ANATOMO-PATHOLOGIE
Automatisation de la cytologie en milieu liquide
iLsa Diagnostic a amélioré la méthode de référence de la cytologie en milieu liquide par centrifugation en y apportant plusieurs innovations pour augmenter la qualité des étalements et faciliter ainsi la lecture manuelle ou par Intelligence Artificielle, rendre plus sûr le diagnostic et sécuriser le process d’obtention des lames.
La société a créé le Cell Expert pour la qualité des étalements sur lames :
• pas d’amas de cellules, cellules bien séparées et sans déformation grâce à la double centrifugation
• spot réellement monocouche reproductible (concentration cellulaire identique sur la lame quelle que soit la concentration de l’échantillon).
A cela s’ajoute de nombreuses améliorations pour hisser le Cell Expert aux premiers rangs des automates pour la cytologie liquide :
• la brosse de prélèvement reste dans le flacon de prélèvement : 100 % des cellules prélevées sont envoyées au laboratoire ;
• automatisation des prélèvements GYN et Non GYN ;
• possibilité d’étaler plusieurs lames pour un même échantillon ;
• transfert du flacon vers un tube pour test HPV ;
• liquide de conservation non toxique ;
• très haute cadence : 100 lames / h avec en plus l’ouverture automatique des bouchons ;
• possibilité de tests immuno-cytochimiques : le liquide de conservation conserve une bonne structure cellulaire.
La qualité des lames obtenues avec Cell Expert permet à iLsa Diagnostic de proposer une solution globale pour la Cytologie Numérique en partenariat avec la société DATEXIM.
iLsa Diagnostic est concepteur et fabricant des instruments et des consommables.
iLsa Diagnostic
ANATOMO-PATHOLOGIE
Portail de diffusion des comptes rendus et des images
L’anatomo-pathologie vit actuellement une révolution numérique, touchant l’ensemble du workflow, de la prise en charge des patients jusqu’au diagnostic.
Cette digitalisation favorise la mise en place de réseaux d’expertises permettant :
• d’améliorer la qualité du diagnostic en dirigeant chaque patient directement vers le bon service ;
• de fournir à chaque spécialité, les informations nécessaires et indispensables liées à l’histoire clinique du patient ;
• d’apporter une démarche de soins ciblée et personnalisée, en adéquation avec le traitement administré.
S4H de Dedalus est la solution du marché qui peut garantir :
• l’accès à tout moment à n’importe quel support concernant le patient (documents, images, etc…) agissant comme un outil réel et complet de la Médecine Numérique Clinique ;
• l’intégration opérationnelle complète avec les solutions AIS (Anatomo-Pathology Information System) ;
• la disponibilité d’un outil de reporting avancé qui donne accès à toutes les informations nécessaires pour établir le diagnostic ;
• une totale indépendance vis-à-vis des infrastructures de stockage et des scanners de lames.
Dedalus Biologie
ANATOMO-PATHOLOGIE
L’intelligence artificielle au service de l’analyse d’imagerie biomédicale
L’analyse d’imagerie biomédicale par les biologistes est un travail long et répétitif où le comptage manuel est encore une procédure commune. La quantité d’informations est parfois si grande qu’il est impossible pour un biologiste de la traiter dans son entièreté en un temps raisonnable sans commettre d’erreurs.
Face à ce constat, la société Keen Eye développe des solutions basées sur des algorithmes d’intelligence artificielle afin d’optimiser la productivité dans les laboratoires et de standardiser leurs processus. Ses clients disposent d’une plateforme dédiée permettant une analyse collaborative de leurs images de manière sécurisée. Keen Eye se charge aussi du développement des algorithmes spécifiques pour répondre aux besoins de ses clients. Ces applications sur mesure sont ensuite rendues disponibles via la plateforme.
L’analyse rapide et robuste des algorithmes développés par Keen Eye font gagner un temps précieux à la recherche translationnelle, préclinique, clinique et au diagnostic.
En plus de ses solutions d’analyse quantitative, Keen Eye a récemment développé un module d’identification des signaux, à fort potentiel prédictif, difficiles à déceler à l’œil nu. L’analyse des images peut alors contribuer à la découverte de nouveaux biomarqueurs pour une meilleure stratification des patients.
