ANALYSEURS
PCR digitale avec 6 canaux optiques
Roche Diagnostics France lance une nouvelle plateforme pour le diagnostic moléculaire : le Digital LightCycler®. Cet instrument de PCR digitale permet une détection ultra-sensible et une quantification précise de l’ADN et de l’ARN, ouvrant de nouvelles perspectives dans le diagnostic des maladies en oncologie, maladies infectieuses et maladies génétiques.
Le Digital LightCycler® permet aux utilisateurs de répartir les molécules d’ADN et d’ARN pour qu’elles soient détectées et analysées dans des partitions permettant de réaliser simultanément jusqu’à 100 000 réactions de PCR individuelles. Le système réalise également une quantification absolue des cibles ADN et ARN.
Grâce à ses 6 canaux optiques, le système est capable de détecter des quantités infimes de cibles spécifiques qui échappent à la détection par les méthodes PCR classiques. Cette sensibilité élevée en fait un outil approprié pour le diagnostic précoce et précis de diverses maladies. Par exemple, en oncologie, à partir de biopsie liquide il est possible de suivre la maladie résiduelle (MRD), afin d’évaluer la réponse à un traitement et de détecter précocement une éventuelle rechute.
ANALYSEURS
Analyseur intégré de biochimie et d’immunodosage
Beckman Coulter Diagnostics propose dans les pays acceptant le marquage CE son nouvel analyseur clinique DxC 500i, une plateforme intégrée de biochimie et d’immunodosage. À mesure que les systèmes de santé adoptent stratégiquement des modèles opérationnels de laboratoires en réseau, la société filiale de Danaher souhaite répondre aux besoins de l’ensemble du réseau, avec des solutions spécifiques pour les laboratoires périphériques ou indépendants, tout autant que pour les plateaux techniques. L’analyseur DxC 500i utilise les réactifs et les consommables communs à l’ensemble du portefeuille évolutif de chimie clinique et d’immunodosage de la société, pour obtenir des résultats commutables pour les patients, et offrir aux hôpitaux et aux réseaux de soins de santé des avantages stratégiques pour les soins médicaux et la gestion des stocks.
Cet analyseur permet de réaliser aussi bien des tests de chimie clinique que d’immunodosage, et ce, sur un seul appareil peu encombrant. Grâce à des performances constantes, une simplicité pratique et une qualité clinique fiable, il répond aux exigences spécifiques des laboratoires de faible activité, des laboratoires indépendants ainsi qu’à celles des hôpitaux de proximité.
L’analyseur est doté d’un mode de fonctionnement FlexMode, qui donne la priorité à l’immunodosage et aux tests biochimiques en fonction du degré d’urgence de chaque échantillon. Le nouveau gestionnaire d’échantillons dynamique gère les répétitions et les redosages sans intervention de l’opérateur et introduit un nouveau portoir d’échantillons dès que le précédent est déchargé, optimisant ainsi une capacité de traitement rapide dans un format compact. Tout aussi importante, l’interface intuitive du DxC 500i prend en charge les utilisateurs même les plus novices grâce à des indicateurs proactifs de tâches, des instructions étape par étape ainsi qu’une formation et une intégration simplifiées du personnel.
En janvier dernier, Beckman Coulter avait dévoilé l’analyseur chimique AU DxC 500, une plateforme de biochimie automatisée avec des flux de travail assistés, plus de 120 dosages et des réactifs standardisés pour une utilisation dans tous les réseaux de soins de santé. Le nouvel analyseur DxC 500i intègre la technologie du DxC 500 AU dans ses capacités de chimie clinique, y compris ses performances Six Sigma.
ANALYSES
La résistance aux macrolides de Mycoplasma genitalium
Les macrolides, en particulier l’azithromycine, ont longtemps été le traitement antibiotique de première intention pour les infections à Mycoplasma genitalium (MG). Cependant, leur utilisation accrue a conduit à l’émergence de souches résistantes, compromettant ainsi l’efficacité du traitement.
Des études récentes révèlent une prévalence alarmante de résistance dans plusieurs régions du monde, certaines zones enregistrant jusqu’à 50 % des isolats de MG résistants.
L’inscription récente de la recherche de MG et de sa résistance aux macrolides dans la Nomenclature des Actes de Biologie Médicale marque une prise de conscience collective importante et représente un pas significatif dans la lutte contre cette infection sexuellement transmissible, et contre l’antibiorésistance en général.
Face à ce défi, Apollon Bioteck propose une solution innovante : un nouveau kit de PCR en temps réel multiplex permettant la détection et la différenciation des 3 bactéries majeures impliquées dans les IST (Chlamydia trachomatis, Neisseria gonorrhoeae et Mycoplasma genitalium), ainsi que la détection simultanée de la résistance aux macrolides, élément crucial dans la gestion clinique des infections à MG.
