Newsletter Spectra Diagnostic N°27
ANALYSEURS
Nouvel instrument de dépistage néonatal de l’hémoglobine
Sebia CAPILLARYS 3 DBS est la dernière génération d’instrument dédié au dépistage de l’hémoglobine chez le nouveau-né, offrant un flux de travail fluide et d’excellentes caractéristiques analytiques. Il permet une traçabilité complète des échantillons, de leur collecte à l’obtention du résultat.
Il assure le dépistage des hémoglobinopathies chez le nouveau-né.
La haute résolution de l’électrophorèse capillaire, couplée aux performances excellentes de l’instrument CAPILLARYS 3 DBS, permet une visualisation simple et rapide de l’hémoglobine Bart ce qui simplifie l’interprétation et le rendu des résultats.
Les bénéfices de l’instrument :
• Haute cadence analytique : 70 échantillons/h
• Grande capacité de chargement : jusqu’à 8 microplaques de 96 puits installées à bord
• Traçabilité complète de l’échantillon du poinçonnement jusqu’au résultat
• Traçabilité et gestion automatisée des réactifs embarqués par puces RFID
• Excellente résolution
• Identification automatique présomptive des profils.
ANALYSEURS
Système d’immuno-analyses complet et compact
Tosoh ouvre de nouvelles perspectives pour la réalisation des immuno-analyses avec le lancement de son nouvel automate : l’AIA®-CL300. Ce système très compact, « The Small Giant », offre de hautes fonctionnalités pour répondre à des besoins spécifiques et améliorer l’efficacité des laboratoires.
Ce système hérite de la haute technologie de la gamme AIA®-CL de Tosoh, reconnue pour sa fiabilité, sa simplicité d’utilisation et ses performances analytiques remarquables. L’association de la chimiluminescence et du test unitaire breveté Tosoh avec une réaction en deux étapes, offre des limites de détection, de sensibilité et de stabilité inégalées, sans aucune interférence avec la biotine ou les Ac anti-streptavidine.
Voici quelques exemples des performances de l’AIA®-CL300 :
• Limite de détection de la Troponine I : 1,61 pg/mL avec un coefficient de variation de 10 % à 5,55 pg/mL
• Limite de détection du PSA : 0,0011 ng/mL
• Sensibilité fonctionnelle de la TSH (avec un coefficient de variation de 20 %) : 0,023 μUI/mL
Les différents tests sont réalisés simultanément, et ce, en seulement 15 minutes, à l’exception de la Vitamine D (35 minutes) et de la B12 et des Folates (25 minutes).
De plus, cet appareil est conçu pour produire des résultats fiables 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, avec un minimum de manipulation grâce à une interface intuitive et à des opérations de maintenance simples et limitées. Le relissage de la calibration usine est stable pendant 90 jours pour tous les tests, et les dilutions et prétraitements se font automatiquement. Chaque cupule (twin cup) est équipée d’un code QR® pour une identification et une traçabilité parfaite de tous les réactifs. Chaque test unitaire lyophilisé est automatiquement reconstitué à bord de l’automate au moment du prélèvement de l’échantillon.
Des tests de routine aux pathologies spécifiques en passant par les cas d’urgence, cet automate puissant est parfait pour les laboratoires en constante évolution qui cherchent à améliorer leur efficacité et leur précision.
EQUIPEMENT DE LABORATOIRE
Nouvelle seringue à gaz du sang par aspiration
La société Radiometer propose la safePICO A : cette seringue vient compléter la gamme safePICO destinée à minimiser les erreurs préanalytiques afin d’obtenir des résultats de gaz du sang fiables :
• La bille d’agitation intégrée et l’agitation automatique améliorent la qualité d’analyse grâce à un mélange standardisé couplé avec les séries ABL90 et ABL800 FLEX, sans provoquer d’hémolyse.
• Grâce à l’homogénéisation standardisée, les résultats de tHb sont précis et stables pendant 30 minutes.
• L’héparine sèche et équilibrée en électrolytes, conçue de manière unique, réduit le risque de caillots, de biais sur les électrolytes et de dilution de l’échantillon.
Elle apporte également une évolution en terme d’épargne sanguine ainsi que dans la recherche d’une sécurité optimale de l’utilisateur en réduisant le risque d’AES :
• Le bouchon safeTIPCAP ventilé permet d’évacuer les bulles d’air, de sceller l’échantillon immédiatement après le prélèvement, de réduire le risque de contact avec le sang du patient, depuis le prélèvement jusqu’à l’analyse, lorsqu’il est utilisé couplé avec les analyseurs ABL.
• L’arrêt du piston, fonction de protection qui permet d’assurer son maintien dans le corps de la seringue en empêchant toute exposition accidentelle au sang.
• La marque 0,7 mL affiche clairement la quantité minimale de sang nécessaire pour mesurer tous les paramètres disponibles sur les analyseurs à gaz du sang Radiometer.
INFORMATIQUE DE LABORATOIRE
Nouvelle version pour l’importation automatique des catalogues LCSD
Inlog lance en juillet 2023 la version V7.1.0 d’EdgeSuite. Cette version apporte de nouvelles fonctionnalités très attendues, dont l’importation automatique des catalogues LCSD (Laboratory Code Set Distribution).
L’intégration de cette fonctionnalité dans Edgelab est une avancée significative pour les laboratoires qui pourront intégrer automatiquement les catalogues de leurs sous-traitants au format HL7 IHE LCSD, simplifiant ainsi la gestion des codes et des conditions de prélèvement.
Cette fonctionnalité présente plusieurs avantages essentiels, et offre ainsi :
• un gain de temps considérable sur la saisie manuelle des données,
• la garantie du niveau accru de sécurité dans le respect des normes de format HL7 IHE LCSD,
• le respect des exigences de confidentialité des laboratoires,
• la mise à jour en temps réel des données du catalogue (limitation du risque d’erreurs dues à la saisie manuelle, cohérence et exactitude des données).
INFORMATIQUE DE LABORATOIRE
Nouvelle suite informatique complète
Dedalus Group, fournisseur de solutions logicielles pour les soins de santé et le diagnostic en Europe, a lancé sa suite InVitro premium et globale à EuroMedLab – WorldLab 2023, dans le cadre de sa stratégie d’expansion internationale.
Véritable pilier, la Suite InVitro porte les derniers systèmes d’information de laboratoire, d’anatomopathologie et de génétique à un niveau mondial. Grâce à une précision accrue, à une obtention plus rapide des résultats, à une médecine plus individualisée et à une collaboration plus fluide, cette suite complète doit accompagner efficacement les professionnels de santé afin d’obtenir des résultats de qualité supérieure pour les patients.
Selon Marlen Suller, directrice de la Business Unit In Vitro Diagnostics de Dedalus. « Il s’agit d’un moment décisif pour Dedalus, qui élargit ainsi son offre pour de nouveaux pays et de nouveaux marchés. Nous sommes convaincus que notre nouvelle marque nous permettra de mieux accompagner nos clients, de nous saisir de nouvelles opportunités et de stimuler une croissance durable au niveau international. »
Cette suite logicielle est conçue pour répondre aux besoins d’interopérabilité et d’échange de données, afin de constituer un ensemble de solutions à la hauteur des exigences d’un environnement moderne de diagnostic médical.
Le portefeuille en IVD de Dedalus, référence sur le marché européen, offre une gamme complète de solutions de pathologie clinique, de pathologie anatomique, de pathologie numérique et de génétique, ainsi que des logiciels de compte rendus, de management de la qualité et de middleware, permettant des diagnostics efficaces dans plus de 5700 laboratoires à travers le monde.
Inlog renforce son pôle Qualité avec les acquisitions de Viskali et Ubilab
En mai, le groupe Inlog, dirigé par D. Kalfon, réalise à la suite 2 opérations de croissance externe devenant ainsi un leader dans le management de qualité pour les laboratoires de biologie médicale.
Les acquisitions des sociétés Viskali et Ubilab viennent compléter son offre Sapanet. Au-delà des 3 millions d’euros de revenus récurrents additionnels pour Inlog, ces 2 éditeurs lyonnais jouissant d’une forte réputation apportent leur expertise via des modules complémentaires en web : manuel de prélèvement, serveur de résultats, etc. Cet apport permet désormais à Inlog de proposer une offre très large à ses clients tant publics que privés. Les équipes dirigeantes de Viskali et Ubilab participent activement aux prochaines étapes du développement et réinvestissent au niveau du groupe.
Abénex, actionnaire majoritaire qui avait organisé la sortie d’Inlog du groupe américain Haemonetics, soutient activement ces deux opérations.
« Il était important de renforcer le pôle Qualité d’Inlog. Nous sommes très heureux d’accueillir les équipes de Viskali et Ubilab qui viennent enrichir nos compétences techniques et confirmer la position d’Inlog par la complémentarité de leur clientèle, notamment dans le secteur privé » commente David Kalfon, Président du Groupe Inlog.
Patrick Vallet et Christophe Dubernet de Bosq, respectivement co-fondateurs de Viskali et d’Ubilab, ajoutent : « Nous sommes ravis de rejoindre le Groupe Inlog aux côtés d’Abénex pour poursuivre la croissance engagée et mettre à disposition notre savoir-faire sur le métier de la qualité. »
Le groupe Inlog compte désormais environ 70 collaborateurs et génère environ 12 millions d’euros de CA à travers les BU Sang, Laboratoire et Qualité, soit un quasi doublement de taille depuis l’entrée d’Abénex en septembre 2020.
Ségur V1-V2
Parallèlement à ces fusions, et après le passage avec succès en vague 1 de la majorité de ses clients, Inlog premier éditeur certifié Ségur V1, travaille aujourd’hui en étroite collaboration avec l’ANS, la DNS et un consortium d’éditeurs afin de délimiter le périmètre de la vague 2.
Cette deuxième vague ambitionne notamment d’améliorer l’accès à l’information médicale, la sécurité des logiciels et les usages clés.
bioMérieux : nouvelle gouvernance à deux têtes
bioMérieux fait évoluer sa gouvernance. Depuis le 1er juillet 2023, Alexandre Mérieux est devenu Président Exécutif, et Pierre Boulud a été nommé Directeur Général.
Sur proposition d’Alexandre Mérieux, PDG, le Conseil d’administration (CA) de bioMérieux a validé ces deux nominations. Pierre Boulud est membre du Comité de Direction depuis sept ans dont trois en tant que DG Délégué.
Avec cette évolution de gouvernance, qui dissocie les fonctions de Président et de Directeur Général, Pierre Boulud dirigera le Comité de Direction de bioMérieux pour mettre en œuvre la stratégie de l’entreprise dans toutes ses dimensions.
Face aux fortes évolutions du secteur mondial de la santé, Alexandre Mérieux se concentrera ainsi sur les enjeux essentiels de stratégie générale. En tant que Président Exécutif avec des pouvoirs étendus, il continuera d’assurer la présidence du CA dont la mission est notamment de définir et de valider la stratégie du Groupe. En collaboration avec Pierre Boulud, il participera en outre à la définition des orientations en matière de Responsabilité Sociale et Environnementale et d’innovation ainsi qu’au recrutement des principaux cadres dirigeants.
Alexandre Mérieux a commenté : « Après avoir assuré pendant neuf ans le rôle de Directeur Général de bioMérieux, je suis heureux de voir Pierre Boulud me succéder à cette fonction. Pierre a fortement contribué au développement de la société depuis sept ans et a toute ma confiance pour conduire les équipes et renforcer le rôle de leader de bioMérieux dans le diagnostic des maladies infectieuses. Je me réjouis de poursuivre notre étroite collaboration dans la conduite de bioMérieux. »
Pierre Boulud a déclaré : « Je suis très honoré de la confiance que me témoignent Alexandre Mérieux et le Conseil d’administration de bioMérieux et enthousiaste à l’idée de mener plus loin encore l’engagement mondial de l’entreprise et de tous ses collaborateurs dans notre mission commune de santé publique ».
Ayant rejoint bioMérieux en 2005, Alexandre Mérieux devient DG, avant d’être nommé PDG par le CA fin 2017. Il est par ailleurs Vice-Président de l’Institut Mérieux depuis décembre 2008 et Président du CA de Mérieux NutriSciences (société spécialisée dans la sécurité et la qualité des aliments, détenue à 70 % par l’Institut Mérieux) depuis septembre 2013.
De son côté, après un parcours au Boston Consulting Group puis chez Ipsen, Pierre Boulud a intégré bioMérieux en novembre 2016, comme membre du Comité de Direction en charge de la Région Asie-Pacifique. En mars 2020, il prend la Direction des Opérations Cliniques et est nommé DG Délégué de bioMérieux.
Pierre Boulud est par ailleurs membre du CA de MedTech Europe.
M2care, la filiale de Mérieux Développement qui soutient l’entreprenariat HealthTech
M2care, acteur de l’innovation des technologies de la santé, dévoile sa nouvelle stratégie de venture studio pour détecter des projets technologiques de startups innovantes et financer les tous premiers stades de leur développement. Fondé en 2017 à l’initiative de Mérieux Développement, filiale de l’Institut Mérieux spécialisée dans l’investissement en santé, M2care a l’ambition de renforcer l’innovation technologique en santé au niveau européen.
Après s’être déployé lors de sa création autour d’un modèle d’accélérateur et de services aux entreprises de la santé, M2care évolue pour adopter un modèle de venture studio. Sa mission consiste désormais à accompagner très en amont, et à financer, les tous premiers stades de startups de la HealthTech travaillant sur des solutions innovantes pour le secteur médical (dispositifs médicaux, outils diagnostiques, outils de santé numériques).
M2care compte parmi ses actionnaires de référence l’Institut Mérieux, le CEA Investissement et UI Investissement.
Une feuille de route ambitieuse et une première réalisation
Pour assumer ses ambitions, la venture a ouvert une levée de fonds de 25 millions d’euros et prévoit de créer deux startups par an sur les cinq prochaines années. En octobre 2022, M2care a réalisé son premier investissement dans un projet au stade d’amorçage : les fondateurs de cette société française ont bénéficié de l’appui de M2care sur toutes les phases du développement de leur projet d’application basée sur l’IA pour le diagnostic précoce du sepsis.
En plus de l’accompagnement, ce nouvel acteur contribue à leur financement en prenant des parts en capital, à travers son véhicule d’investissement « V4Health ».