Keen Eye
ANATOMO-PATHOLOGIE
Repenser la lecture des biopsies digestives grâce à l’IA
Les prélèvements endoscopiques du tube digestif, en particulier les polypes coliques et les biopsies multiples dans les maladies inflammatoires chroniques du tube digestif, génèrent une grande quantité de lames dont 50 % sont bénignes. Le screening de ces lames est très chronophage. Par ailleurs la recherche de la dysplasie est une tâche complexe et fastidieuse puisqu’elle nécessite une analyse exhaustive des régions des lames à différents niveaux de zoom.
Fort de son expertise dans la transition digitale du diagnostic des laboratoires, TRIBVN Healthcare annonce le développement d’un algorithme automatique pour la segmentation et le tri des biopsies gastriques et coliques. Construit sur des technologies de deep learning et co-développé avec l’AP-HP et Gustave Roussy, il vise à accélérer la prise en charge de ces prélèvements au bénéfice des pathologistes et des patients.
Ce développement s’inscrit dans l’adoption croissante des technologies numériques dans l’imagerie des laboratoires pour laquelle TRIBVN Healthcare est un acteur leader. Ses solutions CaloPix et TeleSlide permettent au quotidien la gestion, l’analyse et le partage des images de diagnostic.
Tribvn Healthcare
ANALYSEUR
Dépistage moléculaire des HPV en haut débit
BD lance son nouveau système BD COR™, déjà présent ailleurs en Europe, intégrant un module pré-analytique et un module analytique permettant d’identifier 14 HPV à haut risque dont 6 individuellement.
Son module pré-analytique prend en charge des portoirs avec les flacons primaires fermés et effectue toutes les étapes pré-analytiques sans intervention humaine puis il les transfère automatiquement vers le module analytique.
Le chargement des portoirs est donc la seule manipulation nécessaire des échantillons.
Cette limitation des interactions est facilitée par la grande capacité de stockage du système en échantillons (jusqu’à 480 flacons LBC stockés), en réactifs et en déchets.
Il peut fonctionner en autonomie jusqu’à 8 heures (selon l’organisation du laboratoire), soit jusqu’à 180 résultats HPV/module.
L’autonomie du système vise à libérer le personnel de tâches à faible valeur ajoutée.
L’utilisation de codes-barres tout au long du processus (portoirs, échantillons, tubes secondaires) et l’interface SIL bi-directionnelle permettent de garantir la traçabilité.
Enfin, BD COR™ est associé au test HPV BD Onclarity™ validé par la FDA pour le dépistage primaire (identifications des génotypes : 16, 18, 45 ; 31, 52, 33/58 ; 51 ,56/59/66, 35/39/68).
L’intérêt du génotypage a été démontré dans plusieurs publications pour le suivi de la persistance du même génotype, l’identification des co-infections ou le dépistage dans une population vaccinée et non vaccinée.
BD COR™ a donc pour objectif de réduire le temps technique et le risque d’erreur, d’améliorer la traçabilité et de répondre aux exigences de débit qu’impose le passage au dépistage primaire de l’HPV, tout en apportant une information pertinente pour la prise en charge des patientes.
BD
ANALYSEUR
Automate de virologie délocalisé
Fujifilm Healthcare a présenté aux JIB 2019 ses derniers analyseurs Dri-Chem, dont les modèles NX500 – référencé à l’UGAP – NX700 et AG2, dernier né de la gamme pour le dépistage de la grippe et des virus respiratoires.
Les appareils de biochimie en service délocalisé Dri-Chem NX500 et NX700 délivrent des résultats précis tout en assurant la sécurité du procédé, grâce à la mesure de 31 paramètres individuels dont la lipase et le bilan électrolytique. Connectable au SIL, il offre la possibilité d’effectuer jusqu’à 128 tests par heure. Ces fonctionnalités permettent de réduire la durée des manipulations et le temps de restitution des résultats.
L’analyseur AG2 permet quant à lui, le dépistage de la grippe et des virus respiratoires en quelques minutes par écouvillonnage nasal. Ainsi, le tri dans les services d’urgence peut être réalisé très efficacement dès l’accueil des patients.
Les analyseurs de la gamme Dri-Chem intègrent des réactifs prêts-à-l’emploi, un fonctionnement automatique et un séparateur de plasma en option sur certains modèles. Ils travaillent sur plasma, sérum et sang total.
La biologie est une activité en plein essor chez Fujifilm Corporation, grâce à l’intégration de sociétés spécialisées telles que Diosynth Biotechnologies, Wako Chemicals ou encore Cellular Dynamics Inc.
