BIOLOGIE MOLECULAIRE

Diagnostic PCR rapide des arboviroses et au plus près du patient

La saison 2025 connaît une recrudescence inédite des arboviroses, faisant de la rapidité de détection un enjeu majeur pour la prise en charge clinique et la santé publique (1,2).
Depuis le 1er mai, 1 713 cas importés ont été recensés en France (932 de chikungunya, 775 de dengue, 6 de Fièvre Zika) et 34 foyers de transmission autochtone confirmés, y compris dans des régions historiquement indemnes telles que le Grand Est, la Nouvelle-Aquitaine ou la Bourgogne-Franche-Comté (1). Ces données témoignent d’un risque accru de circulation locale et renforcent la nécessité de disposer d’outils diagnostiques fiables et rapides pour protéger les populations exposées et contenir la transmission (2).
La solution Standard™ M10 doit apporter une réponse concrète à cet enjeu. Entièrement automatisée, elle réalise l’ensemble du processus PCR, de l’extraction à la détection, à partir d’une cartouche unitaire prête à l’emploi. Son interface tactile, intuitive et modulable permet sa mise en œuvre immédiate au plus près du patient dans des environnements variés, sans nécessiter d’infrastructure spécialisée ou de personnel hautement qualifié.
Le test Standard™ M10 Arbovirus Panel, marqué CE-IVD et distribué en exclusivité par Eurobio Scientific, permet la détection simultanée du virus du chikungunya, du virus Zika, du virus de la fièvre jaune, du virus West Nile ainsi que des quatre sérotypes de la dengue (DENV-1 à DENV-4) en une heure.
Fabriqué par SD Biosensor, c’est actuellement l’unique test de ce format disponible sur le marché. Il vient compléter la gamme existante de la plateforme Standard™ M10, incluant notamment le test triplex Grippe/SARS-CoV-2/VRS, les tests Clostridioides difficile, Tuberculose et résistances, tandis que de nouveaux panels viendront l’enrichir d’ici fin 2025.

(1) DURAND et al., Les arbovirus en France métropolitaine : Diagnostic et actualités épidémiologiques, RFL, 2021; 49‑57, doi:10.1016/S1773-035X(21)00038-1
(2) SPF, Chikungunya, dengue, zika et West Nile en France hexagonale, Bulletin de la surveillance renforcée du 20 août 2025

Eurobio Scientific


 

IMMUNO-ANALYSES

Un menu complet pour les pathologies thyroïdiennes auto-immunes

Diasorin continue d’enrichir son offre en biologie spécialisée avec le lancement du kit Liaison® TSH-R Ab, destiné à la détection des anticorps anti-récepteurs de la TSH (TRAb) dans le sérum et le plasma hépariné. Ce nouveau test s’intègre pleinement dans la stratégie diagnostique et thérapeutique des pathologies auto-immunes thyroïdiennes, en particulier la maladie de Basedow.
Les TRAb sont des marqueurs à la fois sensibles et spécifiques de la maladie de Basedow. Leur détection permet de confirmer le diagnostic sans avoir systématiquement recours à une scintigraphie thyroïdienne, une avancée significative pour les patients et les cliniciens.
Au-delà du diagnostic, le dosage des TRAb joue également un rôle dans le suivi thérapeutique : il est recommandé avant l’arrêt des anti-thyroïdiens de synthèse (ATS) afin d’évaluer les chances de rémission et d’orienter les décisions cliniques.
Le kit Liaison® TSH-R Ab est un test IVDR entièrement automatisé, disponible sur les analyseurs Liaison® XL et Liaison® XS. Il ne nécessite aucune préparation des réactifs, grâce à l’intégration des calibrateurs et du diluant directement dans l’intégral. Cette conception facilite le travail au laboratoire, réduit le risque d’erreurs et optimise les flux de travail.
Avec une stabilité à bord de 7 semaines pour un format de 100 tests, le kit s’adapte aussi bien aux laboratoires à faible qu’à forte activité. Il est calibré selon le dernier standard international (WHO 2nd IS code 08/204).
Ce nouveau test vient compléter le menu thyroïdien déjà disponible sur ces automates, qui inclut notamment les tests TSH, FT3, FT4, les anticorps anti-TPO et les anticorps anti-thyroglobuline, pour une prise en charge complète des pathologies thyroïdiennes auto-immunes.