Chaque année, l’équipe source et analyse près de 400 projets pour ensuite effectuer une sélection drastique en analysant de nombreux critères (scientifiques, technologiques, industriels, règlementaires et commerciaux). Après un accompagnement étroit des startups sur les premières étapes de structuration, M2care recrute progressivement une équipe sur-mesure pour suivre les développements au long cours, et mener les projets jusqu’à leur mise sur le marché.
Pour ce faire, M2care peut s’appuyer sur son vaste réseau et sa connaissance de l’écosystème européen et de la recherche en santé (experts, académiques, hôpitaux, fonds de capital-risque, grands groupes industriels, etc.). Ainsi, il est capable d’identifier des projets à potentiel, d’anticiper les défis et de réduire en amont les risques potentiels : définition de la stratégie et du business développement, design du protocole d’étude clinique, anticipation des contraintes règlementaires, aspects de propriété intellectuelle, etc.
« Nous sommes des entrepreneurs expérimentés à l’écoute d’entrepreneurs en devenir, » explique Florence Thueux, Présidente Directrice Générale de M2care. « Notre expertise unique s’appuie sur des compétences pluridisciplinaires et une excellente connaissance des réseaux en santé qui peuvent soutenir, aider, et encourager ces porteurs de nouvelles innovations technologiques. Nous intervenons à chaque étape de structuration de leur projet pour faire éclore et grandir les idées les plus prometteuses pour l’avenir de la santé ».
Validation scientifique de Ziwig Endotest® comme outil diagnostique de l’endométriose
Ziwig, biotech française, précurseur dans l’analyse de l’ARN salivaire, a vu son Ziwig Endotest® validé comme outil diagnostique pour l’endométriose, par une étude publiée dans la prestigieuse revue scientifique du New England Journal of Medicine (1).
Les résultats publiés confirment la performance et la reproductibilité de ce test, avec une sensibilité et une spécificité supérieures à 95 %, ce qui en fait le seul outil diagnostique non invasif dont l’efficacité est incontestable et qui constitue une alternative à la chirurgie. Il s’agit d’« une révolution dans le diagnostic, aux perspectives formidables pour les patientes » a déclaré le professeur Horace Roman, fondateur de l’IfemEndo Bordeaux.
En outre, la démonstration par cette étude de l’efficacité de la combinaison du séquençage de nouvelle génération et de l’Intelligence Artificielle (IA) annonce l’avènement prochain de nouveaux outils non invasifs permettant de prédire la réponse aux traitements, de définir les différents phénotypes biologiques de la maladie, et d’améliorer l’efficacité du triage diagnostique par imagerie.
« Faire le diagnostic précoce de l’endométriose permet d’identifier cette cause d’infertilité et d’adapter rapidement la prise en charge » souligne le professeur Samir Hamamah, auteur du premier rapport sur les causes d’infertilité (2) commandé par le Ministère de la Santé, chef du Service de biologie de la reproduction au CHU de Montpellier.
Ziwig Endotest® est actuellement disponible en Suisse, au Royaume-Uni, en Italie, Allemagne, Suède, Norvège, Danemark, Islande, Lithuanie, Lettonie, Estonie, Arabie Saoudite, Émirats Arabes Unis. Il le sera très prochainement en Hongrie, en Belgique, au Luxembourg, au Koweït, au Qatar et en Israël. Il est remboursé en Suisse.
En France, Ziwig travaille en étroite collaboration avec les autorités sanitaires pour rendre ce test disponible pour les professionnels de santé et les patientes avant la fin de l’année 2023.
« Il est grand temps qu’un outil révolutionnaire et simple d’utilisation soit enfin disponible pour les millions de femmes atteintes d’endométriose (…) afin de préserver leur fertilité et leur qualité de vie » rappelle Priscilla Saracco, Patiente Experte Endomind.
Le Syndicat des biologistes renouvelle ses instances
Les adhérents du Syndicat des biologistes (SDBIO) ont élu les membres du Conseil d’administration pour un mandat de trois ans. Le nouveau Conseil s’est réuni pour la première fois le mardi 13 juin afin de procéder à l’élection de son Président et du Bureau national.
• Le Dr François Blanchecotte a été reconduit à l’unanimité à la tête du syndicat pour un nouveau mandat de 3 ans.
• Le Bureau national est quant à lui composé, en plus du Président, de 20 membres, tous biologistes libéraux : Emmanuelle Berlier ; Jean Canarelli ; Candice Catillon ; Gilles Defrance ; Bruno Devie ; Henri-Pierre Doermann ; Éric Flatin ; Olivier Garnier ; Bruno Gauthier ; Caroline Gutsmuth ; Thomas Hottier ; Géraldine Jacob ; Laurent Kbaier ; Frédéric Lahiani ; Boris Loquet ; Frédérique de Monbrison ; Jovana Moularde ; Jean-Louis Pons ; Jean Michel Réal ; et Nicolas Roquigny.
« Le SDBIO se félicite de constater que ces élections ont été marquées par un net regain de mobilisation et de volonté d’engagement des biologistes libéraux adhérents du SDBIO. Avec un leitmotiv : la défense et le développement de la profession alors que celle-ci fait aujourd’hui face à des enjeux majeurs en matière de missions, de place dans le système de santé et de modèle économique. Le SDBIO est également heureux de constater la féminisation et le rajeunissement de ses élus. »
Pour le Syngev, le modèle des réseaux vétérinaires enfin reconnu
Alors que les adhérents du Syndicat des groupes d’exercice vétérinaire (Syngev, qui compte notamment Argos Vétérinaire, Anicura, IVC Evidensia, Mon Véto, Qovetia et VetPartners) ont fait l’objet de multiples attaques au cours des dernières années, le Conseil d’Etat a finalement reconnu le droit d’exercer au sein d’un réseau vétérinaire. Le Syngev salue cette décision qui vient clore une période d’incertitude sur l’avenir de la profession et ouvre la voie au développement pérenne des réseaux dans l’Hexagone.
Attendue de longue date, la décision rendue par le Conseil d’Etat à la suite des recours portés par plusieurs membres du Syngev constitue un tournant attendu pour les réseaux vétérinaires et leurs équipes. La plus haute juridiction administrative du pays dispose clairement que l’adhésion d’un établissement vétérinaire à un réseau ne porte nullement atteinte aux règles déontologiques de la profession, comme l’avait précédemment souligné la Commission européenne dans le cadre d’une lettre de mise en demeure de la France à l’été 2021.
Dans son arrêt, à la lueur du Code Rural, le Conseil d’Etat confirme la condition selon laquelle les vétérinaires en exercice doivent posséder plus de 50% des droits de vote. Par ailleurs, le Conseil d’Etat précise la notion d’actionnaire direct ou indirect, annulant ainsi l’interprétation de l’Ordre national des Vétérinaires. Les activités annexes sont par ailleurs jugées parfaitement compatibles avec l’actionnariat des cliniques vétérinaires.
L’arrêt du Conseil d’Etat clarifie également le cadre de la gouvernance des cliniques. Le Syngev regrette que les radiations des établissements visés par une procédure soient confirmées et fondées sur cet unique motif. Cela donne cependant l’opportunité à l’Ordre national des Vétérinaires ainsi qu’aux réseaux de cliniques vétérinaires de travailler conjointement sur l’élaboration de nouvelles règles définissant la gouvernance des sociétés vétérinaires appartenant à un groupe.
Désormais, le Syngev va pouvoir se consacrer pleinement à sa mission d’accompagner le développement de l’exercice vétérinaire en réseau. Aujourd’hui, 20 % des vétérinaires français ont fait ce choix, et le mouvement se poursuit. La profession se modernise et se rajeunit, et les nouveaux praticiens expriment des attentes nouvelles : accès à du matériel de pointe, formation tout au long de la vie, équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, flexibilité du temps de travail, collaboration avec leurs pairs… Pour répondre à ces nouveaux besoins, les cliniques doivent réaliser d’importants investissements dans la formation et le matériel médical, auxquels l’appui des réseaux contribue fortement.
Le développement des réseaux vétérinaires favorise l’accès à une médecine animale de pointe et de proximité et contribue à garantir la continuité des soins sur l’ensemble du territoire, notamment lors des gardes les soirs et les week-ends.
Le microbiote digestif influence la réponse immunitaire antitumorale après une allogreffe de cellules souches hématopoïétiques
L’allogreffe de cellules souches hématopoïétiques (CSH) est un des traitements curatifs des cancers hématologiques. Malgré son efficacité, la rechute de ces hémopathies malignes reste la première cause de décès dans les cinq ans qui suivent une allogreffe.
En 2017, l’étude ALLOZITHRO, promue par l’APHP, a mis en évidence une augmentation du risque de rechute des hémopathies malignes après une allogreffe de CSH chez des patients recevant de l’azithromycine, antibiotique de type macrolide.
Une équipe de recherche a alors étudié des échantillons de selles et de sang collectés prospectivement chez 55 patients afin d’étudier l’effet de cet antibiotique sur le microbiote digestif et donc possiblement sur la réponse immunitaire anti-tumorale.
Les échantillons de selles des patients ont été conservés grâce aux collections d’échantillons biologiques du Pr Jérôme Le Goff (service de Virologie, hôpital Saint-Louis, AP-HP) et à la collection nationale de ressources biologiques Cryostem, dédiées aux complications post-allogreffes. Leur étude a montré qu’il est possible de classer les populations bactériennes composant le microbiote digestif de ces patients allogreffés et recevant de l’azithromycine ou un placebo en quatre ensembles distincts, avec des compositions bactériennes spécifiques, appelés « entérotypes ». Ces entérotypes peuvent alors être associés soit à la rechute soit à la rémission complète un an après la greffe.
Il a été ensuite démontré qu’au sein de ces entérotypes, certaines espèces bactériennes étaient spécifiquement associées à une signature métabolique et immunitaire particulière. Ainsi, les patients de l’entérotype 2 étaient en rémission complète dans 95 % des cas, avec un effet protecteur d’un taxon de Bacteroides et de Prevotella. A l’inverse, la présence de Bacteroides affiliés à l’espèce fragilis (Bfra) était liée à un sur-risque de rechute. La présence de ces bactéries Bfra est non seulement associée à une signature métabolique et à des espèces virales spécifiques dans les selles, mais également à des métabolites bactériens et à un profil immunitaire spécifiques dans le sang. Ainsi, les patients porteurs de Bfra présentaient une proportion plus importante de lymphocytes T épuisés. Ces cellules immunitaires, initialement capables de reconnaître et détruire des cellules cancéreuses, expriment dans ce contexte des marqueurs particuliers (TIGIT, PD1 et TOX) qui réduisent leur capacité à développer une réponse antitumorale efficace après une allogreffe de CSH.
Ainsi, les communautés microbienne et virale du microbiote digestif peuvent être influencées par la prise d’un antibiotique comme l’azithromycine, ce qui peut impacter directement la capacité du système immunitaire à lutter efficacement contre des cellules cancéreuses. Ces données ouvrent la voie vers des thérapies visant à moduler la composition du microbiote digestif pour la prévention des rechutes après une allogreffe de cellules souches hématopoïétiques.
VALLET N et al., Cell Host & Microbe, online 17 July 2023
AFIB 2023 : Technologies et Agilité Biomédicales, le meilleur est Avenir
Le congrès des ingénieurs biomédicaux de l’AFIB se déroulera du 27 au 29 septembre 2023 à Bordeaux, capitale de la Nouvelle Aquitaine, deuxième ville de France pour ses monuments classés au Patrimoine mondial de l‘Unesco et région des vins de Bordeaux réputés comme les meilleurs au monde.
La thématique principale de ces journées sera « Technologies et Agilité biomédicale, le meilleur est Avenir ».
Cette cuvée s’annonce déjà comme prometteuse avec une ferme volonté d’explorer le biomédical au-delà des frontières traditionnelles et de mettre en avant le meilleur des technologies de santé.
Confronté à des contextes économique et géopolitique particulièrement évolutifs mais aussi à des problématiques environnementales prégnantes, l’ingénieur biomédical est contraint d’exploiter toujours davantage ses capacités d’adaptation, son « agilité ». Les challenges sont chaque année plus complexes à relever.
Le programme scientifique de ces journées AFIB s’articulera donc autour du décloisonnement et de cette nécessaire agilité.
Les technologies ne seront pas en reste puisque les ateliers dédiés aux notions fondamentales permettront à ceux qui le souhaitent de se plonger ou replonger dans les tonneaux du savoir.
Des retours d’expériences variés seront présentés dans des domaines très différents, qu’ils soient en métropole, dans les DOM TOM ou à l’étranger. Goûter à ces différents nectars, sans en abuser, permettra à chacun de s’évader à travers les différentes fragrances…
Vous pourrez également distinguer les différents arômes de la Master Class qui devrait se révéler très surprenante grâce à ses assemblages variés.
Enfin nous aborderons comment traiter le mildiou de notre activité, à savoir l’épuisement au travail, pour mieux nous armer en vous proposant des clés managériales dans les différentes situations rencontrées.
Nous aurons l’honneur et le plaisir de partager avec vous autant de moments d’échanges professionnels constructifs que d’instants conviviaux inoubliables.
Pierre LOPES (Président du Comité Scientifique) et Fabien MARIETTE (Président du Comité d’Organisation)
AFIB, Association Française des Ingénieurs Biomédicaux
MANIFESTATIONS
Retrouvez dans Spectra Diagnostic N°27 :
BOURSE & BIOTECHS
Pfizer renoue avec les grandes transactions en fusions & acquisitions
Mathieu DURAND, Arsia AMIR-ASLANI
BIOTECHNOLOGIES
• Quand le plan « Innovation Santé 2030 » manque de sauce coréenne
Arsia AMIR-ASLANI, Ruth SUISSA, Rouba CHOKOR, Philippe LE
• La bioproduction nécessite un nouveau tissu industriel compétitif
Jean-Luc LENORMAND, Arsia AMIR-ASLANI
• Les futures pertes de brevets à l’origine d’un mouvement de consolidation dans la pharma
Guillaume LEBEL, Arsia AMIR-ASLANI
HISTOIRE DES SCIENCES MÉDICALES
Laveran : premier prix Nobel français de médecine
Patrice BOUREE, Francine BISARO
CAS BIOCLINIQUES
Syndrome de démyélinisation osmotique : À propos d’un cas et revue de la littérature
Fatima KELI, Sanae JABAL, Mustapha DANDAN, Aissam EL MAATAOUI
CAS BIOCLINIQUES
Une nouvelle IST chez l’Homme : la primo-infection à CMV. A propos de deux observations chez le sujet immunocompétent
Vincent JEANTILS, Patrice BOUREE
Newsletter Spectra Diagnostic N°26
BIOLOGIE MOLECULAIRE
Diagnostic moléculaire rapide des maladies néonatales
DiaSorin propose dans sa gamme de biologie moléculaire, le LIAISON® MDX.