Fujifilm France, Medical Systems Business, déploie des solutions innovantes dédiées au diagnostic, à la prévention et au traitement en santé. Ces dispositifs incluent des solutions d’imagerie de la femme, des solutions à capteur plan, des systèmes d’imagerie FCR, des films, des endoscopes numériques, de l’imagerie en coupe, des solutions d’imagerie dentaire, et, depuis peu, des solutions d’analyse biologique. Enfin, également acteur des Systèmes d’Information en santé, Fujifilm développe les solutions informatiques médicales Synapse®, distribuées en France par Softway Medical.
Fujifilm France SAS
ANALYSE
PTT : un test ADAMTS13 automatisé à la demande
Instrumentation Laboratory (IL, Werfen Company) commercialise depuis cet automne le réactif HemosIL AcuStar ADAMTS13 qui mesure l’activité ADAMTS13. Le dosage automatisé se réalise sur le système d’hémostase spécialisé ACL AcuStar® en chimiluminescence. Avec la rapidité du 1er résultat rendu, il apporte une réponse aux cliniciens pour le diagnostic et le monitoring du Purpura Thrombotique Thrombocytopénique (PTT). C’est la première et unique solution automatisée disponible à la demande. Le réactif HemosIL AcuStar ADAMTS13 permet de mesurer le seul biomarqueur spécifique du PTT.
Si la plasmaphérèse est précoce, la mortalité peut être réduite jusqu’à 10 %. Les méthodes actuellement disponibles nécessitent la mise en place de tests spéciaux avec un délai allant jusqu’à trois jours. La plasmaphérèse est initiée avant la confirmation d’un diagnostic de PTT. Environ 66 % des cas sont négatifs sur l’ensemble des patients avec suspicion d’un PTT. Grâce au réactif HemosIL AcuStar ADAMTS13, la décision de commencer le traitement est prise en quelques minutes. Il élimine les jours de plasmaphérèse inutiles, réduit les coûts et optimise la prise en charge des patients. Le dosage d’activité HemosIL AcuStar ADAMTS13 est prêt-à-l’emploi et disponible 24h/7. Cette technologie permet d’étendre la linéarité pour quantifier les valeurs extrêmement basses de niveau d’activité d’ADAMTS13 (intervalle linéaire > 0,2 %). Le dosage est aligné sur le standard international de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé).
Werfen
VIE DES SOCIÉTÉS
Dedalus en négociation pour une partie des logiciels de santé d’Agfa
Une fois de plus, le nombre d’acteurs du marché des systèmes d’information pour le laboratoire (SIL) rétrécit. Après qu’Agfa Gevaert eut annoncé en mai 2019 qu’il étudiait la cession d’une partie d’Agfa HealthCare, la société a déclaré être entrée début décembre en négociation exclusive avec Dedalus Holding SpA.
Les activités à céder comprennent les activités de systèmes d’information médicale et de parcours de soins (Integrated Care), ainsi que les activités Imaging IT dans la mesure où ces activités sont étroitement intégrées avec les activités SIH. C’est le cas pour la Région DACH (Allemagne, Autriche et Suisse), la France et le Brésil. La transaction pourrait être finalisée au 2d trimestre 2020 : Dedalus Holding ferait l’acquisition de 100 % de cette entité pour une valeur d’entreprise de 975 M€, sous réserve des ajustements habituels.
Pour Christian Reinaudo, CEO d’Agfa Gevaert, « la vente de l’Entité, qui représente un CA annuel de 260 M€, va représenter une nouvelle étape de notre processus de transformation. C’est une étape importante et nous croyons que sous l’actionnariat de Dedalus Holding SpA, l’Entité va continuer de se développer en un acteur majeur pan-européen sur le marché de l’Informatique de Santé. Les activités restant chez Agfa HealthCare vont se concentrer sur les solutions IT en Imagerie, poursuivant une stratégie de valeur ajoutée pour ses clients, grâce notamment à son vaisseau amiral Entreprise Imaging. »
Un acteur européen de premier plan
Dedalus Holding, déjà active au niveau international dans le secteur des logiciels de santé clinique, totaliserait un nouveau chiffre d’affaires total de 470 millions d’euros, le hissant aux premiers rangs des acteurs européens dans ce secteur, en particulier dans le milieu hospitalier. Le groupe combiné serait présent dans plus de 30 pays et occuperait une position de leader en Italie, en Allemagne et en France.
