306, 2022

Newsletter Spectra Diagnostic N°20

 

 


 

 

BIOLOGIE MOLECULAIRE

Nouveau kit CTGCTV seconde génération

Le nouveau test BD MAXTM CTGCTV2 permet la détection de Chlamydia trachomatis, Neisseria gonorrhoeae et Trichomonas vaginalis à partir d’écouvillons vaginaux, prélevés par les patientes ou un praticien (dans un environnement clinique), à partir d’écouvillons endocervicaux, d’échantillons d’urine masculine ou féminine, ou à partir d’échantillons de cytologie en milieu liquide (LBC). Ce test est destiné au diagnostic des infections à Chlamydia trachomatis, à Neisseria gonorrhoeae et/ou Trichomonas vaginalis chez les individus asymptomatiques et symptomatiques. Ce nouveau test possède une seconde cible moléculaire pour la détection de Neisseria gonorrhoeae (GC). De plus, cette nouvelle génération ne nécessite pas d’étape de préchauffage pour les échantillons d’urines et écouvillonnés.
L’automate BD MAXTM est une solution intégrée pour le diagnostic moléculaire par approche syndromique. L’automatisation de cet instrument s’inscrit dans le flux des analyses au laboratoire, et permet un rendu du résultat à JO. Le système BD MAXTM et les réactifs associés constituent une solution de biologie moléculaire flexible s’adressant aux laboratoires de biologie médicale privés et hospitaliers.

Becton Dickinson France S.A.S.

 


BIOLOGIE MOLECULAIRE

Panel syndromique pour les infections articulaires

bioMérieux a reçu l’autorisation De Novo de la FDA pour son panel BIOFIRE® Joint Infection (JI). Ce panel détecte 31 agents pathogènes impliqués dans la plupart des infections articulaires aiguës et couvre également 8 gènes d’antibiorésistance afin d’optimiser l’antibiothérapie et de favoriser un usage raisonné des antibiotiques.
Les infections articulaires (arthrite septique) constituent des urgences médicales qui peuvent toucher les patients à tout âge. La rapidité et la précision du diagnostic en assurent une meilleure prise en charge. Cependant, ce diagnostic reste difficile à établir par les méthodes disponibles.
Le panel de bioMérieux est le tout nouveau panel syndromique destiné à faciliter ce diagnostic : en un seul test rapide et simple, les agents pathogènes les plus répandus peuvent être identifiés rapidement en cas de suspicion. Le même test peut aussi détecter les gènes d’antibiorésistance afin de guider au mieux le choix d’antibiothérapie.
Il offre un délai d’exécution court d’environ 1 heure et un vaste menu de 39 cibles. Le panel BIOFIRE® JI fournit des résultats à partir d’échantillons de liquide synovial provenant directement de l’articulation concernée. Il fonctionne sur les systèmes entièrement automatisés BIOFIRE® FILMARRAY® 2.0 et BIOFIRE® Torch avec seulement 2 minutes de préparation des échantillons. bioMérieux envisage un lancement commercial aux Etats-Unis d’ici l’été et la procédure pour l’obtention du marquage CE sera lancée dans les prochaines semaines.

bioMérieux SA

 


BIOLOGIE MOLECULAIRE

Une PCR Covid à 3 cibles pour de futures mutations

La nouvelle version du test de Cepheid, nommé Xpert® Xpress CoV-2 plus, a reçu le marquage CE. Cette nouvelle version ajoute un 3e gène cible pour améliorer la détection des futurs variants du SARS-CoV-2. La société aborde ainsi de manière proactive la diversité génétique croissante du virus en optimisant la couverture génétique, afin de permettre une détection systématique des futures mutations virales.
Ce test est conçu pour être utilisé sur les plus de 40 000 systèmes GeneXpert® de Cepheid en place dans le monde entier. Ce test peut offrir une détection rapide à la demande du SARS-CoV-2 dans un délai de 20 minutes seulement pour des résultats positifs. Le test effectue un arrêt prématuré en cas de positifs uniquement ; le compte-rendu des négatifs est délivré en 30 minutes environ.
Ce test rejoint Xpert® Xpress CoV-2/Flu/RSV plus et les autres tests du portefeuille de tests respiratoires PCRplus de Cepheid, qui offrent des résultats respiratoires rapides, précis et
exploitables.

Cepheid

 


 

ANALYSES

PUBLI-PRODUIT
Alegria®2, l’alliance entre l’innovation et la technologie SMC® reconnue mondialement

Sebia est le premier fournisseur mondial d’équipements et de réactifs d’électrophorèse protéique clinique pour le dépistage et le suivi de pathologies dans les domaines de l’oncologie, des maladies métaboliques, génétiques, auto-immunes et inflammatoires. Lors du congrès IFCC EuroMedLab 2022, Sebia a dévoilé le système Alegria®2, spécialisé dans les tests auto-immuns et infectieux.
Cette nouvelle génération de l’Alegria® améliore l’expérience utilisateur, la sécurité, l’autonomie et le temps de rendu du résultat.
L’Alegria®2 conserve la technologie innovante SMC® (Sensotronic Memorized Calibration) développée et brevetée par la société ORGENTEC (Groupe Sebia).
Cette technologie assure une traçabilité complète et automatisée des ID patients et des réactifs, permettant ainsi à l’opérateur de limiter ses interventions et de
travailler en toute confiance !
Avec plus de 130 tests disponibles d’ici fin 2022, l’Alegria®2 offre de nouvelles perspectives en auto-immunité. Son large panel de tests spécialisés vous permet de traiter vos analyses de routine comme vos urgences. Enfin, le format unitaire des barrettes de test couplé au logiciel embarqué simple et intuitif de L’Alegria®2, confère à l’opérateur une souplesse d’utilisation et une gestion optimale de vos réactifs.
En automatisant chaque étape du processus analytique, du dépôt de l’échantillon jusqu’au rendu du résultat patient, la solution Alegria®2 s’intègre parfaitement à votre environnement et optimise votre flux de travail.

Sebia

 


 

ANALYSES

PUBLI-PRODUIT
Contourner l’interférence de l’isatuximab dans le traitement du myélome multiple

 

Au fil des ans, de nouveaux médicaments et de nouvelles stratégies thérapeutiques ont amélioré l’espérance de vie des patients atteints de myélome. Le traitement initial peut prendre plusieurs formes différentes, par exemple une combinaison de 2 ou 3 médicaments avec ou sans greffe de cellules souches autologues.
Les anticorps monoclonaux ont eu un impact significatif sur le paysage du traitement des myélomes multiples.
Pour les patients éligibles, le daratumumab (DARZALEX®) est approuvé comme première ligne de traitement. Pour les patients en rechute et réfractaires, un second anticorps monoclonal anti-CD38, isatuximab (SARCLISA®), a été approuvé en 2020. Ils induisent tous deux l’apoptose des cellules tumorales chez ces patients.
Ces immunoglobulines IgG Kappa peuvent engendrer des interférences sur les gels d’immunofixation, lesquels sont utilisés pour l’évaluation de la réponse au traitement.
Sebia a développé la gamme HYDRASHIFT incluant HYDRASHIFT daratumumab et HYDRASHIFT isatuximab pour éviter ces interférences et ainsi améliorer le suivi des patients atteints de myélome multiple.

Sebia

 


 

ANALYSES

Nouveaux biomarqueurs de la maladie d’Alzheimer

Fujirebio, leader dans le développement de biomarqueurs pour les maladies neurodégénératives, poursuit ses efforts dans le développement de ces marqueurs et proposent depuis avril dernier les tests sanguins Lumipulse G pTau 181, β-Amyloid 1-42 et 1-40 pour les systèmes d’immunodosage complètement automatisés LUMIPULSE G. Ces tests CLEIA (chemiluminescent enzyme immunoassay) sont capables de mesurer quantitativement la protéine Tau phosphorylée à la thréonine 181, la β-Amyloid 1-42 et la 1-40 dans le plasma humain en tout juste 35 minutes.
« Les projections d’augmentation du nombre de personnes souffrant de démence posent d’importants défis de santé publique à l’échelle mondiale, pour lesquels un diagnostic précoce sera d’une importance considérable », a déclaré Goki Ishikawa, président et PDG de Fujirebio Holdings, Inc. « Fujirebio est prêt à relever ce défi en mettant à disposition des tests plasmatiques entièrement automatisé à partir de notre plateforme reconnue LUMIPULSE G. Cette innovation ouvre un nouveau chapitre dans le domaine des tests de neurodégénérescence. »
Ces tests sanguins viennent compléter le panel des quatre principaux tests du liquide cérébrospinal (LCS) (Aβ1-42, Aβ1-40, tTau et pTau 181) déjà disponibles sur cette plateforme. Grâce au lancement de ces nouveaux tests de neurodégénérescence, les tests automatisés de biomarqueurs sanguins pour la maladie d’Alzheimer (MA), et notamment le test du plasma pTau 181, pourraient bientôt dépasser le stade de la recherche et devenir une routine clinique.

Fujirebio France

 


 

INFORMATIQUE DE LABORATOIRE

Système expert d’aide à la validation : un catalogue enrichi

Le pôle biologique de la société VALAB a modélisé de nouvelles analyses enrichissant le catalogue de son système expert d’aide à la validation biologique, Valab®.
Vingt analyses d’IgE spécifiques ont été modélisées pour le diagnostic et le suivi des maladies allergiques. Ces analyses incluent le dosage des allergies de type respiratoire (Phadiatop, Phléole, Pollens de Bouleau…) et de type alimentaire (Trophatop, Lait de vache…). Le paramétrage de ces analyses se base sur un mécanisme de seuil de positivité ainsi que sur la vérification de la cohérence d’antériorités valides.
La deuxième nouveauté est la modélisation des influences des indices HIL (Hémolyse, Ictère et Lipémie) sur les analyses existantes dans Valab®. Les interférences identifiées lors d’un contrôle visuel des échantillons étaient, jusqu’à maintenant, interprétées dans l’expertise du système sous la forme d’une information qualitative. Suite à l’actualisation de la mesure automatisée des interférences par des analyseurs, l’échelle de valeur rendue est prise en compte par des influences progressives sur les analyses concernées. Cette modification prend en compte plus de 74 influences concernant principalement le domaine de la biochimie et de la coagulation.

VALAB

 


VIE DES SOCIÉTÉS

Roche et BMS collaborent sur des algorithmes de pathologie numérique et des tests de diagnostic du cancer

 

Les progrès de l’informatique et de l’IA dans le domaine de la pathologie numérique semblent prometteurs pour répondre à la demande d’une évaluation plus précise et plus complète des résultats. L’imagerie de lames entières, associée à des outils modernes d’analyse d’images basés sur l’IA, a le potentiel de transformer la pratique de la pathologie.
C’est pourquoi Roche (Suisse) a conclu une collaboration avec Bristol Myers Squibb (États-Unis) pour soutenir, d’une part, le développement de deux tests destinés aux essais cliniques, et d’autre part, le développement et le déploiement de deux nouveaux algorithmes de pathologie numérique. Roche fournit la solution de pathologie numérique, depuis la coloration des tissus jusqu’à la production d’images numériques de haute définition, qui pourront être analysées par les algorithmes automatisés d’analyse d’images cliniques.
Dans le cadre du premier projet de cette collaboration, Roche Digital Pathology crée un algorithme d’analyse d’images basé sur l’IA pour aider les pathologistes à interpréter le test PD-L1 (SP142) de VENTANA, déjà commercialisé. BMY Squibb utilisera cet algorithme pour générer des données sur les biomarqueurs à partir des échantillons d’essais cliniques. Dans le cadre du second projet, Roche tirera parti de sa collaboration avec PathAI, annoncée récemment dans le cadre du programme Open Environment, pour intégrer un algorithme développé par PathAI pour l’analyse des biomarqueurs CD8 dans le logiciel de flux de travail NAVIFY Digital Pathology. L’algorithme alimenté par l’IA sera utilisé par BMY pour analyser les échantillons d’essais cliniques qui ont été colorés avec le test CD8 de Roche et pour générer des données quantitatives spatiales sur les biomarqueurs. Les données issues des deux projets seront utilisées pour faciliter le diagnostic du cancer et faire progresser les options de traitement personnalisé. Ces outils d’imagerie pathologique devraient en effet contribuer à enrichir les essais cliniques de recherche d’options thérapeutiques ciblées. L’élargissement de l’accès à ces outils d’imagerie innovants grâce à l’environnement ouvert de Roche Digital Pathology peut potentiellement permettre des diagnostics plus précis, une meilleure prise de décision clinique et conduire à des stratégies de traitement plus personnalisées.

Bristol Myers Squibb

Roche


 

VIE DES SOCIÉTÉS

bioMérieux acquiert Specific Diagnostics et ses antibiogrammes rapides

bioMérieux a encore renforcé son arsenal dans la lutte contre l’antibiorésistance par l’acquisition de Specific Diagnostics (États-Unis), un spécialiste des solutions d’antibiogramme rapide. Specific a développé un système qui fournit un antibiogramme phénotypique directement à partir d’hémocultures positives. Le système Specific Reveal Rapid AST a été développé sur la base d’une technologie unique et brevetée de signature métabolomique et offre un instrument facile à utiliser avec un menu ciblé, un faible encombrement et une conception modulaire pour un débit adaptable, bien adapté pour répondre aux besoins des laboratoires cliniques.
Ce système fournit des résultats exploitables pour les bactéries Gram-négatives directement à partir d’hémocultures positives en cinq heures en moyenne. Cela aide les cliniciens à relever le défi des infections sanguines, permettant soit une désescalade opportune vers un traitement ciblé, plus approprié et moins coûteux, soit une escalade rapide vers un traitement plus efficace en cas d’infection multirésistante. Cette solution s’intègre parfaitement aux solutions de bioMérieux : Bact/Alert Virtuo, Vitek MS Prime, Biofire BCID2, Vidas PCT et Vitek2. Avec cet ajout, la gamme sepsis de bioMérieux permet d’obtenir le jour même des résultats d’antibiogramme pour les bactéries Gram-négatives afin de permettre une thérapie plus ciblée et d’améliorer les résultats pour les patients.
« Cette acquisition renforce notre engagement de longue date à maintenir l’efficacité des antibiotiques pour les générations futures », a déclaré Alexandre Mérieux, PDG de bioMérieux.

bioMérieux France

Specific Diagnostics


 

VIE DES SOCIÉTÉS

Becton Dickinson acquiert Cytognos et sa cytométrie en flux

Becton, Dickinson and Company (États-Unis) a finalisé l’acquisition de Cytognos (Salamanque, Espagne) auprès de Vitro SA (Séville, Espagne).
Cytognos est spécialisée dans les solutions de cytométrie en flux pour le diagnostic du cancer du sang, la détection des maladies résiduelles minimales (MRM) et la surveillance immunitaire des maladies du sang. Cette acquisition renforce la stratégie de BD orientée sur le monitoring des maladies chroniques en élargissant son portefeuille de diagnostics du cancer du sang, de tests d’évaluation immunitaire et des solutions informatiques associées. En surveillant les MRM, il est possible de détecter de faibles niveaux de cellules cancéreuses après un traitement, afin de déterminer si la maladie est toujours présente ou s’il y a un signal de récidive.
Les produits Cytognos sont marqués CE IVD et disponibles uniquement en Europe et dans d’autres pays où l’approbation réglementaire des produits a été obtenue. En outre, Cytognos fournit plusieurs tests de recherche pour le myélome multiple, les MRM et la surveillance immunitaire, ce qui élargit le portefeuille de BD dans ce domaine. Cytognos apporte également des solutions informatiques dans le domaine en plein essor de l’immunologie.
Avec cette acquisition, BD obtient un accès exclusif aux tests avancés sous licence du Consortium EuroFlow, un réseau scientifiquement indépendant dans les domaines de l’hématologie et de l’immunologie, regroupant des scientifiques et des chercheurs de plus de 20 universités et hôpitaux européens. BD, qui avait déjà des accords de licence avec EuroFlow pour plusieurs autres tests, renforce ainsi sa collaboration avec ce réseau.

