 5 ans, tant que les résultats sont négatifs.
Les recommandations intègrent également la nécessité de proposer aux patientes, à partir de 30 ans, de réaliser un auto-prélèvement vaginal (APV). Cette alternative au prélèvement cervical par un professionnel de santé pourrait permettre de faciliter le dépistage des femmes qui ne se font jamais, ou pas assez souvent, dépistées.
En cas de test HPV positif, pour les femmes de 30 à 65 ans, le triage sera effectué grâce à un examen cytologique réflexe.
– si le résultat cytologique est ASC-US ou anomalies plus sévères, la femme doit être rappelée pour colposcopie ;
– si le résultat cytologique est négatif, un test HPV est réalisé un an après. Si ce second test HPV est positif, une colposcopie doit être faite ; sinon, un test HPV est proposé 5 ans plus tard.
Quant au double immuno-marquage p16/Ki67 dans cette stratégie, son utilisation n’est actuellement recommandée ni en première ni en seconde intention.
L’Uncam suit la bascule
Afin d’accompagner la réalisation de cette bascule des pratiques, la liste des actes remboursés a été modifiée pour introduire les tests de détection du génome des papillomavirus humains oncogènes, par les laboratoires de biologie moléculaire accrédités, tant pour le dépistage individuel que pour le dépistage organisé. Le tarif est fixé à 27 euros et sera valable au 1er avril (2, 3).
Reste aux laboratoires, tant de biologie moléculaire que d’anatomo-pathologie, la tâche de se réadapter à cette nouvelle distribution des pratiques.
Infection à HPV et épidémiologie des CCU
Environ 40 types de papillomavirus humains infectent les épithéliums muqueux et sont classés en fonction de leur potentiel oncogène : les types à risque faible ou nul (ex : 6 et 11) et ceux à haut risque pouvant provoquer CCU et autres cancers. Aujourd’hui, 12 HPV sont des cancérogènes avérés, les HPV 16 et 18 étant les plus fréquents.
Environ 80 % des personnes sexuellement actives seront infectées, le plus souvent sans symptôme. 9 fois sur 10, l’infection disparaît après 2 ans. Si elle persiste, elle peut causer le CCU. En juillet 2019, la HAS rapportait près de 3 000 nouveaux cas de cancers invasifs en France et plus de 1 000 décès par an. Les trois quarts des cas sont diagnostiqués chez des femmes de 25 à 64 ans, et le taux de couverture du dépistage atteint à peine 60 %.
(1) HAS, Evaluation de la recherche des papillomavirus humains (HPV) en dépistage primaire des lésions précancéreuses et cancéreuses du col de l’utérus et de la place du double immuno-marquage p16/Ki67, décision n°2019.0143/DC/SEESP, 10 juillet 2019
(2) Avis n°2019.0055/AC/SEAP du 2 octobre 2019 du collège de la HAS relatif à la modification de l’inscription sur la liste des actes et prestations mentionnée à l’article L. 162-1-7 du code de la sécurité sociale, d’actes de recherche de l’acide désoxyribonucléique des papillomavirus humains, et de cytologie cervico-utérine
(3) JO, Décision du 8 janvier 2020 modifiant la décision du 11 mars 2005 de l’Union nationale des caisses d’assurance maladie relative à la liste des actes et prestations pris en charge par l’assurance maladie NOR : SSAU2002948S
SCIENCES
Les lymphocytes B : de nouveaux alliés
pour le traitement des sarcomes par immunothérapie ?
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riche en lymphocytes B (violet)
Les sarcomes des tissus mous sont un groupe hétérogène de cancers agressifs et résistants à la chimiothérapie qui touchent les tissus mous de l’organisme. Seuls 15 % des patients répondent à l’immunothérapie d’où l’importance d’identifier des marqueurs prédisant cette réponse. Cependant, jusqu’à aujourd’hui, cette stratégie se focalisait essentiellement sur les lymphocytes T.
Une équipe menée par Wolf Hervé Fridman – regroupant Inserm, Sorbonne Université et Université de Paris, en collaboration avec l’équipe Carte d’identité des tumeurs de la Ligue nationale contre le cancer, l’Institut Bergonié, et des équipes américaines et taïwanaises – s’est penchée sur la question de l’identification d’autres marqueurs potentiels.
Analysant 608 tumeurs, les chercheurs les ont classées en trois groupes selon leur microenvironnement tumoral : les tumeurs immunologiquement pauvres (pauvres en cellules immunitaires et peu vascularisées), les tumeurs fortement vascularisées et enfin les tumeurs immunologiquement riches. Ces dernières présentent des agrégats de différents types cellulaires riches en lymphocytes B, appelés structures lymphoïdes tertiaires. Les chercheurs ont observé qu’une réponse immunitaire antitumorale s’initiait en leur sein, montrant par-là que les lymphocytes B pourraient jouer un rôle antitumoral.