Selon Giorgio Moretti, Président de Dedalus Holding, « l’acquisition pourrait donner une impulsion très forte à la consolidation du secteur des logiciels hospitaliers en Europe. […] La nécessité d’avoir un opérateur européen dans un secteur où les investissements en R&D sont très élevés est une garantie pour l’ensemble du système de santé européen. Alors que de nombreux facteurs mettent les budgets de tous les pays sous pression financière, ce projet permet de pouvoir réellement compter sur des produits et des technologies devenus indispensables pour réduire le risque clinique, améliorer la qualité des soins et des services aux patients et optimiser les coûts croissants pour les contribuables. La transaction créerait le leader paneuropéen dans le secteur des logiciels de soins de santé particulièrement actif dans les trois plus grands pays d’Europe continentale. Le groupe compterait environ 3 500 employés et aurait les compétences nécessaires pour développer une plate-forme de produits innovants pour une industrie qui a besoin d’améliorer son efficacité et ses solutions intégrées. »
Dedalus Holding, qui a déjà regroupé sous sa bannière Medasys et ses filiales (Netika, DL Santé…) est détenu à 60 % par Ardian, une société française de capital-investissement privée indépendante qui gère et/ou conseille l’équivalent de 71 milliards de dollars d’actifs en Europe, en Amérique et en Asie.
« Nous avons investi dans Dedalus en 2016 pour accélérer, depuis la France, la croissance de l’entreprise en Europe car nous savions que le groupe avait tout pour être compétitif dans son secteur à l’échelle mondiale », a déclaré Yann Chareton, Managin Director au sein de l’équipe Ardian Buyout en Italie. « Le rôle joué par Dedalus dans le processus de consolidation de l’industrie du logiciel clinique en Europe permettra la création d’un acteur capable d’être compétitif au niveau international dans un secteur désormais indispensable à tout citoyen et pays. Cette acquisition dans le domaine des technologies de la santé sous-tend la stratégie d’Ardian visant à soutenir la transition d’entreprises vers des leaders incontestés sur leurs marchés respectifs, en élargissant leur offre et leur portée géographique grâce à des opérations de croissance externe transformationnelles. »
Agfa-Gevaert
Ardian
Dedalus
Le programme de surveillance virologique d’Abbott découvre une nouvelle souche de VIH
Une équipe de chercheurs de la R&D d’Abbott a détecté une nouvelle souche de VIH. Ce nouveau sous-type (appelé L) appartient au groupe M du VIH-1, souche du virus la plus répandue et responsable de 90 % des infections par le VIH au niveau mondial.
C’est la première fois depuis 19 ans (date de création de la classification des nouvelles souches de VIH en 2000), qu’est identifié un nouveau sous type du VIH-1. Ces résultats viennent d’être publiés dans le Journal of Acquired Immune Deficiency Syndromes, JAIDS (1).
Cette découverte a été permise par le Programme Mondial de Surveillance Virologique du VIH et des Hépatites, mis en place il y a 25 ans par la société afin d’identifier les mutations virales et de s’assurer que les tests diagnostiques proposés par l’entreprise restent à jour. Ce programme garantit une surveillance continue grâce à la collecte et au génotypage d’échantillons de sang du monde entier.
En partenariat avec des centres de transfusion sanguine, des hôpitaux et des établissements universitaires du monde entier, Abbott a recueilli dans le cadre de ce programme plus de 78 000 échantillons viraux du VIH et des hépatites dans 45 pays dont la France, identifié et caractérisé plus de 5 000 souches et publié 125 articles de recherche à ce jour pour aider la communauté scientifique à mieux caractériser ces virus.
Cette position lui permet également d’adapter rapidement ses solutions (Architect, Alinity, réactifs, tests Rapid Diagnostic…) aux nouvelles souches virales.
(1) YAMAGUCHI J et al., Complete genome sequence of CG-0018a-01 establishes HIV-1 subtype L, JAIDS, 2019, sous presse, doi: 10.1097/QAI.0000000000002246
www.abbott.com/virushunters
PROFESSION
Paris Descartes, pionnière sur l’analyse métabolique des fluides par RMN
Le Laboratoire de chimie et biochimie pharmacologiques et toxicologiques (LCBPT – Université de Paris/CNRS) s’est doté du premier système national d’analyse métabolique à haut débit des fluides biologiques chez l’Homme par résonance magnétique. Développé par la société Bruker et financé par la région Ile-de-France, il a été inauguré en décembre 2019 sur le Campus Saint-Germain-des-Prés.