Diasorin


 

MATERIEL DE LABORATOIRE

Lecteurs de codes-barres précis à 99,995 %

 

La nouvelle gamme de lecteurs de codes-barres de Brady Corporation offre une précision de lecture de 99,995 %. Ces nouveaux lecteurs sont conçus pour améliorer la précision de lecture et peuvent partager les données via les principaux protocoles industriels.
Ils sont équipés de la technologie Dual-Field Optics brevetée, qui permet de lire avec précision les codes-barres à distance et sous différents angles de vue. Les modèles haut de gamme V4500 et milieu de gamme V3200 fonctionnent tous deux avec le nouveau socle industriel V1400 de Brady qui permet non seulement de recharger les batteries des lecteurs, mais aussi de partager des données via 8 protocoles industriels, notamment Profinet, Ethernet/IP, ModBus TCP/IP, MQTT, OPC UA, Siemens S7 PLC, BacNet et Allen-Bradley PCCC. De nombreux environnements de fabrication ou d’entreposage peuvent ainsi passer à des lecteurs de codes-barres de plus grande précision, de l’électronique au médical, de la construction à l’aérospatiale.
Les modèles V4500 et V3200 se connectent de manière fiable au socle jusqu’à 100 mètres via Bluetooth. Le lecteur V2200 est filaire et peut être équipé d’un câble d’une longueur maximale de 3 m. Selon le modèle, entre 75 000 et 100 000 lectures de codes-barres sont possibles avec une seule charge de batterie.
Les trois lecteurs peuvent capturer des données de codes 128 de 40 mm jusqu’à 92 cm, et de codes DataMatrix minuscules de 10 mm jusqu’à 17 cm. Les modèles de lecteurs résistent également aux chutes de 2,4 m, aux chocs et aux écrasements allant jusqu’à 113 kg. Tous les lecteurs sont résistants à l’eau et à la poussière jusqu’à l’indice de protection IP65.
Chaque lecteur peut être programmé sur mesure pour lire uniquement les codes-barres spécifiques à l’application, même sur les articles qui en possèdent plusieurs.
Les nouveaux lecteurs de codes-barres viennent ainsi compléter l’offre de la société, qui inclut déjà des applicateurs d’étiquettes, des imprimantes, des logiciels d’impression automatique d’étiquettes, des lecteurs RFID, des antennes RFID, des logiciels RFID et des consommables.

Brady Corporation


 

MATERIEL DE LABORATOIRE

Une pipette hybride, manuelle et électronique

Integra Biosciences vient de lancer sa nouvelle pipette hybride Switch, conçue pour mettre fin au compromis entre le contrôle du pipetage et la vitesse, et permettant de passer en douceur de la manipulation manuelle des liquides à la distribution électronique répétée avec un seul outil ergonomique.
Les pipettes manuelles offrent le contrôle nécessaire pour les tâches délicates, telles que le mélange ou l’élimination de surnageant, mais sont généralement inadaptées pour les tâches répétitives telles que l’aliquotage. Les pipettes électroniques résolvent ce problème grâce à des fonctions programmables de distribution répétée, mais elles impliquent souvent une configuration complexe, une utilisation partagée et une expérience utilisateur moins intuitive.
Cette nouvelle pipette a été pensée pour résoudre ce dilemme, en combinant la même sensation qu’une pipette manuelle avec la vitesse d’aliquotage et l’efficacité d’un appareil électronique, sans changer les habitudes de travail des utilisateurs.
Elle est équipée d’un piston actionné par le pouce, dont la position reste constante quel que soit le volume sélectionné, éliminant ainsi les extensions excessives du pouce. En mode distribution répétée, le piston descend encore davantage, pour une utilisation fluide, comparable à un simple bouton. Cette conception ergonomique réduit les tensions tout en améliorant le confort, le contrôle et la précision. Une molette de réglage rapide permet d’ajuster le volume d’une seule main et un écran facile à lire indique le volume aspiré en temps réel. Elle utilise des pointes de pipette Griptips® pour un chargement et une éjection des pointes sûrs et sans effort.
La recharge USB-C est incluse, même pendant l’utilisation, pour garantir une autonomie continue tout au long de la journée. La pipette est également compatible avec le support de charge Flex, qui peut maintenir et recharger jusqu’à 6 pipettes Switch simultanément, en position verticale et bien organisées. Disponible en format rotatif ou linéaire, il s’adapte à tous les espaces de travail.