Becton, Dickinson and Company (BD)

Cytognos


 

PROFESSION

Encadrer pour encourager la désescalade thérapeutique en oncologie

L’ESMO, organisation professionnelle de premier plan en matière d’oncologie, a publié dans Annals of Oncology un nouveau cadre règlementaire pour guider la recherche et l’interprétation des données sur la désescalade thérapeutique en oncologie.
La règlementation de l’ESMO pour « la modulation adaptée au risque de désescalade thérapeutique des traitements anticancéreux » vise à proposer aux oncologues, aux organismes de recherche et aux décideurs réglementaires, un ensemble de définitions et de critères communs permettant de progresser dans la personnalisation des traitements, à destination des
patients.
Ce nouveau cadre règlementaire met en avant deux principaux objectifs :
• dissiper les incertitudes sur la manière d’interpréter les données issues de nouveaux essais, à travers une classification à trois niveaux de preuves pour la désescalade thérapeutique ;
• mieux communiquer auprès des patients exprimant des réticences à participer à la recherche sur la désescalade par crainte d’être sous-traités.
« Les essais de non-infériorité randomisés et contrôlés sont la référence lorsqu’il s’agit de tester des traitements moins actifs, mais leur réalisation nécessite de nombreuses années, des échantillons de très grande taille et de lourds investissements financiers. Pour faire progresser ce domaine de recherche, dirigé plus souvent par des groupes universitaires que par l’industrie pharmaceutique, nous devons être en mesure de concevoir des études de haute qualité avec moins de patients et des durées de réalisation plus courtes, qui peuvent être utilisées pour évaluer la désescalade dans des populations à très faible risque. Ce cadre règlementaire vise donc à aider les investigateurs à mieux adapter la conception des essais au type de biomarqueurs et à la situation clinique qu’ils souhaitent aborder, ainsi qu’à définir les conditions nécessaires pour que les résultats soient considérés comme valides à différents niveaux de preuve », a expliqué le Professeur Fabrice André, du Centre de cancérologie de Gustave Roussy.

TRAPANI et al., Risk-adapted modulation through de-intensification of cancer treatments: an ESMO classification, Annals of Oncology, 2022; en ligne,doi:10.1016/j.annonc.2022.03.273

ESMO


 

SCIENCES

Vers un nouvel outil de diagnostic précoce de la maladie de Parkinson

Les agrégats de protéines sont à l’origine de nombreuses pathologies liées à l’âge. Parmi ces agrégats, l’ α-synucléine est un biomarqueur des troubles neurodégénératifs liés la maladie de Parkinson. Le détecter à un stade précoce est rendu difficile de par sa faible concentration, son état transitoire et le polymorphisme des agrégats.
La stratégie la plus aboutie actuellement, appelée RT-QuIC, repose sur l’amplification des agrégats de protéines préexistants. Elle s’effectue par ajout de thiofalivine T, marqueur fluorescent des fibres qui constituent les agrégats, qui requiert plusieurs jours d’incubation. Les résultats, déjà longs à obtenir, ne donnent pas d’information quantitative sur la concentration et la morphologie des agrégats d’α-synucléine.
Dans ce contexte, des scientifiques de l’Institut Européen des membranes (CNRS/Université de Montpellier) et de l’Institut des neurosciences de Montpellier (Inserm/Université de Montpellier) ont adapté à la détection des agrégats protéiques à l’origine des troubles neurogénédératifs une méthode dédiée au séquençage de l’ADN utilisant une technologie à base de nanopores. Elle consiste à immerger un pore de taille nanométrique dans une solution d’électrolyte et à mesurer le courant ionique à un voltage constant. La perturbation sur le courant induite par le passage des agrégats dans le nanopore peut alors être corrélée à ses propriétés. Pour cela, ils ont développé un dispositif original utilisant des nanopipette qui permet d’accélérer l’agrégation de l’ α-synucléine à partir des agrégats préexistants et de les détecter en temps réel.
Cette nouvelle méthode baptisée RT-FAST (real-time fast amyloid seeding and translocation) réduit à 90 minutes le temps nécessaire à l’identification des agrégats d’α-synucléine. Mais mieux encore, elle permet d’obtenir une information sur la concentration des agrégats préformés et permettrait, dans le futur, d’accéder à leur taille et à leur morphologie, paramètres qui pourraient s’avérer pertinents pour le développement d’outils de diagnostic précoce de la maladie de Parkinson.

MEYER N et al., Real-Time Fast Amyloid Seeding and Translocation of α‑Synuclein with a Nanopipette, ACS Central Science, 2022; 8(4):441-448, doi:10.1021/acscentsci.1c01404


 

SCIENCES

Nouvelles pistes de compréhension de la maladie d’Alzheimer

Accumulation de peptides béta-amyloïdes et agrégats de protéine Tau dans les neurones. © NIH/domaine public

Les progrès de l’analyse du génome humain, couplés à la mise en place de grandes études d’associations pangénomiques permettent aujourd’hui des avancées importantes dans le domaine de l’identification des facteurs de risques génétiques de la maladie d’Alzheimer.
Des chercheurs et chercheuses de l’Inserm, de l’Institut Pasteur de Lille, du CHU de Lille et de l’Université de Lille – en collaboration avec des équipes européennes, américaines et australiennes – ont ainsi identifié 75 régions du génome associées à cette maladie. Parmi elles, 42 sont nouvelles, n’ayant encore jamais été impliquées dans la maladie, ouvrant de nouvelles pistes de traitement et de diagnostic. « La suite de notre travail a consisté à caractériser ces régions du génome que nous avions identifiées pour leur donner du sens par rapport à nos connaissances biologiques et cliniques, et donc mieux comprendre les mécanismes cellulaires et les processus pathologiques à l’œuvre », souligne Jean-Charles Lambert.
Les scientifiques ont, d’une part, pu confirmer l’importance des deux processus pathologiques cérébraux déjà bien documentés : l’accumulation de peptides béta-amyloïdes et la modification de Tau, qui se retrouve sous la forme d’agrégats dans les neurones.
D’autre part, ces analyses révèlent également qu’un dysfonctionnement de l’immunité innée et de l’action de la microglie serait à l’œuvre dans la maladie d’Alzheimer. La microglie se rapporte aux cellules immunitaires présentes dans le système nerveux central et y élimine les substances toxiques.
Enfin, cette étude montre pour la première fois l’implication dans la maladie de la voie de signalisation dépendante du facteur de nécrose tumorale alpha (TNF-alpha).
Ces résultats permettent de confirmer et de renforcer nos connaissances des processus pathologiques impliqués dans la maladie, et d’ouvrir de nouvelles voies pour la recherche thérapeutique. Ils confirment par exemple l’intérêt de mener des essais cliniques sur des traitements ciblant la protéine précurseur de l’amyloïde, de poursuivre les travaux sur les cellules microgliales, initiés il y a quelques années mais aussi de cibler la voie de signalisation du TNF-alpha.

BELLENGUEZ C et al., New insights into the genetic etiology of Alzheimer’s disease and related Dementias, Nature Genetics, 2022; 54:412–436 (2022), doi: 10.1038/s41588-022-01024-z


 

MANIFESTATIONS

Retrouvez dans Spectra Diagnostic N°20 :

BOURSE & BIOTECHS
Secteur du diagnostic in vitro spécialisé dans le domaine des biomarqueurs en bourse :
du potentiel technologique à la réalité commerciale oui mais pas pour tout le monde
Charlotte DE MOL, Tine THURMAN, Philippe LE, Arsia AMIR-ASLANI

MISE À JOUR DES CONNAISSANCES
Les boucles R (structures hybrides) : cibles thérapeutiques et diagnostiques ?
Philippe KAHN

MISE À JOUR DES CONNAISSANCES
Point sur les éléments transposables L1 impliqués dans certaines pathologies
Philippe KAHN

CAS BIOCLINIQUES
Hypocalcémie sévère chez un patient épileptique, révélatrice du syndrome de Fahr avec hyperparathyroïdie
Hicham ESSELMANI, Asmaa YASSINE, Touria FATIHI, Otmane TOUZANI, Abdellatif BOUNSIR, Abderrazak LFAKIR

LABORATOIRE PRATIQUE
Intérêt de l’index kappa dans le diagnostic de la Sclérose en Plaques
Mathilde MARLAS, Chloé BOST, Bénédicte PUISSANT-LUBRANO

1104, 2022

Newsletter Spectra Diagnostic N°19

 

 


 

INFORMATIQUE DE LABORATOIRE

Application mobile gratuite à la prise de décision clinique

bioMérieux, acteur mondial du diagnostic in vitro, a lancé MYACUTECASE™. Cette application mobile, la première du genre développée par cette société, sert à interpréter les résultats des tests de biomarqueurs VIDAS® réalisés aux urgences ou en soins intensifs.
Dans les hôpitaux, surtout en cas d’urgence, les solutions de diagnostic peuvent être limitées pour les patients présentant des pathologies aiguës et complexes. Les cliniciens ont besoin d’observer chaque patient et d’identifier le protocole thérapeutique adéquat rapidement et précisément. Vu le grand nombre de biomarqueurs disponibles aujourd’hui, leur interprétation, parfois complexe, est cruciale pour optimiser la prise en charge des patients et pour aider à sauver des vies. Afin d’interpréter correctement un test de diagnostic in vitro en particulier, il est très important de faire correspondre le diagnostic médical et les décisions avec les directives correspondantes, les recommandations des experts et les bonnes pratiques.
Facile d’utilisation, cette première version concerne quatre tests utilisés aux urgences et en soins intensifs : VIDAS® D-Dimer Exclusion™ II, VIDAS® NT-proBNP2, VIDAS® B.R.A.H.M.S PCT™, VIDAS® High sensitive Troponin I.
Grâce aux supports pédagogiques de cette application, les hôpitaux ont accès à un outil de formation continue en santé comprenant du contenu à haute valeur médicale et disponible à la demande. Cela comprend des informations sur les différents stades de la maladie ciblée, les parcours diagnostiques correspondants, les biomarqueurs pertinents et leur utilisation dans diverses situations. On retrouve au sein d’un même support numérique l’ensemble des informations habituellement présentes dans la notice technique d’un test, la brochure, les diverses directives nationales et internationales évaluées par des pairs, et d’autres documents utiles.
Mark Miller, Directeur Exécutif, Affaires Médicales, explique : « Avec MYACUTECASE™, notre objectif est de permettre aux cliniciens de choisir le bon test de biomarqueur à utiliser pour un patient précis mais aussi de faciliter l’interprétation des résultats. Un accès rapide et facile aux informations sur les tests et les maladies, aux recommandations d’experts et aux bonnes pratiques leur permettra d’améliorer la prise en charge des patients et, potentiellement, de sauver des vies. »

Une solution créée pour et avec les cliniciens
Pierre Boulud, Directeur Général Délégué, Opérations Cliniques, précise : « MYACUTECASE™ est une application très innovante qui aidera les laboratoires et les cliniciens à travailler ensemble mais qui permettra aussi aux cliniciens de mieux interpréter les résultats des tests d’urgence VIDAS®. Nos solutions digitales jouent un rôle stratégique dans notre offre. Elles constituent des opportunités uniques d’améliorer la qualité des tests diagnostiques et d’accroître leur valeur médicale au service des patients. »
Cette solution est répertoriée comme logiciel de diagnostic in vitro. Elle a été codéveloppée par des experts et des utilisateurs tests. Plus de 20 cliniciens ont participé à sa conception et à sa validation.
Désormais disponible gratuitement sur l’App Store d’Apple®, à la fois en français et en anglais, elle est amenée à évoluer en intégrant des nouveaux paramètres de test et des nouvelles langues. A l’avenir, elle sera aussi compatible avec d’autres systèmes d’exploitation comme Androïd.

bioMérieux SA


ANALYSES

Contourner l’interférence de l’Isatuximab dans le traitement du myélome multiple

Au fil des ans, de nouveaux médicaments et de nouvelles stratégies thérapeutiques ont amélioré l’espérance de vie des patients atteints de myélome. Le traitement initial peut prendre plusieurs formes différentes, par exemple une combinaison de 2 ou 3 médicaments avec ou sans greffe de cellules souches autologues.
Les anticorps monoclonaux ont eu un impact significatif sur le paysage du traitement des myélomes multiples.
Pour les patients éligibles, le daratumumab (Darzalex®) est approuvé comme première ligne de traitement. Pour les patients en rechute et réfractaires, un second anticorps monoclonal anti-CD38, isatuximab (Sarclisa®), a été approuvé en 2020. Ils induisent tous deux l’apoptose des cellules tumorales chez ces patients.
Ces immunoglobulines IgG Kappa peuvent engendrer des interférences sur les gels d’immunofixation, lesquels sont utilisés pour l’évaluation de la réponse au traitement.
C’est pourquoi Sebia a développé la gamme HYDRASHIFT incluant HYDRASHIFT daratumumab et HYDRASHIFT isatuximab pour éviter ces interférences et ainsi améliorer le suivi des patients atteints de myélome multiple.

Sebia


ANALYSES

Dosages des IgG HSV-1 et des IgG HSV-2 automatisés

 

 

Après leur lancement sur la plateforme ARCHITECT, les deux nouveaux réactifs pour le dosage des IgG dirigés contre les virus Herpes Simplex Virus 1 et Herpes Simplex Virus 2 de la société Abbott sont disponibles sur les modules d’immunoanalyse Alinity i.
Ces réactifs peuvent être utilisés sur sérum, plasma et tubes avec gel séparateur. Ils sont destinés à l’aide au diagnostic d’une infection à Herpes, et comme aide à la détermination du statut immunitaire, chez les adultes, et notamment chez la femme enceinte.
Les performances établies en comparaison à une méthode d’Immunoblot sont les suivantes :
• la sensibilité est de 98 % chez l’adulte et de 99 % chez la femme enceinte
• la spécificité est de 99 % chez l’adulte et de 100 % chez la femme enceinte.
Le principe analytique (CMIA : ChimiLuminescence sur Support Microparticulaire) évite toute interférence avec la biotine, même à des concentrations élevées. Les résultats sont qualitatifs et exprimés en index, correspondant au rapport du signal de l’échantillon sur le signal du calibrateur. Un index inférieur à 1 signe un résultat négatif, un index supérieur ou égal à 1 marque un résultat positif.
Il n’y a pas de zone douteuse.
Sont disponibles avec chacun des réactifs, des calibrateurs (1 niveau) et des contrôles (2 niveaux) spécifiques.
La disponibilité de ces paramètres vient compléter la gamme de réactifs TORCH déjà disponibles sur les analyseurs Alinity i (Toxo IgG, Toxo IgM, Toxo IgG avidité, Rubéole IgG, Rubéole IgM, CMV IgG, CMV IgM, CMV IgG avidité ainsi que les marqueurs des hépatites B).