L’Université de Paris a déjà établi de nombreux partenariats avec des hôpitaux franciliens (Necker, HEGP, Cochin-Port Royal, Saint-Louis) afin d’utiliser et de valoriser cette technologie. À moyen terme, cette technologie devrait trouver sa place en milieu hospitalier et en laboratoire d’analyse biologique de routine.
Le nouveau système, dénommé IVDr, est installé au sein de la plateforme d’analyse MétaboParis-Santé, gérée par BioMedTech Facilities (CNRS/Inserm/Université de Paris). Il permet d’obtenir automatiquement et avec une grande précision la composition des principaux métabolites présents dans les liquides biologiques par une analyse de résonance magnétique, le tout en moins de 15 min. Les variations de ces métabolites reflétant à la fois le patrimoine génétique, l’influence du mode de vie ou celle de l’environnement sur la santé, ce système constitue un nouveau pas vers la médecine de précision.
Une vitrine nationale et un centre de référence
Première plateforme française à bénéficier du système IVDr, MétaboParis-Santé devient le centre de référence de ce type d’activité. Ces analyses permettront de mieux déceler de nombreuses maladies métaboliques et de comprendre comment elles perturbent le fonctionnement des cellules. Ce nouveau système constitue un atout majeur pour traiter ces affections qui présentent un réel enjeu de santé publique : « Les analyses de sang permettront par exemple de faire une meilleure évaluation des risques cardio-vasculaires en établissant un profil lipidique contenant 115 paramètres » explique Gildas Bertho chercheur CNRS et directeur scientifique de la plateforme MétaboParis-Santé.
L’analyse métabolique par RMN est extrêmement puissante et permet d’établir une cartographie extrêmement précise, à l’échelle moléculaire, de la composition chimique des fluides. Ce système est déjà capable d’identifier les marqueurs biologiques caractéristiques de maladies métaboliques rares ou orphelines, depuis le nouveau-né jusqu’à l’adulte. « Il sera possible, par exemple, de réaliser un profil caractéristique de certaines pathologies, et de proposer un diagnostic pour un individu en le comparant aux autres malades qui ont été identifiés et traités auparavant, de suivre, ou pourquoi pas de prévoir, l’évolution de la réponse de volontaires à de nouveaux traitements lors d’essais cliniques visant à développer de nouveaux médicaments, ou encore de décrire finement l’effet de l’exposition d’une population entière à des polluants de l’environnement » poursuit Gildas Bertho.
Université de Paris Descartes
Bruker
PUBLI-COMMUNIQUÉ
Election du conseil d’Administration du SJBM 2019-2022
Une équipe de combat !
Les adhérents du Syndicat national des Jeunes Biologistes Médicaux (SJBM), syndicat représentatif de la profession, ont élu le samedi 30 novembre les 40 membres de leur conseil d’administration pour une durée de 3 ans.
Le bureau est composé de quinze membres :
Président : Lionel BARRAND
Secrétaire général : Pierre-Adrien BIHL
Trésorier : Nicolas GERMAIN
Vice-président du collège des internes en biologie médicale : Marouan BENNANI
Vice-président du collège des biologistes hospitaliers : Eric GUIHENEUF
Vice-présidente du collège des biologistes libéraux : Morgane MOULIS
Autres membres du bureau : ASSAMI Hichem, BARTHELEMY Matthieu, CLEMENT Arthur, HAIM BOUKOBZA Stéphanie, LANGRIS Hugo, MERVIEL Clément, PECQUET Matthieu, SATER Rayan et TALEB Nouri.
La nouvelle équipe est composée d’internes, de biologistes libéraux et de biologistes hospitaliers qui aspirent tous à faire rayonner la biologie médicale et à rendre la discipline attractive auprès des jeunes pharmaciens et des jeunes médecins.
Devant un dialogue délicat avec l’Assurance Maladie, le Ministère de la Santé et le Gouvernement, le SJBM poursuivra une stratégie de co-construction tout en défendant l’unité de la profession, l’amélioration de la formation initiale et de l’exercice professionnel.
En s’inscrivant dans l’innovation biomédicale, les technologies de données en santé, la gestion optimale des soins non programmés et les nouvelles organisations territoriales en lien avec les autres professionnels de santé – telles les CPTS –, le SJBM lutte pour une biologie médicale d’excellence, de coordination et de proximité dans l’intérêt des patients.