De plus, dans un essai clinique de phase 2, les patients présentant des tumeurs immunologiquement riches ont montré un taux de réponse élevé (50 %) à une immunothérapie : le pembrolizumab. Ces patients avaient en outre un taux de survie plus élevé que ceux présentant des tumeurs immunologiquement pauvres ou fortement vascularisées.
Une seconde étude d’une équipe américaine, cosignée par l’équipe de Wolf Hervé Fridman et publiée en parallèle, a permis d’étendre ces observations au mélanome et au cancer du rein.
Les résultats de ces études montrent qu’en plus des lymphocytes T habituellement étudiés, les lymphocytes B seraient essentiels dans la réponse à l’immunothérapie pour certains cancers. Ils apportent un nouvel espoir pour le traitement des sarcomes des tissus mous, cancers particulièrement résistants aux thérapies classiques. De plus, dans un objectif de médecine personnalisée, ces résultats pourraient aider à guider la prise de décision clinique et le traitement des patients grâce à un simple test permettant d’identifier ceux ayant des tumeurs immunologiquement riches.
Sur la base de ces résultats, un premier essai clinique français coordonné par Antoine Italiano (Institut Bergonié, Université de Bordeaux), co-auteur du premier article, et incluant des patients présentant des tumeurs immunologiquement riches est actuellement en cours au sein du Groupe Sarcome Français.
• PETITPREZ F et al., B cells are associated with sarcoma survival and immunotherapy response, Nature, 2020, 577:556–560
• HELMINK B A et al., B-cells and tertiary lymphoid structures contribute to immune checkpoint blockade response, Nature, 2020, 577:549–555
Projet international et nouvelle méthode diagnostique
pour le cancer du pancréas
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Dans le cadre de sa collaboration avec le professeur Weiling Fu, directeur du département clinique d’analyse médicale de l’Hôpital du Sud-Ouest (affilié à la 3e Université Médicale Militaire de Chongqing en Chine), Marc Lamy de la Chapelle, professeur à l’Institut des Molécules et Matériaux du Mans (IMMM – UMR 6283) de Le Mans Université a obtenu un projet international avec la Chine : le Programme Major International Joint Research Project.
L’avantage offert contre la maladie par un diagnostic précoce peut être considérable. Ceci passe notamment par la détection de biomarqueurs de maladie en très faibles concentrations dans les fluides corporels, soit un réel défi en raison de la complexité des milieux à analyser et de la sensibilité des méthodes actuelles.
Une nouvelle méthode de détection
Dans un tel contexte, le projet international propose le développement d’un nouveau type de biocapteur combinant les méthodes spectroscopiques, les nanotechnologies et les biotechnologies. En effet, le signal spectroscopique des biomarqueurs peut être directement relié à leur structure et peut être considéré comme une véritable signature spectrale. Il est donc possible d’identifier sans ambiguïté la présence d’un biomarqueur dans un milieu complexe. Malheureusement, ce signal spectral est en général faible et ne permet pas en l’état de proposer une détection précoce. Pour remédier à ce problème, les recherches menées par Marc Lamy de la Chapelle proposent d’exploiter les propriétés optiques de nanoparticules métalliques.
Ces propriétés permettent d’exalter de manière considérable le signal spectroscopique des biomarqueurs accrochés à leur surface et donc ouvrent la voie à une détection en très faible concentration. Un tel nanocapteur spectroscopique doit donc permettre une identification et une quantification des biomarqueurs dans des fluides corporels. L’objectif est alors de pouvoir dépasser les seuils de détection atteints par les méthodes cliniques actuelles et de proposer une nouvelle méthodologie en vue de son application à une problématique médicale.
Cancer du pancréas : un dépistage précoce essentiel
L’application visée est la détection du cancer du pancréas. Même si le cancer du pancréas est le 12e type de cancer le plus répandu dans le monde, son pronostic est un des plus défavorables avec un taux de mortalité de pratiquement 100 % et un taux de survie à 5 ans de seulement 7 %. À l’heure actuelle, le seul traitement curatif potentiel, la résection chirurgicale, n’est pas possible au stade avancé de la maladie. De plus, les traitements en chimiothérapie présentent des résultats très faibles et de nombreux effets secondaires. Il est alors primordial de pouvoir diagnostiquer un tel cancer le plus tôt possible afin d’offrir le traitement approprié et d’améliorer les soins aux patients. Récemment, plusieurs biomarqueurs (protéines, brins d’ARN) détectables dans les fluides corporels (sang, urine…) ont été proposés. Ainsi, les recherches de l’IMMM proposent de détecter ces marqueurs de tumeur pancréatique directement dans le sang et à des concentrations largement inférieures aux méthodes actuellement utilisées cliniquement afin de fournir un diagnostic précoce in vitro du cancer du pancréas.
Doté d’un budget de 400 000 € sur une durée de 5 ans (2020-2024), ce projet permettra non seulement de développer une nouvelle approche scientifique interdisciplinaire – à l’interface entre physique, biologie et médecine, allant de la conception du capteur jusqu’à son application clinique – mais il permettra également de renforcer le positionnement et la visibilité de l’IMMM et de Le Mans Université à l’échelle internationale.
Le Mans Université