Abbott


 

ANALYSES

Prescription d’antibiotiques : un dosage de la CRP en EBMD

 

D’après l’O.M.S., la résistance aux antibiotiques atteint désormais des niveaux dangereusement élevés dans toutes les régions du monde. De nouveaux mécanismes de résistance apparaissent et se propagent dans le monde entier, compromettant notre capacité à traiter les maladies infectieuses courantes. Un article récent (1) estime à près de 1,3 millions par an le nombre de décès attribuables à l’antibiorésistance dans le monde en 2019. Si les tendances se confirment dans les années à venir, ce nombre pourrait atteindre 10 millions de décès dans le monde en 2050. Les infections résistantes feraient alors plus de morts que le cancer (8,2 millions).
En France, l’antibiorésistance est la cause de 5 543 décès par an chez des patients atteints d’infections à Bactéries Résistantes et 124 806 patients développent une infection liée à une bactérie résistante. Ainsi à la demande du Premier ministre, le premier Comité Interministériel pour la Santé (CIS) a été consacré en 2016 à la préparation et à l’adoption d’une feuille de route interministérielle visant à maîtriser l’antibiorésistance. Le 07 février dernier, le ministère des Solidarités et de la Santé présentait la Stratégie Nationale 2022-2025 de Prévention des Infections et de l’Antibiorésistance.
Dans ce cadre, LumiraDx présente maintenant le test CRP sur son innovante Platform, dosage immunologique microfluidique, rapide et facile à utiliser, conçu pour quantifier en 4 minutes les concentrations de CRP dans des échantillons de sang total (capillaire prélevé au bout du doigt ou veineux) et de plasma. D’après une étude du Pr Cooke (2), le test de la protéine C réactive (CRP) en biologie délocalisée améliore la précision du diagnostic et la gestion des patients présentant des symptômes d’infections des voies respiratoires pour les médecins, en réduisant les prescriptions d’antibiotiques et, en fin de compte, en atténuant la résistance aux antimicrobiens.

(1) Antimicrobial Resistance Collaborators, Global burden of bacterial antimicrobial resistance in 2019: a systematic analysis, The Lancet, 2022
(2) COOKE et al., Respiratory tract infections (RTIs) in primary care: narrative review of C reactive protein (CRP) point-of-care testing (POCT) and antibacterial use in patients who present with symptoms of RTI, BMJ, 2020

LumiraDx SAS


 

ANALYSES

Détection quantitative des anticorps de la Covid-19

Bio-Rad Laboratories, Inc. a lancé son test Platelia anti-SARS-CoV-2 S IgG Quant pour la détection quantitative des anticorps IgG anti-Spike du SARS-CoV-2, le virus associé à la Covid-19.
Disponible dans les pays acceptant le marquage CE, ce test fournit une évaluation précise des niveaux d’anticorps susceptibles de détecter la réponse immunitaire adaptative du patient à la Covid-19 et d’aider à déterminer l’efficacité des vaccins contre la Covid-19. Il utilise toute la protéine Spike pour permettre une détection plus large des anticorps IgG du SARS-CoV-2. Le test est calibré par rapport à la norme internationale de l’OMS pour la détection quantitative en BAU/mL des anticorps IgG anti-Spike, afin de favoriser une standardisation des résultats permettant les comparaisons entre les laboratoires.
« Le test Platelia anti-SARS-CoV-2 S IgG Quant permet une plus grande compréhension des réponses à long terme des anticorps au SARS-CoV-2 et, nous pensons que ce test va contribuer à améliorer la gestion des campagnes de vaccination ainsi que des études de séroprévalence, » a affirmé Dara Wright, Vice-présidence exécutive de Bio-Rad, Présidente, Clinical Diagnostics Group. « En outre, il est flexible. Ce test peut être utilisé manuellement, ou de façon automatisée sur nos systèmes Evolis et Evolis Twin Plus, ainsi que sur d’autres systèmes gestionnaires de microplaques ouverts et compatibles, après validation » a-t-elle ajouté.
Ce test vient compléter le test Platelia SARS-CoV-2 Total Ab de Bio-Rad, qui détecte les anticorps anti-nucléocapsides totaux et permet de différencier les populations exposées au SARS-CoV-2 de celles non exposées. Ces deux tests sont conçus pour détecter les réponses immunitaires adaptatives du patient.
Bio-Rad propose une large gamme de produits destinés à prendre en charge le dépistage diagnostic de la Covid-19, la confirmation des résultats de tests, la surveillance ainsi que la recherche et le développement de traitement/vaccin, grâce à des tests moléculaires utilisant la technologie PCR en temps réel ou la Droplet Digital PCR et des tests immunologiques.

Bio-Rad


 

 

VIE DES SOCIÉTÉS

Un partenariat Dedalus-Ibex pour booster l’IA en pathologie digitale

Dedalus et Ibex Medical Analytics, un des leaders du marché des diagnostics du cancer basés sur l’intelligence artificielle (IA), ont constitué un partenariat stratégique visant à combiner la puissance des algorithmes d’IA de qualité clinique d’Ibex à la solution complète de pathologie digitale de Dedalus.
Le nombre croissant de patients atteints de cancer et la pénurie mondiale de pathologistes qualifiés conduit les laboratoires d’anatomo-pathologie à rechercher activement des solutions d’amélioration de l’efficacité, qui permettent de maintenir des niveaux de précision élevés et de réduire le temps de diagnostic et les coûts.
La solution de pathologie digitale complète de Dedalus doit répondre aux besoins des laboratoires d’anatomo-pathologie et assurer l’interopérabilité avec les solutions multi fournisseurs existantes, pour permettre une évolution progressive, transparente et en douceur vers une numérisation complète de l’activité d’anatomo-pathologie.
Expert en solutions de laboratoire depuis plus de 30 ans, Dedalus équipe plus de 5700 laboratoires dans le monde. Cette expertise s’avère décisive dans l’implémentation réussie des technologies de pointe dans les laboratoires, pour rendre les systèmes aussi agiles, efficaces et précis que possible.
Ibex souhaite révolutionner le diagnostic du cancer en exploitant l’IA et les technologies de machine learning à une échelle sans précédent. Ainsi, sa plateforme Galen™ a démontré de très bons résultats dans de multiples études cliniques, sur divers types de tissus, mais aussi dans différents workflows cliniques. Elle est déployée dans des laboratoires à travers le monde où elle est utilisée dans le cadre de la pratique clinique quotidienne.
Cette solution conjointe, permettant un workflow fluide à partir d’une application unique, analysera les cas avant l’examen des pathologistes, en fournissant des outils d’aide à la décision qui permettront de se concentrer uniquement sur les lames cancéreuses et les zones d’intérêt, de rationaliser les comptes-rendus, d’améliorer l’efficacité des laboratoires et d’accroître la fiabilité du diagnostic.

Dedalus
Ibex Medical Analytics


 

VIE DES SOCIÉTÉS

Le profilage génomique complet par Roche pour la recherche et bientôt pour le DIV

Roche a étendu son portefeuille de solutions génomiques en oncologie en France avec le kit AVENIO Tumor Tissue CGP, première solution de CGP issue de la collaboration entre Roche et Foundation Medicine, filiale à 100 % de Roche.
Ce premier co-développement est une étape importante dans la vision de Roche et de Foundation Medicine qui souhaite permettre une prise en charge personnalisée des cancers en facilitant l’accès au profilage génomique complet (CGP) et en développant son utilisation.
Ce test de séquençage de nouvelle génération dédié pour l’instant à l’activité de recherche sera à terme proposé dans une future version à destination des biologistes moléculaires et des cliniciens pour le diagnostic et le traitement des cancers.
Le kit couvre l’ensemble des étapes du séquençage, de l’extraction de l’ADN et de la préparation de la librairie à la génération de résultats par la plateforme d’analyse FoundationOne via l’interface AVENIO Connect. Il utilise un panel de 324 gènes correspondant au panel FoundationOne afin de détecter les 4 classes d’altérations génomiques et d’évaluer les signatures génomiques. Ces gènes fournissent des informations précieuses sur les biomarqueurs connus aujourd’hui et les biomarqueurs émergents.
Chacun des kits permet l’analyse de 24 échantillons, avec un workflow complet de l’isolement de l’ADN aux résultats des variants en 5 jours. Le kit fonctionne sur les systèmes NextSeq 500/550 RUO (Research Use Only) et NextSeq 550 Dx d’Illumina en mode recherche. En janvier 2020, Roche a conclu un accord avec Illumina pour développer, fabriquer et commercialiser les tests AVENIO pour les tissus et le sang, qui puissent être utilisés sur les systèmes IVD DIV d’Illumina.

Foundation Medicine veut transformer les soins du cancer
Le cancer résulte d’anomalies du génome et sa prise en charge ne dépend plus uniquement des informations issues du tissu d’origine. En effet, c’est un ensemble de dizaines, voire de centaines, d’anomalies qui sont en partie déterminées par des caractéristiques génomiques spécifiques.
« Pour traiter efficacement le cancer, nous devons comprendre ce qui le dirige au niveau moléculaire. Le CGP permet de prendre des décisions éclairées sur les options de traitement disponibles, y compris les thérapies ciblées, les immunothérapies, les traitements antitumoraux et la participation aux essais cliniques, en fonction du profil génomique unique de la tumeur d’un patient », a déclaré Thomas Schinecker, PDG de Roche Diagnostics.
Contrairement aux panels plus petits tels que les tests «hotspot» ou «single gene», les tests CGP fournissent des informations complètes en un seul test et peuvent également fournir des informations sur des signatures génomiques complexes telles que la charge tumorale mutationnelle (TMB), l’instabilité des microsatellites (MSI) et la perte d’hétérozygotie (LOH).
« Le lancement de ce kit élargira considérablement l’accès au profilage génomique complet (CGP) à l’échelle mondiale en fournissant une solution internalisée pour ceux qui ne peuvent pas avoir accès à nos solutions par le biais de nos laboratoires centralisés », a déclaré Brian Alexander, directeur général de Foundation Medicine.

Roche Diagnostics


 

PROFESSION

Caen recrée des mini-tumeurs cancéreuses pour prédire la réponse aux traitements

 

La plateforme ORGAPRED de l’université de Caen Normandie produit des copies miniatures de tumeurs cancéreuses à partir de véritables échantillons de cellules issues de tissus tumoraux pour tester et prédire la réponse des patients aux traitements médicaux, mais aussi d’évaluer l’action d’une molécule pharmaceutique, de valider de nouvelles stratégies thérapeutiques …
« Les organoïdes (structure multicellulaire tridimensionnelle qui reproduit in vitro la micro-anatomie d’un organe) ont des caractéristiques et des fonctions qui reflètent la complexité du vivant. Ce qui en fait d’excellents outils pour la recherche clinique et pour la recherche fondamentale », explique Laurent Poulain, docteur en biologie et co-responsable de la plateforme ORGAPRED.
En 2017, l’unité de recherche ANTICIPE se lance dans un projet ambitieux de création de mini-tumeurs, un long parcours et une prouesse méthodologique. Il leur faudra trois ans pour parfaire les méthodes de culture, d’analyse et de conservation de ces mini-tumeurs de l’ovaire. Leur réussite ayant attiré des demandes de l’extérieur, l’idée est née d’une plateforme dédiée à la production d’organoïdes tumoraux. C’est ainsi qu’ORGAPRED est créé à Caen en 2020 avec, déjà au catalogue, une quarantaine de lignées d’organoïdes dérivés de tumeurs de cancers de l’ovaire, des voies aérodigestives supérieures, du côlon, du pancréas et du sein. « Pour monter ORGAPDRED, nous nous sommes rapprochés d’une unité de recherche de Lille travaillant, elle aussi, sur ces méthodes. Nous avons travaillé de concert pour créer deux plateformes partenaires et se coordonner de façon à répondre au mieux aux besoins des chercheurs et des cliniciens de tout le Cancéropôle Nord-Ouest », précise Louis-Bastien Weiswald, docteur en biologie et co-responsable de la plateforme ORGAPRED.
Les perspectives qui s’ouvrent aujourd’hui sont multiples : les organoïdes ou mini-tumeurs pourraient également être utilisés pour évaluer l’action d’une molécule pharmaceutique, valider de nouvelles stratégies thérapeutiques ou identifier des biomarqueurs de réponse aux traitements, et conduire vers une médecine plus prédictive.

Orgapred


 

PROFESSION

Les cancers en France : vers un registre national de fonctionnement centralisé

 

Les données concernant l’épidémiologie des cancers en France donnant l’incidence, la prévalence et la mortalité du cancer reposent sur des estimations. Celles-ci sont calculées à partir des données collectées par les registres territoriaux, généraux et spécialisés du cancer, couvrant environ 24 % de la population nationale. Les méthodes d’estimation se sont améliorées avec actuellement la publication des incidences pour 74 sous-types de cancers. Le fonctionnement des registres reste difficile du fait de la complexité du recueil des données et des ressources financières difficiles à pérenniser. Les pays européens à faible densité de population se dotent tous progressivement de registres nationaux. L’Académie nationale de médecine considère cette étape comme importante en vue d’une prochaine harmonisation européenne.

Recommandations de l’Académie nationale
Au terme de ce rapport, l’Académie nationale de médecine a émis des recommandations ici résumées :
1. Assurer la pérennisation du soutien national aux registres du réseau Francim dans la double optique de la collecte des indicateurs actuellement enregistrés et de leur mise à jour régulière sans interruption. Par ailleurs, une déclaration obligatoire devrait faire l’objet de réflexions au niveau institutionnel.
2. Assurer progressivement un enregistrement national des cancers plus géographiquement représentatif tout en restant basé sur des données vérifiées incluant les diagnostics anatomo-pathologiques.
3. Assurer la poursuite de la confrontation des données des registres avec celles des autres bases pour évaluer les insuffisances de communication entre elles et la qualité des données enregistrées. Il est conseillé la mise en place d’une convention de coopération avec en particulier le Health Data Hub. A terme, si les choses évoluent positivement, un système de surveillance national plus simple et performant pourrait voir le jour.
4. Assurer l’hébergement de l’enregistrement national des cancers au sein de l’INCa. Il doit contenir a minima les informations permettant d’avoir en temps réel l’incidence et la mortalité des cancers par lieu de résidence.
5. Associer les partenaires fournisseurs de données au sein du Registre National et déterminer précisément leur rôle. Cela permettrait une optimisation de fonctionnement du système et une identification plus rapide de phénomènes de variations importantes d’incidence et de mortalité.
6. Déterminer le statut juridique de l’enregistrement national et assurer la protection des données du registre. Ces informations sont nominatives et consenties par les patients; il doit s’agir d’un registre d’intérêt public, autorisé par la CNIL, et sécurisé en temps et en durée.
7. Garantir un financement pérenne tout en optimisant l’utilisation des finances publiques. Les fonds dédiés au programme national sur le numérique en santé devront participer au financement du registre national.
8. Intégrer ce registre national à l’espace européen. 