Cet appareil sample-to-answer permet la réalisation d’une PCR en temps réel à partir d’un échantillon primaire. Grâce à son étape de lyse thermique, l’échantillon est extrait directement dans la chambre réactionnelle où l’amplification est réalisée.
Pouvant traiter jusqu’à 8 échantillons en parallèle dans un délai de 60 minutes, cet instrument trouve sa place dans tous les laboratoires.
Sa cadence lui permet de gérer les demandes urgentes, son menu possède une sélection de tests dédiés au diagnostic des maladies néonatales :
• Simplexa™ HSV1 & 2 Direct : détection et différenciation des HSV 1 & 2 dans les échantillons de LCR et les frottis de lésions cutanées/cutanéomuqueuses
• Simplexa™ VZV Direct : détection de l’ADN du virus varicelle zona dans les échantillons de LCR
• Simplexa™ VZV Swab Direct : détection de l’ADN du virus varicelle zona dans les échantillons de lésions cutanées/cutanéomuqueuses
• Simplexa™ Congenital CMV Direct : détection précoce de cette infection à partir des échantillons de salive et d’urine des nouveau-nés de moins de 21 jours.
• Simplexa™ GBS Direct : détection des streptocoques du groupe B à partir d’un enrichissement en bouillon de Lim.
BIOLOGIE MOLECULAIRE
Complexe Mycobacterium tuberculosis (cMTB) et mutations de résistance
A l’échelle mondiale, près de 10 millions de personnes souffrent de tuberculose (TB) chaque année.
En 2018, l’OMS a estimé qu’il y avait 484 000 nouveaux cas de résistance à la rifampicine (RR-TB), 78 % étant des cas de tuberculose multirésistante (MDR-TB). Parallèlement, 800 000 patients sont estimés sensibles à la rifampicine et résistants à l’isoniazide (Hr-TB).
BD contribue aux progrès du dépistage de la tuberculose multirésistante avec le kit BD MAX™ MDR-TB, une solution moléculaire intégrée et automatisée permettant de traiter 24 échantillons par série en moins de 4 heures. Cette solution de diagnostic permet la détection des espèces du complexe Mycobacterium tuberculosis (cMTB) et des mutations associées à la résistance à la rifampicine (RIF) et à l’isoniazide (INH).
Le kit BD MAX™ MDR-TB est soutenu par l’OMS : « Une étude multicentrique a révélé que le test BD MAX™ MDR-TB avait une sensibilité et une spécificité élevées pour la détection de Mycobacterium tuberculosis et des gènes des résistances à la RIF et à la INH, constituant un outil performant dans le dépistage rapide de la tuberculose et de ses résistances. »
BD, Becton Dickinson and Company
BIOLOGIE MOLECULAIRE
Logiciel d’analyse de données de pointe
bioMérieux lance Biofire® Fireworks™, un logiciel intégré innovant destiné aux systèmes Biofire® et conçu pour optimiser les services de laboratoires et faciliter la prise de décision à partir de données. Ce logiciel constitue le dernier ajout à BioMérieux Vision Suite, l’offre de solutions informatiques et d’analyse de données de bioMérieux pour améliorer l’efficacité et la productivité des laboratoires du monde entier.
Une gestion solide et centralisée des données est la clé pour exploiter pleinement les capacités des laboratoires modernes. En centralisant en un seul endroit tous les systèmes Biofire® Filmarray® utilisés par les laboratoires, Biofire® Fireworks™ permet une connectivité en temps réel non seulement des laboratoires centraux mais aussi des laboratoires hors site. En offrant un contrôle complet des performances des systèmes Biofire® et en permettant l’accès aux données de n’importe où et à n’importe quel moment, les laboratoires peuvent optimiser leurs flux de travail et gagner en autonomie tout en maîtrisant leurs opérations.
Biofire® Fireworks™, avec son interface conviviale, ses filtres personnalisables, et son intégration optimale, peut être l’outil de gestion centralisée des données que les laboratoires attendent.
Mark Miller, Directeur Exécutif, Affaires Médicales, explique : « Avec 70 % des décisions médicales reposant sur des résultats de tests de laboratoire, les données sont l’élément vital de la prise en charge. Désormais, Biofire® Fireworks™ permet aux laboratoires d’exploiter la puissance des données, dévoilant des informations qui étaient auparavant cachées. Chaque échantillon analysé, chaque résultat fourni permet aux laboratoires, grâce à bioMérieux, de sauver des vies et d’améliorer la santé des patients. »
Biofire® Fireworks™ a été conçu, développé et déployé pour assurer la sécurité des données des patients et des clients, dans le respect des normes et réglementations du secteur. Les clients ont un contrôle total sur leurs données, ce qui leur permet de gérer leurs informations comme ils l’entendent.
Biofire® Fireworks™ est déjà utilisé dans plusieurs sites pilotes à travers le monde. Une prochaine étape dans le développement de Biofire® Fireworks™ sera l’intégration complète de Biofire® Syndromic Trends – un réseau mondial de surveillance des maladies créé par bioMérieux pour les utilisateurs des panels Biofire®.
BioMérieux Vision Suite transforme les données des laboratoires et des hôpitaux en informations utiles et exploitables afin de faciliter la prise de décision diagnostique et clinique à tous les stades, de la prise en charge individuelle des patients à la surveillance de la santé publique, pour mieux soutenir la bonne gestion des antibiotiques.
IMMUNOANALYSE
Prise en charge des traumatismes crâniens légers
Les traumatismes crâniens légers (TCL) sont un problème de santé publique. Ils constituent la majorité des cas de traumatismes crâniens (environ 80 %) et présentent un risque faible mais réel de complications graves.
La prise en charge des patients victimes de TCL (Score de Glasgow supérieur ou égal à 13) repose sur des règles anamnestiques et cliniques permettant d’établir au mieux le risque de lésions intracrâniennes (LIC). Le scanner cérébral (tomodensitométrie cérébrale) reste l’examen de référence. Cette pratique, d’une excellente sensibilité en matière de détection de LIC, révèle dans la majorité des cas des images normales. Son utilisation a cependant des conséquences pour le patient en termes de rayonnement et un impact pour le service des urgences au niveau des coûts et de l’engorgement potentiellement important.
Ainsi, tout l’enjeu de la prise en charge initiale de ces TCL est d’identifier les patients qui sont à risque de LIC et de poser l’indication du scanner cérébral.
La Société Française de Médecine d’Urgence (SFMU) et la Société Française d’Anesthésie et Réanimation (SFAR) ont publié en septembre 2022 des Recommandations de Pratiques Professionnelles (RPP) sur la prise en charge des patients adultes présentant un traumatisme crânien léger.
Dans ces RPP, les experts proposent de réaliser un dosage sanguin de la protéine S100b, lorsque celui-ci est disponible, dans les 3 heures suivant le traumatisme crânien léger, chez les patients adultes à risque intermédiaire pour limiter le nombre de scanners cérébraux.
Une étude multicentrique a permis d’obtenir sur le kit DiaSorin Liaison® S 100 une sensibilité de 96,3 % et une valeur prédictive négative de 99,6 % à un seuil de 0,15 µg/L, seuil physiologique au-delà duquel la valeur obtenue peut révéler des LIC.
Ainsi, le dosage Liaison® S 100 disponible sur les analyseurs Liaison® XL répond à de nombreux critères indispensables à son utilisation en pratique clinique : très bonnes sensibilité et valeur prédictive négative, temps d’analyse et automatisation du dosage adaptés à l’urgence (34 min).
EQUIPEMENT DE LABORATOIRE
Osmomètre automatisé multi échantillons
Depuis de nombreuses années, afin de compléter sa gamme de biologie d’urgence, Radiometer France distribue de manière exclusive la gamme Advanced Instruments dans le domaine du diagnostic in vitro. Elle complète aujourd’hui cette offre avec l’OsmoPRO MAX, premier osmomètre à échantillons multiples travaillant sur tubes primaires.
L’échantillonnage automatique sur 200 µL de sérum ou d’urine permet de s’affranchir de l’étape de pipetage manuel tout en minimisant les biais opérateurs au sein des plateaux techniques.
Il est possible de programmer le dispositif pour traiter les échantillons en double, en triple ou selon tout protocole d’échantillonnage requis par le laboratoire.
Ce nouvel osmomètre convient parfaitement aux laboratoires à qui il est demandé de rendre des résultats plus rapidement tout en disposant de moins de ressources. Un carrousel permettant le chargement de 20 échantillons s’adapte aux différentes tailles et formes de tubes des laboratoires les plus courants. Des micro-tubes et des adaptateurs peuvent également être utilisés.
Son système de gestion des fluides en boucle fermée nettoie après chaque échantillon pour éliminer le transfert et la contamination croisée des échantillons. Ces fonctions permettent un traitement flexible des échantillons tout en minimisant le report des échantillons et la contamination croisée.
Il est fourni avec la liste complète des fonctions de contrôle qualité, notamment : un mode superviseur avec protection par mot de passe, possibilité de définir des limites de portée pour les solutions de contrôle, surveillance statistique du contrôle qualité quotidien et journal des événements du système à des fins de diagnostic.
Enfin, le système propose des communications de données bidirectionnelles ainsi qu’une base de données de résultats intégrée avec fonction de recherche, facilité par la présence d’un port Ethernet et de plusieurs ports USB.
bioMérieux et JMI Labs s’associent dans la lutte contre l’antibiorésistance
En avril, Biomérieux a tout d’abord signé un partenariat stratégique avec Oxford Nanopore Technologies plc, qui propose une technologie de détection moléculaire nouvelle génération utilisant des nanopores. Les deux sociétés comptent explorer les possibilités de déploiement du séquençage par nanopore pour la recherche clinique et le marché des solutions de diagnostic in vitro (DIV).
Vers le séquençage par nanopore
Cette technologie innovante analyse de longs fragments d’ADN ou d’ARN, en mesurant les variations d’un courant électrique générées lorsque les acides nucléiques passent à travers un nanopore protéique. Le signal résultant est décodé pour fournir la séquence spécifique d’ADN ou d’ARN. Parce qu’elle est évolutive et donne des résultats en temps réel, cette technologie unique est idéale pour la caractérisation rapide, et à coût raisonné, d’agents pathogènes dans des échantillons cliniques.
La société Oxford Nanopore offre une identification rapide et précise des pathogènes microbiens et de leur résistance aux antibiotiques. Elle bénéficie ainsi d’un positionnement unique pour fournir des solutions de séquençage par nanopore délivrant des résultats complets et en temps réel.
Les domaines initiaux de collaboration comprennent : un test pour déterminer la résistance aux antibiotiques en cas de tuberculose ; un test pour identifier des pathogènes dans des échantillons cliniques en principe stériles ; et la validation de la plateforme de séquençage d’Oxford Nanopore avec l’application BioMérieux Episeq® CS pour le suivi rapide des foyers d’infection dans les établissements de santé.
JMI et le programme SENTRY
Le lyonnais a ensuite conclu un partenariat de 6 ans avec JMI Laboratories pour mener des projets collaboratifs d’évaluation des performances et du potentiel de diagnostics microbiologiques rapides et innovants, des outils importants dans la lutte contre l’antibiorésistance. JMI a été acquis en novembre 2021 par le groupe Element, un leader mondial dans le domaine des tests, de l’inspection et de la certification (TIC).
JMI est réputé pour ses travaux dans les domaines des thérapies antimicrobiennes, de la surveillance de pointe, de la pharmacovigilance et des antibiogrammes. JMI a en particulier mis en place le programme Sentry en 1997 pour surveiller les agents pathogènes dans le monde entier et suivre l’évolution des profils de résistance au fil du temps. Il est actuellement un des plus anciens programmes de surveillance des antibiotiques au monde.
Si les programmes de bon usage des antibiotiques dépendent essentiellement de tests rapides et fiables, il est essentiel que les résultats des antibiogrammes soient continuellement évalués par rapport à des souches nouvelles d’agents pathogènes du monde entier qui peuvent avoir développé de nouveaux mécanismes de résistance ou des niveaux supplémentaires de résistance aux traitements actuels. Grâce à ce partenariat avec JMI, bioMérieux sera en mesure d’évaluer constamment les résultats des antibiogrammes/AES et de les valider en fonction de l’évolution des données mondiales sur la sensibilité aux antibiotiques recueillies dans le cadre du programme Sentry.
Le programme Sentry recueille chaque année environ 40 000 isolats cliniques de flore bactérienne et fongique par le biais d’un réseau de plus de 150 centres médicaux de plus de 35 pays, afin de surveiller la prévalence de l’antibiorésistance.
« Grâce à nos efforts combinés, nous pouvons alerter très tôt la communauté scientifique sur les menaces potentielles croissantes et orienter efficacement la recherche et le développement sur les antibiotiques » explique François Lacoste, Directeur Exécutif, R&D, bioMérieux.
SYNLAB teste le transport d’échantillons par drone
A la recherche de solutions innovantes améliorant la rapidité des services diagnostics des laboratoires, tout en réduisant les émissions de CO2 et la consommation d’énergie, SYNLAB France a procédé à son premier test de transport d’échantillons biologiques par drone, le 10 mai à l’aéroport du Havre.
Le transport en drone était préprogrammé et supervisé à distance par des pilotes professionnels de la start-up normande Delivrone, partenaire de SYNLAB pour cette expérimentation. Spécialement conçu pour ce type de transport, le drone permet aux laboratoires d’acheminer au choix 150 prélèvements, 3 poches de sang, 350 vaccins ou encore 28 prélèvements urinaires entre le lieu de prélèvement et le plateau technique d’analyses.
Le drone, sélectionné par SYNLAB France, respecte les conditions pré-analytiques et préserve l’intégrité des échantillons en garantissant une température constante, de – 20°C jusqu’à + 25°C, ainsi que la traçabilité de la température des prélèvements, tout au long de leur transport.
Le recours au drone permettrait de réduire considérablement l’empreinte carbone de la logistique médicale en réduisant de 90 % les émissions de CO2. Avec une vitesse de 150 Km/h, une portée de 100 Km et une altitude de vol maximale de 120 mètres permettant de s’adapter au relief, le transport par drone s’avère être cinq fois plus rapide que le transport médical routier habituel.
