BIOLOGIE MOLECULAIRE
Diagnostic moléculaire rapide des maladies néonatales
DiaSorin propose dans sa gamme de biologie moléculaire, le LIAISON® MDX.
Cet appareil sample-to-answer permet la réalisation d’une PCR en temps réel à partir d’un échantillon primaire. Grâce à son étape de lyse thermique, l’échantillon est extrait directement dans la chambre réactionnelle où l’amplification est réalisée.
Pouvant traiter jusqu’à 8 échantillons en parallèle dans un délai de 60 minutes, cet instrument trouve sa place dans tous les laboratoires.
Sa cadence lui permet de gérer les demandes urgentes, son menu possède une sélection de tests dédiés au diagnostic des maladies néonatales :
• Simplexa™ HSV1 & 2 Direct : détection et différenciation des HSV 1 & 2 dans les échantillons de LCR et les frottis de lésions cutanées/cutanéomuqueuses
• Simplexa™ VZV Direct : détection de l’ADN du virus varicelle zona dans les échantillons de LCR
• Simplexa™ VZV Swab Direct : détection de l’ADN du virus varicelle zona dans les échantillons de lésions cutanées/cutanéomuqueuses
• Simplexa™ Congenital CMV Direct : détection précoce de cette infection à partir des échantillons de salive et d’urine des nouveau-nés de moins de 21 jours.
• Simplexa™ GBS Direct : détection des streptocoques du groupe B à partir d’un enrichissement en bouillon de Lim.
BIOLOGIE MOLECULAIRE
Complexe Mycobacterium tuberculosis (cMTB) et mutations de résistance
A l’échelle mondiale, près de 10 millions de personnes souffrent de tuberculose (TB) chaque année.
En 2018, l’OMS a estimé qu’il y avait 484 000 nouveaux cas de résistance à la rifampicine (RR-TB), 78 % étant des cas de tuberculose multirésistante (MDR-TB). Parallèlement, 800 000 patients sont estimés sensibles à la rifampicine et résistants à l’isoniazide (Hr-TB).
BD contribue aux progrès du dépistage de la tuberculose multirésistante avec le kit BD MAX™ MDR-TB, une solution moléculaire intégrée et automatisée permettant de traiter 24 échantillons par série en moins de 4 heures. Cette solution de diagnostic permet la détection des espèces du complexe Mycobacterium tuberculosis (cMTB) et des mutations associées à la résistance à la rifampicine (RIF) et à l’isoniazide (INH).
Le kit BD MAX™ MDR-TB est soutenu par l’OMS : « Une étude multicentrique a révélé que le test BD MAX™ MDR-TB avait une sensibilité et une spécificité élevées pour la détection de Mycobacterium tuberculosis et des gènes des résistances à la RIF et à la INH, constituant un outil performant dans le dépistage rapide de la tuberculose et de ses résistances. »
BD, Becton Dickinson and Company
BIOLOGIE MOLECULAIRE
Logiciel d’analyse de données de pointe
bioMérieux lance Biofire® Fireworks™, un logiciel intégré innovant destiné aux systèmes Biofire® et conçu pour optimiser les services de laboratoires et faciliter la prise de décision à partir de données. Ce logiciel constitue le dernier ajout à BioMérieux Vision Suite, l’offre de solutions informatiques et d’analyse de données de bioMérieux pour améliorer l’efficacité et la productivité des laboratoires du monde entier.
Une gestion solide et centralisée des données est la clé pour exploiter pleinement les capacités des laboratoires modernes. En centralisant en un seul endroit tous les systèmes Biofire® Filmarray® utilisés par les laboratoires, Biofire® Fireworks™ permet une connectivité en temps réel non seulement des laboratoires centraux mais aussi des laboratoires hors site. En offrant un contrôle complet des performances des systèmes Biofire® et en permettant l’accès aux données de n’importe où et à n’importe quel moment, les laboratoires peuvent optimiser leurs flux de travail et gagner en autonomie tout en maîtrisant leurs opérations.
Biofire® Fireworks™, avec son interface conviviale, ses filtres personnalisables, et son intégration optimale, peut être l’outil de gestion centralisée des données que les laboratoires attendent.