Le rapport


 

SCIENCES

Les anticorps produits dans la tumeur rénale prédictifs de la réponse au traitement

 

L’immunothérapie, en stimulant la réaction immunitaire du patient, a révolutionné la prise en charge de nombreux cancers, mais la plupart des patients y sont résistants.
Des chercheurs du Centre de Recherche des Cordeliers (Inserm/Université de Paris/Sorbonne Université), avaient montré il y a plusieurs années l’existence, au sein de certaines tumeurs, d’amas cellulaires appelés structures lymphoïdes tertiaires (SLT) riches en cellules immunitaires, dont des lymphocytes B et T, et comparables à des micro-ganglions au sein des tumeurs.
Il a été récemment montré que la présence de ces SLT est associée à une bonne réponse à l’immunothérapie. Pour en comprendre les mécanismes, les chercheurs ont analysé les tumeurs de cohortes de patients atteints de tumeurs du rein par une technique de transcriptomique spatiale ; il s’agit, simultanément, de mesurer l’expression de l’ensemble des gènes contenus dans les tissus d’un organe complexe, ici une tumeur, et de localiser avec précision ces expressions et donc la position des cellules contenant ces gènes.
Grâce à cette technique, ils ont pu établir une carte de la localisation des cellules immunitaires dans ces tumeurs rénales, selon qu’elles contenaient ou non des SLT. Ils ont ainsi observé la présence, dans les SLT des tumeurs, de lymphocytes B à toutes les étapes de maturation, y compris à l’étape plasmocyte qui produit les anticorps spécifiques des antigènes à neutraliser. Ils ont également montré que ces plasmocytes migrent au sein de la tumeur pour délivrer les anticorps de façon ciblée. Ainsi, la présence de plasmocytes est corrélée à la présence d’anticorps qui se fixent sur certaines cellules tumorales et les détruisent.
Parallèlement, ils ont observé, lorsque les cellules cancéreuses sont recouvertes d’anticorps, que le traitement par un « réactivateur » des lymphocytes T est associé à une meilleure réponse à l’immunothérapie et à une plus longue survie des patients, sans progression de la maladie.
Ces observations suggèrent que la présence d’anticorps sécrétés par les plasmocytes au sein des tumeurs pourrait potentialiser l’effet du traitement « réactivateur » des lymphocytes T, en particulier via la libération d’antigènes par les cellules tumorales détruites.
Ces résultats permettent à la fois d’envisager d’identifier les patients susceptibles de répondre à l’immunothérapie grâce à l’analyse de leur tumeur, et d’étudier de nouvelles pistes thérapeutiques via la coopération des lymphocytes B et T au sein des tumeurs.

MEYLAN M et al., Tertiary lymphoid structures generate and propagate anti-tumor antibody-producing plasma cells in renal cell cancer, Immunity, 2022; 55:527-541.e5

 


 

SCIENCES

 

Une nouvelle cible thérapeutique contre le myélome multiple

Cellules de myélome multiple © KGH, CC BY-SA 3.0

Le myélome multiple est un cancer causé par la prolifération anormale des plasmocytes. Des scientifiques (Institut Pasteur/Inserm/Université de Paris/Hôpital Saint Louis AP-HP) ont découvert un nouveau mécanisme permettant de tuer efficacement et sélectivement ces cellules cancéreuses, en travaillant sur une toute autre maladie, l’ulcère de Buruli. Cette maladie tropicale négligée (1), causée par Mycobacterium ulcerans, provoque des nécroses cutanées parfois importantes et irréversibles, dues à la production de « mycolactone », une toxine qui agit en ciblant le translocon (Sec61).
Le translocon est un canal ancré dans la paroi du réticulum endoplasmique et est donc indispensable à la sécrétion de protéines. En bloquant Sec61, la mycolactone retient ces protéines à l’intérieur de la cellule et entraîne leur dégradation par le protéasome, ce qui génère un stress pouvant évoluer vers un processus de mort programmée.
Grâce à des modèles murins et des tumeurs issues de biopsies de patients, les chercheurs ont démontré que la mycolactone était hautement toxique pour les plasmocytes du myélome multiple, y compris ceux devenus résistants aux inhibiteurs du protéasome, et ceci à doses non toxiques pour les autres cellules du corps. De plus, ils ont montré que la mycolactone et les inhibiteurs du protéasome avaient un effet synergique, potentialisant leurs effets anti-cancéreux respectifs.
« Cette étude apporte la preuve de concept que le translocon est une nouvelle cible thérapeutique du myélome multiple. La prochaine étape consistera à identifier des molécules médicamenteuses inhibant Sec61, qui pourraient constituer un nouveau traitement de ce cancer. Par ailleurs, nous allons étudier si cette cible pourrait être commune à d’autres cancers » explique Caroline Demangel, responsable de l’unité Immunobiologie de l’infection à l’Institut Pasteur.

(1) Définition de l’OMS : Les maladies tropicales négligées (MTN) sont un ensemble diversifié de 20 maladies et groupes de maladies avec un unique point commun : leur impact sur les communautés appauvries. Ensemble, elles touchent plus d’un milliard de personnes avec des conséquences dévastatrices sur la santé, le social et l’économie.

DOMENGER A et al., The Sec61 translocon is a therapeutic vulnerability in multiple myeloma, EMBO Mol Med, 2022; e14740


 

MANIFESTATIONS

Retrouvez dans Spectra Diagnostic N°19 :

BOURSE & BIOTECHS
Argenx : Un géant biotech dans la zone Euronext
Sam RASHIDI, Nathan POMORSKI, Arsia AMIR-ASLANI

MISE À JOUR DES CONNAISSANCES
Fièvre aiguë du nourrisson et de l’enfant
Jérôme VALLETEAU de MOULLIAC

CAS BIOCLINIQUES 
Actualités concernant le PIMS lié à la Covid : à propos d’un cas
Patrice BOUREE, Yannis Amar ABIR, Yagoob GAREDAGHI, Karim JAMAL-BEYE

MISE À JOUR DES CONNAISSANCES 
Prise en charge de l’obésité de l’enfant 
Patrick TOUNIAN

402, 2022

Newsletter Spectra Diagnostic N°18

 

 


 

ANALYSEURS

Optimiser le flux de travail des analyses d’urine

Le nouveau système d’analyse d’urine entièrement automatisé DxU Iris de Beckman Coulter, a été conçu pour optimiser le flux de travail des laboratoires en réduisant les examens en microscopique manuelle à moins de 3 % et le temps de traitement des échantillons jusqu’à 78 %.
L’analyse d’urine de routine est l’un des tests les plus fréquemment prescrits, représentant jusqu’à 30 % des échantillons totaux reçus au laboratoire. Or, ils nécessitent souvent un examen en microscopie manuelle, perturbant le flux de travail et augmentant la charge de travail.
L’automatisation du flux de travail de l’analyse urinaire de routine, avec la WorkCell DxU Iris, réduit la subjectivité et la variabilité des échantillons, ce qui permet aux laboratoires de toutes tailles de standardiser leurs processus, de réduire leurs délais d’exécution et de fournir des résultats de haute qualité. Le module DxU Iris offre en effet un classement automatique des particules et sédiments, minimisant ainsi le besoin d’intervention humaine.
Associant l’analyseur de microscopie urinaire DxU 850m Iris ou DxU 840m Iris à l’analyseur de chimie urinaire DxU 810c Iris pour créer une solution d’analyse urinaire évolutive et entièrement automatisée, la solution a été développée à l’aide de la technologie brevetée Digital Flow Morphology (Morphologie Numérique en Flux) avec un logiciel de reconnaissance automatique des particules (APR) pour permettre aux laboratoires de fournir des résultats standardisés en utilisant l’Intelligence Artificielle.
D’autre part, le logiciel iWARE, intégré en configuration standard sur l’analyseur, permet la validation et la vérification des résultats en une seule étape. L’opérateur peut ainsi augmenter l’efficacité de son processus d’analyse d’urine et minimiser les interventions. Enfin, une station de chargement et de déchargement supplémentaire (optionnelle) peut augmenter la capacité en portoirs d’échantillons, pour atteindre 200 échantillons embarqués sur la WorkCell et ainsi améliorer encore son efficacité.

Beckman Coulter France

   


ANALYSEURS

PCR en temps réel de faible encombrement

 

Le groupe Roche a agrandi la famille cobas avec le lancement du système cobas® 5800, un nouvel instrument pour le diagnostic moléculaire en infectiologie.
Cet analyseur de biologie moléculaire par PCR en temps réel offre d’excellentes performances et une expérience utilisateur commune avec le reste de la gamme cobas, pour un faible encombrement. Il assure l’automatisation, la consolidation, l’intégration et la standardisation, ce qui en fait une solution possible pour tous types de laboratoires. Ce système est conçu pour offrir un flux de travail entièrement automatisé qui englobe le transfert et la préparation des échantillons, l’amplification et la détection, le calcul des résultats et leur transmission au SIL. Le module unique autorise jusqu’à huit heures d’autonomie, réduisant ainsi le temps de manipulation, ce qui peut améliorer la productivité et la prévision des délais de traitement, tout en limitant les risques d’erreur.
Ce système proposera à terme le même menu que les systèmes cobas® 6800 et 8800, y compris le test cobas® SARS-CoV-2. Ce système offre une capacité embarquée étendue permettant aux laboratoires d’analyser simultanément plusieurs tests. Il fournit jusqu’à 144 résultats par période de travail de 8 heures et peut intégrer jusqu’à 6 tests différents sur un seul cycle. Grâce à ce nouveau système d’analyse moléculaire simple, la plupart des laboratoires vont pouvoir consolider plus de 90 % de leurs tests moléculaires de routine sur une seule et unique plateforme.

Roche Diagnostics France  

 


ANALYSEURS

Biologie moléculaire automatisée, de l’extraction aux résultats

ELITechFrance, filiale du groupe ELITechGroup, lance sa nouvelle solution sample-to results pour le diagnostic moléculaire, notamment en infectieux : l’ELITe BeGenius® qui vient s’ajouter à l’ELITe InGenius® comptabilisant déjà plus de 100 systèmes en France.
L’ELITe BeGenius® est un instrument automatisé et intégré pour l’extraction et la purification des acides nucléiques, l’amplification et la détection d’une séquence cible par une PCR en temps réel, l’analyse des courbes de fusion et l’interprétation des résultats avec envoi directement sur le SIL du laboratoire.
Son design, composé de 12 extracteurs et de 24 thermocycleurs indépendants formant les 24 Genius Way, lui confère une haute flexibilité qui simplifie le flux de travail et répond à la diversité et à la quantité des échantillons reçus par les laboratoires.
Capable de rendre 24 résultats en 3 heures, il conserve tous les avantages déjà présents sur l’ELITe InGenius® : récupération possible des éluats, réalisation jusqu’à 4 PCR pour un même échantillon, possibilité de lancer plusieurs analyses simultanément, utilisation d’un large panel de matrices et temps opérateur réduit et limité à 2 interventions.
De plus, il permet l’utilisation des nombreux kits MGB déjà existants qui intègrent la technologie innovante MGB permettant l’obtention d’excellentes performances.
L’arrivée de ce nouvel instrument permet à la société de donner accès à l’universalité au laboratoire grâce à l’augmentation du débit proposé, la diversité des matrices compatibles, le large menu CE-IVD et prochainement IVDR disponible, les différentes applications (qualitative ou quantitative) envisageables et les différents patients (urgence, routine) analysables.

ELITechFrance

 


 

ANALYSEURS

Allergie : Les lgE en routine à partir de µL d’échantillon

 

HYCOR Biomédical, fabricant et distributeur mondial de solutions pour le diagnostic in vitro, propose notamment l’analyseur d’immunoessai NOVEOS, destiné aux laboratoires à volume moyen à élevé.
Ce système a été développé pour relever les défis auxquels les laboratoires sont confrontés, lors des tests de routine des IgE spécifiques. Cette innovation associe des technologies approuvées à des méthodes innovantes qui permettent d’obtenir des résultats de qualité et de réduire les coûts d’exploitation grâce à une meilleure efficacité.
Grâce aux nombreuses contributions de laboratoires et de cliniciens du monde entier, la conception axée sur les allergies offre des avantages concurrentiels importants. Le système ne nécessite que 4 μL d’échantillon par test, ce qui réduit les erreurs de quantité insuffisante, le rééchantillonnage et le traumatisme du patient. La technologie de pointe des microparticules limite les interférences de : Biotine, IgG/IgG4 et déterminants carbohydrates (CCD) liés à la phase solide. Le petit volume d’échantillon par test entraîne moins d’interférences avec les substances à base de sérum. L’approche des microparticules permet une franche augmentation de la surface menant à une très bonne sensibilité, une excellente précision dans les valeurs basses et offre jusqu’à 13 heures d’autonomie pour les techniciens de laboratoire. Cet instrument hautement automatisé avec une capacité opérationnelle complète fonctionne avec des réactifs liquides prêts à l’emploi permettant des tailles de lots beaucoup plus importantes.

HYCOR Europe B.V.

 


 

SARS-COV-2

Kit moléculaire Covid-19 et Grippe A et B

Le kit combo BD MAX™ Covid-19 – Grippe A&B est un test automatisé d’amplification par PCR en temps réel (RT-PCR). Il est destiné à la détection et à la différenciation simultanées et qualitatives des acides nucléiques du SARS-CoV-2, ainsi que des virus des grippes de types A et/ou B, sur des écouvillons naso-pharyngés prélevés par un professionnel de santé, sur des patients présentant une suspicion d’infection virale respiratoire avec des symptômes évocateurs de la Covid-19 ou de la grippe. Les signes cliniques et les symptômes de l’infection virale respiratoire dus au SARS-CoV-2 et au virus de la grippe peuvent être similaires.
Ce test multiplex vient compléter les gammes existantes, que ce soit sur les thématiques de la santé de la femme, infections gastro-intestinales, infections respiratoires, infections sexuellement transmissibles ou infections associées aux soins.
L’automate BD MAX™ est une solution intégrée pour le diagnostic moléculaire par approche syndromique. L’automatisation de cet instrument s’inscrit dans le flux des analyses du laboratoire, et il permet la prise en charge des patients en rendant un résultat à J0. Ainsi, il permet de répondre à la fois au laboratoire de biologie médicale libéral mais aussi au laboratoire de biologie hospitalière par son système ouvert.

BD

 


 

ANALYSES

Un test sanguin, automatisé et en POC, pour l’évaluation des traumatismes crâniens

 

 

Abbott a reçu le marquage CE pour un test sanguin en laboratoire permettant de dépister les traumatismes crâniens (TC), qui bénéficiera d’une vaste disponibilité dans les laboratoires et aidera les cliniciens à évaluer les suspicions de TC légers, dont les commotions. Ce test se veut une méthode objective et décisive d’évaluation des TC légers. Il sera réalisé sur l’instrument de laboratoire Abbott Alinity™ i, qui délivre un résultat en 18 minutes.
Le test Alinity i TBI mesure des biomarqueurs complémentaires dans le plasma et le sérum, l’ubiquitine c-terminale hydrolase L1 (UCH-L1) et la protéine acide fibrillaire gliale (GFAP), qui, en concentrations élevées, sont étroitement corrélés aux lésions cérébrales. Il délivre des résultats avec une sensibilité de 96,7 % et une valeur prédictive négative de 99,4 %.