Afin de s’adapter à toutes les configurations et aux besoins des laboratoires, Appolon Bioteck propose également un kit RT-PCR pour la détection simultanée de MG et de sa résistance aux macrolides.
Le marquage CE sous IVDR de ces 2 kits, actuellement disponibles en format « Research Use Only », est prévu pour la fin de l’année 2025.
ANALYSES
Gamme de Contrôle Ultime au Lit du Malade (CULM) élargie à l’international
Diagast propose une large gamme de Contrôle Ultime au Lit du Malade, répondant au besoin croissant de la sécurisation de l’acte transfusionnel.
ABTest Card® est un dispositif médical de diagnostic in vitro (DMDIV) à usage professionnel pour le CULM dans le cadre de la transfusion sanguine. Ce dispositif est utilisé dans le cadre de la vérification de la compatibilité entre le sang du patient et du Concentré de Globule Rouge (CGR) à transfuser, en complément du contrôle ultime de concordance.
Le dispositif utilise la technologie brevetée M-TRAP®, qui permet de détecter, à partir d’un échantillon sanguin, une réaction entre un antigène érythrocytaire et un anticorps dirigé spécifiquement contre cet antigène. Les anticorps présents sont l’Anti-A et l’Anti-B.
Fort du succès de l’ABTest Card® en France, la société a enrichi son portefeuille avec de nouveaux produits multilingues.
Aujourd’hui, ABTest Card® est disponible en 5 langues : Français, Anglais, Allemand, Espagnol, Portugais pour des transfusions toujours plus sûres à travers le monde.
ANALYSES
Test automatisé de l’antigène de H. pylori dans les selles
L’infection par H. pylori est l’une des plus fréquentes chez l’homme. Les personnes infectées par H. pylori présentent une inflammation de l’estomac qui peut parfois entrainer une gastrite érosive, voire un ulcère de l’estomac.
Il existe différentes méthodes pour diagnostiquer cette infection qui peuvent être invasives, si elles nécessitent une endoscopie pour effectuer une biopsie gastrique, ou non invasives. Aucune des méthodes n’est infaillible et pour choisir la plus appropriée, plusieurs facteurs doivent être pris en compte : l’objectif du diagnostic, les ressources du laboratoire et les caractéristiques du patient. Parmi ces méthodes, la détection de l’antigène H. pylori dans les selles est une méthode fiable à l’aide au diagnostic.
Vircell a mis au point un format innovant et entièrement automatisé de test unique pour détecter l’antigène de H. pylori dans les échantillons de selles. Une solution flexible qui permet d’obtenir un résultat en 1 heure grâce à la méthode CLIA. Son format monotest permet de générer un résultat à partir d’une barrette incluant tous les réactifs nécessaires au test.
Ce test simplifie également la préparation des échantillons en éliminant le besoin de centrifugation, à l’aide d’un tube avec un filtre intégré à la place.
Ce monotest est compatible avec la gamme VirClia®, la solution la plus large pour maladies infectieuses au format monotest CLIA.
EQUIPEMENT DE LABORATOIRE
Des échantillons de génétique moléculaire stables et de qualité
La société Sarstedt propose des solutions pour la génétique moléculaire, adaptées aux autres composants, du prélèvement d’échantillons à l’analyse en passant par l’extraction.
Des échantillons de sang de qualité et stables sont la base de résultats de biologie moléculaire fiables et reproductibles. Les tubes S-Monovette® offrent des performances de stabilisation uniques sur le marché :
• Le tube S-Monovette® cfDNA Exact permet une stabilisation des échantillons, jusqu’à 14 jours à 4 °C – 37 °C. Il engendre une faible hémolyse lors du prélèvement : pas de contamination par de l’ADNg provenant de cellules nucléées. La préservation cellulaire perdure dans le temps.
• Le tube S-Monovette® RNA Exact permet une stabilisation des échantillons jusqu’à 5 jours (à température ambiante) ou jusqu’à 14 jours (réfrigérés : 8 °C) avec des taux de rendement élevés.
La société a collaboré avec Macherey-Nagel pour mettre au point un protocole certifié IVDR 2017/746 avec le kit NucleoSpin
DX RNA Blood.
Le temps de manipulation est réduit à 15 minutes. L’échantillon sanguin peut être directement utilisé. Toute préparation des échantillons disparaît (les étapes de centrifugation et de lavages cellulaires ne sont plus nécessaires).
L’extraction directe de l’ARN et le traitement bien plus rapide des échantillons raccourcit le délai d’obtention du résultat.
Le traitement du tube S-Monovette® RNA Exact permet non seulement de renoncer au transfert de l’échantillon dans un tube secondaire, mais aussi à l’utilisation d’un bloc chauffant.