Mark Miller, Directeur Exécutif, Affaires Médicales, explique : « Avec 70 % des décisions médicales reposant sur des résultats de tests de laboratoire, les données sont l’élément vital de la prise en charge. Désormais, Biofire® Fireworks™ permet aux laboratoires d’exploiter la puissance des données, dévoilant des informations qui étaient auparavant cachées. Chaque échantillon analysé, chaque résultat fourni permet aux laboratoires, grâce à bioMérieux, de sauver des vies et d’améliorer la santé des patients. »
Biofire® Fireworks™ a été conçu, développé et déployé pour assurer la sécurité des données des patients et des clients, dans le respect des normes et réglementations du secteur. Les clients ont un contrôle total sur leurs données, ce qui leur permet de gérer leurs informations comme ils l’entendent.
Biofire® Fireworks™ est déjà utilisé dans plusieurs sites pilotes à travers le monde. Une prochaine étape dans le développement de Biofire® Fireworks™ sera l’intégration complète de Biofire® Syndromic Trends – un réseau mondial de surveillance des maladies créé par bioMérieux pour les utilisateurs des panels Biofire®.
BioMérieux Vision Suite transforme les données des laboratoires et des hôpitaux en informations utiles et exploitables afin de faciliter la prise de décision diagnostique et clinique à tous les stades, de la prise en charge individuelle des patients à la surveillance de la santé publique, pour mieux soutenir la bonne gestion des antibiotiques.
IMMUNOANALYSE
Prise en charge des traumatismes crâniens légers
Les traumatismes crâniens légers (TCL) sont un problème de santé publique. Ils constituent la majorité des cas de traumatismes crâniens (environ 80 %) et présentent un risque faible mais réel de complications graves.
La prise en charge des patients victimes de TCL (Score de Glasgow supérieur ou égal à 13) repose sur des règles anamnestiques et cliniques permettant d’établir au mieux le risque de lésions intracrâniennes (LIC). Le scanner cérébral (tomodensitométrie cérébrale) reste l’examen de référence. Cette pratique, d’une excellente sensibilité en matière de détection de LIC, révèle dans la majorité des cas des images normales. Son utilisation a cependant des conséquences pour le patient en termes de rayonnement et un impact pour le service des urgences au niveau des coûts et de l’engorgement potentiellement important.
Ainsi, tout l’enjeu de la prise en charge initiale de ces TCL est d’identifier les patients qui sont à risque de LIC et de poser l’indication du scanner cérébral.
La Société Française de Médecine d’Urgence (SFMU) et la Société Française d’Anesthésie et Réanimation (SFAR) ont publié en septembre 2022 des Recommandations de Pratiques Professionnelles (RPP) sur la prise en charge des patients adultes présentant un traumatisme crânien léger.
Dans ces RPP, les experts proposent de réaliser un dosage sanguin de la protéine S100b, lorsque celui-ci est disponible, dans les 3 heures suivant le traumatisme crânien léger, chez les patients adultes à risque intermédiaire pour limiter le nombre de scanners cérébraux.
Une étude multicentrique a permis d’obtenir sur le kit DiaSorin Liaison® S 100 une sensibilité de 96,3 % et une valeur prédictive négative de 99,6 % à un seuil de 0,15 µg/L, seuil physiologique au-delà duquel la valeur obtenue peut révéler des LIC.
Ainsi, le dosage Liaison® S 100 disponible sur les analyseurs Liaison® XL répond à de nombreux critères indispensables à son utilisation en pratique clinique : très bonnes sensibilité et valeur prédictive négative, temps d’analyse et automatisation du dosage adaptés à l’urgence (34 min).
EQUIPEMENT DE LABORATOIRE
Osmomètre automatisé multi échantillons
Depuis de nombreuses années, afin de compléter sa gamme de biologie d’urgence, Radiometer France distribue de manière exclusive la gamme Advanced Instruments dans le domaine du diagnostic in vitro. Elle complète aujourd’hui cette offre avec l’OsmoPRO MAX, premier osmomètre à échantillons multiples travaillant sur tubes primaires.