Integra Biosciences


 

SERVICES

Des maintenances préventives pour sécuriser le matériel

 

Grâce à ses programmes de maintenance préventive, Integra Biosciences aide les laboratoires à maintenir leurs instruments en parfait état et à prévenir les interruptions. Ces offres de maintenance flexibles sont conçues pour maintenir les instruments en parfait état de marche, prolonger leur durée de vie et protéger les flux de travail critiques contre les interruptions inutiles.
Même les appareils de la plus haute qualité ont besoin d’une attention régulière pour fonctionner au mieux. C’est pourquoi la société adopte une approche proactive de l’entretien des instruments, en proposant des programmes complets d’entretien de routine. Cette stratégie aide les laboratoires à garder le contrôle, à éviter les perturbations et à fonctionner en toute confiance.
L’entreprise propose deux programmes de maintenance – Basic et Platinum – pour répondre aux différents besoins opérationnels et budgets. Les deux programmes comprennent une visite de maintenance consistant en une inspection complète, un nettoyage, des réglages, des mises à jour du micrologiciel et le remplacement des pièces critiques sujettes à l’usure.
La couverture Platinum offre de surcroît des réparations prioritaires, une couverture complète des matériaux et de la main-d’œuvre, ainsi qu’un service de remplacement de l’appareil sous 48 heures pour garantir la continuité des activités. Un technicien qualifié effectue tous les travaux programmés sur place une fois par an, généralement en moins d’une demi-journée. Les utilisateurs reçoivent un rapport de maintenance complet et les techniciens sont disponibles pour discuter des résultats et fournir des conseils si nécessaire, pour un processus fluide, efficace et peu perturbateur.
Les programmes de maintenance sont compatibles avec une large gamme d’instruments du fournisseur, y compris :
• les pipettes électroniques portables Mini 96 pour un remplissage rapide des plaques dans des espaces compacts,
• les pipettes électroniques à commande manuelle Viaflo 96 et Viaflo 384 pour le pipetage à haut débit avec flexibilité manuelle
• le robot de pipetage Assist Plus pour des flux de travail automatisés
• le distributeur de réactifs Welljet et son module de stockage pour une distribution efficace des réactifs
• le stérilisateur de milieu 10/30 Mediaclave et le distributeur de boîtes de Petri Mediajet pour une production efficace et de haute qualité de gélose et de milieux liquides.

Integra Biosciences


 

 

 

VIE DES SOCIÉTÉS

BYG4lab devient Ascentry

 

Depuis plus de vingt ans, BYG4lab accompagne les laboratoires dans la gestion de leurs données, l’interconnexion de leurs systèmes et l’optimisation de leurs opérations. Rebaptisée Ascentry, l’entreprise garde sa mission : proposer des solutions logicielles modulaires et indépendantes des fournisseurs, conçues pour aider les laboratoires à faire face à la surcharge de données, au manque de personnel et à la pression réglementaire croissante.
« Ascentry représente bien plus qu’un simple changement de nom », déclare Cyril Verhille, Président d’Ascentry. « C’est l’expression de notre ambition : offrir aux laboratoires du monde entier une vision éclairée et harmonieuse de leurs données, pour contribuer à la précision des diagnostics et garantir une prise en charge optimale des patients. Nous avons souhaité construire une marque forte, lisible et porteuse de sens, capable de fédérer nos équipes et nos clients autour d’une vision commune. »
Le nom Ascentry associe les notions d’ascension (ascendancy), de centralisation (centery) et de laboratoire (laboratory), pour illustrer leur objectif : faire émerger avec clarté les informations essentielles à traiter, souvent dissimulées dans la masse de données générées au quotidien.
Derrière chaque diagnostic se cache une vraie orchestration entre l’analyse des résultats, la cohérence clinique, la vérification de la qualité et l’expertise. Ascentry souhaite réduire la complexité et permettre aux équipes de laboratoire de se concentrer sur l’essentiel.
« Notre nouvelle identité reflète cette complexité souvent invisible », explique Tim Bickley, VicePrésident des Ventes aux États-Unis. « Nous permettons aux professionnels de laboratoire de prendre des décisions fondées et plus rapides grâce à des logiciels conçus spécialement pour eux. »
Née de la fusion entre BYG4lab et Finbiosoft, Ascentry a dévoilé sa nouvelle marque lors de l’ADLM 2025, qui s’est tenue du 28 au 30 juillet à Chicago. Ce congrès réunit les professionnels de la Biologie Médicale autour des dernières innovations du secteur. Cet événement marque une étape importante dans l’expansion internationale d’Ascentry.
Les solutions du portefeuille d’Ascentry ont également été renommées :
• Ascentry Lab Composer (anciennement nYna) : une solution modulaire et indépendante qui simplifie la gestion des données entre systèmes DIV et LIS.
• Ascentry POC Controller (anciennement Ypoc) : une plateforme interopérable connectant les instruments d’examen de biologie délocalisés (EBMD) et les laboratoires, assurant conformité, qualité et supervision centralisée.
• Ascentry Infection Tracker (anciennement Ynfectio) : un logiciel de surveillance des infections et de l’antibiorésistance, facilitant la collaboration entre laboratoires de microbiologie et équipes de prévention pour une détection précoce des épidémies.
• Ascentry Validation Manager : une plateforme cloud qui centralise et automatise la vérification et la validation des instruments et méthodes, réduisant jusqu’à 95 % des tâches manuelles.