Une première version en POC
Ce lancement fait suite au marquage CE récent du réactif Abbott i-STAT TBI Plasma, le premier test rapide et portatif sur plasma sanguin pour le dépistage des TC légers. Ce format a pour finalité de proposer un test rapide au chevet du patient dans les différents services de soins, et en dehors des milieux de soins traditionnels, c’est-à-dire sur le lieu de l’incident lorsqu’une évaluation rapide est nécessaire, comme lors d’événements sportifs. Ce dernier sera effectué sur l’instrument portatif i-STAT™ Alinity™ d’Abbott. Les résultats du test sont disponibles en environ 15 minutes après l’introduction du plasma dans la cartouche d’essai. Il délivre des résultats avec une sensibilité de 95,8 % et une valeur prédictive négative supérieure à 99 %.
On estime qu’environ 69 millions de personnes dans le monde sont concernées par un TC chaque année, suite à un coup, un choc ou un mouvement brusque de la tête. Les résultats des scanners cérébraux pour évaluer les TC légers sont majoritairement négatifs. Un test sanguin peut éviter le recours à un scanner, réduisant ainsi les coûts pour le patient et le temps passé aux urgences.
L’extension de l’utilisation du test sanguin de dépistage des TC à l’instrument Alinity i d’Abbott augmentera ainsi l’accès à ces tests, car cet instrument est déjà utilisé dans les principaux établissements soignant les TC en Europe.
« Les chocs à la tête sont souvent minimisés par les patients pour de nombreuses raisons », explique le Dr Beth McQuiston, directrice médicale du secteur Diagnostic d’Abbott. « Ce test sanguin est révolutionnaire, car il donne un résultat objectif pour faciliter l’évaluation de la commotion. Les patients pourront ainsi consulter un médecin et recevoir la meilleure prise en charge ».
Le test est destiné à faciliter l’évaluation des patients âgés de 18 ans ou plus en cas de suspicion de traumatisme crânien léger (score 13-15 de l’échelle de Glasgow) dans les 12 heures suivant la blessure, pour évaluer la nécessité d’une tomodensitométrie (TDM) de la tête.

Abbott  

 


 

 

 

VIE DES SOCIÉTÉS

Biosynex poursuit son expansion avec Enalees et se rapproche de Theradiag

Comme annoncé dès novembre, Biosynex a finalisé début janvier l’acquisition de la branche santé humaine de la société Enalees, société spécialisée dans le développement et la fabrication de tests diagnostiques moléculaires rapides.
Créée en 2015, Enalees développe et commercialise des tests diagnostiques moléculaires rapides suivant une méthode d’amplification isotherme utilisable pour détecter douze maladies infectieuses équines, dont la Borrelia et la grippe équine. Après trois ans de commercialisation en France, la société équipe 80 % des cliniques vétérinaires équines. La société a également lancé l’an passé dix nouveaux tests à destination des maladies canines et félines, visant le leadership sur le marché français du diagnostic moléculaire rapide vétérinaire. Son catalogue est disponible en Europe et bientôt en Amérique du Nord. Installée récemment à Genopole, elle a augmenté ses moyens de productions et de lyophilisation jusqu’à plus d’un million de tests par an, pour son activité en santé animale et pour la fabrication à façon à destination de ses partenaires. Elle a également collaboré avec d’autres industriels pour développer un test de détection de l’ARN du SARS-CoV-2 par amplification isotherme, validé avec le concours de l’Institut Pasteur.
Biosynex acquiert ainsi la capacité de développer et de produire sur son site de Strasbourg des tests de diagnostic basés sur l’amplification isotherme de l’ADN d’agents infectieux, réalisables au coup par coup en environ trente minutes. Un développement est actuellement en cours en néonatologie et d’autres sont prévus dans le domaine des infections tropicales et respiratoires, à destination des laboratoires satellites disposant d’un équipement réduit ou dans les laboratoires hospitaliers d’urgence.
Parallèlement, Biosynex a annoncé détenir à présent 18,82 % du capital de la société Theradiag, société spécialisée dans le diagnostic in vitro et le théranostic. Dans ce contexte, les deux partenaires ont identifié les domaines de coopération et d’amélioration de performance stratégiques de leurs activités respectives.
Á ce titre, un premier contrat de distribution d’une durée de deux ans a été conclu sur le test PCR Ampliquick SARS-CoV-2 de Biosynex dont la promotion en milieu hospitalier sera confiée à Theradiag qui bénéficie d’une empreinte forte à l’hôpital, et en particulier dans la grande majorité des CHU.
D’autres projets communs devraient suivre, et il est d’ores et déjà envisagé que le Conseil d’administration de Theradiag accueille un représentant de Biosynex, dont la nomination sera soumise au vote des actionnaires.

Biosynex
Enalees
Theradiag

   


 

VIE DES SOCIÉTÉS

CliniSys monte en puissance en acquérant HORIZON et en s’associant à Sunquest

CliniSys | MIPS a annoncé l’acquisition d’HORIZON Lab Systems et son association avec Sunquest Information Systems. Dorénavant sous le nom de CliniSys, cette nouvelle structure devient l’un des tout premiers fournisseurs mondiaux dans le domaine de l’informatique de laboratoire et du diagnostic. Cette nouvelle structure vise l’amélioration des performances dans le domaine de la santé publique.
La vision de CliniSys se projette bien au-delà de l’enceinte du laboratoire clinique. Sa nouvelle approche en matière de solutions numériques pour le diagnostic et les laboratoires s’inscrit dans la continuité des soins et des communautés de santé. Son objectif est ainsi de contribuer à l’amélioration des performances dans le domaine de la santé publique. HORIZON Lab Systems participe à cette vision grâce à ses solutions logicielles dans le cloud, son expérience, et son expertise unique en matière de systèmes d’information de laboratoire pour l’environnement, l’analyse de la qualité de l’eau, la santé publique, la toxicologie et l’agriculture.
Le nouveau groupe compte plus de 1 300 collaborateurs, réparti dans 12 pays et parlant 21 langues différentes, et bénéficie d’une connaissance et d’une expertise larges du monde complexe des laboratoires et du diagnostic à l’échelle mondiale.
CliniSys souhaite ainsi proposer aux équipes des laboratoires des solutions de haute performance combinant les avantages du cloud et les apports des nouvelles technologies, telles que l’exploitation analytique avancée des données, l’IA et l’apprentissage automatique (machine learning).
Tous les laboratoires au monde contribuent à la surveillance et à la protection de la santé via de multiples indicateurs issus des soins médicaux, de la génétique, de l’environnement et des phénomènes physiques connexes. Avec CliniSys, des centaines de millions de résultats médicaux par mois sont produits, permettant de suivre les évolutions des maladies jusqu’aux pandémies, touchant les populations dans le monde entier.

CliniSys
Sunquest Information Systems
HORIZON Lab Systems

   


 

VIE DES SOCIÉTÉS

Roche Diagnostics s’allie à Hellomoov’ pour automatiser l’acheminement des prélèvements

Aujourd’hui, les laboratoires de biologie médicale impactés par la crise sanitaire ont besoin de solutions alternatives innovantes pour automatiser les tâches répétitives à faible valeur ajoutée, et ce, en toute sécurité. Pour répondre à cette demande croissante, Roche Diagnostics France s’est associé avec hellomoov’, référence mondiale de l’industrie en matière de moovitique (convoyage, transfert et manutention d’objets, produits et contenants), afin d’intégrer la technologie d’hellomoov dans son offre globale.

Ces deux savoir-faire sont exploités via deux axes :
• des solutions de moovitique permettant d’automatiser la prise en charge et l’acheminement des prélèvements entre la réception centralisée et les systèmes Roche Diagnostics situés dans la zone technique du laboratoire, quels que soient le type de produit et la configuration du bâtiment.
• des postes de travail ergonomiques conçus et réalisés sur-mesure en profilés aluminium. La modularité de ces solutions permet aux utilisateurs de les modifier ou de les faire évoluer à l’envie.

« Ce qui nous a particulièrement séduit dans ce projet de partenariat, c’est la dimension innovante des solutions hellomoov’ et leur compatibilité avec le secteur de la biologie médicale, leur fiabilité. Au-delà de notre volonté commune d’œuvrer pour la biologie médicale de demain, nous partageons les mêmes valeurs et poursuivons les mêmes objectifs : développer une solution combinée unique, créative et complémentaire qui répond aux besoins des professionnels travaillant dans les laboratoires » commente Benjamin Arthaud, chef de produits marketing chez Roche Diagnostics France.

Hellomoov
Roche Diagnostics France

   


 

VIE DES SOCIÉTÉS

Covid-19 : l’EMA recommande l’utilisation du traitement Kineret guidé par le biomarqueur suPAR

La société Virogates a vu son test suPAR recommandé par l’Agence Européenne du Médicament (EMA) dans le cadre de la thérapeutique contre la Covid-19. En effet, l’EMA recommande depuis le 17 décembre 2021 l’utilisation du Kineret® (anakinra) comme traitement de la Covid-19 guidé par le suPAR chez les patients adultes atteints d’une pneumonie nécessitant une supplémentation en oxygène et présentant un risque d’évolution vers une insuffisance respiratoire sévère déterminée par la concentration plasmatique du suPAR ≥ 6ng/mL. Cela fait suite à la publication de l’étude SAVE-MORE publiée dans Nature Medicine (1).

Principaux résultats de l’étude :
• Les résultats ont montré une diminution de 70 % du risque relatif de progression vers une insuffisance respiratoire sévère et une réduction significative de la mortalité à 28 jours avec le traitement par anakinra comparé aux soins standard.
• La diminution relative de mortalité était de 55 %, pour atteindre 80 % chez les patients ayant un orage cytokinique.
• Le délai moyen avant la sortie de l’hôpital et des soins intensifs (ICU) était réduit de 1 à 4 jours.

Le suPAR est un biomarqueur d’inflammation reflétant le niveau d’activation du système immunitaire, il permet grâce à sa valeur pronostique d’identifier précocement le risque d’évolution des patients. Aujourd’hui justifié dans la Covid-19, il est également utile pour aider au triage et à l’orientation des patients.
Le dosage est réalisable en turbidimétrie sur la majorité des modules de chimie déjà installés (Abbott, Roche, Siemens Healthineers).

(1) KYRIAZOPOULOU E et al., Early treatment of COVID-19 with anakinra guided by soluble urokinase plasminogen receptor plasma levels: a double-blind, randomized controlled phase 3 trial, Nature Medicine, 2021; 27:1752-1760

Virogates

   


 

PROFESSION

Disparition du Dr Claude Cohen, Président historique du SNMB

J’ai le triste devoir de vous informer de la disparition, dimanche 16 janvier 2022, de notre cher Président le Docteur Claude COHEN des suites d’une longue maladie.
Claude avait continué malgré sa maladie à s’occuper des affaires du syndicat avec un grand courage auquel il faut rendre hommage. Au-delà de son métier de médecin biologiste qu’il exerçait avec passion, cet infatigable travailleur a été, pendant plus de 25 ans, un président visionnaire et emblématique.
Sa mémoire restera profondément ancrée dans le cœur de tous les membres de notre syndicat et au-delà de tous ceux qui l’ont connu.


Dr Jean-Claude AZOULAY
Vice-Président Syndicat National des Médecins Biologistes

   


 

PROFESSION

COMMUNIQUÉ DU CNR
Avis de recherche du CNR sur les chocs toxiques staphylococciques d’origine menstruelle

Chers collègues,
Nous vous sollicitons pour vous proposer de participer à une étude sur les chocs toxiques staphylococciques d’origine menstruelle.
Il s’agit d’une étude prospective multicentrique française de type « cas-témoins » intitulée IPro-CTsm portée par le CNR des staphylocoques de Lyon (Pr Gérard Lina et Dr Anne Tristan) (1) visant à mieux définir les signes cliniques prodromiques du choc toxique staphylococcique menstruel en comparant les symptômes ressentis pendant les règles les jours précédant la survenue de choc toxique menstruel et au cours des règles précédentes chez des patientes souffrant de chocs toxiques menstruels (cas) et chez des femmes sans antécédent de chocs toxiques menstruels (témoins).

Si vous acceptez de participer à ce travail, votre rôle consisterait, pour chaque (rare) patiente âgée de 13 à 30 ans hospitalisée pour un choc toxique staphylococcique menstruel :
• à contacter le praticien en charge de la patiente pour lui proposer d’inclure la patiente dans l’étude,
• à envoyer la souche de staphylocoque éventuellement isolée sur un prélèvement vaginal au CNR de Lyon,
• à faire compléter un bref CRF papier d’une page recto-verso colligeant les principales caractéristiques de l’hospitalisation en réanimation (signes cliniques, suppléance d’organe, antibiothérapie, durée d’hospitalisation…),
• à proposer à la patiente de participer à ladite étude, à savoir remplir sur informatique un questionnaire anonyme portant sur les protections périodiques intimes et leurs modes d’utilisations, les signes cliniques observés durant les 3 dernières règles précédant le choc toxique staphylococcique, et les signes ressentis de façon générale au cours des règles. Il comprend également des données démographiques et socio-économiques.

Enfin, à demander à la patiente d’identifier dans son entourage, 3 à 5 femmes « témoins » (sans antécédent de choc toxinique menstruel), de 13 à 30 ans, utilisant comme protection périodique soit des tampons soit des coupes menstruelles. Ces femmes « témoin » rempliront de manière anonyme le même questionnaire que les patientes « cas ».
Vous trouverez le rationnel de l’étude, le questionnaire à remplir par les cas et les témoins ainsi que le CRF portant sur les caractéristiques de l’hospitalisation sur le site du CNR (2).
Nous vous remercions pour votre temps et sommes disponibles pour répondre à vos éventuelles questions.

CNR des Staphylocoques, Lyon

(1) CNR des Staphylocoques, Centre de Biologie Nord, Institut des Agents Infectieux, Lyon
https://cnr-staphylocoques.univ-lyon1.fr
(2) Documents utiles – https://cnr-staphylocoques.univ-lyon1.fr/icap_website/2332/41509

   


 

SCIENCES

BPCO : une mutation génétique confirmée comme facteur de prédisposition

© Unité Neurobiologie intégrative des systèmes cholinergiques – Institut Pasteur

 

La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est une maladie respiratoire chronique évolutive définie par une obstruction permanente des voies aériennes. Elle touche, dans la population française, 5 à 10% des plus de 45 ans selon Santé publique France.
De précédentes études génétiques ont associé cette pathologie à des gènes situés sur le chromosome 15 humain, qui codent pour des sous-unités du récepteur nicotinique de l’acétylcholine (nAChR). Dans une nouvelle étude, une équipe de scientifiques (1) a concentré ses recherche sur la variabilité d’un seul nucléotide (une base Adénine au lieu d’une base Guanine), dans le gène appelé CHRNA5, qui code pour la sous-unité alpha5 du récepteur nAChR, sur le chromosome 15. Cette version du gène est retrouvée chez 37 % des Européens.
Les scientifiques ont étudié l’effet de cette variation sur les cellules des voies aériennes. Chez le modèle animal porteur de cette version du gène, l’étude a notamment mis en évidence l’apparition d’un emphysème, un phénomène retrouvé chez les patients atteints de BPCO. Les scientifiques ont associé l’expression de cette version du gène avec une inflammation et un remodelage de l’épithélium des voies aériennes. En effet, les cellules progénitrices basales des voies respiratoires, situées sur la couche profonde de l’épithélium et responsables de son renouvellement, ont un fonctionnement altéré. Ce dysfonctionnement a notamment été observé par les chercheuses et chercheurs au cours du processus de cicatrisation de l’épithélium bronchique.
Ces résultats ont ensuite pu être confirmés chez l’Homme : l’analyse histologique de cellules issues de polypes nasaux prélevés chez 123 patients non-fumeurs a également montré une association entre le remodelage de l’épithélium et cette mutation du gène. « Cette version du gène constituerait un facteur de prédisposition génétique à la maladie, indépendamment du tabagisme. La BPCO survenant à la suite de lésions répétées des tissus des voies aériennes, provoquées par d’autres molécules tels que des polluants atmosphériques », commente Philippe Birembaut, (ancien) chef de service au CHU de Reims, et co-dernier auteur de l’étude.
Par ailleurs, l’analyse in vitro des cellules animales exprimant la version modifiée du récepteur nicotinique, a permis d’identifier les voies de signalisation impliquées, constituant ainsi une cible pharmacologique pour le développement d’un futur traitement personnalisé.