INFORMATIQUE DE LABORATOIRE
Middleware amélioré aux nouvelles fonctionnalités
Clarisys, éditeur de solutions informatiques de pointe pour les laboratoires de biologie médicale, a annoncé la sortie de la version V.9.0.0 de son middleware MCA/Bac’express. Il intègre désormais un module de Gestion de Maintenance Assistée par Ordinateur (GMAO).
Le module GMAO de la V.9 permet une gestion centralisée et paramétrable des actions de maintenance sur les automates, optimisant ainsi leur entretien régulier. Avec une interface intuitive, les utilisateurs peuvent planifier et visualiser les tâches de maintenance sur un calendrier, joindre des documents essentiels, et suivre l’avancement des actions grâce à un système de code couleur. Ce module facilite également la gestion des connexions automates pendant les maintenances, assurant ainsi une coordination efficace et minimisant les interruptions.
En plus des fonctions de maintenance, le module GMAO intègre la centralisation des informations fournisseurs et des historiques de maintenance, offrant une solution complète pour la gestion des équipements de laboratoire, y compris ceux non connectés comme les microscopes de paillasses.
La version V.9 propose également un écran d’accueil par paillasse redessiné, plus ergonomique, avec un tableau de bord clair et configurable pour chaque étape du processus d’analyse, renforçant ainsi l’efficacité et la convivialité de l’interface utilisateur.
Ces améliorations s’inscrivent parfaitement dans la stratégie de Clarisys, qui se distingue sur le marché avec son SIL Clarilab, le seul à inclure un middleware pluridisciplinaire indépendant.
Cette approche positionne ainsi son offre comme une solution unique et complète pour les laboratoires de biologie médicale.
ElitechGroup rejoint Bruker, à l’exception de son activité de chimie clinique
Bruker Corporation a annoncé la clôture de l’acquisition d’ELITechGroup, pour un montant de 870 millions d’euros, à l’exception de l’activité de chimie clinique d’ELITech qui a été scindée.
ELITechGroup, dont le chiffre d’affaires s’élève à environ 150 millions d’euros par an, avec plus de 80 % de recettes provenant des consommables, possède en effet un portefeuille de solutions très complémentaires à celles de l’américain.
Le groupe français, qui compte plus de 500 employés et plus de 40 brevets actifs, développe et commercialise des systèmes de diagnostic moléculaire (MDx) et des tests innovants et exclusifs, ainsi que des systèmes biomédicaux de niche et des produits de microbiologie. Son activité de diagnostic moléculaire représente la majorité de ses revenus avec les instruments InGenius® et BeGenius® pour le moyen et haut débit. Tous deux offrent un menu large et différencié de tests de diagnostic PCR pour les infections liées aux greffes, sexuellement transmissibles, respiratoires, gastro-intestinales, transmises par le sang, contractées en milieu hospitalier, etc. A ce jour, la base installée mondiale dépasse les 1 000 systèmes utilisés en routine, en particulier en Europe et en Amérique latine, principalement dans des hôpitaux et des laboratoires cliniques de taille moyenne, ou comme plateformes de tests dans de grands hôpitaux et laboratoires, où ils complètent les systèmes MDx à haut volume d’autres sociétés du DIV.
Les systèmes biomédicaux et les activités de microbiologie d’ELITechGroup comprennent des colorateurs de lames automatisés, des instruments de test de la sueur pour la mucoviscidose, des instruments d’osmométrie et une sélection de consommables et de tests de microbiologie.
Pour Wolfgang Pusch, président de la division Microbiologie et Diagnostic des infections de Bruker, « L’activité MDx d’ELITech permettra à Bruker d’accéder à des systèmes modernes d’analyse d’échantillons (S2A) et à un large portefeuille d’analyses de maladies infectieuses, y compris les tests viraux. L’étendue du menu de tests d’ELITech, sa facilité d’utilisation et sa rapidité d’obtention des résultats complètent les nouveaux panels syndromiques LiquidArray® de Bruker, ainsi que son portefeuille MDx spécialisé dans les infections fongiques, la tuberculose, les mycobactéries et le VIH. Le portefeuille de diagnostics moléculaires d’ELITech est très complémentaire de notre plateforme d’identification microbienne MALDI Biotyper® pour le diagnostic des maladies infectieuses, et tous deux font de Bruker un spécialiste des maladies infectieuses innovant et en pleine croissance, sur le marché du diagnostic in vitro (DIV). »
Selon Christoph Gauer, PDG d’ELITechGroup, qui devrait rejoindre Bruker avec l’ensemble de son équipe de direction, a ajouté : « l’établissement de cette activité unique au sein de Bruker – une entreprise mondiale très respectée dans le domaine des outils pour les sciences de la vie et des diagnostics spécialisés – offre une opportunité passionnante de développer davantage nos portefeuilles de diagnostics moléculaires, de microbiologie et de systèmes biomédicaux. Nous prévoyons de capitaliser sur le portefeuille des maladies infectieuses et sur les synergies commerciales pour trouver des opportunités d’élargir encore notre portefeuille, en utilisant les innovations en matière de R&D et le support client mondial de Bruker ».