Pour autant, ce type de vol reste à un stade expérimental car de nombreuses conditions sont encore à réunir pour s’assurer de la faisabilité et de la rentabilité de ce type de transport « en mode routine » : autorisation de vol au-dessus d’agglomérations, pilotes professionnels, sécurité en cas de chute…
Delivrone est une start-up française basée à Rouen et fondée en 2021 par deux multi-entrepreneurs, Pierre Lebel et Gautier Dhaussy. La société ambitionne d’améliorer la santé du plus grand nombre et de révolutionner la logistique médicale en la rendant plus rapide et plus écologique.
Diagast investit dans la sécurité et la souveraineté sanitaire
Diagast, société française pionnière de l’Immuno-Hématologie, lance un plan d’investissement pour renforcer la sécurité des transfusions sanguines et garantir la souveraineté sanitaire par la production de clones.
Ce plan doté d’une enveloppe de 26,5 millions d’euros comprend l’allocation de 6,5 millions d’euros obtenue par la société dans le cadre du Plan France 2030.
Ce plan a pour vocation de permettre à la société d’atteindre ses objectifs en termes de sécurité transfusionnelle et de souveraineté sanitaire, notamment par l’augmentation du nombre de clones et la multiplication par 4 de la capacité de production sur le site historique de Loos, dans le Nord de la France.
2e producteur mondial d’anticorps monoclonaux en Immuno-Hématologie avec une couverture de 70 % de production des exigences nécessaires pour garantir une autonomie totale et une sécurité complète lors des transfusions sanguines, l’ambition de Diagast est d’atteindre les 100 % avec ce plan d’investissement et de garantir la souveraineté sanitaire française et mondiale.
Ce plan permettra également de :
• enrichir et compléter la gamme d’anticorps monoclonaux,
• moderniser et développer les outils de bioproduction de la société,
• contribuer au renforcement des capacités nationales
• partager le savoir-faire de l’entreprise en termes de bioproduction en mettant son expertise et ses outils à disposition de ses partenaires.
Cette démarche marque une nouvelle étape dans le projet de Diagast de maintenir les normes les plus élevées en matière de sécurité transfusionnelle.
Launch va distribuer la gamme Liofilchem
LAUNCH Diagnostics France SAS distribue désormais les produits de la gamme Liofilchem sur le territoire français. La gamme Liofilchem représente une solution complète de microbiologie :
• Antibiorésistance : des bandelettes de test CMI, des tests de synergie antimicrobien, des disques antibiotiques, des kits de microdilution en bouillon, des kits de dilution en gélose ;
• Identification microbienne : des milieux chromogènes, des galeries, des tests colorimétriques ;
• Milieux de culture : des milieux prêts à l’emploi en boîte de Pétri, tubes, flacons et lames, des milieux de culture déshydratés, des suppléments sélectifs.
Depuis 1983, Liofilchem est basée à Roseto degli Abruzzi, en Italie, où l’ensemble des processus de R&D, de production et de contrôle qualité sont effectués. Liofilchem est certifiée ISO 9001, ISO13485 et développe des produits répondant aux normes internationales et aux demandes spécifiques des clients.
Les produits Liofilchem sont utilisés dans plus de 130 pays dans le monde.
Lionel Collet est nommé président de la Haute Autorité de santé
Le Président de la République a nommé le Pr Lionel Collet président de la Haute Autorité de santé à compter du 19 avril 2023. Il succède au Pr Dominique Le Guludec, dont le mandat avait débuté en décembre 2017.
Docteur en médecine et en biologie humaine, Lionel Collet est nommé en 1984 médecin hospitalo-universitaire à l’université Claude Bernard Lyon et aux hospices civils de Lyon, puis, en 1992, professeur des universités-praticien hospitalier. Il occupe le poste de chef du service d’audiologie et explorations orofaciales aux hospices civils de Lyon de 1999 à 2012. Il dirige le laboratoire Neurosciences et systèmes sensoriels du CNRS de 1991 à 2006, puis préside l’université Claude-Bernard Lyon-I entre 2006 et 2011, ainsi que la conférence des présidents d’universités de 2008 à 2010.
De 2012 à 2013, il est le directeur de cabinet de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Geneviève Fioraso. En octobre 2013, il est nommé conseiller d’État. Il copilote avec Anne-Marie Brocas la « Grande conférence de santé » en 2016 et coordonne le Conseil stratégique des industries de santé de 2015 à 2017. Il préside les conseils d’administration de l’Institut de veille sanitaire (InVS) et de l’Établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (EPRUS, 2015-2016), avant de devenir en juillet 2016 président du conseil d’administration de la nouvelle agence nationale de santé publique, Santé Publique France, fonction qu’il occupe jusque fin 2017. De mai 2017 à mars 2018, il est conseiller spécial auprès d’Agnès Buzyn, alors ministre des Solidarités et de la Santé.
Président du collège de déontologie de l’AP-HP entre 2019 et 2021, le Pr Lionel Collet est nommé à la présidence du Conseil national de la certification périodique en décembre 2021. Depuis janvier 2023, il était également membre du Conseil national du sida et des hépatites virales (CNS). Le Pr Lionel Collet est par ailleurs membre correspondant de l’Académie nationale de médecine depuis 2019.
UniHA nomme 4 nouveaux coordonnateurs de filières d’achat
UniHA, premier réseau coopératif d’achats groupés des établissements hospitaliers publics français, vient de nommer les nouveaux coordonnateurs de quatre de ses filières d’achat :
• Raphaël Yven, secrétaire général du CHU de Bordeaux, coordonnateur filière Énergie UniHA
• Valérie Mermet, Pharmacien Praticien hospitalier, responsable du Département Achats Biomédicaux HCL, coordonnatrice filière Consommables & Équipements des Unités de Soins UniHA
• Marie Le Mée, Directrice adjointe à la DALISE au CHU de Saint-Etienne, coordonnatrice filière Blanchisserie UniHA
• Thibaud Arnauld des Lions, Directeur adjoint CHU d’Angers, coordonnateur filière Restauration UniHA
Ces nominations renforcent l’engagement d’UniHA en faveur du développement durable, qui est au cœur des orientations fixées par la nouvelle gouvernance, l’ambition du groupement étant de devenir le partenaire incontournable des hôpitaux publics dans leurs actions de décarbonation.
Tel est tout particulièrement le cas de la filière Énergie, l’une des plus importantes filières d’UniHA en termes de périmètre (plus de 440 millions d’euros en 2022, ce qui fait d’UniHA le premier opérateur d’achat d’énergie pour les établissements de santé, réunissant de très nombreux CHU, dont l’AP-HP).
La stratégie « sobriété et décarbonation », portée par UniHA en termes d’achat d’énergie, a pour objectif de fortement développer et renforcer l’offre de prestations et les accompagnements au service de la transition énergétique des établissements de santé, les protéger des évolutions mondiales sur le marché de l’énergie, limiter leur empreinte environnementale et adapter leur fonctionnement aux conséquences des crises écologiques. Cela passera par le déploiement d’outils et de services pour amener les établissements à diminuer leurs consommations d’énergie mais aussi à acheter et produire des énergies décarbonées.
Un diagnostic précoce de maladies graves par biomarqueurs peptidiques
Les peptides sont des biomarqueurs de choix pour le diagnostic de maladies graves à partir de biofluides, mais les techniques actuelles pour doser ces biomarqueurs sont longues, coûteuses et pas assez sensibles. Dans une étude parue dans ACS Central Science, des scientifiques démontrent la possibilité d’identifier de manière unique les biomarqueurs peptidiques de la coagulation grâce à leur signature électrique à travers un nanopore.
La détection précoce de maladies graves à des fins de prévention est, avec la gestion personnalisée des traitements, un des défis majeurs en matière de santé. Le développement de nouveaux tests analytiques très sensibles est nécessaire pour la détection directe de biomarqueurs à partir de biofluides. Par exemple, les troubles de la coagulation associés à un accident vasculaire cérébral, une crise cardiaque ou un cancer peuvent être reliés à l’évolution de biomarqueurs, en particulier, au biomarqueur fibrinopeptide A (FPA). Ce biomarqueur est une protéine qui existe sous plusieurs formes appelées variants. Les dosages actuels ne parviennent pas à discriminer entre ces variants et le FPA est donc sous-exploité comme biomarqueur pour la pratique clinique de routine.
Dans ce contexte, des scientifiques du Laboratoire analyse, modélisation et matériaux pour la biologie, et l’environnement (LAMBE, CNRS/Université Paris-Saclay-Evry/CYU Cergy) et du Centre de ressources biologiques Lariboisière (CRB/Hôpital Lariboisière), en collaboration avec la start-up Dreampore, ont utilisé la détection électrique à travers un nanopore (10-9 m) pour identifier le FPA et ses variants, le FPA phosphorylé et deux autres dérivés. Cette technique d’analyse permet de détecter et d’identifier une seule espèce dans le nanopore à l’aide d’une mesure électrique. Par application d’une différence de potentiel entre deux compartiments remplis d’une solution ionique et séparés par une membrane percée d’un nanotrou, on peut mesurer un courant ionique. Quand une espèce entre dans le nanopore, elle bloque partiellement les ions et entraîne une chute de courant en fonction de sa nature chimique, de sa conformation et de sa taille.
L’étude parue dans ACS Central Science montre que cette technique permet de caractériser chaque variant du peptide FPA par un signal électrique unique. Les scientifiques ont également montré que la forme phosphorylée de FPA, un de ces variants, pouvait adopter deux conformations différentes, chacune ayant des réponses électriques différentes. Cette technique permet donc de discriminer simplement entre chaque variant dans un mélange, ouvrant la voie au développement de nouveaux tests de diagnostiques portables sensibles.
STIERLEN A et al., Nanopore Discrimination of Coagulation Biomarker Derivatives and Characterization of a Post-Translational Modification, ACS Cent Sci, 2023; 9(2):228-238
Une souche de Shigella sonnei hautement résistante aux antibiotiques en France
La shigellose est une maladie diarrhéique très contagieuse, de transmission oro-fécale. Parmi ses différents types, Shigella sonnei est le type majoritaire qui circule dans les pays industrialisés ou en cours d’industrialisation. Les infections à S. sonnei peuvent entrainer une diarrhée de courte durée (3-4 j) cédant spontanément. Un traitement antibiotique devient cependant nécessaire pour les cas modérés à sévères (diarrhée sanglante, risque de complications) ou pour stopper la transmission entre les personnes dans des contextes épidémiques. L’acquisition par la bactérie de mécanismes de résistance aux antibiotiques limite alors les options thérapeutiques.
Or, les scientifiques du CNR des Escherichia coli, Shigella et Salmonella (CNR-ESS) à l’Institut Pasteur, ont montré une augmentation de la résistance aux antibiotiques chez les souches de S. sonnei isolées en France depuis 17 ans. L’étude se base sur l’analyse de plus de 7 000 souches de S. sonnei et d’informations épidémiologiques recueillies dans le cadre de la surveillance nationale des shigelloses par le CNR-ESS entre 2005 et 2021. Au cours de cette période, des souches dites hautement résistantes aux antibiotiques (ou XDR pour extensively drug-resistant) ont été identifiées pour la première fois en 2015. Puis, la proportion de ces souches résistantes à quasiment tous les antibiotiques recommandés pour le traitement de la shigellose, a augmenté de façon importante jusqu’au pic de 2021 : 22,3 % de toutes les souches de S. sonnei étaient hautement résistantes cette année-là (soit 99 cas).
D’après le séquençage génomique, toutes ces souches XDR françaises appartenaient à une même lignée évolutive devenue résistante à un antibiotique clé, la ciprofloxacine, vers 2007 en Asie du Sud. Puis, ces souches ont acquis dans plusieurs régions du monde, dont la France, différents plasmides codant pour la résistance à d’autres antibiotiques de première ligne (azithromycine et céphalosporines de 3e génération notamment). Pour les cas sévères, les seuls antibiotiques restant efficaces sont les carbapénèmes ou la colistine, en IV, soit un traitement plus agressif avec un suivi plus complexe à l’hôpital.
LEFEVRE S et al., Rapid emergence of extensively drug-resistant Shigella sonnei in France, Nature Communications, 2023; 14:462, doi:10.1038/s41467-023-36222-8
MANIFESTATIONS
Retrouvez dans Spectra Diagnostic N°26 :
BOURSE & BIOTECHS
La bourse ne réagit plus aux annonces de GENFIT
Arsia AMIR-ASLANI, Philippe LE
CAS BIOCLINIQUES
Atteinte neurologique chez un sujet jeune : un cas typique d’intoxication au gaz hilarant
Laura PLASSE, Marie GIROT, Quentin VANNOD, Marjorie MATEOS,
Romane LOLLIOT, Émeline GERNEZ, Vincent MASSO, Guillaume GRZYCH
BIOACTEUR
Jean-Alfred Fournier : un pionnier dans la lutte contre la syphilis
Patrice BOUREE, Jean-Marc BOHBOT
HISTOIRE DES SCIENCES MÉDICALES
Des locaux hospitaliers encore imprégnés par le mercure et l’arsenic utilisés contre la syphilis
E. BRANTHOMME, P. BOUREE
CAS BIOCLINIQUES
L’infection ostéo-articulaire de l’épaule à Coxiella burnetii : à propos d’une forme rare d’ostéolyse
Patrice BOUREE, Raphael USUBILLAGA, Etienne CANOUI, Maya Enser,
Wiem BOUCHNEB, Philippe ANRACT, Dominique SALMON
Newsletter Spectra Diagnostic N°25
EQUIPEMENT DE LABORATOIRE
Spectromètre polyvalent de nouvelle génération
Avantes, un fabricant innovant de solutions de spectroscopie des Pays-Bas, ambitionne de révolutionner ce domaine avec la sortie du spectromètre Pacto. De l’analyse du sang dans le domaine médical au contrôle de qualité en ligne dans le tri des fruits, cet appareil polyvalent et puissant assure une large utilisation dans diverses applications et industries.
Disponible en plusieurs configurations selon les applications et les exigences spécifiques des utilisateurs, il offre d’excellentes caractéristiques optiques, un rapport signal/bruit élevé et une performance globale haut de gamme à une vitesse rapide. Il est également compatible avec les sources lumineuses, les accessoires et le logiciel AvaSoft d’Avantes, ce qui permet une intégration facile avec d’autres produits ou systèmes.
L’une des principales caractéristiques qui distingue le Pacto des autres spectromètres est sa capacité de personnalisation pour répondre à des besoins spécifiques. En utilisant différentes grilles et fentes, ses performances peuvent être adaptées à l’application. De plus, il permet de choisir parmi différents protocoles de communication, ce qui augmente encore sa polyvalence.