ROUTHIER J et al., An innate contribution of human nicotinic receptor polymorphisms to COPD-like lesions, Nature Communications, 2021; 12:6384
(1) Institut Pasteur / Université de Paris / CNRS / Inserm / Université de Reims Champagne-Ardenne / CHU de Reims / Institut Pasteur de Lille

 


 

SCIENCES

Leucémies myéloïdes : un marqueur de résistance lié aux mitochondries ?

 

© Jean-Emmanuel Sarry / Inserm

La prise en charge et le traitement des leucémies aiguës myéloïdes (LAM) se sont beaucoup améliorés ces dernières années, mais la survie globale demeure encore faible. A partir de modèles animaux mais également en travaillant avec des patients, le chercheur Inserm Jean-Emmanuel Sarry et son équipe au Centre de Recherches en Cancérologie de Toulouse (Inserm/CNRS/Université de Toulouse III -Paul Sabatier) ont identifié un nouveau biomarqueur prédictif de la réponse à une bithérapie (combinaison d’une chimiothérapie et d’une thérapie ciblée) utilisée dans le traitement des LAM, ainsi que des mécanismes de résistance permettant d’expliquer les rechutes.
Alors que la plupart des scientifiques qui travaillent sur le sujet s’intéressent plutôt aux mécanismes génétiques associés aux résistances, l’équipe étudie les mécanismes non génétiques pour comprendre pourquoi certains patients sont plus susceptibles de faire des rechutes.

Identification d’une « signature Mitoscore »
Dans leur nouvelle étude, les chercheurs se sont intéressés à une bithérapie (chimiothérapie combinée à une nouvelle thérapie ciblée) récemment approuvée et de plus en plus utilisée dans le traitement des LAM.
A partir des transcriptomes de patients (l’ensemble des ARNm), ils montrent que les personnes répondant le mieux à la bithérapie et ayant un allongement de leur survie présentent un biomarqueur particulier : une « signature Mitoscore » associée à une forte activité mitochondriale.
Enfin, grâce au séquençage à l’échelle de la cellule unique de la maladie résiduelle après cette bithérapie, les chercheurs ont constaté un remodelage particulier de la fonction mitochondriale permettant aux cellules cancéreuses de s’adapter aux thérapies et d’induire la rechute du patient. Chez la souris, l’équipe montre aussi qu’un traitement fondé sur une molécule qui inhibe l’action des mitochondries permet de bloquer ce remodelage de la fonction mitochondriale, de prévenir les rechutes et d’allonger la survie des animaux.
L’équipe veut maintenant valider l’utilité de ce biomarqueur sur de très grosses cohortes et espère, à terme, permettre aux cliniciens de pouvoir proposer les thérapies de manière plus personnalisée, en donnant la bithérapie, en association ou non avec l’inhibiteur des mitochondries, aux personnes susceptibles d’en tirer un bénéfice.

BOSC C et al., Mitochondrial inhibitors circumvent adaptive resistance to venetoclax and cytarabine 2 combination therapy in acute myeloid leukemia, Nature Cancer, 2021; 2:1204–1223

   


 

MANIFESTATIONS

62es Journées d’études et de formation des Ingénieurs Hospitaliers de France (IHF) – Paris – 22 au 24 juin 2022

Les 62es Journées d’Etudes et de Formation des IHF : une rencontre très attendue par l’ensemble de la communauté de l’Ingénierie Hospitalière impatiente de se retrouver en présentiel autour d’un programme très riche, de grande qualité et de renouer les échanges in situ.
Parallèlement aux ateliers proposés sur les thèmes fondamentaux et les innovations autour de l’Ingénierie Hospitalière, cette édition décryptera l’impact des évolutions sociétales en termes de transformations technique & architecturale des établissements santé.

Les deux séances plénières proposeront ainsi de s’emparer des réflexions, démarches et réalisations engagées autour de deux enjeux prioritaires :
• la réduction de l’empreinte climatique des établissements de santé au travers de l’exigeant parcours vers la neutralité carbone,
• la programmation architecturale afin de positionner les usagers au centre des débats de conception et d’évolution des structures de santé.

A l’instar des éditions précédentes, 8 ateliers thématiques éclaireront les réflexions des congressistes autour des composantes de l’ingénierie hospitalière : Hôpital smart et numérique, Planification patrimoniale, Gestion des énergies, Conception architecturale et technique, Conduite de projet, Développement durable et résilience, BIM et virtuel, Management.
Rendez ‐ vous annuel incontournable, la 62ème édition des Journées IHF redevient LE lieu d’échange & de convivialité des Ingénieurs, Architectes, Techniciens et Directeurs des Etablissements de santé, Entreprises, Industriels Fournisseurs et Prestataires. Des Journées désormais certifiées QUALIOPI permettant ainsi la prise en charge des frais de formation par les Organismes Publics.
Autour des conférences, débats et de l’exposition, IHF invite donc l’ensemble des acteurs concernés à décrypter les évolutions, confronter leurs expériences, s’emparer des innovations et ainsi à redonner corps ‐ en présentiel ‐ à la communauté de l’Ingénierie Hospitalière.
Le format des Journées et les conditions d’accueil au Palais des Congrès de Paris se réinventent en continu pour permettre à l’ensemble des congressistes, exposants et visiteurs de s’informer et d’échanger dans le respect total des règles sanitaires.

62es Journées des IHF – www.journees-ihf.com

   


 

MANIFESTATIONS

 

Retrouvez dans Spectra Diagnostic N°18 :

BOURSE & BIOTECHS
Sanofi mise sur les fusions et acquisitions et l’innovation ouverte pour rattraper son retard technologique
Clémence THIERS, Arsia AMIR-ASLANI

MISE À JOUR DES CONNAISSANCES
Hypomagnésémie et diabète de type II
Aïssam EL MAATAOUI, Layachi CHABRAOUI

MISE À JOUR DES CONNAISSANCES
Apport de l’épigénétique aux diagnostics et aux traitements des allergies
Philippe KAHN

CAS BIOCLINIQUES
Atteintes oculaires à Fusarium proliferatum
Patrice BOUREE, Dorsaf SLAMA, Dominique MONNET, Raphael USUBILLAGA, Pierre DURAFOUR, Dominique SALMON

1211, 2021

Newsletter Spectra Diagnostic N°17

 

 

 

 


 

ANALYSEURS

Une solution simple pour automatiser les tests spécialisés

 

La société Diasorin souhaite permettre l’automatisation de l’immuno-analyse spécialisée dans les laboratoires de toute taille et lance le LIAISON® XS, qui vient compléter la famille LIAISON®.
Cet analyseur hérite de la technologie éprouvée DiaSorin utilisée sur les autres systèmes de la gamme LIAISON®:

• utilisation d’embouts et de cuvettes à usage unique pour travailler en toute sécurité et fiabilité
• pas de maintenance journalière pour simplifier la routine
• réactifs identiques équipés d’une puce RFID pour assurer une traçabilité totale
• surveillance des différentes étapes de dosage.

Doté d’un chargement continu des échantillons et des réactifs, d’un logiciel intuitif pour une prise en main rapide, il permet de gagner du temps et d’optimiser l’organisation. Capable de gérer jusqu’à 48 tubes à bord, il s’adresse aussi bien aux laboratoires polyvalents qu’aux laboratoires spécialisés à la recherche de solutions innovantes automatisées en immuno-analyse. Il propose un menu et une expertise uniques en infectieux à travers, entre autres, la gamme des herpès virus, le Parvovirus B19, la maladie de Lyme, la sérologie Covid
TrimericS IgG ou encore l’hépatite E. Il permet de réaliser le test BRAHMS PCT®, les paramètres pour le diagnostic de l’HTA secondaire et le bilan phospho-calcique DiaSorin.
La société offre ainsi à tous les laboratoires la possibilité d’automatiser des tests à très forte valeur ajoutée comme le QuantiFERON® TB, la calprotectine et l’élastase afin d’optimiser le flux des échantillons.

DiaSorin SA

 

 


ANALYSEURS

Nouvelle génération d’automate en immuno-hématologie

Ortho Clinical Diagnostics met à disposition des laboratoires une nouvelle génération d’automates au sein de la gamme VISION en immuno-hématologie constituée
d’ORTHO VISION® Swift et ORTHO VISION® Max Swift depuis juin 2021.
La gamme d’automates Swift apporte une solution plus performante avec moins d’interventions manuelles et plus de standardisation dans la continuité de l’ORTHO VISION pour gagner en sérénité et en efficacité.
Cette nouvelle gamme permet une gestion sans compromis en immuno-hématologie entre les urgences et la routine, en toute autonomie.
1. Réactivité : disposer d’un résultat pertinent à tout moment (TAT, automatisation des tests et productivité). La performance de la technologie ORTHO BioVue® est optimisée par l’efficacité des plateformes ORTHO VISION® Swift
2. Fiabilité renforcée : robustesse, réactivité pour une ventilation optimisée des urgences / routine et amélioration logicielle comprenant les toutes dernières solutions en matière de cybersécurité
3. Sérénité : traçabilité, standardisation et une ergonomie repensée : qualité graphique optimisée grâce à un écran magnifié apportant un confort visuel optimisé et des résultats facilement interprétables à distance associé à un confort acoustique.

Ortho Clinical Diagnostics

 

 


ANALYSEURS

Apport de la microfluidique en EBMD

 

LumiraDx, société anglo-américaine, a la volonté de proposer une solution de rationalisation de l’offre en biologie décentralisée-délocalisée. Face à la multiplication d’automates différents en EBMD, la vision de LumiraDx est de proposer une harmonisation analytique, permettant de réduire les efforts humains et financiers mis en œuvre dans l’accréditation, de faciliter la gestion et la connexion du parc d’instruments et de simplifier la formation et la certification des utilisateurs.
Dans cette perspective, plutôt que de proposer un énième automate au panel limité, le fondement du développement a été la mise au point d’une technologie permettant de multiples principes de mesure (immunofluorescence, cinétique, électrochimie, enzymatique…) sur une seule plateforme ultra compacte.
L’automate, combinant électromagnétique et microfluidique, et dénommé judicieusement Platform, est ainsi introduit sur le marché en 2017. Déjà vendu à plus de 15 000 unités sur 90 pays, il est proposé en France depuis cet été, avec l’ouverture de la filiale LumiraDx SAS.
Ces deux technologies, associées sur un automate compact de 1,1 kg, permettent des performances équivalentes aux automates de laboratoire. Par exemple, le test antigénique Covid-19 SARS-CoV-2 Ag présente une sensibilité CT < 33, proche du seuil de contagiosité (limite de détection : 32 TCID50/mL). Le test LumiraDx a ainsi été classé « test le plus sensible » dans une méta-analyse* de 14 254 articles et évaluations (214 ensembles de données cliniques de précision, 112 323 échantillons), offrant des performances de premier ordre, plus proches des résultats RT-PCR que des tests bandelette à migration passive.
L’objectif d’étendre le panel de tests se poursuit cet hiver avec deux nouvelles cartes (en plus des tests D-dimères et INR) associant au test antigénique Covid, la grippe A/B et le VRS.
Plus de 30 tests ont été annoncés sur Platform lors de la cérémonie d’introduction à la bourse de New-York (NASDAQ – LMDX) en octobre 2021.

* BRUMMER LE et al., Accuracy of novel antigen rapid diagnostics for SARS-CoV-2: A living systematic review and meta-analysis, PLOS Medicine, août 2021; 18(8):e1003735

LumiraDx SAS

 


 

ANALYSEURS

Automatisation des tests RPR Syphilis

 

 

LAUNCH Diagnostics lance l’AIX-1000®, nouvel instrument de la société Gold Standard Diagnostics pour le diagnostic automatisé de la syphilis.
Les tests non tréponémiques RPR (Rapid Plasma Reagin) sont principalement réalisés manuellement dans les laboratoires. L’interprétation non automatisée des résultats rend la méthode difficile à accréditer.
L’AIX-1000® permet de résoudre la subjectivité de la lecture visuelle et le manque de traçabilité des résultats, facilitant ainsi la procédure d’accréditation : son automatisation complète des tests RPR (dépistage et titrage) libère du temps technique, et la lecture code-barres des tubes primaires garantit une traçabilité complète à travers une connexion bidirectionnelle au SIL. Cet appareil dispose d’une cadence de 140 tests/heure.
Enfin, l’AIX-1000® a démontré d’excellentes concordances de titres avec la méthode RPR manuelle de la société Arlington Scientific Inc.

LAUNCH Diagnostics France SAS

 


 

ANALYSES

Automatisation du titrage d’anticorps anti-érythrocytaires

 

Bio-Rad innove avec l’implémentation d’une fonction de titrage d’anticorps entièrement automatisée sur l’automate d’immunohématologie IH-500.
Cette technique automatisée améliore la précision, la traçabilité, la fiabilité, et la vitesse de réalisation.
Cette automatisation élimine les erreurs potentielles des techniques manuelles tandis que le système IH-500 effectue automatiquement des doubles dilutions en série. Selon les besoins, l’automate effectue des dilutions allant de 1:1 à 1:32, de 1:1 à 1:2048 et de 1:64 à 1:2048.
Automatiquement adaptée à la pratique en laboratoire, la procédure de titrage sur le système IH-500 permet d’utiliser les réactifs Bio-Rad ainsi que les propres hématies du laboratoire. Il est possible de lancer des titrages d’un simple clic à partir du système IH-500, doté du réactif ID-Titration Solution*, la solution de titration conçue spécifiquement pour les cartes-ID. Celle-ci peut également être utilisée en méthode manuelle avec intégration dans le logiciel IH-Com.
Cette offre permet d’élargir les possibilités de titrage sur les trois cartes-ID : LISS Coombs, Coombs Anti-IgG ou NaCI. Elle convient à tout type de titrage, y compris au titrage des anticorps anti-A et anti-B. Entièrement intégré à IH-Com, le résultat du titrage est ajouté au profil du patient pour une prise en charge plus rapide.

Bio-Rad

 


 

ANALYSES

Distinguer Covid, grippe A et grippe B

 

Après la validation de son test Aptima SARS-CoV-2 sur les échantillons salivaires, Hologic étend son offre avec le test Aptima SARS-CoV-2/Flu pour différencier les virus de la grippe A, de la grippe B et du SARS-CoV-2 aux symptômes très similaires. Le test Aptima SARS-CoV-2/Flu est validé sur les écouvillons nasopharyngés (NP), oropharyngés (OP), nasaux et des cornets nasaux ou des spécimens de lavage/aspiration nasopharyngés et d’aspiration nasale obtenus sur des personnes présentant les signes et les symptômes d’infection des voies respiratoires ou répondant aux critères cliniques et/ou épidémiologiques de la Covid-19.
Les tests Aptima SARS-CoV-2 et Aptima SARS-CoV-2 /Flu sont conçus pour le système Panther® d’Hologic. Ils complètent ainsi le menu comprenant déjà les tests de dépistage des maladies infectieuses, les analyses relatives à la santé des femmes et les tests virologiques courants.