L’échantillonnage automatique sur 200 µL de sérum ou d’urine permet de s’affranchir de l’étape de pipetage manuel tout en minimisant les biais opérateurs au sein des plateaux techniques.
Il est possible de programmer le dispositif pour traiter les échantillons en double, en triple ou selon tout protocole d’échantillonnage requis par le laboratoire.
Ce nouvel osmomètre convient parfaitement aux laboratoires à qui il est demandé de rendre des résultats plus rapidement tout en disposant de moins de ressources. Un carrousel permettant le chargement de 20 échantillons s’adapte aux différentes tailles et formes de tubes des laboratoires les plus courants. Des micro-tubes et des adaptateurs peuvent également être utilisés.
Son système de gestion des fluides en boucle fermée nettoie après chaque échantillon pour éliminer le transfert et la contamination croisée des échantillons. Ces fonctions permettent un traitement flexible des échantillons tout en minimisant le report des échantillons et la contamination croisée.
Il est fourni avec la liste complète des fonctions de contrôle qualité, notamment : un mode superviseur avec protection par mot de passe, possibilité de définir des limites de portée pour les solutions de contrôle, surveillance statistique du contrôle qualité quotidien et journal des événements du système à des fins de diagnostic.
Enfin, le système propose des communications de données bidirectionnelles ainsi qu’une base de données de résultats intégrée avec fonction de recherche, facilité par la présence d’un port Ethernet et de plusieurs ports USB.
bioMérieux et JMI Labs s’associent dans la lutte contre l’antibiorésistance
En avril, Biomérieux a tout d’abord signé un partenariat stratégique avec Oxford Nanopore Technologies plc, qui propose une technologie de détection moléculaire nouvelle génération utilisant des nanopores. Les deux sociétés comptent explorer les possibilités de déploiement du séquençage par nanopore pour la recherche clinique et le marché des solutions de diagnostic in vitro (DIV).
Vers le séquençage par nanopore
Cette technologie innovante analyse de longs fragments d’ADN ou d’ARN, en mesurant les variations d’un courant électrique générées lorsque les acides nucléiques passent à travers un nanopore protéique. Le signal résultant est décodé pour fournir la séquence spécifique d’ADN ou d’ARN. Parce qu’elle est évolutive et donne des résultats en temps réel, cette technologie unique est idéale pour la caractérisation rapide, et à coût raisonné, d’agents pathogènes dans des échantillons cliniques.
La société Oxford Nanopore offre une identification rapide et précise des pathogènes microbiens et de leur résistance aux antibiotiques. Elle bénéficie ainsi d’un positionnement unique pour fournir des solutions de séquençage par nanopore délivrant des résultats complets et en temps réel.
Les domaines initiaux de collaboration comprennent : un test pour déterminer la résistance aux antibiotiques en cas de tuberculose ; un test pour identifier des pathogènes dans des échantillons cliniques en principe stériles ; et la validation de la plateforme de séquençage d’Oxford Nanopore avec l’application BioMérieux Episeq® CS pour le suivi rapide des foyers d’infection dans les établissements de santé.
JMI et le programme SENTRY
Le lyonnais a ensuite conclu un partenariat de 6 ans avec JMI Laboratories pour mener des projets collaboratifs d’évaluation des performances et du potentiel de diagnostics microbiologiques rapides et innovants, des outils importants dans la lutte contre l’antibiorésistance. JMI a été acquis en novembre 2021 par le groupe Element, un leader mondial dans le domaine des tests, de l’inspection et de la certification (TIC).
JMI est réputé pour ses travaux dans les domaines des thérapies antimicrobiennes, de la surveillance de pointe, de la pharmacovigilance et des antibiogrammes. JMI a en particulier mis en place le programme Sentry en 1997 pour surveiller les agents pathogènes dans le monde entier et suivre l’évolution des profils de résistance au fil du temps. Il est actuellement un des plus anciens programmes de surveillance des antibiotiques au monde.