Ascentry


 

VIE DES SOCIÉTÉS

Launch Diagnostics France SAS distribue désormais les tests rapides AllTest en France

Launch Diagnostics France SAS, distributeur indépendant de solutions de diagnostic médical, spécialisé dans le domaine des maladies infectieuses et de l’antibiorésistance, élargit son offre en annonçant la distribution en France de la gamme complète de tests rapides développés par AllTest Biotech. AllTest Biotech CO. LTD, acteur international de référence, bénéficie de plus de 20 ans d’expérience et d’une présence dans plus de 200 pays.
Ces tests rapides sont disponibles sur une gamme étendue couvrant des domaines essentiels : dépistage des drogues, maladies infectieuses, infections tropicales, santé de la femme ou encore maladies inflammatoires. Au total, plus de 200 tests rapides, prêts à l’emploi et faciles d’utilisation, sont disponibles en lecture directe.
Afin de répondre aux besoins croissants d’automatisation et de fiabilité, AllTest propose également une solution innovante de tests rapides avec lecteur intégré sur une gamme de plus de 100 tests. L’ATR-300 permet une lecture automatisée en moins de 10 secondes. Il intègre un écran tactile ergonomique permettant un affichage clair des résultats. Équipé d’une imprimante thermique intégrée, il garantit un rendu immédiat et sécurisé, tout en nécessitant une formation minimale. Cette technologie, combinant simplicité et précision, en fait un outil idéal pour une utilisation en laboratoire comme en service de soins.
Avec le lancement de cette nouvelle gamme, Launch Diagnotics France SAS réaffirme sa volonté d’innover et d’accompagner les professionnels de santé, dans un contexte marqué par l’augmentation des besoins en diagnostic rapide. Présente sur l’ensemble du territoire, l’équipe commerciale et technique de Launch Diagnostics est à la disposition des établissements médicaux et des laboratoires pour les informer et les accompagner dans l’intégration de cette nouvelle gamme de tests rapides.

Launch Diagnostics France SAS


 

VIE DES SOCIÉTÉS

Diasorin salue la mise à jour de la SFE sur le dépistage et le traitement de l’hyperaldostéronisme primaire (HAP)

La Société Française d’Endocrinologie (SFE) a publié une mise à jour sur le dépistage et le traitement des patients souffrant d’hyperaldostéronisme primaire (HAP)¹.
L’HAP est la principale cause d’hypertension secondaire, touchant un hypertendu sur dix. Les patients atteints d’HAP présentent des risques pour la santé considérablement plus élevés que ceux souffrant d’hypertension essentielle. En dépit de sa fréquence, des dangers qu’elle représente et de l’existence de méthodes efficaces pour la diagnostiquer et la traiter, cette pathologie demeure largement sous-diagnostiquée et sous-traitée.
À travers ces nouvelles recommandations, la SFE propose une approche clinique pratique pour identifier et gérer l’HAP, dans le but d’améliorer les taux de diagnostic et de favoriser un traitement ciblé. Parmi les 10 recommandations publiées, les auteurs suggèrent que tous les individus souffrant d’hypertension soient dépistés pour un HAP. Il s’agit d’une recommandation conditionnelle, dont la mise en œuvre dépend des ressources disponibles et de l’expertise locale. Pour rappel, le dépistage de l’HAP consiste à mesurer les concentrations d’aldostérone et de rénine dans des conditions standardisées, avec détermination du rapport aldostérone/rénine (RAR). Cette proposition rejoint celle formulée par la Société Européenne de Cardiologie (ESC)² en 2024.
Diasorin propose les dosages de l’aldostérone et de la rénine sur les analyseurs Liaison® XL et Liaison® XS. Les réactifs, conditionnés dans les integrals Diasorin, sont prêts à l’emploi et présentent une stabilité à bord de 6 à 8 semaines, permettant de couvrir des volumes d’activité modestes à élevés.
Une large étude menée en France³ a permis de déterminer les seuils diagnostiques pour l’HAP à partir des kits Liaison®. Ces réactifs sont déjà largement utilisés, notamment dans de nombreux centres d’excellence en HTA.