Hologic

 

 


 

MATERIEL DE LABORATOIRE

Nouvelles pointes pour une grande flexibilité

 

Greiner Bio-One GmbH dévoile une nouvelle génération de pointes Sapphire, dont le lancement mondial a débuté en septembre. Produite et conditionnée en Autriche, la nouvelle gamme est à la fois complète et clairement structurée. Offrant des solutions pour tous les besoins, elle apporte la flexibilité indispensable à la manipulation quotidienne des liquides dans les laboratoires.
Les pointes sont fabriquées en polypropylène de grade médical et offrent un ajustement universel sur la plupart des micropipettes. Elles sont disponibles en version standard, à filtre, à faible rétention et à filtre à faible rétention.
En minimisant l’adhésion de l’échantillon à l’intérieur de la pointe, la surface à faible rétention assure une précision maximale, même avec des détergents et autres échantillons
visqueux ou complexes.
Les pointes à filtre empêchent de manière fiable le transfert de matériel biologique et d’aérosols, sans que cela n’affecte la précision du volume pipeté. Aucun additif n’est utilisé lors de la fabrication des filtres. Même après un contact accidentel, il est donc possible de continuer à utiliser les échantillons.
Associées aux micropipettes Sapphire, les pointes universelles offrent une solution de manipulation de liquides entièrement optimisée et harmonisée.
Les nouvelles pointes Sapphire sont disponibles en huit tailles différentes avec des volumes allant de 10 μL à 1250 μL, y compris une pointe effilée de 10 μL pour les plus petits volumes. Selon la version, les pointes Sapphire sont présentées en racks, en sachets ou en tours de recharge.

Greiner Bio-One SAS

 


 

SERVICES

Business Intelligence industrielle appliquée à la biologie médicale

 

 

Pour répondre à l’importance du domaine d’expertise de la mesure des indicateurs, BYG4lab® propose sa nouvelle solution : B.I byBYG®.
Leur choix s’est porté sur une architecture industrielle reposant sur un entrepôt de données (Data Warehouse) dans le Cloud ou en local. En plus de s’appuyer sur un ETL industriel développé avec la solution de la société Talend, la solution utilise des outils reconnus sur le marché, tel que Power BI de Microsoft pour la génération des indicateurs, leur mise en forme graphique ou tabulaire et les éventuels rapports ou exports nécessaires.
En plus d’indicateurs spécifiques que l’utilisateur pourra construire, la société livre régulièrement à l’ensemble de ses clients des indicateurs « préformatés » que chacun pourra utiliser, tels que le taux de validation automatique, le taux d’utilisation des règles d’expertises, le taux de repasse, la gestion des flux, le TAT, les indicateurs associés aux CIQ, les indicateurs d’activités, la mesure du taux d’indisponibilité.
L’objectif est de doter les laboratoires d’outils modernes, ouverts et automatisés leur permettant de mettre en place les indicateurs de mesure adaptés à leur fonctionnement.

BYG4lab

 


 

 

 

 

VIE DES SOCIÉTÉS

Biogroup se lance dans le transport d’échantillons par drones

 

 

Le 21 octobre 2021, Biogroup a réalisé le premier vol test de sa solution de transport des échantillons biologiques par drones, conçue en partenariat avec l’entreprise RigiTech. L’objectif est d’ouvrir une première route aérienne sécurisée en Isère entre deux sites des laboratoires Biogroup – Oriade-Noviale.
Aujourd’hui, au sein de Biogroup, des coursiers assurent des liaisons à heures fixes entre les sites de prélèvement et les sites techniques 3 à 4 fois par jour, et sur demande pour les prélèvements urgents.

L’utilisation du drone pour le transport des échantillons présente donc plusieurs intérêts majeurs selon Biogroup :
• la possibilité de faire des liaisons à toute heure du jour et de la nuit, un point primordial en cas d’urgence vitale,
• un réel gain de temps pour transporter les échantillons, et donc un rendu des résultats plus rapide,
• cette réduction du temps de trajet permet également de renforcer la proximité et le travail collaboratif entre les différents sites,
• un impact environnemental plus faible : les drones utilisés sont 100 % électriques.

« A travers cette phase test de 6 mois que nous allons initier avec ce premier vol, notre objectif est de prouver la fiabilité de ce nouveau mode de transport des échantillons biologiques et de démontrer sa valeur pour la prise en charge du patient. Nous avons l’ambition de déployer un réseau complet pour connecter l’ensemble de nos plateaux techniques aux différents points de prélèvement, afin de renforcer notre maillage du territoire et notre proximité avec les patients » commente le Dr Bernard Berlioz, directeur qualité de Biogroup – Oriade-Noviale.

Un partenariat inédit en France
Pour concevoir cette solution, Biogroup s’est appuyé sur le savoir-faire et la technologie de la start-up suisse RigiTech. Au-delà de la conception du drone, cette société propose une solution complète : elle développe à l’interne le logiciel qui permet la planification des routes, le contrôle des vols et facilitent l’obtention des autorisations auprès des acteurs de l’espace aérien.
Selon le Dr Bernard Berlioz, « elle dispose d’une expérience règlementaire solide en Europe et a déjà développé des solutions similaires de transport d’échantillons biologiques (notamment chez nos voisins italiens). La fiabilité et durabilité de ses solutions, les systèmes de sécurité à bord et sa technologie parfaitement adaptée à la logistique de laboratoires de biologie médicale ont fini de nous convaincre et nous sommes fiers de présenter ce partenariat aujourd’hui. »
Le drone utilisé est le Modèle Eiger, un drone VTOL hybride – entre un hélicoptère et un avion – capable d’atterrir et de décoller verticalement depuis des espaces réduits comme les toits des laboratoires et de parcourir des distances de 100 kms en 60 minutes, en transportant jusqu’à 2,5 kg d’échantillons biologiques grâce à ses ailes de 2,4 m d’envergure. Ainsi, « un trajet de 30 à 40 minutes en voiture sera effectué en 10 minutes par drone. »

Biogroup, également implanté en Belgique, au Luxembourg et en Angleterre, est un groupement de laboratoires de biologie médicale détenu exclusivement par des biologistes médicaux, pharmaciens ou médecins, en exercice au sein de ses laboratoires. Créé en 1998 par le Docteur Stéphane EIMER, il est aujourd’hui le premier groupe de biologistes libéraux indépendants. Il compte plus de 932 sites de biologie médicale en France, et gère chaque jour plus de 100 000 patients pour plus de 2 000 examens de routine et spécialisés (biologie moléculaire, allergie, auto-immunité…).

Biogroup

 

 


 

VIE DES SOCIÉTÉS

Boosté par ses ventes, Biosynex voit plus grand

 

BIOSYNEX, conseillé par Natixis Partners Debt Advisory, a signé en août 2021 un mandat d’arrangement et un term-sheet pour la mise en place d’un financement syndiqué d’un montant maximal de 109 M€ avec la Caisse d’Epargne Grand Est Europe.
Le term-sheet prévoit une composition en plusieurs tranches : un crédit renouvelable de 20 M€, un crédit confirmé de 34 M€ et un crédit non confirmé de 55 M€.
La société entend ainsi financer les besoins généraux du Groupe ainsi que la poursuite des opérations de croissances externes avec pour ambition de devenir leader européen dans le domaine du diagnostic rapide (point of care). Ces acquisitions porteront d’une part sur des technologies synergiques et complémentaires, et d’autre part, sur des distributeurs ou la constitution de filiales.
C’est ainsi qu’elle a lancé, en septembre, le 1er test Covid antigénique connectable. Grâce à l’utilisation d’applications smartphone spécialisées, comme celle de son partenaire SIL LAB Innovations, les personnes testées bénéficieront d’un parcours de soins rapide et sécurisé. Connecté au SI-DEP, ce nouveau système procure un gain de temps administratif grâce au transfert sécurisé et immédiat des données et une productivité sensiblement améliorée permettant au pharmacien ou au biologiste médical de traiter jusqu’à 300 patients par préleveur par jour.
Cette fonction de connectivité, développée en partenariat avec AVALUN, acteur des parcours de soins numériques acquis en avril dernier, va permettre au Groupe d’accélérer sa feuille de route sur le marché en plein essor de l’e-santé.

Ambition et prospectives
Cette ambition a été rendue possible par l’essor des ventes connu par Biosynex cette année. Au 1er semestre 2021, elle a réalisé un chiffre d’affaires de 225,0 M€, soit plus de 5 fois l’activité du 1er semestre 2020. La tendance s’est accélérée au 2d trimestre 2021 avec un chiffre d’affaires de 150,0 M€ contre 75,0 M€ pour le 1er trimestre, soit un doublement de l’activité en 3 mois.
La croissance a été portée notamment par la montée en puissance des tests antigéniques Covid-19, en version professionnelle ou en autotest. Le chiffre d‘affaires généré par les autotests représente 90,8 M€ sur la période. Son activité est aussi boostée à l’export, de par sa politique de développement à l’international. Le chiffre d’affaires en liaison avec la pandémie Covid-19 représente environ 90 % du total du 1er semestre.
Néanmoins l’entreprise anticipe dans les prochains trimestres une baisse de la demande sur ses tests SARS-CoV-2, parallèlement à la montée de la couverture vaccinale dans les pays développés. La prise de participation dans la société américaine ProciseDx et l’acquisition de la société AVALUN doivent lui permettre de diversifier son offre et de devenir un acteur de référence de la biologie délocalisée.


Biosynex

 

 


 

VIE DES SOCIÉTÉS

Olivier Brolli est nommé Président Directeur Général de DIAGAST

France, Lille. Portrait du nouveau DG de Diagast

DIAGAST, biotech française parmi les leaders mondiaux des solutions d’Immuno-Hématologie garantissant la sécurité des transfusions sanguines, a nommé Olivier Brolli en tant que nouveau Président Directeur Général.
Olivier Brolli apporte à DIAGAST une riche expérience commerciale et de management, acquise dans les secteurs de l’In Vitro Diagnostic (IVD) et des Technologies de l’Information (TI). Il a pris ses nouvelles fonctions le 23 août 2021.
M. Brolli arrive de chez Leica Biosystems, Groupe Danaher, en France où il était Directeur Général pour la France (2019-2021) ; auparavant, il a été Directeur des Ventes et de l’innovation d’Abbott Diagnostics (2012-2018).
A 52 ans, il possède également une vaste expérience des ventes et du management, acquise auprès de grandes sociétés de TI telles que Dell Services (Directeur des ventes Heath Care 2010-2012) et Alcatel-Lucent (Directeur Régional, Entreprise et grands comptes 2004-2008 ; Directeur de Compte auprès des Nations Unies à Genève et New York, 2001-2003). Il est diplômé de l’EM Lyon et de l’ESSEC Business School.
« Je suis très heureux et honoré de rejoindre DIAGAST, une biotech française possédant un grand potentiel et qui opère à l’international dans le domaine de la sécurité des transfusions sanguines. J’ai hâte – avec l’ensemble des équipes – d’accompagner DIAGAST dans son parcours de croissance et d’explorer de nouvelles perspectives attrayantes sur ce marché », a déclaré Olivier Brolli.

Diagast

 

 


 

VIE DES SOCIÉTÉS

Avec BYG4lab, TECHNIDATA intègre un middleware web dans son SIL

Les sociétés BYG4lab et TECHNIDATA ont signé un partenariat qui a permis de délivrer le nouveau TDMind, un middleware de dernière génération en environnement Web.
Ce partenariat est un marqueur fort de la nouvelle stratégie « TD 2.0 » de TECHNIDATA qui a pour objectif de proposer une solution unique de pilotage de la production des résultats et d’accompagnement aux exigences de la gestion de la qualité au sein des laboratoires de biologie médicale. La société a donc collaboré avec BYG4lab, acteur européen majeur dans l’édition et l’intégration de solutions middleware en biologie médicale.
TDMind est un middleware de dernière génération développé par BYG4lab et parfaitement intégré à la solution TDNexLabs. Il permet de connecter et de monitorer toutes les unités de production analytiques des laboratoires de biologie médicale. Il assure entre autres le suivi des contrôles de qualité internes et externes, le suivi des maintenances, la traçabilité des réactifs et la saisie microscopique. Accessible via un navigateur web depuis tous les postes de travail, il répond aux besoins de cybersécurité, de modularité et de performance des laboratoires.
Forte d’une stratégie basée sur sa croissance et sur sa volonté de proposer les meilleures solutions au meilleur niveau fonctionnel, TECHNIDATA a tissé ces derniers mois plusieurs partenariats avec de nombreux acteurs du marché des SIL (Système d’Information de Laboratoire).
« Cela correspond à notre stratégie de poursuivre notre transformation à travers le projet TD 2.0 commencé en 2019. Ce projet dynamise déjà notre croissance qui sera de plus de 10 % en 2021 », précise Franck Séguy, Directeur Marketing, stratégie et innovation, Groupe TECHNIDATA.
Cette nouvelle solution TDMind (Middleware Integrated NexLabs Data), disponible dès 2022, permettra de compléter le portefeuille de TECHNIDATA et de fournir aux clients une solution pour répondre à leurs besoins en matière de solutions middleware en environnement web. Elle permettra également d’étendre l’offre de gestion des connexions d’automates multidisciplinaires.
« Le choix de BYG4lab n’est pas un hasard. Nous avons comparé les performances et le potentiel fonctionnel de nombreuses solutions de middleware, mesurer l’expérience et l’expertise des professionnels de ce secteur tout en nous projetant sur les perspectives relationnelles entre nos entreprises. La nouvelle solution de BYG4lab a répondu parfaitement à toutes nos attentes tant en termes de performances que d’évolutivité » complète Thierry Dieudonné, Directeur Général, TECHNIDATA France.
Cette nouvelle approche de management du laboratoire vise à améliorer la qualité des soins, le pilotage de la production et la performance des laboratoires de biologie médicale.

BYG4lab
TECHNIDATA

 

 


 

PUBLI-COMMUNIQUÉ

La Télé-expertise c’est bien, une Télé-expertise Rapide en Réseaux c’est mieux et c’est maintenant !