Si les programmes de bon usage des antibiotiques dépendent essentiellement de tests rapides et fiables, il est essentiel que les résultats des antibiogrammes soient continuellement évalués par rapport à des souches nouvelles d’agents pathogènes du monde entier qui peuvent avoir développé de nouveaux mécanismes de résistance ou des niveaux supplémentaires de résistance aux traitements actuels. Grâce à ce partenariat avec JMI, bioMérieux sera en mesure d’évaluer constamment les résultats des antibiogrammes/AES et de les valider en fonction de l’évolution des données mondiales sur la sensibilité aux antibiotiques recueillies dans le cadre du programme Sentry.
Le programme Sentry recueille chaque année environ 40 000 isolats cliniques de flore bactérienne et fongique par le biais d’un réseau de plus de 150 centres médicaux de plus de 35 pays, afin de surveiller la prévalence de l’antibiorésistance.
« Grâce à nos efforts combinés, nous pouvons alerter très tôt la communauté scientifique sur les menaces potentielles croissantes et orienter efficacement la recherche et le développement sur les antibiotiques » explique François Lacoste, Directeur Exécutif, R&D, bioMérieux.
SYNLAB teste le transport d’échantillons par drone
A la recherche de solutions innovantes améliorant la rapidité des services diagnostics des laboratoires, tout en réduisant les émissions de CO2 et la consommation d’énergie, SYNLAB France a procédé à son premier test de transport d’échantillons biologiques par drone, le 10 mai à l’aéroport du Havre.
Le transport en drone était préprogrammé et supervisé à distance par des pilotes professionnels de la start-up normande Delivrone, partenaire de SYNLAB pour cette expérimentation. Spécialement conçu pour ce type de transport, le drone permet aux laboratoires d’acheminer au choix 150 prélèvements, 3 poches de sang, 350 vaccins ou encore 28 prélèvements urinaires entre le lieu de prélèvement et le plateau technique d’analyses.
Le drone, sélectionné par SYNLAB France, respecte les conditions pré-analytiques et préserve l’intégrité des échantillons en garantissant une température constante, de – 20°C jusqu’à + 25°C, ainsi que la traçabilité de la température des prélèvements, tout au long de leur transport.
Le recours au drone permettrait de réduire considérablement l’empreinte carbone de la logistique médicale en réduisant de 90 % les émissions de CO2. Avec une vitesse de 150 Km/h, une portée de 100 Km et une altitude de vol maximale de 120 mètres permettant de s’adapter au relief, le transport par drone s’avère être cinq fois plus rapide que le transport médical routier habituel.
Pour autant, ce type de vol reste à un stade expérimental car de nombreuses conditions sont encore à réunir pour s’assurer de la faisabilité et de la rentabilité de ce type de transport « en mode routine » : autorisation de vol au-dessus d’agglomérations, pilotes professionnels, sécurité en cas de chute…
Delivrone est une start-up française basée à Rouen et fondée en 2021 par deux multi-entrepreneurs, Pierre Lebel et Gautier Dhaussy. La société ambitionne d’améliorer la santé du plus grand nombre et de révolutionner la logistique médicale en la rendant plus rapide et plus écologique.
Diagast investit dans la sécurité et la souveraineté sanitaire
Diagast, société française pionnière de l’Immuno-Hématologie, lance un plan d’investissement pour renforcer la sécurité des transfusions sanguines et garantir la souveraineté sanitaire par la production de clones.
Ce plan doté d’une enveloppe de 26,5 millions d’euros comprend l’allocation de 6,5 millions d’euros obtenue par la société dans le cadre du Plan France 2030.
Ce plan a pour vocation de permettre à la société d’atteindre ses objectifs en termes de sécurité transfusionnelle et de souveraineté sanitaire, notamment par l’augmentation du nombre de clones et la multiplication par 4 de la capacité de production sur le site historique de Loos, dans le Nord de la France.
2e producteur mondial d’anticorps monoclonaux en Immuno-Hématologie avec une couverture de 70 % de production des exigences nécessaires pour garantir une autonomie totale et une sécurité complète lors des transfusions sanguines, l’ambition de Diagast est d’atteindre les 100 % avec ce plan d’investissement et de garantir la souveraineté sanitaire française et mondiale.