Le Pacto est produit avec AvaMation, un processus de fabrication semi-automatisé qui assure une reproductibilité supérieure entre les instruments, garantissant la précision et la cohérence des mesures.
ANALYSES
Différencier avec précision les infections : bactériennes ou virales ?
Grâce au partenariat entre les sociétés MeMed et DiaSorin, le test LIAISON® MeMed BV™ est disponible sur les analyseurs LIAISON® XL et LIAISON® XS.
Issue du savoir-faire de chacune des sociétés, ce test est la première solution entièrement automatisée basée sur la réponse immunitaire de l’hôte pour permettre aux cliniciens de différencier avec précision les infections bactériennes des infections virales. Cette solution innovante combine le dosage de 3 protéines de la réponse immunitaire de l’hôte (TRAIL, IP-10 et CRP) à partir d’un échantillon sérique.
Les résultats sont combinés pour fournir un score, une signature protéique, permettant de discriminer de façon extrêmement fiable, par rapport aux biomarqueurs actuels, les infections (et co-infections) bactériennes des infections virales, chez les adultes et les enfants suspects d’infection aiguë.
La disponibilité de ce test sur les analyseurs DiaSorin LIAISON® XL & LIAISON® XS fournit un outil précieux face à la menace mondiale croissante posée par la résistance aux antibiotiques. Selon l’OMS, la résistance aux antimicrobiens est l’une des 10 principales menaces mondiales pour la santé publique de
l’humanité et on estime qu’elle tue 700 000 personnes par an dans le monde dont 33 000 en Europe. La distinction entre les étiologies bactériennes et virales dans les infections aiguës est un défi universel pour les prestataires de soins de santé.
Les pratiques actuelles telles que les antécédents médicaux et d’autres tests médicaux fournissent des réponses incomplètes, en particulier lorsque le site de l’infection est inaccessible. En s’appuyant sur la réponse immunitaire de l’hôte, plutôt que sur la détection directe d’agents pathogènes, ce nouveau test complète les technologies conventionnelles pour une décision précoce de traitement antibiotique mieux éclairée.
INFORMATIQUE DE LABORATOIRE
Un nouveau middleware de microbiologie
Lancé par BioMérieux, Maestria™ est un middleware de nouvelle génération, destiné aux laboratoires de microbiologie. Il vise à fournir un outil pour centraliser la gestion du flux de travail de toutes les activités de routine et donner de la valeur aux données de microbiologie.
Cette solution intégrée permet de répondre aux défis croissants du laboratoire : charges de travail plus élevées, accréditations plus strictes, besoin d’indicateurs de qualité et de performances, nécessité d’obtenir des résultats plus rapides tout en réduisant les coûts.
Maestria™ propose :
• un tableau de bord de pilotage de l’activité microbiologique du laboratoire entièrement configurable et paramétrable. Maestria™ centralise les interfaces des différents instruments du laboratoire (hémoculture, spectromètre de masse, antibiogramme, CMI rapide…) ainsi que les résultats issus de techniques manuelles (GRAM, antibiogramme en diffusion, CMI…),
• une gestion des indicateurs de performance liés au temps et à la qualité en hémoculture dans un contexte de future labélisation des établissements de santé,
• un accompagnement du laboratoire de microbiologie dans la mise en place d’un programme de Bon Usages des Antimicrobiens : détection des BMR (Bactéries Multi-Résistantes) et des contaminants d’hémoculture, expertise antibiogramme, module d’antibiogrammes ciblés, module d’antibiogrammes cumulatifs.
Le système permet également de transformer les statistiques par requêtes en tableaux de bord dynamiques, interactifs et en temps réel grâce à son nouveau module complémentaire Clarion™ Lab Analytics.
INFORMATIQUE DE LABORATOIRE
Secrétariat augmenté : une saisie automatisée pour l’accueil patient optimisé
La société Odroa a annoncé l’arrivée de HEELON Ordo, un robot intégrateur d’ordonnances utilisant l’Intelligence Artificielle auto-apprenante HEELON.IA. Présenté en avant-première aux derniers BioMed-J, il permet instantanément la lecture, la traduction et l’intégration des informations des ordonnances de biologie médicale dans le SIL, quelle que soit l’origine de l’ordonnance (médecin généraliste et spécialiste, hôpitaux, clinique, EHPAD, laboratoires périphériques) et quel que soit le SIL.
Ce robot intégrateur gère d’ores et déjà toutes les ordonnances créées informatiquement, via un LAP (Logiciel d’Aide à la Prescription) ou un simple traitement de texte, vous permettant ainsi de fluidifier et de fiabiliser l’enregistrement à l’accueil du laboratoire comme au centre de tri du plateau technique.
Son utilisation permet de gagner du temps et améliore également la sécurisation du processus d’enregistrement.
En effet, le robot va :
• reconnaître les mots,
• les associer à chaque mention nécessaire à la validité d’une ordonnance,
• confronter les éléments de la partie administrative de l’ordonnance aux annuaires RPPS, FINESS et AMELI,
• confronter les éléments de la partie technique de l’ordonnance aux annuaires NABM, LOINC et BIOLOINC, ainsi qu’aux tables du laboratoires, souvent spécifiques au mode de traitement des analyses d’un établissement ou d’un service clinique particulier.
L’ordonnance numérique se déploie progressivement depuis 2022 et est appelée à être généralisée au plus tard le 31 décembre 2024, dans un premier temps avec un QR code et imprimée sur papier, dans l’attente de la publication des textes permettant le déploiement d’un dispositif tout numérique.
INFORMATIQUE DE LABORATOIRE
Optimisation du suivi des échantillons inter-sites
La gestion et le suivi de l’acheminement des échantillons est un enjeu important pour les laboratoires de biologie qui doivent garantir les délais analytiques et la qualité des analyses à leurs patientèles. Entre le site de prélèvement et le laboratoire exécutant, les intervenants sont nombreux et accéder au statut des échantillons n’est pas toujours simple.
Rarement agnostiques et universelles, les applications assurant ce suivi sont souvent, soit associées au Système de gestion du laboratoire, soit associées au logisticien, voire au Middleware.
Ce n’est pas la stratégie de la société Softway Medical Biologie. Son nouveau module de suivi d’acheminement d’échantillons, Colisya est indépendant du système d’information du laboratoire, il s’interface avec un ou plusieurs SIL, quel qu’en soit l’éditeur, et s’adapte aux spécificités d’exercice d’une ou plusieurs SELAS.
Utilisable en mobilité et sur tout support (fixe, smartphone, tablette), Colisya est accessible à tous les intervenants de la chaîne d’acheminement habilités (coursiers, techniciens, administrateur). Au travers d’une interface intuitive totalement paramétrable, il assure le suivi et la traçabilité en temps réel de toutes les étapes de l’acheminement.
Colisya, s’adapte à tous les usages en matière de mise en colis et de réception (par tube, par sachet, par colis) et permet de visualiser facilement le synoptique des tournées (départ, étapes intermédiaires, arrivée) en respectant leurs particularités (fréquence, étapes, identification par code barre).
Avec Colisya, le laboratoire de biologie médicale devient plus agile pour monitorer une logistique des échantillons adaptée à ses propres contraintes, au bénéfice de la patientèle.
MATERIEL DE LABORATOIRE
Système clos de recueil des urines sans aiguille
Sarstedt veut ré-inventer le prélèvement des échantillons d’urine. La gamme NFT* de Sarstedt pose de nouveaux jalons pour le préanalytique de l’urine : disponible en pot de 100 mL et en flacon de 3 L, cette nouvelle génération de dispositif de prélèvement, associée aux tubes urine de la société (version neutre ou avec stabilisateur) supprime l’utilisation d’une aiguille lors des recueils urinaires sur miction et sur urines de 24 h tout en conservant le bénéfice hygiénique du système clos.
La suppression pure et simple des risques de blessures et la sécurité d’utilisation accrue, du fait de l’absence d’aiguille, sont des avantages indéniables pour le personnel et les patients et s’inscrivent dans le cadre de la directive Européenne sur la sécurité.
D’autre part, sans aiguille, l’élimination des pots se fait à moindre coût puisque les récipients à aiguilles (DASRI OPCT) ne sont plus nécessaires pour les éliminer.
La gamme NFT permet donc un recueil hygiénique, sécurisé et pratique des échantillons urinaires.
* Needle Free Transfert
Biosapientia, nouvel acteur de la biologie moléculaire en France
Créée en 2020, Biosapientia est une société française de distribution de solutions de diagnostic in vitro pour les laboratoires de biologie médicale. Spécialisée dans la fourniture d’équipements automatisés et de réactifs de biologie moléculaire, Biosapientia propose une gamme étendue de tests RT-PCR simplex et multiplex pour le dépistage et le suivi d’un large éventail d’agents infectieux pathogènes et la détection de mutations génétiques d’intérêt dans les domaines d’application suivants :
• Infections sexuellement transmissibles
• Quantification de la charge virale
• Infections respiratoires
• Infections gastro-intestinales
• Transplantation / Immunodéprimés
• Méningites / Infections du système nerveux
• Mutations thrombophiliques
• Oncohématologie
• Pharmacogénétique
• Génétique Humaine
• Microbiologie.
Pour la réalisation des analyses de RT-PCR, la société propose des systèmes entièrement automatisés permettant de répondre aux besoins de tous les laboratoires : plateforme d’extraction avec préparation de la PCR, automate compact pour des analyses en cartouche au coup par coup, système en plaque 96 puits entièrement automatisé depuis l’extraction jusqu’au rendu-résultat…
Parmi les nombreuses solutions de biologie moléculaire proposées par Biosapientia figure notamment le test ResistancePlus® MG, un test qPCR multiplex développé par la société SpeeDx (Sydney, Australie) pour la détection simultanée en un seul puits de Mycoplasma genitalium et de 5 mutations de résistance à l’azithromycine. Le 3 janvier 2023, Biosapientia signait un accord de distribution avec la société SpeeDx pour la commercialisation en France de l’ensemble de leurs solutions qPCR.
Franck Catteau, Président fondateur de Biosapientia : « Biosapientia est née de la volonté de 3 cadres ayant chacun plus de 20 ans d’expérience dans l’industrie du diagnostic in vitro de mettre leurs connaissances et leur savoir-faire au service de la biologie française. L’ADN de Biosapientia : la Sapience au service du patient ».
Thermo Fisher finalise l’acquisition de Binding Site au Royaume-Uni
L’américain Thermo Fisher Scientific Inc a finalisé l’acquisition de The Binding Site Group dans le cadre d’une transaction entièrement réalisée en numéraire, évaluée à 2,3 milliards de livres sterling, soit 2,8 milliards de dollars. Thermo Fisher avait annoncé l’accord d’acquisition du britannique le 31 octobre 2022.
The Binding Site fournit des tests de diagnostic spécialisés et des instruments pour améliorer le diagnostic et la gestion des cancers du sang et des troubles du système immunitaire. L’offre Freelite de The Binding Site est largement recommandée pour le diagnostic et le suivi du myélome multiple à tous les stades de la maladie par les principales publications de directives cliniques. The Binding Site compte plus de 1 200 employés dans le monde et fera partie du segment Specialty Diagnostics de Thermo Fisher.
« Nous sommes très heureux d’accueillir les collègues de The Binding Site au sein de Thermo Fisher Scientific », a déclaré Marc N. Casper, président, président et directeur général de Thermo Fisher. « The Binding Site élargit notre portefeuille existant de diagnostics spécialisés en y ajoutant une innovation pionnière en matière de diagnostic et de suivi du myélome multiple. Un diagnostic précoce et des décisions de traitement bien informées peuvent faire une différence significative dans les résultats des patients, et nous sommes enthousiasmés par l’opportunité de permettre de nouvelles avancées dans ce domaine pour le bénéfice des patients. »
Thermo Fisher Scientific
The Binding Site
Dendris, un concept unique d’assemblage de 3 technologies : BIO – NANO – INFO
L’entreprise française Dendris développe, produit et commercialise une biotechnologie innovante en biologie moléculaire syndromique pour le diagnostic des maladies infectieuses bactériennes, virales et fongiques. Le concept de la technologie est basé sur un ensemble de PCR multiplex complexe (BIO) lue par une biopuce de 3e génération automatisée sur une plateforme d’hybridation.
L’originalité de la puce à ADN est double : elle est constituée par un revêtement nanochimique (NANO) par polymère tridimensionnel pour une densité et une accessibilité des sondes augmentées, et l’interprétation des résultats biologiques se fait grâce à un logiciel d’analyse des profils par Intelligence Artificielle (INFO). Ainsi on repère ce que l’on ne cherche pas et l’analyse de l’un bénéficie au résultat de l’autre.
En complémentarité de l’offre, Dendris a la particularité également de concevoir des puces à façon permettant de regrouper et d’automatiser les multiples PCR de base d’un laboratoire.
Une des ambitions de DENDRIS de par son savoir-faire et sa forte expertise est de créer un standard de la biologie moléculaire syndromique afin que le progrès puisse profiter au plus grand nombre.
Deux premières applications ont été mises au point et marquées CE :
• le dépistage des infections ostéoarticulaires (OA), avec la détection de 22 pathogènes et un marqueur de résistance à la Méticilline,
• la recherche des dermatophytes (DP) sur tous types de prélèvements utilisés en mycologie et écouvillonnage, détectant 12 pathogènes.
Deux kits de dépistage, ciblant respectivement les infections respiratoires et les mycoses profondes, sont également en cours de développement.
Dendris a pour objectif de proposer une biologie médicale accessible à tous, évolutive, flexible, adaptable, productive et économiquement compétitive sur une technologie de pointe pour une meilleure prise en charge des patients par les cliniciens.
Dépistage néonatal : 7 nouvelles pathologies et généralisation pour la drépanocytose
À la suite des recommandations 2020 de la HAS, 7 nouvelles maladies rares sont intégrées au programme national de dépistage néonatal en 2023.