1 Primary Aldosteronism: An Endocrine Society Clinical Practice Guideline, JCEM, septembre 2025; 110(9):2453–2495, doi:10.1210/clinem/dgaf284
2 ESC Guidelines for the management of elevated blood pressure and hypertension, European Heart Journal, 2024; 45:3912–4018, doi:10.1093/eurheartj/ehae178
3 BARON S et al., Primary hyperaldosteronism screening with new automated chemiluminescence method Liaison® (DiaSorin) for aldosterone determination, Euromedlab/JIB 2015, n=222

Diasorin


 

PROFESSION

Dépistage néonatal : trois nouvelles maladies dépistées en septembre 2025

À partir du 1er septembre 2025, trois nouvelles maladies rares graves sont intégrées au programme national de dépistage néonatal : l’amyotrophie spinale, les Déficits immunitaires combinés sévères (DICS) et le déficit en VLCAD. Cela répond à un enjeu majeur de détection et de prise en charge précoce. Cette recommandation de la Haute Autorité de santé était inscrite comme une mesure phare du 4ème plan maladies rares 2025-2030.
Ces nouveaux dépistages viennent s’ajouter aux 13 déjà en place, portant à 16 le nombre total de maladies dépistées à la naissance, contre seulement 5 en 2018. Proposé à tous les parents, le dépistage néonatal est réalisé gratuitement à la maternité (ou exceptionnellement au domicile) dès les 48h de vie de l’enfant et consiste en un prélèvement de quelques gouttes de sang sur un buvard. En 50 ans de dépistage néonatal, ce programme de santé publique a permis de prendre en charge près de 40 000 nouveau-nés malades.

Quelles sont les nouvelles maladies concernées ?
Amyotrophie spinale infantile (SMA) : maladie neuromusculaire d’origine génétique, la SMA affecte les cellules nerveuses qui commandent les muscles. Sans traitement, elle entraîne une perte progressive de la force musculaire et peut menacer le pronostic vital dès les premières semaines de vie. Un traitement précoce
permet d’améliorer considérablement l’évolution de la
maladie.
Déficits immunitaires combinés sévères (DICS) : les DICS sont des anomalies du système immunitaire qui exposent les nourrissons à des infections graves dès les premiers mois. Sans diagnostic ni traitement précoce, ces infections peuvent être mortelles. Le dépistage permet une prise en charge urgente, parfois via une greffe de moelle osseuse.
Déficit en VLCAD (trouble de l’oxydation des acides gras à chaîne longue) : cette maladie métabolique rare perturbe l’utilisation des graisses comme source d’énergie. Elle peut provoquer des hypoglycémies graves, des atteintes cardiaques ou musculaires. Un régime adapté permet d’éviter les complications.

Programme national de dépistage néonatal


 

PROFESSION

Chikungunya, dengue, Zika, West Nile : les cas autochtones se multiplient

Au 2 septembre 2025, 44 épisodes de transmission autochtone vectorielle ont été identifiés en France hexagonale :
• 34 épisodes de chikungunya totalisant 301 cas (1 à 47 cas par épisode) ;
• 10 épisodes de dengue totalisant 19 cas (1 à 5 cas par épisode).
Ils se situent dans les régions Provence-Alpes-Côte d’Azur, Corse, Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes, déjà affectées les années précédentes, et pour la première fois cette année en Grand Est, Nouvelle-Aquitaine et Bourgogne-Franche-Comté.