Ce plan permettra également de :
• enrichir et compléter la gamme d’anticorps monoclonaux,
• moderniser et développer les outils de bioproduction de la société,
• contribuer au renforcement des capacités nationales
• partager le savoir-faire de l’entreprise en termes de bioproduction en mettant son expertise et ses outils à disposition de ses partenaires.
Cette démarche marque une nouvelle étape dans le projet de Diagast de maintenir les normes les plus élevées en matière de sécurité transfusionnelle.
Launch va distribuer la gamme Liofilchem
LAUNCH Diagnostics France SAS distribue désormais les produits de la gamme Liofilchem sur le territoire français. La gamme Liofilchem représente une solution complète de microbiologie :
• Antibiorésistance : des bandelettes de test CMI, des tests de synergie antimicrobien, des disques antibiotiques, des kits de microdilution en bouillon, des kits de dilution en gélose ;
• Identification microbienne : des milieux chromogènes, des galeries, des tests colorimétriques ;
• Milieux de culture : des milieux prêts à l’emploi en boîte de Pétri, tubes, flacons et lames, des milieux de culture déshydratés, des suppléments sélectifs.
Depuis 1983, Liofilchem est basée à Roseto degli Abruzzi, en Italie, où l’ensemble des processus de R&D, de production et de contrôle qualité sont effectués. Liofilchem est certifiée ISO 9001, ISO13485 et développe des produits répondant aux normes internationales et aux demandes spécifiques des clients.
Les produits Liofilchem sont utilisés dans plus de 130 pays dans le monde.
Lionel Collet est nommé président de la Haute Autorité de santé
Le Président de la République a nommé le Pr Lionel Collet président de la Haute Autorité de santé à compter du 19 avril 2023. Il succède au Pr Dominique Le Guludec, dont le mandat avait débuté en décembre 2017.
Docteur en médecine et en biologie humaine, Lionel Collet est nommé en 1984 médecin hospitalo-universitaire à l’université Claude Bernard Lyon et aux hospices civils de Lyon, puis, en 1992, professeur des universités-praticien hospitalier. Il occupe le poste de chef du service d’audiologie et explorations orofaciales aux hospices civils de Lyon de 1999 à 2012. Il dirige le laboratoire Neurosciences et systèmes sensoriels du CNRS de 1991 à 2006, puis préside l’université Claude-Bernard Lyon-I entre 2006 et 2011, ainsi que la conférence des présidents d’universités de 2008 à 2010.
De 2012 à 2013, il est le directeur de cabinet de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Geneviève Fioraso. En octobre 2013, il est nommé conseiller d’État. Il copilote avec Anne-Marie Brocas la « Grande conférence de santé » en 2016 et coordonne le Conseil stratégique des industries de santé de 2015 à 2017. Il préside les conseils d’administration de l’Institut de veille sanitaire (InVS) et de l’Établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (EPRUS, 2015-2016), avant de devenir en juillet 2016 président du conseil d’administration de la nouvelle agence nationale de santé publique, Santé Publique France, fonction qu’il occupe jusque fin 2017. De mai 2017 à mars 2018, il est conseiller spécial auprès d’Agnès Buzyn, alors ministre des Solidarités et de la Santé.
Président du collège de déontologie de l’AP-HP entre 2019 et 2021, le Pr Lionel Collet est nommé à la présidence du Conseil national de la certification périodique en décembre 2021. Depuis janvier 2023, il était également membre du Conseil national du sida et des hépatites virales (CNS). Le Pr Lionel Collet est par ailleurs membre correspondant de l’Académie nationale de médecine depuis 2019.