Clarisys : une équipe dirigeante renouvelée pour une impulsion inédite
Clarisys, société familiale créée en 2002, spécialisée dans les solutions informatiques pour les laboratoires de biologie médicale, connait une étape majeure dans son évolution. Depuis son rachat finalisé en décembre 2023 par SoftNext, filiale dédiée aux softwares et aux applications mobiles du Groupe Baelen, Clarisys se lance dans une nouvelle phase de son développement avec une stratégie audacieuse et ambitieuse.
Les valeurs reconnues de Clarisys, qualité de ses solutions et engagement auprès de ses clients, continueront de guider son évolution sous la direction de Cyril Bazin, nommé Directeur Général en janvier 2024. Fort de son expertise en tant qu’ancien DSI de Clarisys et spécialiste de la sécurité informatique, Cyril Bazin insuffle une vision stratégique dynamique qui promet de renforcer la position de l’éditeur sur le marché et d’ouvrir de nouvelles opportunités de croissance à court terme.
Pour accompagner cette dynamique, Frédéric Buisson a été nommé Directeur Commercial et Marketing. Son expérience dans l’informatique de laboratoire, et sa capacité avérée à mener à bien des projets majeurs lui permettront d’instaurer une relation pérenne avec la clientèle existante et un leadership solide dans la conquête de nouveaux marchés.
Dans le même élan, l’arrivée de Céline Tomasso en tant que Responsable Communication marque un tournant pour l’entreprise. Avec 20 ans d’expérience dans le développement des relations client et spécialisée dans la digitalisation des flux de laboratoires, Céline Tomasso est un atout essentiel dans le renforcement de l’image de marque et l’amélioration de la communication de la société.
Ces nominations stratégiques, soutenues par Softnext, démontrent la détermination de modernisation de la société et de renforcement de sa position sur le marché. Axée sur l’innovation, le développement et l’excellence du service, l’entreprise affirme son engagement à aller au-delà des attentes pour répondre aux besoins évolutifs des laboratoires de biologie médicale.
Evaluation éloquente du CNR du Paludisme pour l’automate d’Appolon Bioteck
Dans le parcours de soin du patient, la rapidité et la précision du diagnostic sont cruciales, particulièrement dans les laboratoires d’urgences. Le système EasyNAT®, commercialisé par Appolon Bioteck, fonctionne en cartouche unitaire et représente un outil rapide et fiable pour le diagnostic moléculaire de la malaria, avec un rendu de résultat en seulement 47 minutes.
Evalué récemment au Centre National de Référence du Paludisme (APHP, Hôpital Bichat-Claude Bernard, Paris) avec un poster présenté lors du Congrès des Sociétés Françaises de Parasitologie (SFP) en juin dernier, les conclusions du CNR sont enthousiastes :
« Le test EasyNAT® Malaria a présenté d’excellentes performances dans le contexte du diagnostic initial de paludisme (…) permettant de confirmer le diagnostic d’accès palustre quelle que soit l’espèce responsable de l’accès. Cette méthode de biologie moléculaire ne nécessite pas de compétences particulières pour sa mise en œuvre, ou pour l’utilisation du matériel dédié. Ce test peut être effectué sur du sang total, du plasma, du sang du bout du doigt ainsi que sur du sang hémolysé. La procédure est très simple et rapide, avec moins de manipulations que les autres techniques moléculaires testées ; la réalisation de la totalité de la réaction en tube fermé évite les risques de contamination. »
Le système EasyNAT® se décline en 3 modèles (4, 8 ou 16 modules) pour se conformer à toutes les activités du laboratoire. Particulièrement adapté aux laboratoires d’urgences, l’un de ses principaux avantages est sa polyvalence de tests, avec plus de 25 analyses disponibles (Malaria, Coqueluche, IST, Grippe, VRS, Covid, Tuberculose…). Sa capacité à fournir des résultats fiables et précis en un temps très court permet des prises de décision rapides, réduit les délais et les coûts, et offre une large flexibilité.
Un nouvel élan pour l’activité Réactifs de l’EFS
L’Établissement français du sang développe et produit depuis vingt ans des réactifs et des contrôles de qualité interne (CQI) pour les analyses de biologie médicale. A l’origine destinés aux laboratoires de qualification biologique des dons ou d’immuno-hématologie de l’établissement, son catalogue apporte également une réponse aux besoins de l’ensemble des laboratoires de biologie médicale.