Cas importés
• 957 cas importés de chikungunya
• 862 cas importés de dengue
• 7 cas importés de Zika

Concernant les infections par le virus West-Nile, toujours au 2 septembre 2025, 20 cas humains autochtones d’infection par le virus West Nile acquis par voie vectorielle ont été identifiés dans 6 départements de France hexagonale, en régions PACA, Occitanie et pour la première fois Ile-de-France et Auvergne-Rhône-Alpes.

Actions mises en œuvre par l’ARS en collaboration avec d’autres acteurs
Face à cette situation parfois inédite, les ARS des régions concernées intensifient leurs coopérations avec plusieurs partenaires afin de caractériser le risque sanitaire, d’en limiter l’extension et d’assurer une réponse coordonnée sur le territoire impacté :
1. Enquête épidémiologique en collaboration avec la cellule régionale de Santé publique France pour identifier les lieux possibles de contamination ;
2. Sécurisation temporaire des produits issus du corps humains dès notification de l’alerte concernant les produits sanguins labiles mais également les dons d’organes, tissus, cellules et gamètes par l’Établissement français du sang (EFS) et l’Agence de biomédecine (ABM), en lien avec Santé Publique France ;
3. Sensibilisation des établissements de santé susceptibles d’accueillir des personnes présentant des formes graves de la maladie ;
4. Renforcement de la surveillance entomologique autour des cas humains confirmés et des zones potentielles de transmission aviaire ;
5. Mobilisation des acteurs de la santé animale pour renforcer la surveillance chez les oiseaux et les équidés présents sur la région.

Santé publique france


 

SCIENCES

L’antibiorésistance boostée par le paracétamol et l’ibuprofène

Une récente étude de l’Université d’Australie du Sud met en lumière un risque méconnu : les analgésiques courants comme l’ibuprofène et le paracétamol pourraient accélérer le développement de la résistance aux antibiotiques, une problématique de santé publique mondiale déjà responsable de 1,27 million de décès en 2019 selon l’OMS. Ces médicaments, fréquemment prescrits pour la douleur et la fièvre, s’avèrent capables de stimuler les mutations génétiques chez Escherichia coli, rendant ces bactéries plus résistantes non seulement à la ciprofloxacine (antibiotique très utilisé), mais aussi à d’autres classes d’antibiotiques. L’étude révèle également quels mécanismes génétiques sont à l’origine de cette résistance : l’ibuprofène et le paracétamol activeraient tous deux les défenses des bactéries les rendant mieux à même d’expulser les antibiotiques et ainsi de les rendre moins efficaces.
Cette étude pionnière, menée par le professeur associé Rietie Venter, s’est concentrée sur la polypharmacie — la prise simultanée de plusieurs médicaments — fréquente dans les établissements de soins pour personnes âgées. Les résultats montrent que la combinaison d’antibiotiques et de médicaments non antibiotiques, comme l’ibuprofène ou le paracétamol, accélère le développement de défenses bactériennes, en activant notamment des mécanismes d’expulsion des antibiotiques des cellules bactériennes. L’équipe a aussi testé sept autres médicaments courants dans ce contexte : diclofénac, furosémide, metformine, atorvastatine, tramadol, témazépam et pseudoéphédrine, tous susceptibles de jouer un rôle dans l’émergence de résistances.
Ce phénomène engendre des préoccupations importantes pour les groupes vulnérables, en particulier les personnes âgées vivant dans des établissements de soins résidentiels, où la prescription de multiples traitements est courante – non seulement des antibiotiques, mais aussi des analgésiques, des somnifères ou des antihypertenseurs –, créant un environnement propice à l’émergence de bactéries multirésistantes.
Le professeur Venter souligne qu’il ne s’agit pas d’arrêter l’usage de ces médicaments essentiels, mais de mieux prendre en compte leur impact potentiel lorsqu’ils sont associés à des antibiotiques. L’étude appelle à approfondir la recherche sur les interactions médicamenteuses, surtout chez les personnes suivant des traitements de longue durée, afin d’ajuster les pratiques de prescription.