UniHA nomme 4 nouveaux coordonnateurs de filières d’achat
UniHA, premier réseau coopératif d’achats groupés des établissements hospitaliers publics français, vient de nommer les nouveaux coordonnateurs de quatre de ses filières d’achat :
• Raphaël Yven, secrétaire général du CHU de Bordeaux, coordonnateur filière Énergie UniHA
• Valérie Mermet, Pharmacien Praticien hospitalier, responsable du Département Achats Biomédicaux HCL, coordonnatrice filière Consommables & Équipements des Unités de Soins UniHA
• Marie Le Mée, Directrice adjointe à la DALISE au CHU de Saint-Etienne, coordonnatrice filière Blanchisserie UniHA
• Thibaud Arnauld des Lions, Directeur adjoint CHU d’Angers, coordonnateur filière Restauration UniHA
Ces nominations renforcent l’engagement d’UniHA en faveur du développement durable, qui est au cœur des orientations fixées par la nouvelle gouvernance, l’ambition du groupement étant de devenir le partenaire incontournable des hôpitaux publics dans leurs actions de décarbonation.
Tel est tout particulièrement le cas de la filière Énergie, l’une des plus importantes filières d’UniHA en termes de périmètre (plus de 440 millions d’euros en 2022, ce qui fait d’UniHA le premier opérateur d’achat d’énergie pour les établissements de santé, réunissant de très nombreux CHU, dont l’AP-HP).
La stratégie « sobriété et décarbonation », portée par UniHA en termes d’achat d’énergie, a pour objectif de fortement développer et renforcer l’offre de prestations et les accompagnements au service de la transition énergétique des établissements de santé, les protéger des évolutions mondiales sur le marché de l’énergie, limiter leur empreinte environnementale et adapter leur fonctionnement aux conséquences des crises écologiques. Cela passera par le déploiement d’outils et de services pour amener les établissements à diminuer leurs consommations d’énergie mais aussi à acheter et produire des énergies décarbonées.
Un diagnostic précoce de maladies graves par biomarqueurs peptidiques
Les peptides sont des biomarqueurs de choix pour le diagnostic de maladies graves à partir de biofluides, mais les techniques actuelles pour doser ces biomarqueurs sont longues, coûteuses et pas assez sensibles. Dans une étude parue dans ACS Central Science, des scientifiques démontrent la possibilité d’identifier de manière unique les biomarqueurs peptidiques de la coagulation grâce à leur signature électrique à travers un nanopore.
La détection précoce de maladies graves à des fins de prévention est, avec la gestion personnalisée des traitements, un des défis majeurs en matière de santé. Le développement de nouveaux tests analytiques très sensibles est nécessaire pour la détection directe de biomarqueurs à partir de biofluides. Par exemple, les troubles de la coagulation associés à un accident vasculaire cérébral, une crise cardiaque ou un cancer peuvent être reliés à l’évolution de biomarqueurs, en particulier, au biomarqueur fibrinopeptide A (FPA). Ce biomarqueur est une protéine qui existe sous plusieurs formes appelées variants. Les dosages actuels ne parviennent pas à discriminer entre ces variants et le FPA est donc sous-exploité comme biomarqueur pour la pratique clinique de routine.
Dans ce contexte, des scientifiques du Laboratoire analyse, modélisation et matériaux pour la biologie, et l’environnement (LAMBE, CNRS/Université Paris-Saclay-Evry/CYU Cergy) et du Centre de ressources biologiques Lariboisière (CRB/Hôpital Lariboisière), en collaboration avec la start-up Dreampore, ont utilisé la détection électrique à travers un nanopore (10-9 m) pour identifier le FPA et ses variants, le FPA phosphorylé et deux autres dérivés. Cette technique d’analyse permet de détecter et d’identifier une seule espèce dans le nanopore à l’aide d’une mesure électrique. Par application d’une différence de potentiel entre deux compartiments remplis d’une solution ionique et séparés par une membrane percée d’un nanotrou, on peut mesurer un courant ionique. Quand une espèce entre dans le nanopore, elle bloque partiellement les ions et entraîne une chute de courant en fonction de sa nature chimique, de sa conformation et de sa taille.
L’étude parue dans ACS Central Science montre que cette technique permet de caractériser chaque variant du peptide FPA par un signal électrique unique. Les scientifiques ont également montré que la forme phosphorylée de FPA, un de ces variants, pouvait adopter deux conformations différentes, chacune ayant des réponses électriques différentes. Cette technique permet donc de discriminer simplement entre chaque variant dans un mélange, ouvrant la voie au développement de nouveaux tests de diagnostiques portables sensibles.