 

 

La société Conex Santé, qui propose une solution de Télé-expertise rapide, est très fière des accords de partenariat signés avec les groupes de laboratoires INOVIE & UNILABS. Les biologistes et les pathologistes sont au cœur du parcours de soin coordonné des patients et de la stratégie de Conex Santé. Avec le Service de Télé-expertise Rapide de 1er, 2e et 3e recours (S.T.R 1-2-3), INOVIE et UNILABS renforcent leurs actions pour la pertinence des soins et valorisent leurs engagements dans la coordination des soins. Nous remercions INOVIE et UNILABS pour leur confiance et leur engagement dans ce projet médical passionnant et innovant.
Avec Conex Santé, les biologistes et les pathologistes du secteur privé et du secteur public, valorisent leur expertise et leur prestation de service. La solution est parfaitement adaptée en combinaison avec des solutions d’algorithmes décisionnels, d’Intelligence Artificielle ou permettant de structurer les données, etc… Ils valorisent également avec Conex Santé, l’expertise de leurs correspondants appartenant à leur réseau, qu’ils soient requérants ou requis, médecins ou autres professionnels de santé. Le décret de juin 2021, l’avenant N° 9 et le rapport de la cour des comptes, sont trois signaux parmi bien d’autres qui illustrent l’intérêt et l’opportunité de la Télé-expertise pour les biologistes et les pathologistes.
Conex Santé souhaite devenir la solution de Télé-expertise rapide en réseaux préférée des biologistes et des pathologistes.
La Télé-expertise c’est bien, le S.T.R 1-2-3 c’est mieux ! »

Conex Sante

 

 


 

VIE DES SOCIÉTÉS

Hologic lance la commercialisation de Novodiag® en Europe

Hologic, Inc. lance la commercialisation en Europe du système Novodiag®, une solution de diagnostic moléculaire entièrement automatisée pour les analyses à la demande de maladies infectieuses et de la résistance antimicrobienne. Ce lancement intervient après l’acquisition en juin 2021 par Hologic de Mobidiag Oy et offre les avantages du système Novodiag à un plus grand nombre de clients en Europe.
Le système Novodiag associe les fonctions de PCR en temps réel et de microarray. Les tests à la demande ciblés et syndromiques permettent d’identifier plusieurs pathogènes à partir d’un seul échantillon, afin d’identifier facilement et rapidement les patients présentant le plus de risques. Son éventail de tests CE-IVD comprend des dosages à la demande fortement multiplexés pour dépister les infections gastro-intestinales et la résistance aux antibiotiques, ainsi qu’un dosage ciblé pour la détection du SARS-CoV-2. Un solide portefeuille est également en cours de développement.
« L’acquisition de Mobidiag avait pour objectif de renforcer nos activités internationales de diagnostic. Avec le lancement par Hologic du système Novodiag, nous atteignons ce but », a déclaré Jan Verstreken, président du groupe international chez Hologic. « L’ajout du système Novodiag à notre portefeuille de solutions évolutives de diagnostic moléculaire va permettre de proposer un plus large choix de solutions à un plus grand nombre de clients en Europe, afin de répondre à leurs besoins, qu’il s’agisse de tester un seul patient ou toute une population. »
L’offre actuelle de solutions de diagnostic d’Hologic s’articule autour du système Panther®, une plateforme de pointe entièrement automatisée de l’échantillon au résultat, pouvant être utilisée dans les laboratoires à rendement moyen ou élevé. Le système Novodiag est une technologie multiplex élevée de précision qui propose un large éventail évolutif de dosages « low-plex » et « high-plex », simples, précis et économiques. Il complète le système Panther et les solutions évolutives Panther, et élargit l’offre d’Hologic afin de permettre à la société de répondre aux besoins croissants des clients en matière de diagnostic, des petits aux plus grands laboratoires.
Tuomas Tenkanen, PDG, Mobidiag, une société d’Hologic, a déclaré, « Mobidiag réalise déjà les avantages de faire partie de la famille Hologic et la commercialisation d’aujourd’hui permettra à Novodiag d’atteindre plus rapidement un marché plus large, en offrant les avantages d’un système à la demande doté d’une fonction multiplexe élevée, simple d’utilisation et un temps de traitement rapide. »

Hologic

 

 


 

PROFESSION

Un tout nouveau CH à Maubeuge

 

Le 21 juillet dernier, le nouvel hôpital de Sambre-Avesnois a été livré après 3 années de travaux. Ce nouvel hôpital MCO d’une capacité de 265 lits et d’environ 34000 m² comprend un service d’accueil des urgences, des unités d’hospitalisation MCO et soins critiques, un plateau médico-technique, une plate-forme ambulatoire et des fonctions logistiques et tertiaires. Érigé à quelques kilomètres du Centre Hospitalier actuel, ce nouvel équipement vient renforcer et moderniser l’offre de soins sur le territoire de Sambre-Avesnois.
Imaginé par l’agence Brunet Saunier Architecture, le bâtiment est issu d’une réflexion centrée sur le confort d’usage du personnel hospitalier et des patients. Il présente les caractéristiques structurelles garantissant une modularité et une évolutivité des techniques et des modes de prises en charge des patients. En façade du bâtiment, la géométrie variable des panneaux et leur couleur variant du gris au doré en fonction de la luminosité font vivre le bâtiment tout au long de la journée. Les espaces intérieurs se veulent chaleureux, accueillants et lumineux et ce, dès l’entrée.
L’attention portée à la performance environnementale permet aujourd’hui de répondre à la norme RT2012 améliorée de -20 % notamment en gestion de l’eau et de consommations énergétiques. Construit avec la notion de durabilité, le bâtiment propose des redimensionnements d’espaces et de volumes facilités permettant ainsi de s’adapter aux évolutions futures d’activité.
Le plateau technique complet permet de garantir aux patients un accueil pluridisciplinaire avec 5 blocs opératoires, 1 laboratoire, 1 pharmacie centrale, 1 zone de stérilisation, 1 service de dialyse, 1 service de néonatalogie, des soins intensifs, 1 imagerie médicale, 1 zone de médecine nucléaire, 1 unité d’hospitalisation de courte durée ainsi qu’une hélistation.
L’accueil des premiers patients en consultation externe et le transfert des patients hospitalisés et de l’ensemble des équipes soignantes a été effectué progressivement à partir d’octobre. Le nouvel hôpital devrait ainsi être entièrement opérationnel pour le mois de novembre et être au service des 240 000 habitants de Sambre-Avesnois.

Centre Hospitalier de Sambre Avesnois

 

 


 

PROFESSION

1ère technologie d’autotransfusion ou de récupération sanguine peropératoire

Nommée same™ by i-SEP, la 1ère et l’unique technologie d’autotransfusion peropératoire capable de préserver les plaquettes en plus des globules rouges du patient, a été évaluée pour la première fois chez l’Homme.
i-SEP est une Medtech française, fondée en 2015 à Nantes, spécialisée dans l’autotransfusion périopératoire et la stratégie d’épargne sanguine (Patient Blood Management). i-SEP a développé et breveté une technologie innovante de séparation des composants du sang. Son ambition est de devenir le premier laboratoire à commercialiser un système d’autotransfusion capable de récupérer à la fois les globules rouges et les plaquettes lors d’interventions chirurgicales hémorragiques, et ce avec un équipement ergonomique et intuitif.
Depuis une quinzaine d’années en effet, des études anglo-saxonnes montrent que l’application des recommandations issues du Patient Blood Management permettent un bénéfice patient fort, la préservation des ressources sanguines et la réalisation d’économies significatives sur les coûts de santé. L’autotransfusion peropératoire est un des outils du PBM.
Une étude a été menée sur 50 patients en chirurgie cardiothoracique sur 8 mois, aux CHUs de Rennes, Bordeaux, Nantes et à l’HEGP à Paris. Cet essai clinique multicentrique visait à confirmer la performance et la sécurité du système de récupération sanguine peropératoire (RSPO) same™ by i-SEP.
Selon le Pr Alexandre Ouattara au CHU de Bordeaux, « En tant qu’anesthésiste-réanimateur en chirurgie cardiovasculaire, thoracique et digestive lourdes, je trouve la technologie d’i-SEP vraiment innovante car elle modifie le concept de transfusion autologue de façon pertinente. Son ergonomie et son intuitivité sont remarquables : la prise en main est immédiate et l’installation se fait en moins de 2 minutes ».
Selon les Docteurs Nicolas Nesseler et Alexandre Mansour, anesthésiste-réanimateurs au CHU de Rennes, « Les inclusions se sont bien passées, avec de très bons retours des équipes soignantes, à la fois des chirurgiens et des anesthésistes. Le dispositif est rapide et silencieux, ce qui est vraiment appréciable lors de procédures complexes comme la chirurgie cardiaque. En outre, la prise en main du dispositif est réellement aisée ».
Aucun événement indésirable relié au dispositif n’a eu lieu. L’ensemble des données de sécurité a été validé et les résultats de l’étude clinique confirment et surpassent les résultats précliniques in vitro obtenus en 2020 et publiés en mai 2021, avec notamment un rendement plaquettaire supérieur à 50 % en moyenne. Cette étude est une étape majeure pour la mise sur le marché du système same™ ; i-SEP ambitionne d’obtenir le marquage CE au premier semestre 2022.

i-SEP

 

 


 

SCIENCES

L’ARN transfert-messager, cible prometteuse de futurs antibiotiques

La difficulté de développer de nouveaux antibiotiques est au moins double : ils doivent être efficaces au point de dépasser les capacités d’adaptation des bactéries, et donc viser le cœur même de leurs processus biologiques ; tout en présentant cette efficacité radicale, ils ne doivent pas être toxiques pour les personnes soignées.
Des scientifiques de l’Institut de génétique et développement de Rennes (Université de Rennes 1/CNRS) viennent de mener deux études prometteuses. L’une décrit précisément un mécanisme-cible, propre aux bactéries et essentiel à leur survie. La seconde détaille un protocole permettant d’étudier les failles de ce mécanisme chez les bactéries les plus dangereuses pour la santé humaine, et ce sans risque de contamination.
Pour contrer les erreurs de traduction de l’ADN, délivrant des ARN défectueux, les bactéries possèdent un mécanisme de contrôle-qualité impliquant un ARN très sophistiqué, l’ARN transfert-messager (ARNtm), qui agit en coopération avec une petite protéine appelée SmpB : c’est la trans-traduction. L’ARNtm est un hybride entre les ARN messagers et les ARN de transfert.
La trans-traduction réalisée par le complexe ARNtm-SmpB permet d’étiqueter la protéine incomplète qui devient alors la cible d’enzymes capables de la détruire pour que ses éléments soient recyclés. L’ARNm défectueux connaîtra le même sort.
C’est ce mécanisme qu’a observé et décrit avec une grande précision une équipe de l’IGDR, grâce à la technique de cryo-microscopie électronique. Celle-ci permet de préserver par congélation rapide les propriétés des échantillons biologiques. L’imagerie à haute résolution de plusieurs structures du ribosome bactérien y montre les mouvements du complexe ARNtm-SmpB, depuis son arrivée jusqu’à son passage à travers les sites ribosomiques. L’ensemble de ses interactions avec le ribosome bactérien est ainsi décrit tout au long des étapes du processus.
Suite à ces observations, les structures et le processus révélés servent désormais de base à l’élaboration de nouveaux antibiotiques ciblant le processus de trans-traduction de bactéries pathogènes.
Pour faciliter l’élaboration de ces médicaments, l’équipe de l’IGDR a mis au point, en collaboration avec des collègues strasbourgeois et brésilien, un système de criblage à haut débit de la trans-traduction chez les bactéries dites ESKAPE, les plus préoccupantes aujourd’hui de par leur multirésistance aux antibiotiques actuels : Enterococcus faecium, Staphylococcus aureus, Klebsiella pneumoniae, Acinetobacter baumannii, Pseudomonas aeruginosa, Enterobacter spp. Ces bactéries ont été identifiées par l’OMS comme cibles critiques pour la découverte de nouveaux médicaments.

• GUYOMAR C et al., Structures of tmRNA and SmpB as they transit through the ribosome, Nature Communications, 2021; 12:4909, doi:10.1038/s41467-021-24881-4
• Marion THEPAUT M et al., Safe and easy in vitro evaluation of tmRNA-SmpB-mediated trans-translation from ESKAPE  pathogenic bacteria, RNA, 2021; doi:10.1261/rna.078773.121

 

 


 

SCIENCES

Nouvelles molécules contre les cancers du sein HER2-positifs et leurs métastases cérébrales

De 20 à 30 % des cancers du sein présentent une expression aberrante de HER2, un récepteur tyrosine kinase stimulant la prolifération et la survie des cellules tumorales. Ces cancers du sein dits HER2+ sont agressifs et de mauvais pronostic clinique. Ces dernières années, le développement de thérapies ciblant HER2 reposant sur l’utilisation d’anticorps monoclonaux ou d’inhibiteurs de tyrosine kinase a permis d’améliorer considérablement le pronostic de ces cancers. Cependant, les cellules tumorales HER2+ échappent encore trop souvent à ces traitements par la mise en place de mécanismes de résistances, en favorisant par exemple l’expression de formes tronquées ou mutées de ce récepteur, résistantes aux traitements actuels. Une autre limitation est la faible capacité de ces traitements à franchir la barrière hémato-encéphalique conditionnant le ciblage des métastases cérébrales qui affectent jusqu’à 50 % des patients traités pour un cancer du sein HER2+ métastatique.
Dans une nouvelle étude, les scientifiques montrent que le récepteur HER2 contient, dans une région non encore ciblée par les thérapies actuelles, un motif de liaison aux protéines « ERM » (Ezrin, Radixin et Moesin) qui font le lien, in vivo, entre les protéines membranaires et le squelette cellulaire. Les ERMs maintiennent ainsi HER2 dans un état inactif. Dans les cancers du sein HER2+, l’expression d’une ERM, la Moesin, est fortement réduite. Pour pallier à cette diminution, les auteurs ont conçu un crible à haut-débit reposant sur l’interaction HER2/ERM, afin d’identifier un composé chimique capable de mimer les effets des ERMs sur HER2. Ils ont ainsi identifié le Zuclopenthixol, un antipsychotique actuellement utilisé chez l’Homme pour ses effets anti-hallucinatoires et sédatifs. A l’aide de lignées cellulaires normales et de cancer du sein, les scientifiques ont montré que le Zuclopenthixol, ou son analogue le Flupenthixol, inhibe l’activation de HER2, y compris de ses formes mutées et tronquées. Ils ont ensuite montré dans un modèle murin de xénogreffe orthotopique que ce composé bloque la progression tumorale des cancers du sein HER2+ et atténue considérablement la croissance de tumeurs HER2+ implantées dans le cerveau.
Ce travail montre que des molécules mimant la Moesin, tel que le zuclopenthixol, constituent une nouvelle classe d’inhibiteurs de HER2, actifs à la fois sur la tumeur primaire et sur les métastases cérébrales des cancers HER2+, et qui pourraient apporter un bénéfice important pour le traitement de ces cancers.

FAURE C et al., Allosteric inhibition of HER2 by Moesin-mimicking compounds targets HER2-positive cancers and brain metastases, Cancer Res, 2021; doi :10.1158/0008-5472.CAN-21-016

 


 

MANIFESTATIONS

 

Retrouvez dans Spectra Diagnostic N°17 :

BOURSE & BIOTECHS
La bourse poursuit son envolée
Anastasia MORGUNOVA, Nicolas PAUILLAC, Arsia AMIR-ASLANI

BIOTECHNOLOGIES
La bioproduction : une opportunité économique à ne pas rater pour la France
Mélanie BOTHOA, Grégory HANSEN, Damien PEPE, Brindha SELVARAJ, Julien MIOT, Nicolas PAUILLAC, Arsia AMIR-ASLANI

CAS BIOCLINIQUES
La diphtérie : toujours présente dans le monde
Patrice BOUREE, Yagoob GAREDAGHI, Dorsaf SLAMA, Dominique SALMON

TECHNOLOGIE APPLIQUÉE
Espoirs et perspectives du diagnostic médical grâce aux miARN
Philippe KAHN

TECHNOLOGIE APPLIQUÉE
Les solutions automatisées pour l’immuno-hématologie en 2021
Jean-Yves PY

Quizz de biologie

« Les Questions d’Emilie » – Efficacité des tests

« Les Questions d’Emilie » – Un test PCR, comment ça marche ?

« Les Questions d’Emilie » – Faut-il s’inquiéter des variants ?