Nous défendrons ensemble, internes et biologistes diplômés, hospitaliers et libéraux, une biologie UNIE, ATTRACTIVE et INNOVANTE.
SJBM
SCIENCES
Un futur test pour détecter les flores favorisant les cancers du colon
L’équipe de gastroentérologie de l’hôpital Henri-Mondor AP-HP et de l’Université Paris-Est Créteil (Pr Iradj Sobhani) et l’équipe Inserm/Institut Pasteur U1202 (Pr Philippe Sansonetti) ont montré qu’un déséquilibre du microbiote intestinal, appelé « dysbiose », favorisait la survenue d’un cancer du côlon. Les équipes françaises, réunies sous le label Oncomix depuis 2016, en collaboration avec l’équipe d’immunologie des cancers de la Mayo Clinic (Pr Khazaie, USA), ont en effet montré que la transplantation de flore fécale de patients atteints d’un cancer colique chez la souris causait des lésions et des modifications épigénétiques caractéristiques du développement d’une tumeur maligne. Ces travaux ont mené à l’élaboration d’un test sanguin spécifique.
Les 136 souris inclues dans l’étude recevaient par transplantation des selles fraiches issues soit de neuf patients atteints de cancers colorectaux sporadiques, soit de neuf patients sans anomalie colique (Henri-Mondor AP-HP). 7 et 14 semaines après, les équipes ont observé le nombre et l’évolution des lésions précancéreuses-cryptes aberrantes (CA), le profil microbien et les altérations d’ADN colique. Ils ont aussi relevé la prise alimentaire, le poids et les indicateurs biologiques sanguins des animaux.
Des associations entre la signature d’ADN tissulaire et la dysbiose fécale (déséquilibre dans la composition bactérienne intestinale) ont été identifiées par des tests statistiques. Les souris, qui avaient reçu des selles fraiches de patients atteints de cancers colorectaux sporadiques, ont développé des lésions précancéreuses, dites « cryptes aberrantes » (CA) sans modification génétique significative mais elles présentaient un plus grand nombre de gènes hyperméthylés. Ces derniers ont été significativement liés à la survenue de CA au sein de la muqueuse colique.
Après vérification de cette même association dysbiose fécale/anomalies d’ADN chez les patients ayant participé au transfert fécal, une étude pilote menée chez l’homme a permis de mettre au point un test sanguin simple et reproductible permettant de diagnostiquer les tumeurs colorectales au stade précoce chez des patients asymptomatiques. Sa validation prospective a été réalisée chez 1000 patients asymptomatiques qui devaient bénéficier d’une coloscopie et dont l’ensemble du génome bactérien a été séquencé. Le niveau d’hyperméthylation de trois gènes a été défini comme un index cumulé de méthylation (CMI). Les patients ont été classés en fonction de leur CMI (positif ou négatif). Une analyse a identifié le CMI positif comme un facteur prédictif de la survenue d’un cancer colorectal sporadique.
SOBHANI et al., Colorectal cancer-associated microbiota contributes to oncogenic epigenetic signatures, PNAS, 2019, 116(48):24285-24295, doi: 10.1073/pnas.1912129116
Un vaccin connu capable de lever la résistance aux immunothérapies
L’immunothérapie, véritable révolution thérapeutique pour les patients atteints de cancers métastatiques comme le mélanome, le cancer du poumon ou de la vessie, ne fonctionne malheureusement que chez 10 à 25 % des patients pouvant en bénéficier.
Une équipe de chercheurs menée par Aurélien Marabelle (Gustave Roussy et Centre Léon Bérard), Christophe Caux (Inserm U1052) et Sandrine Valsesia-Wittmann (Centre Léon Bérard – Inserm UA8) tente de lever cette résistance aux immunothérapies en utilisant des vaccins. Ce faisant, l’objectif était aussi d’augmenter le nombre de patients qui pourraient en bénéficier dans les cancers où elle a démontré son efficacité.
« Dans cette étude, notre équipe de recherche s’est intéressée à des tumeurs pédiatriques telles que les neuroblastomes, cancers agressifs qui ne répondent pas aux immunothérapies existantes comme les anti-PD(L)1 et anti-CTLA4. Dans l’objectif de transformer la réponse de ces tumeurs à l’immunothérapie, nous avons utilisé différents vaccins comme sources d’éléments pro-inflammatoires car les agents pathogènes tels que les virus ont la capacité de stimuler directement des récepteurs de l’immunité innée » explique Aurélien Marabelle.