STIERLEN A et al., Nanopore Discrimination of Coagulation Biomarker Derivatives and Characterization of a Post-Translational Modification, ACS Cent Sci, 2023; 9(2):228-238
Une souche de Shigella sonnei hautement résistante aux antibiotiques en France
La shigellose est une maladie diarrhéique très contagieuse, de transmission oro-fécale. Parmi ses différents types, Shigella sonnei est le type majoritaire qui circule dans les pays industrialisés ou en cours d’industrialisation. Les infections à S. sonnei peuvent entrainer une diarrhée de courte durée (3-4 j) cédant spontanément. Un traitement antibiotique devient cependant nécessaire pour les cas modérés à sévères (diarrhée sanglante, risque de complications) ou pour stopper la transmission entre les personnes dans des contextes épidémiques. L’acquisition par la bactérie de mécanismes de résistance aux antibiotiques limite alors les options thérapeutiques.
Or, les scientifiques du CNR des Escherichia coli, Shigella et Salmonella (CNR-ESS) à l’Institut Pasteur, ont montré une augmentation de la résistance aux antibiotiques chez les souches de S. sonnei isolées en France depuis 17 ans. L’étude se base sur l’analyse de plus de 7 000 souches de S. sonnei et d’informations épidémiologiques recueillies dans le cadre de la surveillance nationale des shigelloses par le CNR-ESS entre 2005 et 2021. Au cours de cette période, des souches dites hautement résistantes aux antibiotiques (ou XDR pour extensively drug-resistant) ont été identifiées pour la première fois en 2015. Puis, la proportion de ces souches résistantes à quasiment tous les antibiotiques recommandés pour le traitement de la shigellose, a augmenté de façon importante jusqu’au pic de 2021 : 22,3 % de toutes les souches de S. sonnei étaient hautement résistantes cette année-là (soit 99 cas).
D’après le séquençage génomique, toutes ces souches XDR françaises appartenaient à une même lignée évolutive devenue résistante à un antibiotique clé, la ciprofloxacine, vers 2007 en Asie du Sud. Puis, ces souches ont acquis dans plusieurs régions du monde, dont la France, différents plasmides codant pour la résistance à d’autres antibiotiques de première ligne (azithromycine et céphalosporines de 3e génération notamment). Pour les cas sévères, les seuls antibiotiques restant efficaces sont les carbapénèmes ou la colistine, en IV, soit un traitement plus agressif avec un suivi plus complexe à l’hôpital.
LEFEVRE S et al., Rapid emergence of extensively drug-resistant Shigella sonnei in France, Nature Communications, 2023; 14:462, doi:10.1038/s41467-023-36222-8
MANIFESTATIONS
Retrouvez dans Spectra Diagnostic N°26 :
BOURSE & BIOTECHS
La bourse ne réagit plus aux annonces de GENFIT
Arsia AMIR-ASLANI, Philippe LE
CAS BIOCLINIQUES
Atteinte neurologique chez un sujet jeune : un cas typique d’intoxication au gaz hilarant
Laura PLASSE, Marie GIROT, Quentin VANNOD, Marjorie MATEOS,
Romane LOLLIOT, Émeline GERNEZ, Vincent MASSO, Guillaume GRZYCH
BIOACTEUR
Jean-Alfred Fournier : un pionnier dans la lutte contre la syphilis
Patrice BOUREE, Jean-Marc BOHBOT
HISTOIRE DES SCIENCES MÉDICALES
Des locaux hospitaliers encore imprégnés par le mercure et l’arsenic utilisés contre la syphilis
E. BRANTHOMME, P. BOUREE
CAS BIOCLINIQUES
L’infection ostéo-articulaire de l’épaule à Coxiella burnetii : à propos d’une forme rare d’ostéolyse
Patrice BOUREE, Raphael USUBILLAGA, Etienne CANOUI, Maya Enser,
Wiem BOUCHNEB, Philippe ANRACT, Dominique SALMON