CHEN H et al., The effect of commonly used non-antibiotic medications on antimicrobial resistance development in Escherichia coli, npj Antimicrobials and Resistance, 2025; 3:73, doi:10.1038/s44259-025-00144-w


 

SCIENCES

MTEV : prédire le risque de récidive grâce à la génétique

La maladie thromboembolique veineuse (MTEV), troisième cause de mortalité cardiovasculaire, est causée par la formation d’un caillot sanguin obstruant une veine, pouvant entraîner des complications graves, dont l’embolie pulmonaire. Fréquente (1 à 2 cas pour 1 000 personnes), elle présente un risque élevé de récidive, avoisinant 20 % dans les cinq ans suivant un premier événement. Les traitements actuels reposent sur les anticoagulants, qui préviennent la récidive mais exposent à un risque d’hémorragie. D’où l’importance de mieux prédire la récidive afin d’ajuster individuellement la prise en charge.
Une équipe de l’Inserm et de l’université de Bordeaux, en collaboration avec des chercheurs internationaux, a conduit la première étude d’association pangénomique pour identifier des biomarqueurs du risque de récidive de MTEV. Grâce à l’analyse de huit cohortes totalisant 6 355 patients d’origine européenne (dont 1 775 ayant présenté une récidive), 28 marqueurs moléculaires (variants génétiques, niveaux d’expression génique, protéines) ont été identifiés comme liés à un risque accru de récidive. Ces marqueurs interviennent à différents stades de l’expression génétique et sont spécifiques à la récidive pour la plupart : 22 des 28 marqueurs n’avaient jamais été associés au risque d’un premier événement thromboembolique.
L’étude a également montré que ces marqueurs varient en fonction du sexe, du type d’événement initial (phlébite ou embolie pulmonaire) et de la présence ou non d’un facteur déclenchant transitoire (comme l’immobilisation ou la prise de contraceptifs). Il existe donc des profils moléculaires distincts selon les sous-types de MTEV et selon les caractéristiques des patient(e)s. Cette avancée scientifique majeure permet d’envisager une estimation plus précise du risque individuel et ouvre la voie à une médecine personnalisée, mieux adaptée au profil génétique et clinique de chacun(e).
Ces recherches s’inscrivent dans le projet européen Morpheus, qui vise à développer un outil de prédiction du risque de récidive intégrable dans la prise de décision médicale. Ce projet mobilise plusieurs centres de recherche en France (CHU de Brest, Inserm, F-Crin Innovte) et implique huit pays européens (France, Pays-Bas, Espagne, Allemagne, Suisse, Pologne, Suède, Danemark), avec un financement Horizon Europe.

MUNSCH G et al., Molecular Determinants of Thrombosis Recurrence Risk Across Venous Thromboembolism Subtypes, Blood, 2025; blood.2024027879, doi:10.1182/blood.2024027879


MANIFESTATIONS

2025

– 8-10 octobre – JFBM 2025 – CANNES-MANDELIEU – https://jfbm.fr/index.php

– 3-5 décembre – Paris Santé Femmes – PARIS – https://paris-sante-femmes.fr

– 11-12 décembre – SFTS 2025 – BRUXELLES – https://www.sfts.asso.fr/congres/bienvenue

– mi décembre – 44e Réunion Interdisciplinaire de Chimiothérapie Anti-Infectieuse (RICAI) 2025 – PARIS – https://www.ricai.fr/

2026

– 10-11 mars – Forum Labo 2026 – LYON – www.forumlabo.com

– 25-26 mars – Tech 4 Health – PARIS – www.tech-4health.com/fr

– 28-29 mai – Biomed-J 2026 – PARIS – www.congres-biomedj.fr

 

 

Retrouvez dans Spectra Diagnostic N°40 :

BOURSE & BIOTECHS
Désintérêt pour la thérapie génique : la biotech Sarepta Therapeutics chahutée en Bourse
Salomé HAVARD-GUIBERT, Chantal GAO, Arsia AMIR-ASLANI

BIOTECHNOLOGIES 
Le secteur biopharmaceutique mise sur les fusions & acquisitions pour continuer à innover
Désirée AMIR-ASLANI

INTERVIEW
Raphaël Bérenger, président du SNBH

BIOTECHNOLOGIES
F-CRIN labellise 6 nouveaux réseaux de recherche clinique dans des domaines stratégiques, rares ou émergents 

TECHNOLOGIE APPLIQUÉE 
Retours d’expérience sur les middlewares de microbiologie 
Thierry DIEUDONNE

CAS BIOCLINIQUES 
Cas bioclinique : quiz
Bruno BAUDIN

LABORATOIRE PRATIQUE
Biologie médicale spécialisée : la médecine transfusionnelle à l’EFS
Corinne CHABRIERES, Bénédicte DEBIOL, Fréderic DEHAUT