Avec une nouvelle appellation pour son activité Réactifs, l’EFS souhaite renouveler son image et insuffler un nouveau dynamisme à sa production de Dispositifs Médicaux de Diagnostic In Vitro (DMDIV). Courant 2024, les dénominations de ses gammes d’immuno-hématologie sont ainsi appelées à évoluer. Celles des gammes de sérologie microbiologique et de virologie moléculaire suivront en 2025.
Pour lui offrir une meilleure lisibilité, son catalogue d’immuno-hématologie devient « Red » :
• RedType : les réactifs de Simonin,
• RedPan : les panels de RAI,
• RedQal : la gamme complète de CQI.
Sécurisés grâce à une fourniture de matières premières internalisée, les 7 sites de l’activité Réactifs forment une chaine de valeur totalement intégrée, du développement à la commercialisation pour l’ensemble des produits du catalogue.
Le Système de Management de la Qualité (SMQ) est également certifié selon le règlement 2017/746 IVDR et l’ensemble des produits marqués CE sont en cours de transition pour recevoir la certification selon le nouveau règlement. La certification IVDR a déjà été obtenue pour les gammes RedType et RedPan. La gamme RedQal sera certifiée IVDR d’ici juin 2025.
Établissement français du sang, EFS
Recrudescence de la coqueluche en Europe, les techniciens toujours mis de côté
Depuis le début du mois de juin, les données épidémiologiques indiquent une forte augmentation du nombre de cas et des signalements de cas groupés de coqueluche en France. Santé Publique France a déjà alerté sur l’augmentation du nombre de cas en avril 2024, confirmant ainsi le démarrage d’un nouveau cycle épidémique cette année.
Même si le nombre de cas de coqueluche a fortement diminué depuis l’introduction du vaccin, la bactérie continue de circuler. Les nourrissons trop jeunes pour être vaccinés et les adolescents et adultes qui ont perdu la protection due au vaccin sont les populations les plus touchées. L’Europe connaît actuellement une recrudescence de cas de coqueluche (Croatie, Danemark, Royaume-Uni, Belgique, Espagne, Allemagne). En France, de janvier à avril 2024, une vingtaine de cas groupés (ou clusters) ont été rapportés à Santé publique France dans 8 régions hexagonales (versus 2 cas groupés en Ile-de-France en 2023).
La coqueluche évolue par cycles de recrudescence tous les 3 à 5 ans. En France, les données de surveillance du réseau hospitalier de surveillance de la coqueluche (RENACOQ) ont montré six pics épidémiques sur les dernières années : 1997, 2000, 2005, 2009, 2012-2013 et 2017-2018. Depuis le dernier pic (162 cas), le nombre de cas n’a cessé de diminuer chez les nourrissons de moins de 12 mois (34 cas en 2020, 4 cas en 2021).
La coqueluche n’est pas une maladie à déclaration obligatoire mais les cas sont à signaler à l’ARS dans deux situations spécifiques : dans le cadre du signalement des infections nosocomiales ou lors de la survenue de cas groupés (à partir de 2 cas) qu’ils soient intrafamiliaux ou en collectivités.
La demande de prélèvements par les techniciens rejetée
Face à ce constat, plusieurs syndicats de biologistes médicaux ont appelé les autorités à autoriser les techniciens de laboratoire à réaliser le prélèvement nasopharyngé nécessaire au diagnostic, comme cela est déjà le cas pour la Covid-19. Cette autorisation permettrait d’augmenter le nombre de prélèvement et d’accélérer encore davantage le diagnostic de la maladie. Cette réflexion pourrait même être étendue à d’autres types de prélèvements réalisables.
Fin de non-recevoir pourtant : la DGS a confirmé la position des ARS pour des raisons réglementaires : « En l’état actuel du droit, les techniciens de laboratoire ne peuvent pas effectuer ce type de prélèvement en vue de diagnostiquer la coqueluche. Nous ne sommes pas face à une situation exceptionnelle sur le plan sanitaire justifiant de déroger aux règles habituelles. » Il précise cependant que « les évolutions portées au métier de TLBM sous forme de DCE qui pourraient intervenir dans les prochains mois pourraient faire bouger cette ligne. »
Surveillance renforcée du moustique tigre de mai à novembre 2024
L’ARS a lancé au printemps sa campagne de surveillance renforcée de la présence et de l’implantation du moustique Aedes albopictus, dit moustique tigre, sur le territoire. Cette campagne, qui s’accompagne de mesures de prévention et de surveillance des cas d’arboviroses diagnostiqués par les médecins, durera jusqu’en novembre 2024, soit toute la période d’activité de ce moustique.