• l’homocystinurie : anomalie concernant la vitamine B12 caractérisée par une anémie, une atteinte neurologique cérébrale et parfois un retard de développement ;
• la leucinose : maladie se caractérisant par des difficultés pour s’alimenter, un temps de sommeil trop prolongé, des vomissements puis des troubles neurologiques cérébraux et une insuffisance respiratoire en l’absence de traitement ;
• la tyrosinémie de type 1 qui atteint les reins et le foie ;
• l’acidurie isovalérique, responsable de troubles aigus à la naissance (vomissements, convulsions) ou de troubles plus tardifs (retard de croissance et/ou de développement) ;
• l’acidurie glutarique de type 1 qui entraîne des troubles neurologiques aigus chez les nourrissons ;
• le déficit en 3-hydroxyacyl-coenzyme A déshydrogénase des acides gras à chaîne longue, caractérisé par la survenue dans la petite enfance d’une hypoglycémie pouvant provoquer une atteinte au foie et une atteinte au cœur ;
• le déficit en captation de carnitine entraînant une atteinte cardiaque au début de l’enfance, souvent associée à une hypotonie, un retard de croissance, des crises hypoglycémiques récurrentes et/ou un coma.
Jusqu’à présent, étaient dépistés : la phénylcétonurie, l’hypothyroïdie congénitale, l’hyperplasie congénitale des surrénales, la mucoviscidose, le déficit en MCAD et éventuellement la drépanocytose pour les populations exposées. Le programme était complété par le dépistage de la surdité permanente néonatale.
Test drépanocytose généralisé
Depuis 2014, la drépanocytose faisait l’objet d’un dépistage ciblé, réservé aux bébés de parents originaires de régions à risque. Fin 2022, la HAS a finalement préconisé la généralisation de ce dépistage à l’ensemble des nouveau-nés au vu de l’incidence croissante de cette maladie depuis 2010 (557 cas en 2020 versus 412 en 2010). De plus, le dépistage est hétérogène d’une région à l’autre, avec le risque que certains nouveau-nés ne soient pas dépistés, en raison de difficultés dans l’applications des règles de ciblage.
VIDAL Sentinel intègre les données biologiques pour une meilleure sécurisation des prescriptions
La raison d’être de VIDAL est de contribuer au bon usage du médicament et à la qualité des soins. Afin d’éclairer leurs choix, VIDAL fournit aux acteurs de la santé la connaissance sur les produits de santé, la thérapeutique et la prise en charge, intégrée dans leurs outils quotidiens.
Le développement de la pharmacie clinique est un enjeu majeur pour les pharmaciens hospitaliers pour prévenir la iatrogénie médicamenteuse et répondre aux nouvelles missions des Pharmacies à Usage Intérieur (PUI). L’analyse des prescriptions hospitalières, étape essentielle du circuit du médicament, est complexe car elle nécessite pour le pharmacien la consultation de différentes interfaces au sein du Dossier Patient Informatisé.
VIDAL propose ainsi une solution numérique d’évaluation continue permettant aux pharmaciens hospitaliers de repérer les patients présentant une situation à risque iatrogène élevé, VIDAL Sentinel. Cette solution intègre et agrège les différentes données liées à la prescription médicamenteuse, aux données biologiques et au contexte patient.
L’apport des données biologiques telles que le débit de filtration glomérulaire, l’INR, les neutrophiles, permet ainsi aux pharmaciens d’affiner et optimiser leur analyse pharmaceutique. Elles contribuent également au suivi de l’évolution du risque iatrogène des patients tout au long de leur hospitalisation.
A partir de l’agrégation de ces différentes données et grâce à un corpus d’algorithmes élaborés à partir de données scientifiques, des retours terrain et d’intelligence artificielle, VIDAL Sentinel, analyse et priorise les dossiers des patients en temps réel par l’intermédiaire d’un score de risque défini pour chaque patient.
VIDAL Sentinel contribue ainsi à améliorer l’efficience des pharmacies à usage intérieur en priorisant les situations à risque et en optimisant la prise en charge thérapeutique.
La solution est aujourd’hui installée au sein du GHT du Var (CHI Toulon, CH de la Dracénie), au GHT Yvelines Nord (CHI Meulan les Mureaux) et au CHR de Metz-Thionville.
VIDAL Sentinel est un dispositif médical de classe I fabriqué par VIDAL France destiné aux professionnels de santé.
Antibiorésistance : l’écologie aussi importante que la consommation d’antibiotiques
Il est aujourd’hui primordial de comprendre les facteurs qui favorisent et orientent la propagation des gènes de résistance. Des scientifiques ont mené une étude sur les résistances aux aminoglycosides à l’échelle mondiale. La prescription de cette famille d’antibiotiques, introduite dans les années 40, a fortement décliné ces 30 dernières années, mais reste le dernier recours pour des infections bactériennes résistantes et est assez largement utilisée en médecine vétérinaire.
Des méthodes d’analyse génomique et de bioinformatique ont permis de générer une base de données répertoriant dans tous les génomes de bactéries disponibles la présence de gènes qui peuvent conférer une résistance aux aminoglycosides. Cette base de données contient pour chaque gène la famille à laquelle il appartient, l’isolat bactérien dans lequel il était présent, mais aussi les métadonnées associées, dont la localisation de chaque gène de résistance à l’intérieur du génome et en particulier s’il était associé à ou porté par un élément génétique mobile qui favorise les échanges horizontaux de matériel génétique entre bactéries d’espèces différentes.
Cette base de données fournit une description spatio-temporelle au niveau mondial de la répartition des gènes de résistance aux aminoglycosides, révélant que les résistances aux aminoglycosides sont ubiquitaires. De plus, on observe une coexistence pendant des décennies de plusieurs familles de gènes de résistance, plutôt qu’une succession, tant au niveau local qu’au niveau global. Cependant, si au fur et à mesure du temps, le nombre de façons de résister aux aminoglycosides augmente, la prévalence des bactéries résistantes aux antibiotiques stagne depuis les années 1990 au niveau mondial.
Quels facteurs d’expansion ?
Ensuite, des approches statistiques ont montré que la consommation humaine et vétérinaire d’aminoglycosides est un facteur qui contribue très peu à expliquer les variations de fréquence des résistances. En revanche, les flux de marchandises et de personnes et encore plus l’appartenance à un biome ou grand type d’écosystème sont des déterminants-clés de ces fréquences. De surcroît, l’équipe a inféré un réseau des transferts probables de résistances entre écosystèmes. Ce réseau suggère que les sols et la faune et la flore sauvage sont les écosystèmes-clés à surveiller pour prédire la circulation des résistances aux aminoglycosides.
Ces analyses ont donc permis d’établir à un niveau global que la sélection par les antibiotiques dans l’environnement est loin d’être la seule force évolutive qui conduit à la propagation et au maintien des résistances aux aminoglycosides. Cela suggère que les mesures de réduction d’usage des antibiotiques, clairement nécessaires, ne seront pas suffisantes pour aboutir à une diminution des fréquences des résistances aux aminoglycosides. Elles doivent absolument être couplées d’une part à des mesures de surveillance des bactéries et résistances associées aux importations, et d’autre part à des approches de description et de surveillance de l’ensemble des résistances présentes (le résistome), en particulier dans les écosystèmes-clés pour la circulation de ces résistances.
Enfin, la méthodologie de cette étude pourra être appliquée à d’autres familles de gènes de résistance et à d’autres échelles spatiales pour obtenir un panorama des fréquences de résistances et un diagnostic des facteurs qui expliquent leur circulation ou leur expansion.
PRADIER L et al., Ecology, more than antibiotics consumption, is the major predictor for the global distribution of aminoglycoside-modifying enzymes, eLife, 2023; doi:10.7554/eLife.77015
Découverte de biomarqueurs pour la myocardite associée aux IPCI
Les inhibiteurs de point de contrôle immunitaire (IPCI) ont révolutionné le traitement de diverses tumeurs malignes. Le développement et l’utilisation généralisée des IPCI ont permis d’améliorer les résultats avec un profil d’effets secondaires généralement mieux toléré par rapport aux autres thérapies.
Les effets indésirables des IPCI, bien que peu fréquents, sont le résultat direct de leur mécanisme d’action, la désinhibition des lymphocytes T entraînant une cascade complexe de dérégulation de l’auto-tolérance immunitaire qui peut survenir dans presque tous les systèmes organiques. La myocardite est la manifestation cardiovasculaire la plus grave, avec une incidence estimée de 1 à 2 %.
Une équipe de scientifiques médicaux internationaux dirigée par ceux de l’Université du Michigan a mené une étude de cohorte observationnelle de tous les patients adultes ayant reçu un traitement avec une IPCI simple ou double au Michigan Médecine entre juin 2014 et décembre 2021. Des tests en série pour l’aspartate aminotransférase (AST) et l’alanine aminotransférase (ALT), la créatine phosphokinase (CPK) et la lactate déshydrogénase pendant le traitement IPCI ont été effectués sur une base hebdomadaire chez tous les patients pendant toute la durée du traitement IPCI.
Au total, 2 606 patients adultes ont reçu au moins une dose d’IPCI entre juin 2014 et décembre 2021. 27 d’entre eux, soit 0,14 cas pour 10 000 personnes-années, avaient un diagnostic de myocardite attribué au traitement par IPCI, dont cinq cas ont été classés comme certains, quatre comme probables et 18 comme possibles. Le nombre total de patients ayant reçu un traitement IPCI et l’incidence de la myocardite IPCI ont augmenté régulièrement entre 2014 et 2021.
L’équipe a rapporté qu’au moment du diagnostic, les patients atteints de myocardite présentaient des taux élevés pour la troponine T haute sensibilité (100 %), ALT (88,9 %), AST (85,2 %), CPK (88,9 %) et la lactate déshydrogénase (92,6 %). Au total, 95 % des patients atteints de myocardite IPCI présentaient des élévations d’au moins trois biomarqueurs, contre 5 % des patients sans myocardite. Parmi les biomarqueurs non cardiaques, seule la CPK était associée au développement d’une myocardite et à la mortalité toutes causes confondues. Les élévations de CPK avaient une sensibilité de 99 % et une spécificité de 23 % pour identifier la myocardite.
Les auteurs ont conclu que bien que son incidence soit rare, la myocardite IPCI est associée à de mauvais résultats. Ainsi, l’identification des patients atteints de myocardite est cruciale pour fournir une intervention et un traitement précoces. La myocardite aiguë IPCI coexiste avec d’autres effets secondaires. Ainsi, une élévation de l’AST, de l’ALT et de la CPK les trois premiers mois de traitement par IPCI devrait inciter à une évaluation plus approfondie de la myocardite IPCI, et des taux normaux de ces biomarqueurs pourraient exclure une myocardite aiguë IPCI.
VASBINDER A et al., Biomarker Trends, Incidence, and Outcomes of Immune Checkpoint Inhibitor–Induced Myocarditis, J Am Coll Cardiol CardioOnc, 2022; 4(5):689-700
MANIFESTATIONS
Retrouvez dans Spectra Diagnostic N°25 :
BOURSE & BIOTECHS
Les nano-caps ont le vent en poupe outre-Atlantique
Riccardo VIOLA, Carine ALLOUNAN, Arsia AMIR-ASLANI
INTERVIEW
Ségur du numérique et biologie médicale : la question du Transcodage LOINC
Dr Guilhem Mayoral, Président et Directeur Médical d’Onaos
TECHNOLOGIE APPLIQUÉE
Les systèmes d’information pour laboratoires de biologie médicale en 2023
ÉVALUATION
Exploration biologique des allergies : mise en place et qualification de l’automate Noveos™ Hycor Biomedical Inc pour le dosage des IgE spécifiques d’allergènes
Juliette CHARPY, Miranda LAUX, Caroline KLINGEBIEL, Pol André APOIL, Julien GORET
MISE À JOUR DES CONNAISSANCES
La résistance aux antibiotiques : comprendre les principaux mécanismes de défense des bactéries pour prévenir l’émergence de « super-bactéries »
Philippe KAHN
Newsletter Spectra Diagnostic N°24
ANATOMO-PATHOLOGIE
Système de coloration d’échantillons histologiques
Roche Diagnostics France a lancé le système BenchMark Ultra Plus, sa toute dernière plateforme avancée de coloration d’échantillons histologiques ou cytologiques sur lames de microscope.
Chaque minute, 95 millions d’échantillons à travers le monde sont colorés par les systèmes BenchMark ULTRA IHC de Roche Diagnostics, qui assurent la qualité constante et reproductible de plus de 50 millions de lames IHC chaque année. Le nouveau système doit aller encore plus loin et offrir une meilleure expérience utilisateur grâce à davantage de flexibilité, une ergonomie améliorée et une interface plus intuitive.
Le système BenchMark Ultra Plus, c’est :
• des réactifs prédilués prêts à l’emploi pour des résultats uniformes et reproductibles,
• des trousses de détection avec des compositions chimiques avancées pour une détection fiable,
• des protocoles optimisés pour une coloration d’intensité optimale pour chaque marqueur,
• une automatisation totale pour l’efficacité des processus,
• un même environnement de coloration pour une performance éprouvée et fiable (30 tiroirs de lames indépendants et repensés pour améliorer la robustesse, solution brevetée de gestion des déchets…),
• un flux de travail optimisé et une flexibilité accrue grâce notamment à une décontamination du système en 90 minutes, un accès à distance pour consulter, gérer, saisir et imprimer les données, des notifications lumineuses indiquant l’état général de l’instrument, un écran tactile intégré et des panneaux amovibles permettant un entretien plus simple.
Ce système (instrument, logiciel et tests) s’appuie sur le succès de la série BenchMark, plateformes actuelles de coloration avancée IHC/ISH. BenchMark Ultra a été le premier instrument de coloration avancé à offrir un véritable flux lame par lame, avec un traitement individuel et indépendant de chacune. Le nouveau système repousse les limites avec son logiciel Ventana System Software plus intuitif, qui améliore notamment le contrôle de la qualité, la gestion des stocks et l’expérience globale de l’utilisateur grâce à son architecture moderne. Le système intègre plusieurs fonctionnalités innovantes supplémentaires basées sur les commentaires des utilisateurs, notamment : un accès logiciel déporté, de nouveaux indicateurs lumineux, une surface de travail rétractable, de nouveaux tiroirs de lames, un nouvel écran tactile intégré et une gestion des déchets plus respectueuse de l’environnement.
EQUIPEMENT DE LABORATOIRE
Mesurer le bien-être des patients non communicants
Mdoloris et PPRS, deux medtechs françaises, ont annoncé leur collaboration et le lancement de Ani Guardian, un dispositif médical ambulatoire unique : un outil de mesure du bien-être et du confort des patients non communicants, simple d’utilisation, développé selon les standards scientifiques, médicaux et règlementaires les plus élevés.
Composé d’un brassard électronique développé par PPRS, collectant des données physiologiques en conditions de vie réelles, et d’une application smartphone intégrant des algorithmes d’analyse automatique propriétaires de Mdoloris, Ani Guardian combine la précision du standard de référence, l’ANI (Analgesia Nociception Index) et la simplicité d’usage d’un objet connecté.