Ils ont d’abord testé in vitro 14 vaccins différents (ex. BCG, Cervarix, TicoVac,…) pour leur capacité à stimuler ces récepteurs de l’immunité innée.
Parmi ces 14 vaccins, ils ont identifié ceux contre le Rotavirus (Rotarix, Rotateq), virus responsable des gastroentérites, comme ayant de fortes propriétés pro-inflammatoires. De façon inattendue, ils ont observé que ces derniers possédaient une fonction oncolytique, c’est-à-dire une capacité à préférentiellement infecter et tuer les cellules cancéreuses par rapport aux cellules normales et à induire ce que l’on appelle une mort immunogénique.
Les vaccins les plus pro-inflammatoires ont été testés in vivo, par voie systémique ou voie intra-tumorale, dans des modèles de neuroblastomes pour lesquels les immunothérapies anti-PD(L)1 et anti-CTLA4 sont inefficaces chez l’homme. Résultat : en cas d’injection intra-tumorale des vaccins contre le Rotavirus, les tumeurs régressaient jusqu’à disparaître. Lorsqu’ils ont ensuite combiné l’injection vaccinale avec des immunothérapies, toutes les tumeurs disparaissaient.
« Les vaccins contre la gastroentérite peuvent rendre sensibles à l’immunothérapie des tumeurs qui seraient naturellement résistantes », souligne Christophe Caux.
SHEKARIAN T et al., Repurposing Rotavirus Vaccines for Intratumoral Immunotherapy can overcome Resistance to Immune Checkpoint Blockade, Sci Trans Med, 2019, 11(515):eaat5025
MANIFESTATIONS 2020
• 20-21 janvier 2020, Journées de Biologie Clinique Necker/Pasteur, PARIS
• 23-24 janvier 2020, 29es Journées Nationales du Collège National de Biochimie des Hôpitaux, PARIS
• 5-6 mars 2020, Biomed J 2020, PARIS
• 25 mars 2020, 42e conférence LABAC – Première conférence internationale sur l’hémolyse in vitro, PARIS
• 25-26 mars 2020, Forum Labo, LYON, Centre des Congrès
• 26-27 mars 2020, COPACAMU, Marseille
• 1er- 4 avril 2020, Congrès de la Société Française d’Hématologie, PARIS
• 1er-3 avril 2020, 58e Congrès de la Société de Toxicologie clinique (STC), BORDEAUX
• 2 avril 2020, 7e journée de Toxicologie et Médecine d’urgences (STC), BORDEAUX
• 14-15 mai 2020, 43es Assises de Pathologie, REIMS
• 22-24 mai 2020, International Congress of Pediatric Laboratory Medicine – WorldLab Seoul 2020, SEOUL, Corée
• 24-28 mai 2020, XXIV IFCC WorldLab Séoul 2020, SEOUL, Corée
• 24 mai 2020, IFCC C-POCT Satellite Meeting – WorldLab Seoul 2020 SEOUL, Corée
• 26-28 mai 2020, Santexpo – ex-Paris Healthcare Week, PARIS
• 10 -12 juin 2020, Congrès de la Société Française de Toxicologie Analytique (SFTA), GRENOBLE
• 14-17 septembre 2020, Journées Françaises de spectrométrie de masse, Marseille
• 23-25 septembre 2020, Congrès National de la Société Française de Microbiologie, Nantes
• 24-26 septembre 2020, Congrès SFAR, Paris
• 28 sept. – 1er oct. 2020, 10e Conférence de Santorin SANTORIN, Grèce
• 1-2 octobre 2020, 17e Congrès Synergie & Résistances, Aix-en-Provence
• 14-16 octobre 2020, Journées Francophones de Biologie Médicale 2020, Rennes
• 2-5 novembre 2020, Carrefour pathologies 2020, Paris
• 4-5 novembre 2020, JIB 2020, Paris
• 16-19 novembre 2020, MEDICA 2020, Allemagne
• 25-27 novembre 2020 14e Congrès National de la Société française de vigilance et de thérapeutique transfusionnelle (SFVTT) MONTPELLIER
• 4-5 décembre 2020, Journée de Biologie Praticienne 2020, Paris
• 14-15 décembre 2020, 40e RICAI, PARIS