En 2024, l’Île-de-France connaît une augmentation des cas de dengue importés par rapport aux années précédentes, liée notamment à l’épidémie en cours aux Antilles. L’ARS Île-de-France a alerté les professionnels de santé sur l’importance de reconnaître les cas suspects de dengue, chikungunya et zika. La lutte anti-vectorielle fait partie des priorités de l’Agence et les actions menées sont renforcées dans le cadre des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024.
Pour soutenir ces actions de sensibilisation, un nouveau kit de communication (flyers, affiches…) a été élaboré par l’ARS et mis à disposition de l’ensemble de ses partenaires concernés.
Ainsi, l’ARS rappelle les protocoles de diagnostic, les conduites à tenir et l’importance des mesures de protection individuelle pour prévenir les cas secondaires autochtones et demande aux professionnels de santé de redoubler de vigilance pendant cette période.
Protocole de diagnostic
Tout patient doit être considéré comme un cas suspect de dengue, chikungunya ou zika s’il présente une fièvre d’apparition brutale, en l’absence de tout point d’appel infectieux.
Lors de demandes d’analyses biologiques pour les arboviroses, l’ARS rappelle aux biologistes :
• Assurez-vous de l’adéquation entre les types d’analyses biologiques prescrites (RT-PCR et/ou sérologie) et la date de début des signes du patient et modifiez la prescription si nécessaire (Art. L. 6211-8 du CSP).
• Les tests biologiques à réaliser dépendent de la cinétique de la virémie et des anticorps. Recherchez l’ARN viral par RT-PCR pendant la période de virémie, soit jusqu’à 7 jours après les premiers signes. Recherchez des IgM et IgG par sérologie à partir du 5° jour. Effectuez ces deux types de tests sur la période de 5 à 7 jours après les premiers signes.
• Pour la dengue, un test NS1 peut être réalisé jusqu’au 7° jour après le début de la maladie. Pour le Zika, une RT-PCR peut être réalisée sur les urines jusqu’à 10 jours après le début de la maladie.
• Recherchez simultanément les trois infections en raison de symptômes et de zones de circulation (régions intertropicales) souvent similaires.
L’espoir d’un outil prédictif pour la récidive des thromboses « non provoquée »
Bien que certains facteurs de risque soient identifiés (cancer, hérédité, prise de contraceptifs oraux, immobilisation lors d’une hospitalisation…), dans plus de la moitié des cas, la Maladie Veineuse Thrombo Embolique (MVTE) survient sans cause identifiable (MVTE dite « non provoquée »), augmentant le risque de récidive de façon très marquée (35 %). Les traitements de la MVTE non provoquée impliquent des anticoagulants, mais, malgré leur grande efficacité, les travaux scientifiques montrent que 40 % développent une récidive après arrêt des traitements, mortelle dans 10 % des cas.
Les recommandations actuelles préconisent donc un traitement anticoagulant à vie, exposant inutilement les 65 % de patients qui n’auraient pas récidivé, à un risque de saignement (5 % de cas graves par an, mortels dans 10 % des cas). Il est donc crucial de développer des outils performants permettant d’identifier les patients à risque ou non de récidive pour éviter les traitements inutiles de la MVTE sans cause identifiable, c’est un des objectifs majeurs de l’étude Morpheus.
Cette étude, dont le promoteur est le CHU de Brest, vise à créer un outil prédictif de risque et d’appréciation des préférences des patients pour optimiser le traitement de la MVTE non provoquée. Ce projet est financé par l’UE et coordonné par le Pr Francis Couturaud (Pneumologue au CHU de Brest et coordinateur du réseau F-CRIN « INNOVTE »).
L’étude se distingue par son ampleur et son approche multidimensionnelle. Pour la première fois au monde, 14 cohortes, soit 20 000 patients de 8 pays européens (France, Pays-Bas, Espagne, Allemagne, Suisse, Pologne, Suède et Danemark), sont fusionnées.
Ce projet novateur combine des indicateurs cliniques (âge, sexe, poids, antécédents, facteurs de risques, etc.), biologiques (génétique, dosages des protéines, ARN, etc.), morphologiques (imagerie pour analyser la structure et les propriétés des caillots) et socio-anthropologiques (préférences des patients, vécu, perceptions du risque, enjeux personnels).
Un des enjeux majeurs aujourd’hui est d’optimiser la durée et les modalités du traitement anticoagulant au-delà des 3 premiers mois de traitement et de réussir à personnaliser les traitements en fonction du profil des patients. Pour cela, il est essentiel d’identifier des biomarqueurs prédisant le risque de récidive après arrêt des traitements et le risque de saignement provoqué par les anticoagulants. Ces biomarqueurs doivent s’adapter aux changements cliniques du patient, car la MVTE évolue avec le temps (âge, interactions médicamenteuses, comorbidités). Il est aussi essentiel de prendre en compte les facteurs socio-économiques et les préférences des patients. Actuellement, de tels biomarqueurs et facteurs sociaux n’existent pas.