Si le confort des patients sous anesthésie peut être assuré de façon optimale en salle d’opération ou en réanimation grâce aux équipements de monitoring de la nociception (douleur systémique) dont Mdoloris est le principal intervenant au niveau mondial, l’absence de solutions robustes pour les autres patients non communicants, qu’ils soient en soins palliatifs, en situation de handicap ou atteints de maladies comme l’autisme ou Alzheimer, représente un enjeu majeur.
Ce travail d’intégration des deux technologies, permet aujourd’hui à Mdoloris de proposer sur le marché de la santé ce nouvel outil, et à PPRS de proposer un nouveau biomarqueur pour la recherche clinique.
ANI : la référence pour le management de la douleur
Issue de 23 années de recherches Inserm au CHRU de Lille, la technologie ANI mesure en continu l’activité du système nerveux autonome dans sa composante parasympathique. Trois fois brevetée, cette innovation mondiale est depuis 2010 exclusivement promue par la Société MDoloris Medical Systems sur le marché de la santé. La fiabilité de cette nouvelle mesure physiologique est sans équivoque largement validée. Elle permet aux anesthésistes réanimateurs hospitaliers de mesurer la douleur de l’organisme des patients sous anesthésie générale durant la chirurgie ou lorsque ceux-ci sont endormis artificiellement en réanimation.
Depuis plusieurs années, d’autres spécialités médicales s’intéressent à la technologie ANI pour les patients conscients incapables de communiquer. En particulier les autistes, les polyhandicapés, les patients en soins de fin de vie ou souffrant de troubles cognitifs graves (ex : Alzheimer).
Le partenariat avec la société PPRS permet de proposer une solution simple d’utilisation et fiable où un bracelet connecté et une application smartphone vont permettre de répondre à ce besoin de la communauté médicale et des familles.
Le dispositif fournit un enregistrement du pouls du patient, mesuré par pléthysmographie, de qualité supérieure aux dispositifs grand public grâce aux algorithmes propriétaires de traitement du signal et à l’ergonomie combinée du boitier électronique et du brassard textile.
MDoloris Medical Systems
Groupe PPRS
HEMATOLOGIE
Des profils d’analyses développés pour les banques de sang
La conformité des filières de Produits Sanguins Labiles (PSL) est en partie démontrée au laboratoire de Contrôle Qualité (LCQ) à partir de mesures réalisées sur des échantillons de ces produits. Les automates d’hématologie sont largement utilisés au LCQ et les matrices des échantillons de PSL testés (Concentrés de Globules Rouges (CGR) – Concentrés de Plaquettes (CP)) peuvent induire des difficultés de validation. Cela s’expliquant par le fait que ces automates sont développés initialement pour traiter des échantillons de sang total.
Le Yumizen H550 est un analyseur d’hématologie compact 6-Diff avec un système d’échantillonnage automatique qui vise à fournir une autonomie complète de fonctionnement à une variété d’environnements cliniques : hôpitaux, laboratoires satellites, soins d’urgence, petits laboratoires indépendants, cabinets de médecins…
Cet automate a donc d’abord été développé pour traiter des échantillons de sang total.
Mais pour répondre aux besoins spécifiques des établissements de transfusion sanguine, HORIBA Medical a développé 3 profils d’analyses supplémentaires ayant des réglages spécifiques à chacun des types d’échantillons dosés au laboratoire de contrôle qualité :
• PTC (Produits de Thérapie Cellulaire)
• PSL (Produits Sanguins Labiles) :
– CGR (Concentrés de Globules Rouges)
– CP (Concentrés Plaquettaires).
INFORMATIQUE DE LABORATOIRE
L’intelligence artificielle au service de l’interopérabilité
La plateforme de communication modulaire Heelon de la société ODROA offre une interopérabilité totale entre les logiciels du laboratoire et ceux de ses partenaires, ainsi que la récupération de données dans des documents ou fichiers. Développée sans interface homme-machine, elle opère en temps réel et alerte en cas d’anomalie.
L’utilisation des modules ne réclame aucune formation et aucune administration au long cours.
Son intelligence artificielle brevetée permet l’automatisation de nombreuses tâches chronophages et sans valeur ajoutée. Elle permet par exemple l’import automatique vers le SGL des rendez-vous pris sur le site web ou sur une plateforme généraliste, ou encore le blocage d’envoi des comptes-rendus vides.
D’autre part, elle permet la création de rapports intelligents, alimentés grâce à plusieurs sources de données et adaptés aux besoins des différents interlocuteurs. Elle peut par exemple s’appuyer sur le rapport de suivi des IDE et sur celui synthétisant les prescriptions des EHPAD pour créer une véritable synergie avec les partenaires.
En 2023, le système s’enrichit de 2 nouveaux modules :
• MailSecure : permettant l’envoi d’emails sécurisés, quel que soit le type de messagerie du destinataire, professionnel de santé ou non, via l’utilisation de leur adresse email préférée
• VersionDoc : suivi détaillé et en temps réel des versions des documents (.pdf, .doc, site web…) notamment pour l’accréditation : fiches techniques et fiches de sécurité des fournisseurs, habilitations du personnel, procédures techniques…
Lauréat France 2030 : 80 à 100 M€ pour le Paris Saclay Cancer Cluster
Le Paris Saclay Cancer Cluster (PSCC), dédié à l’oncologie, est le premier lauréat de l’Appel à Manifestation d’Intérêt (AMI) Biocluster. Lancé dans le cadre du plan « France 2030 » présenté par le Président de la République, cet AMI vise la création de « pôles d’excellence de dimension mondiale regroupant les entreprises, le soin, la recherche et l’innovation de rupture, [avec] pour ambition de transformer le paysage de la recherche biomédicale française ».
La France est dotée d’une excellence reconnue en recherche fondamentale et dans la prise en charge clinique des patients atteints de cancer, mais peine à traduire ces atouts en solutions thérapeutiques et diagnostiques développées en France au bénéfice des patients.
C’est sur la base de ce constat que Gustave Roussy, l’Inserm, l’Institut Polytechnique de Paris, Sanofi, et l’Université Paris-Saclay ont souhaité créer le PSCC, chaînon manquant à la transformation de l’excellence de la recherche fondamentale française contre le cancer en solutions diagnostiques et thérapeutiques industrielles développées en France. Véritable catalyseur, l’objectif du PSCC est de faciliter et accélérer les projets industriels et la maturation des start-ups, dynamiser l’économie française et créer des emplois sur tout le territoire, dans un contexte international hyperconcurrentiel. Un premier cercle de partenaires clés a rapidement rejoint le PSCC : Unicancer, l’AP-HP, l’Institut Curie et le pôle de compétitivité Medicen, et plus de 60 autres partenaires, incluant le Groupe Servier et plusieurs dizaines de start-ups ont exprimé leur intérêt.
Les 80 à 100 millions d’euros qui seront reçus de l’Etat sur 10 ans dans le cadre de « France 2030 » seront un levier décisif de développement. Ce soutien sera complété par d’autres investissements, publics et privés, notamment une contribution majeure déjà annoncée par Sanofi. Ces fonds permettront de structurer une offre ciblant les projets innovants avec un point d’entrée unique et un accès simplifié à un ensemble de services et de plateformes : meilleures expertises en cancérologie, données de santé et échantillons biologiques, plateformes technologiques spécialisées, accès au financement et accompagnement à chaque étape du développement, jusqu’au soutien à la réalisation d’essais cliniques de phases I et II.
Le cœur du cluster sera localisé à Villejuif, à proximité de Gustave Roussy, dans une zone en plein développement (la ZAC Campus Grand Parc) bientôt accessible en métro depuis Paris (lignes 14 et 15). Les projets industriels, depuis la start-up jusqu’à l’équipe R&D d’un grand groupe, pourront s’y installer pour être au plus près de l’écosystème et bénéficier de l’offre du PSCC, dans un cadre favorisant rencontres et cross-fertilisation des talents et des expertises. Le Pr Eric Vivier sera Président de l’association PSCC, et Benjamin Garel le Directeur général.
Gustave Roussy
Sanofi
Inserm
Institut Polytechnique de Paris (IP Paris)
Université Paris-Saclay
Unicancer
L’Institut Curie
Assistance Publique
Medicen Paris Region
Softway Medical s’implante en biologie par l’achat d’Histone
Fin 2022, le Groupe Softway Medical a fait l’acquisition de la société Histone, éditeur spécialisé en solutions pour laboratoires. Avec ce rachat, le leader français de l’informatique en santé complète de manières stratégique son offre à destination des acteurs de la e-santé.
En rejoignant le Groupe Softway Medical, Histone devient Softway Medical Biologie et offre à ses clients la sécurité et la pérennité de ses services. Cette nouvelle entité bénéficie ainsi de moyens financiers et humains d’envergure qui vont contribuer à accélérer sa croissance pour en faire un acteur incontournable du secteur.
Avec ce rachat, le Groupe Softway Medical est en capacité de proposer une offre à 360° aux laboratoires de biologie. L’ADN de la société demeure le même et s’appuie sur ses valeurs historiques : la satisfaction clients, la proximité et la réactivité.
Les deux partenaires ambitionnent ainsi de bousculer le marché de monopole du monde de la e-santé.
Une offre à 360° dédiée à la biologie
Fidèle à sa vision de la e-santé qui conjugue pragmatisme et innovation, le Groupe Softway Medical investit donc le secteur de la biologie en proposant dès maintenant une offre 100 % SaaS, modulaire et référencée Ségur numérique, avec une vision à 360° du plateau technique :
• Gestion du préanalytique COVID et salle de prélèvements
• Gestion multi-sociétés, multi-plateaux techniques
• Automatisation du plateau technique de microbiologie
• Serveur de prescriptions et portail de résultats
• Gestion de la facturation par ses modules FSE 1.40, ADRi, SCOR, multi-prescriptions
• Business Intelligence.
Les clients historiques d’Histone pourront très prochainement profiter de l’hébergement de données de santé ainsi que de composants transversaux propres à l’offre logicielle du Groupe Softway Medical.
Partenariats : Eurobio Scientific se renforce dans le diagnostic des maladies infectieuses
Eurobio Scientific vient de sceller deux partenariats stratégiques, avec Vircell et l’Institut Virion/Serion, et consolide ainsi son offre de tests sérologiques et de contrôles qualité sur le territoire français.
Vircell, entreprise espagnole spécialisée dans le développement et la production de réactifs et automates pour la détection de maladies infectieuses humaines, est présente dans plus de 90 pays. Entreprise référente dans le secteur de la microbiologie, Vircell développe des produits et techniques toujours plus innovantes pour le diagnostic des maladies infectieuses humaines. Son savoir-faire repose notamment sur la technologie Virclia® proposant un diagnostic sérologique de spécialité rapide, au coup par coup et entièrement automatisé sur l’instrument LOTUS. Vircell complète son offre pour la sérologie infectieuse avec des tests ELISA, IFA/DFA, des tests d’agglutination ou tests rapides, et pour la biologie moléculaire avec des contrôles internes de qualité que sont AmpliRun® et Amplirun Total®.
Institut Virion\Serion GmbH, entreprise allemande connue et respectée pour son expertise, développe et produit des tests ELISA composant un des plus vastes portefeuilles au monde de tests sérologiques pour le diagnostic des maladies infectieuses. Pour compléter cette offre, Virion\Serion propose également des contrôles de qualité sérologiques, des tests pour le diagnostic du LCS et des tests de réaction de fixation du complément (RFC).
Eurobio Scientific
Institut Virion/Serion
Vircell
ODROA : construisons ensemble vos solutions métier !
La MedTech ODROA a été créée en 2016 sur un constat : les outils informatiques vous contraignent plus qu’ils ne vous rendent service.
Être biologiste c’est non seulement être scientifiquement pointu et savoir interagir et communiquer avec ses patients et ses collègues professionnels de santé, mais c’est aussi gérer une PME dans un environnement très complexe et règlementé en assurant une pérennité et une rentabilité.
Les données de santé constituent les briques élémentaires à la base de votre activité et paradoxalement, il est difficile de les gérer de façon sécurisée et de les exploiter pour optimiser votre organisation.
Notre équipe dédiée à l’innovation dans les systèmes d’information de biologie médicale vous accompagne dans 2 domaines fondamentaux pour votre activité :
• L’hébergement de vos données de santé en tant que fournisseur certifié HDS :
– Hébergement de tout ou partie de vos données,
– Externalisation de vos sauvegardes de secours,
– Vérification de l’intégrité des données lors d’une mise à jour du SGL,
– Gestion de la cybersécurité.
• La plateforme de communication et d’interopérabilité HEELON qui grâce à son intelligence artificielle brevetée et sa certification ISO 27001 permet en toute sécurité :
– L’automatisation des tâches de saisies, de contrôles et d’envois,
– La création et l’envoi automatique, à la fréquence de votre choix et aux destinataires désignés, de rapports concernant vos patients, vos prescripteurs, vos IDE, vos établissements partenaires et vos fournisseurs.
Le tout sans interface homme-machine et donc sans formation.
Retrouvez-nous aux BIOMED-J, les 9 et 10 mars 2023, stand 40.
Nouvelle collecte pour MagIA diagnostics avant commercialisation
WiSEED, plateforme leader en investissement digital, a lancé une collecte au bénéfice de MagIA diagnostics, une entreprise grenobloise qui développe de nouveaux outils pour améliorer le dépistage des maladies infectieuses. En s’appuyant sur une expertise unique en micromagnétisme appliquée à la biologie, issue de 15 ans de recherche au CNRS, MagIA diagnostics a développé un mini-laboratoire portable qui réalise, en 20 minutes, à partir d’une goutte de sang prélevée au bout du doigt, jusqu’à 6 analyses biologiques.
Cette solution MagIA, développée pour répondre aux principales problématiques du diagnostic Point-of-Care (POC), est une technique d’immunodosage à faible coût (compétitif par rapport aux tests-bandelettes) et facile d’utilisation (rapide, sans lavage, multiparamétrique et sensible) qui repose sur l’utilisation de nanoparticules magnétiques et de micro-aimants.
La société a fait le choix de développer en premier lieu une solution (Kit IBC©) dédiée au dépistage combiné des trois IST les plus mortelles : le VIH et les hépatites virales B et C. Ce premier kit sera d’abord destiné aux centres de dépistage en Europe puis aux Etats-Unis qui dépistent près de 10 millions de personnes annuellement, au travers de 4 000 centres de dépistage et centres communautaires déjà en première ligne du dépistage. Un marché sur lequel la société prévoit de réaliser un chiffre d’affaires, à maturité, d’environ 100 M€ (vente de cartouches et mise à disposition/vente de lecteurs).