L’objectif de cette étude est de déterminer les durées et modalités optimales de traitement de la MVTE non provoquée. À terme, il s’agit de valider un outil adaptatif et multi-niveaux (clinique, biologique, morphologique), intégré à un processus de décision médicale partagée ; un outil qui tienne compte à la fois des avis médicaux et des perceptions des patients, permettant une prise en charge personnalisée et adaptée à chaque individu.
Réellement innovante, cette étude implique différentes disciplines cliniques et scientifiques, incluant des cliniciens de diverses spécialités, des scientifiques en biomolécules et imagerie, ainsi que des spécialistes en sciences humaines (sociologie, anthropologie), avec des répercussions majeures sur les plans scientifiques et économiques, et de la santé publique.
L’outil doit être finalisé d’ici octobre 2025. L’essai clinique de validation commencera le 1er décembre 2024, durera quatre ans et portera sur 2400 patients. En France, les principaux acteurs de cette étude sont le CHU de Brest, INNOVTe (F-CRIN), l’Inserm, UBO et l’Université de Bordeaux.
F-CRIN (French Clinical Research Infrastructure Network)
Non, le cancer n’est pas toujours issu d’une mutation de l’ADN
Une équipe de recherche comprenant des scientifiques du CNRS a découvert que le cancer, l’une des principales causes de mortalité dans le monde, peut être entièrement induit par des modifications épigénétiques, autrement dit des modifications qui participent à la régulation de l’expression des gènes. Si des études ont déjà souligné l’influence de ces processus dans le développement de cancers, c’est la première fois qu’il est démontré que les mutations génétiques ne sont pas indispensables à l’apparition de la maladie. Cette découverte pousse ainsi à reconsidérer la théorie qui, depuis plus de 30 ans, suppose que les cancers sont des maladies majoritairement génétiques provoquées nécessairement par des mutations d’ADN qui s’accumulent au niveau du génome.
Pour établir ce résultat, l’équipe de recherche s’est intéressée à des facteurs épigénétiques pouvant altérer l’activité des gènes. En provoquant un dérèglement épigénétique chez des drosophiles, puis en restaurant l’état normal des cellules, les scientifiques ont constaté qu’une partie du génome reste dysfonctionnelle. Ce phénomène induit un état tumoral qui se maintient de manière autonome et qui continue à progresser, gardant en mémoire le statut cancéreux de ces cellules alors même que le signal qui l’a provoqué a été restauré. Ces conclusions ouvrent de nouvelles pistes thérapeutiques en cancérologie.
PARRENO V et al., Transient loss of Polycomb components induces an epigenetic cancer fate, Nature, 2024, doi:10.1038/s41586-019-0000-0.
Bronchiolite : l’efficacité du Beyfortus et la réduction des hospitalisations démontrées
Beyfortus a permis de réduire de 82 % le risque d’hospitalisations dues au virus respiratoire syncytial (VRS) chez les nourrissons de moins de six mois, comparativement aux nourrissons n’ayant pas été immunisés contre le VRS, selon les résultats intermédiaires d’une étude en cours publiés dans The Lancet. Ces résultats, qui correspondent à la première saison de circulation du VRS depuis l’introduction du Beyfortus, font partie de l’étude NIRSE-GAL d’une durée de trois ans menée en Galice (Espagne).
Ces résultats se font l’écho des données de vie réelle recueillies dans le cadre de plusieurs programmes d’immunisation de grande envergure menés auprès de populations de nourrissons aux États-Unis, en Espagne et en France au cours de la saison virale 2023-2024. Ils confortent également l’efficacité élevée et constante observée dans le cadre des essais cliniques pivots consacré à l’anticorps.
En plus de cette nouvelle étude d’efficacité, plusieurs autres études en situation réelle ont illustré l’impact important que le Beyfortus a eu depuis son introduction sur le marché.
• Une analyse publiée par les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) des États-Unis montre qu’une seule dose de Beyfortus a permis de prévenir 90 % des hospitalisations dues au VRS chez les nourrissons immunisés avant leurs huit mois.
• La HAS en France indique que dans six hôpitaux, Beyfortus a permis de réduire de 83 % le risque d’infection grave par le VRS menant à une hospitalisation chez les nourrissons immunisés.
• En Catalogne (Espagne), les résultats montrent une diminution de 87,6 % et 90,1 %, respectivement des hospitalisations et des admissions en réanimation dues au VRS, chez les nourrissons nés avant la saison de circulation du virus.
Beyfortus (nirsevimab) est le premier agent d’immunisation conçu pour protéger tous les nourrissons pendant toute la durée de leur première saison d’exposition au VRS voire pour les enfants jusqu’à l’âge de 24 mois s’ils sont vulnérables à une infection sévère par le VRS pendant leur deuxième saison d’exposition au virus.
Administré en une dose unique, il confère une protection rapide au moyen d’un anticorps à longue durée d’action qui contribue à prévenir les infections des voies respiratoires inférieures dues au VRS, sans activer le système immunitaire. L’administration du Beyfortus peut être programmée au début de la saison de circulation du VRS.
Développé par AstraZeneca et commercialisé par Sanofi selon leur accord de 2017, Beyfortus est approuvé dans l’UE, aux États-Unis, en Chine, au Japon et dans de nombreux autres pays. Plusieurs organismes réglementaires dans le monde lui ont accordé un statut spécial afin de faciliter et d’accélérer son développement : Chine, États-Unis, Europe, Royaume-Uni, Japon…
ARES-GOMES S et al., Effectiveness and impact of universal prophylaxis with nirsevimab in infants against hospitalisation for respiratory syncytial virus in Galicia, Spain: initial results of a population-based longitudinal study, The Lancet, 2024, doi:10.1016/S1473-3099(24)00215-9
MANIFESTATIONS
2024
– 12-13 septembre – Journées Pédagogiques et Scientifiques de l’Association des Enseignants en Biochimie et Biologie Moléculaire (AE2BM) – BORDEAUX – http://ae2bm.org
– 3-4 octobre – 14e CNRC – NANCY – https://www.congres-reseaux-cancerologie.fr/
– 9-11 octobre – 7es Journées Francophones de Biologie Médicale – JFBM – TROYES – https://jfbm.fr/index.php
– 9-11 octobre – Les Journées AFIB 2024 – STRASBOURG – https://afib.asso.fr/details/evenement/les-journees-afib-2024
– 7-8 novembre – 67es Journées Internationales de Biologie (JIB) – PARIS – https://jib-innovation.com/fr_FR/
– 11-14 novembre – Medica 2024 – DÜSSELDORF – www.medica-tradefair.com/fr/
– 22-24 novembre – Carrefour Pathologie – PARIS – https://carrefour-pathologie.org/
– 27-29 novembre – XVe JCongrès National de la Société Française de Vigilance et de Thérapeutique Transfusionnelle – DIJON – www.sfvtt.org
– 16-17 décembre – 44e Réunion Interdisciplinaire de Chimiothérapie Anti-Infectieuse – RICAI – PARIS – www.ricai.fr/
2025
– 11-14 mars – CIM 2025 – LYON – https://www.cim-metrology.org/en/press
– 20-21 mars – SFIL 2025 – LA ROCHELLE – https://www.sfil.asso.fr/congres
– 25-27 mars – Forum Labo – PARIS – https://www.forumlabo.com/paris/fr-fr.html
– 14-15 mai – BIOMED J 2025 – PARIS – https://www.congres-biomedj.fr/
– 4-6 juin – Urgences 2025 – PARIS – https://urgences-lecongres.org/
– 16-17 octobre – SFTS 2025 – PARIS – https://www.sfts.asso.fr/congres/bienvenue
– 30-31 octobre – 68es Journées Internationales de Biologie (JIB) – PARIS – https://jib-innovation.com/fr_FR/
Retrouvez dans Spectra Diagnostic N°33 :
MANIFESTATIONS
Retour sur le 26e Congrès International de Biologie Médicale IFCC-Worldlab à Dubaï
Guillaume GRZYCH et Emeline GERNEZ
MANIFESTATIONS
Le GEAI réunit les professionnels francophones de l’Auto-immunité
BOURSE & BIOTECHS
L’obésité gonfle le secteur pharma en bourse
Arsia AMIR-ASLANI, Antoine GIRARDO, Quentin LEGOUABLE
BIOTECHNOLOGIES
Les enjeux de la formation dans la bioproduction nécessite un processus collaboratif et transdisciplinaire
Arsia AMIR-ASLANI
BIOTECHNOLOGIES
Les défis économiques, financiers et industriels pour les entreprises de l’intelligence artificielle en France et en Europe
Arthur BLUM, Arsia AMIR-ASLANI
TECHNOLOGIE APPLIQUÉE
Les solutions automatisées pour l’immuno-hématologie en 2024
Jean-Yves PY
TECHNOLOGIE APPLIQUÉE
Place des biomarqueurs de souffrance cérébrale dans la prise en charge du traumatisme crânien léger
Charlotte ORIS, Damien BOUVIER, Vincent SAPIN