Une première campagne de financement WiSEED en 2020 a très largement contribué au développement du projet et à l’amélioration de son dispositif. Les fonds collectés ont permis l’élaboration de prototypes fonctionnels aux performances analytiques permettant d’appréhender avec confiance la phase de validation clinique ainsi que la mise en place d’une ligne pilote de production opérationnelle.
La collecte actuellement en cours sur la plateforme WiSEED a pour objectif de lever 500 000 €, afin d’accélérer la phase de validation clinique, de certification CE et de commercialisation du projet porté par MagIA diagnostics.
Le projet est réalisable à partir de 300 000 € collectés et le ticket minimum est de 100 €.
Mathilde Iclanzan, Directrice Générale de WiSeed commente : « Nous sommes heureux d’accompagner MagIA diagnostics qui évolue dans un secteur à forte croissance et à impact positif où WiSEED renforce continuellement son empreinte. MagIA diagnostics est un dossier qui présente plusieurs atouts clés : sa technologie est unique et répond à un besoin médical non-satisfait majeur, son stade de développement est avancé et le potentiel pour des applications futures est très attractif, au-delà du champ des IST. »
WiSEED est agréé Entreprise d’investissement par l’ACPR et la première plateforme française à bénéficier du statut de PSI (Prestataire de Services d’Investissement). Depuis sa création en 2008, WiSEED a collecté 386M€ pour plus de 856 projets auprès de 191 000 membres de sa communauté.
DEVYSER France, un nouvel air suédois souffle sur l’hexagone national
DEVYSER France, est la dernière succursale européenne créée en 2022 par la société suédoise DEVYSER AB, pionnière des kits de diagnostic et des solutions pour les tests ADN avancés.
Nouvellement nommé, Stéphane Jaffrézic en est le directeur commercial. L’ambition affichée est de devenir un partenaire privilégié des biologistes publics et privés. Devyser AB, fondée en 2004 et basée à Stockholm, simplifie les processus de tests génétiques complexes, améliore le débit d’échantillons, minimise le temps de manipulation et fournit des résultats rapides dans plus de 60 pays. Les produits sont utilisés pour les tests ADN avancés dans les domaines des maladies héréditaires, de l’oncologie et de la transplantation, afin de permettre un traitement ciblé du cancer, le diagnostic d’un grand nombre de maladies génétiques et le suivi des patients transplantés.
La stratégie de SpeeDx recommandée par la HAS
Fondée en 2009 à Sydney où se concentre l’essentiel de la R&D, SpeeDx est également implantée à Londres et Austin.
PlexPCR® est le moteur de toute la gamme de produits SpeeDx, utilisant deux technologies propriétaires innovantes : PlexZyme® et PlexPrime®. Cette technologie permet une qPCR multiplex haute performance.
L’objectif principal de SpeeDx est de combattre le mauvais usage et la surconsommation d’antibiotiques et permettre aux cliniciens de mettre en œuvre la thérapie guidée par la résistance (RGT). Ainsi, SpeeDx est la première société à avoir développé des tests (ResistancePlus®) qui simultanément détectent la bactérie et identifient les marqueurs associés à la sensibilité ou à la résistance aux antibiotiques. Cette approche innovante du diagnostic, en un seul test, fait partie des recommandations internationales notamment pour les infections à Mycoplasma genitalium (IUSTI-Europe 2021) et a été récemment validée par la HAS en France (Avis n°2022.0046/AC/SEAP du 21/07/2022).
Pr Katell PEOC’H, nouvelle présidente de la SFBC
Le 16 novembre 2022, le professeur Katell PEOC’H a été élue nouvelle présidente de la Société française de biologie clinique (SFBC) pour trois ans. Professeur titulaire de biochimie et de biologie moléculaire à la Faculté de médecine de l’Université Paris Cité, elle dirige le département de biochimie et de biologie moléculaire des Hôpitaux Beaujon-Bichat (AP-HP).
Le Pr Peoc’h assume une responsabilité tripartite en enseignant aux étudiants en médecine, en dirigeant un service hospitalo-universitaire et en participant à la recherche au centre de recherche sur l’inflammation, UMRs 1449, coordonné par le Pr Renato Monteiro. Elle collabore également avec l’équipe « Hème et fer dans le stress oxydatif » et l’inflammation (HIROS, Laurent Gouya / Hervé Puy). Elle est également membre du laboratoire d’excellence GR-Ex sur les globules rouges dirigé par le Pr Olivier Hermine.
Le Pr Peoc’h a co-présidé le comité scientifique de la SFBC de 2013 à 2022. Elle est membre correspondant du comité de l’IFCC sur le diagnostic moléculaire (C-MD).
Parmi ses premières actions en tant que présidente, elle demandera la mise à jour des statuts de la SFBC afin de fédérer en son sein toutes les compétences en chimie clinique et médecine de laboratoire et de renforcer les liens avec les sociétés du DIV, MD, IoT. La SFBC continuera à jouer un rôle pivot auprès des institutionnels français et des agences sanitaires nationales et renforcera sa présence au niveau européen et international.
Le Pr Katell Peoc’h souhaite soutenir la culture de l’innovation, la qualité du service rendu et la valeur ajoutée de la médecine de laboratoire en santé publique. Parmi les stratégies scientifiques, éducatives et de communication, elle intégrera les technologies disruptives dans les unités fonctionnelles de la SFBC, créera une stratégie de communication externe gagnante via les réseaux sociaux, et établira de nouveaux partenariats avec d’autres groupes de laboratoires médicaux et sociétés médicales. La SFBC renforcera également le réseau de pays francophones déjà créé et continuera à encourager fortement les jeunes scientifiques via le prix de la SFBC qui leur est dédié et l’augmentation du nombre de bourses d’études/de subventions délivrées pour assister à des événements scientifiques.
Bernard GOUGET
Président de la FICC C-MHBLM et TF on History
Comité International de la SFBC
Une Graduate School dédiée aux maladies infectieuses émergentes
Le projet « Maladies Infectieuses Émergentes 1H-EID », porté par Université Paris Cité, avec l’Institut Pasteur, l’École nationale vétérinaire d’Alfort, et Sorbonne Université, est lauréat de la deuxième vague de l’appel à manifestation d’intérêt « Compétences et Métiers d’Avenir » (AMI-CMA). Ce soutien de près de 5,9 M€ pour 5 ans permettra de créer une Graduate School (École Universitaire de Recherche, EUR) offrant une formation multidisciplinaire d’excellence, basée sur la recherche, dans le domaine des maladies infectieuses émergentes. Cette approche unique « One Health » permettra de former les futures actrices et acteurs de la recherche et de la santé, ainsi que les décideuses et décideurs de demain, dans l’objectif de mieux anticiper les épidémies à venir.
« One Health »
L’approche One Health regroupe les forces scientifiques de plusieurs disciplines, intégrant : Santé humaine, Santé animale et Santé environnementale. Les quatre acteurs de ce projet proposent de construire un programme innovant de Master/Doctorat, adapté à chaque étudiant(e) en fonction de leurs parcours et de leurs aspirations, et un cursus de formation continue de haut niveau pour les professionnelles et professionnels en exercice.
Ce programme transdisciplinaire novateur tire sa force des expertises de chacun des organismes partenaires et fait ainsi le lien entre la biologie des agents pathogènes émergents, l’épidémiologie, les sciences vétérinaires, l’écologie, la biologie évolutive et la socio-anthropologie. Il rassemblera des étudiants français et internationaux, d’horizons divers, titulaires d’un diplôme de premier cycle en médecine, pharmacie, sciences de la vie ou ingénierie.
Enfin, ce projet se différencie par sa volonté de toucher des publics variés en diversifiant les supports et lieux d’enseignement. Ainsi, seront proposés des symposiums, des summer schools, des programmes de formation tout au long de la vie, mais aussi des MOOCS et des actions de communication grand public s’adressant à l’ensemble des citoyens et citoyennes.
Université Paris Cité
Institut Pasteur
École nationale vétérinaire d’Alfort (EnvA)
Sorbonne Université
Bientôt des tests précoces pour plusieurs cancers simultanément
La recherche de méthodes efficaces de détection précoce de plusieurs types de cancer en même temps, appelée Multi-Cancer Early Detection (MCED), est un domaine de recherche émergent. Ces tests MCED en cours de développement sont généralement basés sur la génétique, par la mesure de fragments d’ADN tumoral circulant. Mais ces méthodes basées sur l’ADN ne peuvent détecter que certains types de cancer et ont une capacité limitée à trouver les tumeurs au stade I.
Aujourd’hui, dans le cadre d’une collaboration internationale, des chercheurs de l’université Chalmers ont mis au point une nouvelle méthode de MCED, basée sur le métabolisme humain. Les résultats ouvrent de nouvelles perspectives pour un dépistage moins coûteux et plus efficace du cancer : sur 1 260 participants, cette méthode pouvait détecter les 14 types de cancer testés. De plus, la méthode a détecté deux fois plus de cancers de stade I chez des personnes asymptomatiques en bonne santé que les nouveaux tests MCED basés sur l’ADN.
De surcroît, elle permet de trouver des types de cancer ne faisant pas l’objet d’un dépistage aujourd’hui et qui ne peuvent pas être détectés par les tests MCED basés sur l’ADN, telles que les tumeurs cérébrales et le cancer du rein.
La méthode repose sur une découverte faite par le Dr Francesco Gatto et le Pr Jens Nielsen à Chalmers il y a près de dix ans : les glycosaminoglycanes sont d’excellents biomarqueurs pour détecter le cancer de manière non invasive. Les chercheurs ont mis au point une méthode d’apprentissage automatique dans laquelle des algorithmes sont utilisés pour détecter les modifications de ces sucres indiquant un cancer. La méthode utilise des volumes relativement faibles de sang ou d’urine, ce qui rend leur utilisation plus pratique et moins coûteuse.
Dans une prochaine étape, les chercheurs espèrent pouvoir mener une étude avec encore plus de participants afin de développer et de confirmer le potentiel de la méthode pour le dépistage.
« Il s’agit d’une étude révolutionnaire qui nous donne l’espoir qu’un jour la société sera en mesure de créer des programmes de dépistage capables de détecter précocement tous les types de cancer », déclare Francesco Gatto.
La méthode est déjà en cours de développement, via la start-up Elypta, l’une des entreprises du portefeuille de Chalmers Ventures.
Sinisa BRATULIC S et al., Non-invasive multi-cancer early detection using glycosaminoglycans, PNAS, 2022, 119(50):e2115328119, doi:10.1073/pnas.2115328119
Détecter la tuberculose directement par prélèvement de l’air exhalé
L’OMS estime à 10 millions le nombre de nouveaux cas de tuberculose par an, dont 12% d’enfants. Toutefois, 1/3 de ces cas ne seraient pas diagnostiqués, notamment en raison de la faible efficacité des outils actuellement disponibles. Dans une étude publiée dans la revue Nature Communications, des scientifiques montrent que l’air expiré par les patients tuberculeux contient des traces de la présence de la bactérie responsable de la tuberculose et que son analyse permettrait un diagnostic beaucoup plus sensible, rapide et aisé de la maladie.
L’OMS a pour objectif de réduire d’ici à 2030 la mortalité et l’incidence de la tuberculose de respectivement 90 % et 80 % par rapport aux niveaux de 2015. Cela ne pourra se faire sans la mise au point d’outils diagnostiques beaucoup plus efficaces. Le diagnostic de la tuberculose repose actuellement sur des examens clinique et radiographique, couplés à une analyse bactériologique des expectorations où la présence de Mycobacterium tuberculosis, bactérie responsable de la maladie, est recherchée par analyse microscopique, culture et/ou amplification génique. Cependant, l’analyse des crachats présente une faible sensibilité chez les enfants et les individus expectorant peu de bacilles, comme les patients coinfectés par le VIH.
Dans cette étude, les scientifiques ont exploré le potentiel diagnostique d’un fluide biologique relativement peu étudié, le condensat d’air exhalé. Ce fluide, qui correspond à la phase liquide de l’air expiré échantillonnée par condensation à froid, présente de nombreux atouts dans le contexte du diagnostic de la tuberculose, maladie infectieuse pulmonaire. En effet, il est constitué de l’aérosolisation du liquide recouvrant l’épithélium respiratoire ; sa composition varie donc en fonction de l’état pathologique du poumon. De plus, sa collecte est facile, non-invasive, et ne nécessite pas de personnel spécialisé. Ainsi, les scientifiques ont pu détecter dans le condensat d’air exhalé prélevé chez des patients tuberculeux la présence de molécules (sucres, lipides et protéines) produites par M. tuberculosis, et permettant de différencier sans aucune ambiguïté ces patients d’individus sains ou atteints d’autres infections respiratoires. De façon intéressante, cette approche, transposable à court terme directement au lit du patient, permet de détecter des patients tuberculeux pour lesquels l’analyse bactériologique des expectorations s’avère négative.
Cette étude pilote, qui se poursuit avec de plus larges cohortes internationales de patients, ouvre ainsi une nouvelle voie de diagnostic pouvant améliorer la prise en charge des patients et réduire l’incidence de la tuberculose.
MOSQUERA-RESTREPO SF et al., A Mycobacterium tuberculosis fingerprint in human breath allows tuberculosis detection, Nature Communications, 2022; 13:7751, doi:10.1038/s41467-022-35453-5
MANIFESTATIONS
Retrouvez dans Spectra Diagnostic N°24 :
BOURSE & BIOTECHS
Genfit peine toujours à convaincre les marchés financiers
Arsia AMIR-ASLANI, Guillaume LEBEL, Edouard DEPOUHON, Sam RASHIDI
BIOACTEUR
Quels défis pour les laboratoires de biologie médicale dans les centres de santé primaires des Pays en Développement (PED) ?
Josette RAYMOND, Chantal RICH et l’antenne Ile-de-France BSF (Biologie Sans Frontières)
LABORATOIRE PRATIQUE
Papillomavirus humains ou HPV : les oubliés de la prévention
Vincent JEANTILS
MISE À JOUR DES CONNAISSANCES
Analyse de risques et dosages radioimmunologiques
Antoine LAUDAT, Laure C OUNIL, Thomas BONILLO, Antoine PILON, Michel VAUBOURDOLLE